a écrit :Homère affirme que le livre biblique de Daniel est un faux, qu'il ne s'agit pas de prophéties, mais d'évènements racontés comme des prophéties, qu'il s'agit donc de l'histoire du II siècle avant JC arrangée en fausse prophétie.
Il ajoute que l'auteur vivait au temps des Maccabées et qu'il a donc menti en affirmant avoir vécu au V sècle avant Jésus à babylone.
Je suis désolé, je n'avait pas vu la création de votre fil.
Une première réflexion, je ne me situe pas au niveau du jugement moral quand je lis un auteur biblique, donc les termes "faux", "menti" ... Ne font pas partis de mon vocabulaire. Pour moi (et de nombreux spécialistes du livre Daniel), ce livre est une "pseudépigraphie" (Il ne faut pas rattacher ce terme à des notions de fraude, de plagiat, d’anonymat, d’inauthenticité, totalement ANACHRONIQUE). Par "pseudépigraphie" on entend une œuvre qui revendique être écrite dans le titre, dans la souscription ou dans le corps du texte lui-même par un auteur qui n’est pas l’auteur historique ou réel, il n'y a pas une intention de tromper amis de donner du poids à son livre. A l'époque de la rédaction du livre de Daniel, c'était une pratique courante, sans que cela soit assimilé à une tromperie.
a écrit :Il ajoute que l'auteur vivait au temps des Maccabées et qu'il a donc menti en affirmant avoir vécu au V sècle avant Jésus à babylone.
Encore une fois, je ne me place pas sur le terrain de la morale et du jugement, à l'époque de la rédaction du livre de Daniel, la "pseudépigraphie" n'était pas considéré comme une tromperie.
Ma seule objection concernerait l'adjectif "authentique", qui me semble refléter un malentendu sur la logique de la pseudépigraphie.
Daniel est un ouvrage du IIe siècle qui se donne un narrateur et un cadre pseudo-historique du VIe. A la même époque les premières parties du livre d'Hénoch se donnent un narrateur et un cadre pseudo-historique encore plus anciens. Ça ne les rend pas "inauthentiques", le procédé littéraire répond à des conventions et à des motivations qui n'ont pas grand-chose à voir avec notre conception de l'authenticité opposée au "faux" ou à la supercherie.
Le chapitre 11 permet de dater le livre : l'"auteur" marque son présent au point précis (v. 40ss) où sa prédiction apparente "décolle" de l'histoire; autrement dit, quand la "fausse vraie prophétie" se change en "vraie fausse prophétie" (l'auteur passe d'un récit historique déguisé en prédiction à une authentique prédiction de l'avenir, et naturellement se plante -- ou, si l'on préfère, l'avenir ne daignera pas se conformer à son scénario): c'est ainsi qu'on peut savoir (avec une certitude et une précision très inhabituelles en ce qui concerne l'AT, et même la Bible en général) qu'il écrit pendant le conflit maccabéen dont il ne connaît pas l'issue (donc après 167 mais avant 164 av. J.-C.).
La vision des chapitres 10-11 nous conduit pas à pas jusqu'aux évènements de 165 (11,39) et avant ceux de 164. L'auteur connait, en effet, la profanation du temple de Jérusalem par Antiochus IV (7 décembre 167 ; Dan 11,31). Il fait allusion à la révolte des Macchabées et aux premiers succès de Judas (166 ; Dan 11,34). mais la mort d'Antiochus (Automne 164) qu'il décrit est fictive (Dan 11,40 ss) et il ignore la purification du temple par Judas le 14 décembre 164. On peut situer au moins la deuxième partie du livre de Daniel (7-12), avec une très confortable certitude, en 164 avant JC.
a écrit :Ill n'y a donc aucun doute possible, Jésus demande bien ici à ses disciples de prendre très au sérieux une prophétie très connue du prophète Daniel .
Je ne remets pas en cause ce fait. Les juifs du 1er siècle, vivaient la même situation que les juifs qui étaient sous la domination Antiochus IV comme la profanation du temple de Jérusalem par Antiochus IV, donc les auteurs des évangiles mettent dans la bouche de Jésus les paroles de Daniel.
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J'entendis parler un saint ; et un autre saint dit à celui qui parlait : Jusqu'à quand durera la vision sur le sacrifice constant, sur la transgression dévastatrice, sur le sanctuaire et l'armée livrés et piétinés ? Et il me dit : Jusqu'à deux mille trois cents soirs et matins ; après quoi le sanctuaire sera rétabli" (Daniel 8,13-14).
1 150 jours, littéralement 2 300 soirs et matins (8,14), représentent probablement la durée exacte pendant laquelle le culte juif a été interrompu dans le temple de Jérusalem, c'est-à-dire d'automne 167 au 14 décembre 164. Le comput en soirs et matins a été probablement suggéré par le fait que l'holocauste était offert quotidiennement le matin et le soir (cf. Ex 29,38-42).
Pour l'auteur la profanation et la destruction du temple sont des évènements qui concernent son époque mais il n'est pas interdit de l'appliquer à d'autres époques.
a écrit :Car il n'y a que 2 solutions:(si homère a raison)
1) Jésus ignorait ce que homère sait auquel cas comment pourrait il être le fils de Dieu, le Messie.
2) Jésus le savait et il a choisi de mentir, auquel cas il a péché et il ne peut plus être le Messie.
La 3ème solution qu'homère ne peut plus proposer c'est que Jésus est bien le Messie, le fils de Dieu et que c'est homère qui ment.
Si vous avez les capacités de comprendre mon analyse ou la volonté de saisir mon propos, vous réaliseriez que je ne me situe dans AUCUNE de vos solution [ATTENTION Censuré dsl] et farfelues. je ne suis pas sur ce terrain.