Bonjour à toutes et à tous,
ronronladouceur a écrit : ↑04 sept.23, 04:38
Je dirais que le côté terrestre n'empêche pas l'humain d'être aussi de nature céleste … Plutôt que créés par dieu, j'ai déjà écrit que nous en émanons, plus simplement que nous sommes de même nature...
On sait que lors des longues controverses christologiques le mot nature "φυσις" a été vite évacué parce que trop flou.
Il a donné d’ailleurs "
Sciences physiques", elles démontrent qu’il n’y a dans notre réel concret qu’une seule nature, je suis de même nature qu’une poussière d’étoile… Suis-je de la même nature que D.ieu ? qu’Il soit béni. Probablement mais cela ne veut pas dire grand-chose car si je suis de même nature que mon lointain ancêtre du Jura qu’ai-je de commun avec lui ?
Il est aisé d’imaginer que tout n’est qu’une question de niveau ou de degré dans un immense continuum qui part de la subtilité infinie de D.ieu, béni soit-Il, jusqu’à l’illusion de l’infinie fermeté de telle particule élémentaire, mais il reste que le caillou ne vit probablement pas la même vie que moi.
Il y a encore un jeu de vocabulaire :
émaner, naître, procéder, être créé, être engendré… bon… J’y vois encore beaucoup de matérialisme.
C’est le rapport à l’autre qui m’importe, par exemple :
Est-ce moi ou un autre qui ai décidé que j’advienne à l’existence ?
Qui peut interrompre mon chemin ?
Avec qui suis-je en relation ?
Quelle relation ? Domination, Coopération, Dépendance ? Sujétion ? Esclavage ? Amour ? Amitié ? Respect ? ...
Au sujet de «
que regroupe ce merveilleux "ce que je pouvais faire" et ce vague "une action juste" ? »
ronronladouceur a écrit : les actions données en exemples par Jésus sont multiples
Si je perçois des messages, je ne suis pas certaine de la valeur d’exemple :
* Le dessèchement du figuier pour notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ;
* Et la condamnation des boucs pour le Fils de l’Homme…
ronronladouceur a écrit : Notion de péché? Morale religieuse?
C’est curieux comme cette notion de péché suscite la controverse…
Rappelons que les sacrifices lévitiques sont inopérants pour les actes volontaires, ils relèvent donc de la justice de hommes. C'est à la victime de pardonner, pas à D.ieu, béni soit-Il.
Mais, incontestablement, l’idée nouvelle d’une vie après la mort a changé la donne. Voir le latin "
peccātum" qui désigne une action volontaire comme un crime, par exemple.
En revanche le grec évangélique "
αμαρτια" pointe plutôt vers l’action involontaire, le ratage, l’échec, la bévue...
Au début du mot, le alpha privatif témoigne du défaut.
On peut néanmoins imaginer un glissement de sens dès l’époque de l’Incarnation de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Imaginons que je sois confrontée à un choix, parmi les nombreuses options il y a des "
actions justes que je pouvais faire" et d’autres plus ou moins rationnelles…
N’est pas un plantage que de ne pas choisir une de ces "
actions justes que je pouvais faire" ?
La question essentielle n’est-elle pas de savoir pourquoi j’ai commis cette erreur ?
Est-ce grave d’appeler un chat un chat :
cette erreur est un péché, terme générique pour tout ce qui aurait pu être mieux...
ronronladouceur a écrit :Mais dans la compréhension de Jésus qui demande de lancer la première pierre?
Ma compréhension est que notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ est venu sauver (et non pas pardonner) les pécheurs car Il sait que nous le sommes presque tous, d’où la faisabilité du «
Celui qui n’a jamais péché… ».
À cet égard, Il ne cesse de nous faire voir tous ces péchés dont nous n’avons pas conscience : le simple regard de concupiscence, l’accès de colère, l'injure, la négligence vis-à-vis d’autrui, l’hypocrisie, le jugement, le goût de la richesse, l'accumulation de biens…
La péricope de la femme adultère est captivante car, comme la parabole du fils prodigue notamment, elle parle de péché mais elle ne parle pas de pardon.
Je crois que ce qui ennuie dans le mot "
péché" c’est qu’il sous-entend l'amère contrition et la demande de pardon.
Personnellement c'est plutôt le mot "
juste" qui m'embarrasse...
Enfin,
le Notre Père matthéen ne parle pas de péché, il parle de dettes que nous devons remettre et nous demandons que le Père remette les nôtres à son égard.
J’en déduis qu’une des questions cruciales est le pardon humain, d’autant plus compliqué que nous héritons des dettes de nos aïeux voire de notre entourage…
Très cordialement
Votre sœur
pauline