Bonjour à toutes et à tous,
Stop ! a écrit : ↑20 oct.23, 21:10
Jésus avait fait des miracles pendant des années, il rassemblait des foules, il avait fait une entrée hollywoodienne dans Jérusalem,
il avait guéri le serviteur d'un Romain. Comment soutenir que l'occupant romain n'ait pas connaissance de ce qui se passe dans le
territoire qu'il occupe ? Un peu de bonne foi ! (pas LA foi)
Difficile de discuter si l'on m'accuse de mauvaise foi.
Néanmoins j'admire votre connaissance profonde du Jésus historique, je me demande pourquoi chercher davantage de preuves de l'historicité de tous ses faits et gestes puisque vous savez tout.
Seulement, si l'on s'en tient au corpus existant et qu'on l'aborde avec prudence, il est difficile de souscrire à 100 % à vos thèses.
D'abord, le récit du ministère public de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ semble complètement déconnecté de l'occupation romaine jusqu'à Son arrestation :
Le mot "
romain" n'apparaît qu'une fois dans le Saint Évangile, Rome n'est jamais citée, Pilate ignore que notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ est Galiléen, et celui-ci ne s'approche jamais de Césarée-Maritime, bien au contraire.
Le centenier de Capharnaüm n'est pas Juif, c'est un soldat d'occupation dans une bourgade au diable vauvert, fallait-il qu'il prévienne Pilate ?
Les épisodes judéens avant la semaine de la Passion sont rares. Tant qu'il n'y a pas de trouble à l'ordre public, Pilate va-t-il, spontanément, se mêler des affaires juives en Galilée ? La Galilée n'est pas sous son autorité, même le Temple de Jérusalem est sous l'autorité d'Antipas.
Puis, si les miracles de guérison ou d'exorcisme nous impressionnent, avaient-ils la même importance décisive à l'époque ? Il est précisé qu'il y a d'autres guérisseurs dans les rangs des pharisiens...
Rappelons que des tas de gens ont, à l'image d'Ernest Renan, tenté d'apprivoiser ces prodiges pour nous démontrer qu'il n'y a pas lieu d'en faire grand cas.
Ensuite il y a le quantitatif :
Quelle est la durée totale de ces pérégrinations ?
Pouvait-Il se promener tout le temps et trouver des hébergements pour tout Son petit monde ?
Quid de cette habitude de se retirer à l'écart ? Souvent ? Pas souvent ? Longtemps ?
Quand on met tous les épisodes bout à bout remplit-on un agenda à ras bord ?
La fameuse "foule" qu'on voit jusqu'à l'entrée triomphale dans Jérusalem est-elle considérable ?
Pourquoi le "procès" ne parle-t-il pas du tout des événements de cette journée-là ?
Pourquoi cette "foule" disparaît-elle aussi radicalement après le premier jour de prédication dans le Temple ?
Au fond, est-ce que c'est cette pérégrination qui est à la base du Christianisme (le saint apôtre Paul n'en parle pas) ?
N'est-ce pas plutôt la Résurrection (réelle ou supposée) ?
D'où ma simple question :
Pourquoi hypertrophier cette pérégrination qui a très bien pu n'avoir guère d'ampleur ni d'écho avant la résurrection de Lazare ?
Il me semble que pour déconsidérer le témoignage évangélique vous le poussez à l'extrême.
Très cordialement
votre sœur
pauline