La plus grande bataille de l'Histoire universelle.

[Bragon]

« Tatonga, pourquoi l’univers est-il infini ?
-Il n’y a qu’une seule réponse et elle est évidente, Tictoc. C’est parce que l’univers est rien.

-L’univers est rien ?
-Le rien, Tictoc, est obligé, forcé, contraint de s’étendre de tous côtés, d’être infini. Il ne peut pas avoir de contour. L’univers, Tictoc, est un désert, un immense désert, et qui dit désert dit rien. Il n’y a partout que vide, le vide partout, quelques rocailles, un peu de sable et des vents de sable, et c’est tout, il n’y a rien, Tictoc, il n’est rien.

-L’univers, un désert ?
-Oui, Tictoc, un immense désert, infini, inhospitalier.

-Et pourtant sur la Terre…
-Ah ce minuscule petit grain ! Il est étonnant, Tictoc. Je ne sais pas d’où est venue la vie, mais c’est là qu’elle est tombée, là qu’elle a germé, là qu’elle s’est développée, dans ce milieu hostile, oui, Tictoc, moins hostile qu’ailleurs, mais hostile quand même, et c’est parce qu’il est inhospitalier, et non pour une autre raison, qu’il étouffe tout ce qui s’avise de respirer.

-C’est donc pour ça qu’il y a la mort ?
-Oui, Tictoc, c’est à cause de cette hostilité, c’est bien évident, pas pour une autre raison. Et tu sais, Tictoc, c’est sur ce petit grain Terre que se livre la plus grande bataille de l’Histoire universelle.

-Une bataille ?
-Mais oui, Tictoc, et c’est flagrant. En Afrique, en Asie, en Europe, aux Amériques, dans la brousse, dans la savane, dans les landes, au pays de Sumer, dans la Vallée du Nil, aux pieds du Kilimandjaro, à Ur et à Uruk, dans les collines, en Anatolie, sur les rives de l’Euphrate et tous près du Tigre, dans la vallée de l’Indus, à Jéricho, dans les airs, sur mer, sur terre, une grande bataille oppose la vie à la nature hostile. La vie sait, oui, elle sait qu’elle livre une bataille et elle s’est armée en conséquence. Pourquoi crois-tu qu’elle a l’instinct de conservation, pourquoi crois-tu qu’elle s’est diversifiée, pourquoi crois-tu qu’elle évolue, pourquoi crois-tu qu’elle s’est donné un cerveau, pourquoi crois-tu qu’elle se reproduit ? Tu crois que c’est pour rien ? Ce sont là autant d’armes qu’elle se donne pour se défendre, pour se pérenniser, pour survivre. C’est flagrant, Tictoc, il faut être vraiment aveugle pour ne pas le comprendre. La vie, Tictoc, se bat, lutte de toutes ses forces, et en parfaite connaissance et conscience, contre un environnement ennemi.

-Ça alors !
-Oui, Tictoc, et il n’y a rien d’autre, rien, je dis bien rien, rien qu’un grand désert et dans un petit coin de ce désert se livre la plus grande bataille de l’Histoire universelle. Un combat de la vie contre la mort, une lutte acharnée pour qu’un jour, encore lointain, la vie triomphe enfin de la mort. »

[Inti]

Un combat de la vie contre la mort, une lutte acharnée pour qu’un jour, encore lointain, la vie triomphe enfin de la mort. »

La seule façon de vaincre la mort est ...de ne pas naître!

[ronronladouceur]

La seule façon de vaincre la mort est ...de ne pas naître!

Paradoxalement, la victoire contre la mort, c'est justement de mourir...

[l_leo]

-L’univers est rien ?
-Le rien, Tictoc, est obligé, forcé, contraint de s’étendre de tous côtés, d’être infini.

Rien selon vous fait beaucoup.....
Pas grand chose ferait sans aucun doute encore plus , n'est-ce pas ?


Vous avez d'autres incongruités à nous servir en plat principal ?

[Bragon]

Paradoxalement, la victoire contre la mort, c'est justement de mourir...

La mort n'est-elle pas gravée comme un stigmate dans la cellule justement parce que la première cellule à souffert de l'agressivité, de la nocivité d'une nature hostile ?

[ronronladouceur]

La mort n'est-elle pas gravée comme un stigmate dans la cellule justement parce que la première cellule à souffert de l'agressivité, de la nocivité d'une nature hostile ?

C'est effectivement un point de vue...

[Bragon]

Pour moi, il est évident que la cellule vivante (et c'est davantage évident pour la première) est une intelligence incarnée.
A voir comment le vivant s'est comporté depuis cette incarnation, c'est indéniable.
Est-il nécessaire de décortiquer la cellule pour constater cette intelligence?
Est-il même possible, comme l'affirment les matérialistes, de constater cette intelligence en analysant et en observant les éléments constitutifs de cette cellule ? Autrement dit, l'intelligence peut-elle être vue... de visu par la science ? La science a-t-elle vu l'intelligence comme je vous vois ? C'est impossible, je ne pense pas ! Les matérialistes, qui ne jurent que par la science, ne font donc que spéculer.
Pour moi, il est évident que c'est une intelligence qui s'est incarnée et dont le corps (dans lequel elle s'est incarnée) a souffert dès le début de l'hostilité du milieu naturel.
Et cette intelligence, je l'appellerai bien "âme".

[Inti]

Est-il même possible, comme l'affirment les matérialistes, de constater cette intelligence en analysant et en observant les éléments constitutifs de cette cellule ? Autrement dit, l'intelligence peut-elle être vue... de visu par la science ?

Avec l'obstétrique aujourd'hui on peut suivre le développement d'un embryon de la grosseur d'un grain de riz jusqu'au fœtus et gros poupon.

On peut même saisir les stades de développement où la nature récapitule en neuf mois des millions ( ou milliards) d'années d'évolution génétiques et biologiques.

Tu vois bien que l'intelligence est contenue dans le processus de développement. Après neuf mois on peut bien situer cette intelligence dans le tronc cérébral mais en fait c'est tout le processus, la dialectique cellulaire de la nature qui recèle cette intelligence en la nature. Tout est dans les gamètes. Autant l'esprit que la matière.

Le pouvoir structurant.

[Bragon]

Avec l'obstétrique aujourd'hui on peut suivre le développement d'un embryon de la grosseur d'un grain de riz jusqu'au fœtus et gros poupon.

On peut même saisir les stades de développement où la nature récapitule en neuf mois des millions ( ou milliards) d'années d'évolution génétiques et biologiques.

Tu vois bien que l'intelligence est contenue dans le processus de développement. Après neuf mois on peut bien situer cette intelligence dans le tronc cérébral mais en fait c'est tout le processus, la dialectique cellulaire de la nature qui recèle cette intelligence en la nature. Tout est dans les gamètes. Autant l'esprit que la matière.

Le pouvoir structurant.

Moi, si je voyais se dérouler ce processus, je dirais (plus pertinemment) que c'est cette intelligence ou âme qui travaille à s'incarner, à se doter d'un corps vivant, animé. Mais les scientifiques, et on les comprend, ne peuvent pas le dire, il leur faut voir l'âme avec leur appareillage, ce qui est impossible. Mais on voit bien là qu'ils confondent en une seule entité la cause et l'effet.

[Inti]

Mais les scientifiques, et on les comprend, ne peuvent pas le dire, il leur faut voir l'âme avec leur appareillage, ce qui est impossible. Mais on voit bien là qu'ils confondent en une seule entité la cause et l'effet.

L'âme ne commence à exister qu'à la fusion des deux gamètes. Sinon je ne vois pas par quel processus extra utérin cette "âme" viendrait se connecter à l'être. Ça c'est un conte pour enfants.

Cause et effet sont bel et bien uniforme.
Et surtout quand on veut parler de l'âme d'une personne c'est souvent pour souligner l'énergie que cet individu dégage. Une bonne ou mauvaise énergie. Ou une faible ou forte énergie selon la maladie ou la pleine santé.

Avec le concept d'énergie associé à l'âme, on demeure dans un certain réalisme scientifique et philosophique.

Un processus utérin ( biologique) et un processus métaphysique ( extra utérin) pour l'âme qui descendrait sur Terre pour intégrer le corps, c'est presque du spiritisme. Selon la théorie du genre, il paraîtrait qu'il y a des erreurs d'intégration, des âmes livrées dans le mauvais genre!!!

Est ce que tu le vois ton dualisme physique ( naturel) et métaphysique ( surnaturel)?



Bref, l'âme c'est l'énergie dans la masse.

[Bragon]

L'âme ne commence à exister qu'à la fusion des deux gamètes. Sinon je ne vois pas par quel processus extra utérin cette "âme" viendrait se connecter à l'être. Ça c'est un conte pour enfants.

Ce que tu racontes revient à dire que la créature vivante s'est faite toute seule. Une matière inerte qui se serait mise à danser, et s'il y a conte pour enfants, il est là.
Pour camoufler cette absurdité, tu détournes notre attention sur des gamètes, des cavaliers intrépides qui surgissent par miracle on ne sait d'où pour réveiller la matière inerte, mais tu ne fais que déplacer l'absurdité.
Les âmes habitent tout simplement le ciel, et si quelque chose peut se muer en matière animée, ce n'est pas une matière inerte, mais une âme.
C'est l'âme qui est un potentiel, c'est l'âme qui peut être source de vie. La source de vie doit nécessairement venir d'en dehors de la matière inerte et non de son dedans.
L'âme s'est faite chair et c'est en chair et en os que tu la vois chaque jour dans ton miroir, mais tu t'obstines à ne voir qu'une matière qui danse, chante, pleure, pense.
Que doit donc faire l'âme pour être vue et reconnue ? Qu'elle se montre en chair et en os ? Eh bien voilà, c'est fait !
Si on te coupe la tête, tu ne t'animes plus, alors que la matière corporelle est pourtant toujours là. N'est-ce pas étrange ? En vérité, en te coupant la tête, on rompt le lien qui relie l'âme (l'animateur) à la matière corporelle et on ne voit plus d'animation, plus rien ne s'anime, c'est l'animateur qui repart dans les cieux.

[Inti]

Pour camoufler cette absurdité, tu détournes notre attention sur des gamètes, des cavaliers intrépides qui surgissent par miracle on ne sait d'où pour réveiller la matière inerte, mais tu ne fais que déplacer l'absurdité.
Les âmes habitent tout simplement le ciel, et si quelque chose peut se muer en matière animée, ce n'est pas une matière inerte, mais une âme.
C'est l'âme qui est un potentiel, c'est l'âme qui peut être source de vie. La source de vie doit nécessairement venir d'en dehors de la matière inerte et non de son dedans

C'est que tu ignores toute la vitalité que contiennent les gamètes elles mêmes issues de deux êtres vivants. C'est un transport énergétique. C'est puissant une fusion, plus qu'une fission.

Car c'est plutôt ce à quoi ressemble ta vision de l'âme. Une fission entre le corps et l'âme. Toujours cette dichotomie là où moi je te parle de physicalisme intégral.

Si on me coupe la tête, c'est toute la dynamique énergie(E), corps (m), et esprit ( c²) qui est court-circuitée ou coup circuitée.


La matière inerte qui prend vie s'explique mieux au travers cette idée de fusion que ton idée d'étincelle directement venue du ciel. Tu en serais encore aux petites illustrations religieuses du petit catéchisme ou interventions des djinns?

On meurt et c'est l'énergie qui fuit...

[Bragon]

Ce qui est embêtant avec ta thèse, c'est que tu fais porter à la matière 2 chapeaux contradictoires. Une matière dont les prodiges dépassent et surpassent les pouvoirs d'un dieu et une vile matière pourrissable dont tout ce qui émane n'est que vent.
Ce que j'appelle vie, âme, etc. n'est donc qu'une émanation de la matière un peu comme la chaleur ?
Peut-être, peut-être, mais quelque chose de sacré est tapi au fond et c'est pourquoi personne n'oserait ôter la vie à un bébé comme il viderait un abricot de son noyau.

[Inti]

. Une matière dont les prodiges dépassent et surpassent les pouvoirs d'un dieu et une vile matière pourrissable dont tout ce qui émane n'est que vent

Ah non! C'est le spiritualisme qui a introduit un préjugé défavorable à la matière en établissant un ordre artificiel entre monde physique inférieur et monde spirituel supérieur. D'ailleurs les rois, vizirs, despotes se sont toujours réclamés de ce monde spirituel supérieur pour inféoder les moins bien nés.

Peut-être, peut-être, mais quelque chose de sacré est tapi au fond et c'est pourquoi personne n'oserait ôter la vie à un bébé comme il viderait un abricot de son noyau

Dans les circonstances présentes ça dépend si tu parles d'un bébé phoque, un bébé Juif ou un bébé palestinien.

Parait qu'il y a aussi un ordre hiérarchique à ce niveau là. Demande à Esther.

[Bragon]

Ah non! C'est le spiritualisme qui a introduit un préjugé défavorable à la matière en établissant un ordre artificiel entre monde physique inférieur et monde spirituel supérieur.

On ne va pas jouer au ping-pong avec les mots.
On va dire que le matérialisme n'a pas de préjugé défavorable de la matière et ne dévalorise pas non plus ce qui en émane, il la déclare capable de tous les prodiges, mais il abâtardit, avilit terriblement ce qui en résulte, le dépouille de son âme. Ce qui en résulte apparait comme une poupée empaillée.