Nisargadatta
Citations tirées de : Je suis
Q: la personne qui questionne
N: Nisargadatta
Q: En quoi est-ce que je trouble la paix?
N: En étant l'esclave de vos désirs et de vos craintes.
Q: Même quand ils sont justifiés?
N: Les réactions émotionnelles nées de l'ignorance ou de la distraction ne sont jamais justifiées. Recherchez un esprit clair et un coeur clair. Tout ce dont vous avez besoin, c'est d'une calme vigilance, de plonger dans votre nature réelle. C'est la seule voie vers la paix. (p.36)
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Q: Quand je regarde vers l'intérieur, je trouve des sensations et des perceptions, des pensées et des sentiments, des désirs et des craintes, des souvenirs et des espérances. Je suis plongé dans ce nuage et je ne vois rien.
N: Celui qui voit tout ça, et aussi le rien, c'est le maître intérieur. Lui seul EST, tout le reste ne fait qu'apparaître. Il est votre soi (swarupa), votre espérance et votre certitude de liberté; trouvez-le, attachez-vous à lui et vous serez sauvé et en sécurité. (p.66)
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N: Plus vous comprendrez qu'au plan du mental vous ne pouvez être décrit qu'en termes négatifs [je ne suis pas ceci ou cela: prof..., marié à..., père de..., employé par...] plus rapidement vous parviendrez au terme de votre recherche et vous réaliserez votre être illimité. (p.74)
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N: Leurs racines (plaisirs) se trouvent dans l'imagination. Un homme à qui vous donnerez un caillou en lui affirmant que c'est un diamant hors de prix en aura un immense plaisir jusqu'à ce qu'il réalise son erreur. De même, les plaisirs perdent leur saveur et les souffrances leurs épines, quand on connaît le soi. (p.159)
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N: Voyez-vous vous-même dans une clarté sans désir, c'est tout. (p.84)
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N: Renoncez à toutes les questions sauf une : «Qui suis-je»? (p.85)
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N: La libération du désir veut dire ceci : la contrainte de les satisfaire n'existe pas, elle est absente. (p.82)
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Q: Puis-je faire la paix entre elles [tendances du mental : impressions, souvenirs]?
N: Considérez-les pour ce qu'elles sont: simples habitudes de penser et de sentir, faisceaux de souvenirs et de pulsions. (p.79)
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N: Trouver le témoin ou le spectateur silencieux. (p.85)
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Q: L'effort est pénible.
N: Vous le rendez pénible en demandant des résultats. Faites des efforts sans chercher... (p.85)
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N: Qu'aimez-vous actuellement? Le «je suis». Donnez-lui votre coeur et votre esprit, ne pensez à rien d'autre. Quand ceci est sans effort et naturel, c'est le plus haut des états. Dans cet état, l'amour même est à la fois l'amant et l'être aimé. (p.85)
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N: Cette idée: «Je ne suis que le témoin» purifiera le corps et le mental et ouvrira l'oeil de la sagesse. Alors l'homme passe au-delà de l'illusion et son coeur est libre de tous désirs. (p.91)
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N: Il [le réel] ne peut être entendu et vu que dans le silence et l'obscurité. (p.93)
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N: Renoncez à désirer le plaisir et vous ne saurez pas ce qu'est la souffrance. (p.97)
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N: Soyez passionnément dépassionné. (p.99)
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N: Tout ce qui est perçu dans la joie est beau. La joie est l'essence de la beauté. (p.110)
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N: C'est la même conscience (chit) qui apparaît en tant qu'être (sat) et en tant que félicité (ananda); chit en mouvement est ananda, chit immobile est être. (p.118)
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N: L'état tranquille de l'être, c'est la félicité. (p.121)
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N: L'Être resplendit en tant que connaissance, la connaissance est la chaleur de l'amour. (p.120)
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N: Le rêve est le rêveur... (p.120)
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N: Quand vous savez d'une certitude absolue que rien, sauf votre propre imagination, ne peut vous troubler, vous en venez à ne plus tenir compte de vos désirs et de vos craintes, de vos concepts et de vos idées, et à ne vivre qu'en fonction de la vérité. (p.127-128)
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N: [...] Attention signifie intérêt et amour. (p.140)
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N: Vous accordez la réalité à des concepts alors qu'ils ne sont que des déformations de la réalité. Renoncez à toute conceptualisation, soyez silencieux et attentif. Soyez sérieux et tout ira bien pour vous. (p.168)
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N: Sans le corps, nous avons la pure identité dans la sensation du «je suis». (p.169)
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N: Demeurez en «je suis» et rejetez tout le reste. [Écouter, se rappeler, réfléchir (comprendre)]. (p.169 et 170)
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N: Voyez le monde comme un jeu. (p.170)
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N: Une identité n'est qu'un dessin formé d'événements situés dans le temps et dans l'espace. Changez le dessin et vous changez l'homme. (171)
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N: Ce qui importe, c'est la vraie motivation, pas la manière. [...] C'est la sincérité qu'il y a derrière. (p.186)
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N: Mon langage est un langage silencieux. (p.186)
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N: Si vous pouviez seulement garder présent à l'esprit ce que vous ne connaissez pas, cela vous révélerait ses secrets.
[...] Regarder et attendre. (p.187)
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N: Comme l'eau prend la forme du récipient où elle se trouve, toute chose est déterminée par les conditions (gunas). (p.189)
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N: L'auto-réalisation est avant tout la connaissance de son propre conditionnement et la conscience aiguë que la variété infinie des conditions dépend de notre aptitude infinie à être conditionnée et à donner naissance à la vérité.
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N: Il [le gnani] est heureux et il est pleinement conscient que le bonheur est sa nature même et qu'il n'a besoin de rien faire ni de lutter pour l'assurer. (p.193)
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Q: Imaginez qu'on vienne vous annoncer ma mort [...], que serait votre réaction?
N: Je serai heureux de vous savoir à nouveau chez vous. Je serai profondément heureux de savoir que vous avez quitté toute cette folie. (p.196)
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N: L'amour et la compassion sont sa [ma] nature même [...], mon âme même. (P.197 et 198)
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N: L'amour est le fondement même de l'être. (p.199)
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N: Quand vous vous tenez immobile, ne faisant que regarder, vous vous découvrez vous-même comme la Lumière qui est derrière l'observateur. (p.203)
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N: Quand la réalité explose en vous, vous pouvez l'appeler l'expérience de Dieu; ou plutôt, c'est Dieu qui fait l'expérience de vous. Dieu vous connaît quand vous vous connaissez vous-même. [...] Il faut que vous soyez vigilant, ou votre mental vous jouera des tours. (p.203)
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N: En étant attentif au fait de vivre, de sentir, de penser, vous vous en libérez et vous allez au-delà. Votre personnalité se dissout et il ne reste que le témoin. Vous allez, alors, au-delà du témoin. (p.204)
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N: Souvenez-vous que vous êtes au-delà de l'expérimentateur à jamais non né et immortel. En vous rappelant cela, la qualité de pure connaissance, la lumière de la conscience non conditionnée, émergera. (p.204)
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N: Elle [la réalité] doit être perçue, pas espérée. (p.204)
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N: Pur être-conscience-béatitude. (p.205)
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N: De simplement vous étonner de mes paroles et d'essayer d'en comprendre tout le sens est une sadhana [pratique] tout à fait suffisante pour abattre le mur. (p.206)
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N: Ce qu'il faut, c'est un intérêt sincère. (p.206)
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N: Soyez ouvert et tranquille, c'est tout. (p.210)
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N: La sadhana [la pratique], c'est la quête de ce qu'il faut rejeter. Videz-vous complètement. (p.210)
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N: Parce que «je suis», tout est. (p.223)
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N: Vous n'êtes pas dans un corps, il est en vous. (p.277)
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N: Pour aller au-delà du monde, vous avez besoin d'une immobilité vigilante, d'une attention tranquille. (p.232)
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N: Le sexe est une habitude acquise, dépassez-le. (p.232)
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N: C'est là le grand travail de la conscience: par la compréhension de la nature de la vie du mental, vous supprimez les obstacles à la liberté, et l'attention alerte est la mère de l'intelligence. (p.295-296)
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N: Si on lui [Guru] accorde confiance et docilité, il peut, très rapidement, opérer un changement radical chez le disciple. (p.306)
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N: Quand on maintient son mental éloigné de ses préoccupations, il devient paisible. Si vous ne troublez pas cette tranquillité et que vous demeurez en elle, vous découvrirez qu'elle est pénétrée d'une lumière et d'un amour que vous n'avez jamais encore connus; et, néanmoins, vous la reconnaîtrez immédiatement pour votre véritable nature. Quand vous serez passé par cette expérience, vous ne serez plus jamais le même homme; le mental, qui ignore toute règle, peut briser cette paix et obscurcir cette vision, mais leur retour est certain à condition que l'effort soit soutenu; jusqu'au jour où, tous les liens étant rompus, les illusions et les attachements cessent et la vie devient supérieurement concentrée dans le présent. (p.327)
N: [...] Cessez de penser à un accomplissement, quel qu'il soit. Ici et maintenant, vous êtes complet, vous n'avez absolument besoin de rien. (p.335)
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N: Vous n'avez pas besoin d'expérience, mais de vous libérer de toute expérience. Ne soyez pas avide d'expériences, elles ne vous sont d'aucune utilité [...] Un événement ne devient une expérience que si je suis émotionnellement concerné. (p.336)
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N: La majorité des hommes végète mais ne vit pas. Ils ne font qu'accumuler des expériences et enrichir leur mémoire. Mais l'expérience est la négation de la réalité qui n'est ni sensible ni conceptuelle... (p.336)
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N: La réalisation n'est pas une acquisition. Elle serait plutôt de la nature de la compréhension. (p.342)
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N: Si seulement ils vont au fond du fait d'être et y découvrent l'immensité et la gloire dont le «je suis» est la porte, s'ils franchissent cette porte et passent au-delà, leur vie sera remplie de bonheur et de lumière. Croyez-moi, l'effort à faire n'est rien en comparaison des découvertes auxquelles il mène. (p.343)
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N: Chacun est conscient de lui-même. L'approfondissement et l'élargissement de la conscience de soi est la voie royale. Appelez cela vigilance, vision-témoin ou plus simplement attention, cette voie est pour tous [...]. L'attitude du témoin est d'abord prise de Conscience de la conscience et de ses mouvements. (p.343)
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N: Il faut renoncer aux désirs parce que vous en prenez la forme. Quand il ne reste plus un seul désir, vous retournez à votre état naturel. (p.354)
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N: La liberté s'acquiert dans le renoncement. Toute possession est un esclavage. (p.356)
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N: Ce n'est jamais la personne qui est libérée, on est libéré de la personne. (p.362)
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N: Quand les mots ont été dits, il y a le silence. Quand le relatif est dépassé, il reste l'absolu. Le silence qui s'installe quand les mots ont été prononcés, est-il différent du silence qui existait avant qu'ils ne le soient? Le silence est un, et sans lui, nous n'aurions pu entendre les mots. Il est toujours présent derrière les mots. Portez votre attention sur le silence en place des mots et vous l'entendrez. Le mental a soif d'expériences dont il prend le souvenir pour la connaissance. Le gnani est au-delà de toute expérience et sa mémoire est vide du passé. Il n'est absolument pas lié à quoi que ce soit. Mais le mental veut des formulations et des définitions, il est toujours avide de réduire la réalité à une forme verbale. Il veut une idée de toute chose parce que, sans idées, il n'existe pas. La réalité est seule par essence, mais le mental ne veut pas la laisser seule et s'occupe, à la place, du non-réel. Et c'est, cependant, tout ce que peut faire le mental - découvrir le non-réel comme tel. (p.378)
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N: Le problème n'est que le mental. Abandonnez toutes les idées fausses, c'est tout. Vous n'avez pas besoin d'idées justes. Il n'y en a pas. (p.378)
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N: Pour le dépasser [le mental], il faut consentir au silence. (p.389)
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N: [...] Il n'y a que la source, obscure en elle-même, mais qui rend tout brillant. Non perçue, elle est cause de la perception. Non ressentie, elle est la cause des sensations. Non pensable, elle est la cause des pensées. Non-être, elle donne naissance à l'être. Elle est l'immuable arrière-plan du mouvement. Quand vous êtes là, vous êtes partout chez vous. (p.401)
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N: Tant que nous sommes conscients, il y a plaisir et douleur. Vous ne pouvez pas lutter contre le plaisir et la douleur sur le plan de la conscience. Pour les dépasser, il faut que vous dépassiez la conscience, ce qui n'est possible que lorsque vous considérez la conscience comme une chose qui vous arrive et non comme une chose qui est en vous, comme quelque chose qui vous est étranger, extérieur, sur-imposé. Alors soudainement vous êtes libéré de la conscience, vraiment seul, sans rien pour vous importuner. Et c'est votre état véritable. La conscience est une éruption urticante qui vous oblige à vous gratter. Naturellement, vous ne pouvez pas sortir de la conscience à la seule idée de le faire. Mais si vous apprenez à regarder votre conscience comme une sorte de fièvre qui vous est personnelle et intime, dans laquelle vous êtes enfermé comme le poussin dans sa coquille, de cette attitude surgira la crise qui brisera la coquille. (p.402)
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N: Dans cette pure lumière de l'éveil, il n'y a rien, pas même l'idée du rien. Il n'y a que la lumière. (p.407)
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N: Il y a la conscience heureuse, mais personne qui est heureux. [...] Regardez le «je suis» comme un signe d'amour entre l'interne et l'externe , le réel et l'apparence. (p.409)
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N: Réalisez que vous n'êtes pas le créateur mais uniquement l'observateur et vous serez en paix. (p.409)
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N: Après avoir compris que vous n'étiez qu'un agrégat de souvenirs liés ensemble par l'attachement, sortez-en et regardez-le de l'extérieur. Vous pourrez, pour la première fois, percevoir quelque chose qui n'est pas la mémoire.[...] Vous êtes, enfin, en paix. (p.410)
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N: Dès que le Guru m'eut dit: «Vous êtes la Réalité Suprême», je cessai d'avoir des visions et des extases et je devins très calme et très simple. Je découvris que je désirais et que je connaissais de moins en moins de choses, jusqu'à pouvoir me dire, avec l'étonnement le plus profond: «Je ne sais rien, je ne veux rien».
[...] Ne pas savoir était en soi la connaissance que tout savoir est ignorance, que «je ne sais pas» est la seule affirmation juste que le mental peut faire. (p.412-413)
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N: Il n'y a que la lumière, tout le reste ne fait qu'apparaître. (p.413)
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N: La conscience est pure au début, et pure à la fin; dans l'intervalle, elle est contaminée par l'imagination qui est la source de la création. À tous les instants, la conscience demeure la même; la connaître telle qu'elle est, identique à elle-même qu'elle soit pure, ou voilée, c'est la réalisation et la paix intemporelle. (p.415)
Q: Le sentiment «Je suis» est-il réel ou irréel?
N: Les deux à la fois. Il est irréel quand vous dites: «Je suis ceci, je suis cela», il est réel quand vous dites: «Je ne suis pas ceci, je ne suis pas cela». Celui qui connaît va et vient avec ce qui est connu, et il est transitoire; mais celui qui sait qu'il ne sait pas, qui est vide de mémoire et d'anticipation, est intemporel. (p.415)
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N: Il est aussi simple de voir la réalité que de voir son visage dans un miroir. Mais il faut que le miroir soit net et fidèle. Pour que la réalité s'y réfléchisse, il faut un mental tranquille, qui ne soit pas déformé par les désirs et les peurs, qui soit libéré des idées et des opinions, qui soit clair à tous les niveaux. Soyez clair et tranquille - vigilant et détaché, le reste viendra de lui-même. (p.417)
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N: L'intégrité et la pureté suppriment les obstacles et la vision de la réalité apparaît dans le mental. (p.419)
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N: En réalité, il n'y a qu'un seul état, quand il est dénaturé par l'auto-identification, il est appelé une personne, quand il est coloré par la sensation d'existence, c'est le témoin; quand il est incolore et illimité, nous l'appelons le Suprême. (p.421)
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Q: Comment vais-je atteindre la perfection?
N: Soyez tranquille. Accomplissez votre tâche dans le monde, mais en vous-même restez calme. Alors tout viendra à vous. Pour la réalisation, ne comptez pas sur votre travail, il peut profiter aux autres, mais pas à vous. Votre espoir repose dans le silence de votre mental et la quiétude de votre coeur. Les personnes qui se sont réalisées jouissent d'une grande quiétude. (p.422)
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Q: Si on excepte la mort du corps, comment meurt-on?
N: Le renoncement, l'isolement, le lâcher-prise, c'est la mort. Pour vivre pleinement, la mort est essentielle. Chaque fin produit un nouveau commencement. D'un autre côté, comprenez bien que seul ce qui est mort peut mourir. Ce qui, en vous, est vivant, est immortel. (p.428)
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N: C'est naturel de la part de l'être de chercher l'aventure dans le devenir, comme il est naturel pour le devenir de chercher la paix dans l'être. (p.438)
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N: Le connu n'est qu'une forme, la connaissance n'est qu'un nom et le connaissant n'est qu'un état du mental. Le réel est au-delà.
[...] Comprenez bien que pour être, la réalité n'a pas besoin d'être connue. L'ignorance et la connaissance sont dans le mental, pas dans le réel. (p.444)
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N: Par-delà l'espace et le temps, il y a l'ici et le maintenant de la réalité. (p.444)
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N: Le mot [immuable] lui-même est le pont. Souvenez-vous-en, pensez-y, étudiez-le, retournez-le, contemplez-le sous toutes ses faces, plongez en lui avec application et persévérance; supportez tous les retards et tous les désappointements jusqu'à ce que, soudainement, le mental se retourne, s'éloignant du mot vers la réalité qui le dépasse. [...] Les mots ont une valeur car il y a un lien entre le mot et sa signification, et si vous étudiez le mot assidûment vous dépassez le concept pour atteindre l'expérience qui est sa racine. (p.458)
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N: Ce n'est que lorsque vous êtes rassasié du changeant et que vous soupirez après l'immuable que vous êtes prêt au retour et à entrer dans ce qui n'est que vanité et ténèbres quand cela est vu du mental. (p.459)
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N: Mais c'est votre attention consciente qu'il faut mettre au travail et non votre mental. [...] Seule la présence est intemporelle, même dans le maintenant. (p.462)
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N: Résistez à vos vieilles habitudes de sentir et de penser, dites-vous sans cesse: «Non, pas ainsi, il ne peut pas en être ainsi, je ne suis pas comme ceci, je n'en ai pas besoin, je ne le désire pas», et un jour viendra, avec certitude, où la structure de l'erreur et du désespoir s'écroulera en totalité et où le sol sera libre pour une nouvelle vie. (p.466)
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N: Portez toute votre attention sur cette question: «Qu'est-ce qui fait que je suis conscient?», jusqu'à ce que votre mental devienne la question et qu'il ne puisse plus penser à autre chose. (p.470)
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N: Le désir appartient au passé, la peur est du futur. Le souvenir de la souffrance passée et la peur de son renouvellement nous rendent anxieux en ce qui concerne l'avenir. (p.478)
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N: La liberté, c'est être délivré des soucis. Ayant réalisé que vous ne pouvez pas exercer d'influence sur les résultats, ne faites plus attention à vos désirs et à vos craintes. Laissez-les aller et venir. Ne leur fournissez pas la nourriture que sont l'intérêt et l'attention. (p.507)
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N: Quand le mental est tranquille, il reflète la réalité. Quand il est parfaitement, totalement immobile, il se dissout et il ne reste plus que la réalité. (p.510)
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N: Le bonheur authentique n'a pas de cause et ce qui n'a pas de cause est immuable. (p.513)
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N: Quand vous aurez compris que rien de perceptible ou de concevable ne peut être vous, vous serez délivré de vos imaginations. Voir chaque chose comme imagination née du désir est nécessaire à la réalisation de soi. Nous passons à côté du réel par manque d'attention et nous créons le non-réel par excès d'imagination. (p.515)
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N: C'est la lucidité et la charité qui font de nous des humains. (p.533)
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N: Pour voir, le mental doit être ouvert et tranquille. (p.535)
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N: Cette sensation d'ici et maintenant, vous la portez toujours et partout en vous. Ce qui veut dire que vous êtes indépendant du temps et de l'espace, que l'espace et le temps sont en vous et non vous en eux. (p.544)
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N: C'est la personne que vous vous imaginez être qui souffre, pas vous. Dissolvez-la dans la Présence car ce n'est qu'un amas de souvenirs et d'habitudes. (p.545)
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N: Découvrez qui vous êtes, celui qui connaît le connu. [...] Rappelez-vous de vous souvenir que ce qui est perçu ne peut pas être ce qui perçoit. Quoi que vous voyiez, entendiez ou pensiez, rappelez-vous - vous n'êtes pas ce qui arrive, vous êtes celui à qui cela arrive.
[...] Faites connaissance avec vous-même en tant que celui qui connaît séparé du connu. (p.547)
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N: Il vous suffit de cerner votre incompréhension et de la rejeter. Relâchez-vous et regardez le «je suis». La réalité est juste derrière. Soyez tranquille, soyez silencieux; elle émergera, ou plutôt, elle vous accueillera en elle. (p.548)
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N: Vos tâtonnements aveugles sont pleins de promesses. (p.549)
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N: Regardez-vous dans un silence total, ne faites pas d'inventaire. Regardez l'être que vous croyez être et souvenez-vous - vous n'êtes pas ce que vous voyez. «Je ne suis pas cela, que suis-je», voilà la démarche de l'examen de soi. Il n'y a pas d'autres moyens en vue de la libération, tous les autres retardent. Rejetez avec résolution tout ce que vous n'êtes pas jusqu'à ce que le vrai émerge dans son glorieux néant, dans sa nature de n'être pas une chose. (p.553)
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N: Ils (les gnanis) peuvent, selon les circonstances rire ou pleurer, mais intérieurement ils sont froids et limpides et ils regardent avec détachement leurs réactions spontanées. (p.557)
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Q: Être libéré des sympathies et des antipathies, c'est l'indifférence.
N: À première vue, cela peut y ressembler et on peut le ressentir ainsi. Mais si vous persévérez dans cette indifférence, elle s'épanouira dans un amour qui pénètre tout et qui inclut tout. (p.558)
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N: Les états d'esprit sont dans le mental et ils n'ont pas d'importance. Apprenez à ne plus être fasciné par le contenu de votre conscience. Quand vous atteindrez les couches profondes de votre être authentique, vous découvrirez que l'activité de surface de votre mental vous affecte très peu. (p.559)
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Q: Qu'est-ce que le péché?
N: Tout ce qui vous attache. (p.561)