gzabirji a écrit : ↑08 déc.23, 05:55
C'est surtout le contexte qui peut parfois faire défaut. Par exemple, dans "
Je suis", il s'agit d'un dialogue entre Nisargadatta Maharaj et un interlocuteur qui lui pose des questions.
D'après ce que j'ai compris, il s'agit d'entrevues avec plusieurs interlocuteurs successifs... On a d'ailleurs une numérotation...
Pour la citation qui nous occupe, la question de la personne concernait la perfection. J'élargis le contexte...
''Q: J’aurai toujours à me battre avec ce monde de misères.
M: Ne préjugez pas de l’avenir. Vous ne savez pas. Il est vrai que toute
manifestation est située dans le domaine des contraires. Plaisir et douleur, bon et
mauvais, haut et bas, progrès et régression, repos et lutte - tout cela va et vient de
concert - et aussi longtemps qu’il y aura un monde, ces oppositions existeront. Il
peut y avoir des périodes d’harmonie parfaite, de béatitude et de beauté, mais
seulement pendant un certain temps. Ce qui est parfait retourne à la source de
toutes les perfections, et le jeu des contraires se perpétue.
Q: Comment vais-je atteindre la perfection ?
M: Soyez tranquille. Accomplissez votre tâche dans le monde, mais en vous-
même restez calme. Alors tout viendra à vous. Pour la réalisation, ne comptez
pas sur votre travail, il peut profiter aux autres, mais pas à vous. Votre espoir
repose dans le silence de votre mental et la quiétude de votre cœur. Les
personnes qui se sont réalisées jouissent d’une grande quiétude.était :
Ainsi, lorsqu'on isole une citation, on ignore quelle est la question qui a été posée précisément.
D'autre part, lorsque la réponse de Nisargadatta est transcrite à la deuxième personne du pluriel comme c'est le cas ici, on peut facilement avoir l'impression qu'il s'agit d'une vérité générale qui pourrait convenir à tout le monde, ce qui est très rarement le cas.
J'en comprends qu'il faut discerner pour soi-même...
En effet, il arrive très souvent que pour une même question un éveillé réponde quelque chose à quelqu'un, et ce qui semble être le contraire à quelqu'un d'autre. On en a un célèbre exemple dans l'histoire du sage à l'entrée du village qui accueille deux familles successives. Connais-tu cette histoire ?
Je ne sais pas si ça rejoint l'esprit de ton histoire, mais j'en connais une attribuée à Bouddha dont la conclusion est (de mémoire) : ''Ce n'est pas la vérité qui importe, mais ce qui aide la personne.''