Bénédiction des couples de même sexe
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Re: Bénédiction des couples de même sexe
Ecrit le 02 janv.24, 22:34Donc la moralité du temps de Paul était excessive a tes yeux?
(Éphésiens 5:9-12) [...] . 10 Continuez à vérifier ce qui est agréable au Seigneur ; 11 et cessez de participer avec [eux] aux œuvres stériles des ténèbres, mais plutôt reprenez [celles-ci], 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire [...]
(Isaïe 5:20) 20 Malheur à ceux qui disent que le bien est mal et que le mal est bien, à ceux qui mettent les ténèbres pour la lumière et la lumière pour les ténèbres, à ceux qui mettent l’amer pour le doux et le doux pour l’amer !
(Éphésiens 5:9-12) [...] . 10 Continuez à vérifier ce qui est agréable au Seigneur ; 11 et cessez de participer avec [eux] aux œuvres stériles des ténèbres, mais plutôt reprenez [celles-ci], 12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire [...]
(Isaïe 5:20) 20 Malheur à ceux qui disent que le bien est mal et que le mal est bien, à ceux qui mettent les ténèbres pour la lumière et la lumière pour les ténèbres, à ceux qui mettent l’amer pour le doux et le doux pour l’amer !
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
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Re: Bénédiction des couples de même sexe
Ecrit le 03 janv.24, 10:02Gn 1.27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.
1.28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.
Mt 19.12 Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les hommes; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne.
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Re: Bénédiction des couples de même sexe
Ecrit le 08 janv.24, 07:01Bénédiction des couples homosexuels : « La conjugalité est un lieu de tension entre l’Église et la modernité »
tribune
Paul Airiau
Agrégé et docteur en histoire, professeur en CPGE littéraire, spécialiste d’histoire religieuse contemporaine.
Pour l’historien Paul Airiau, la déclaration Fiducia supplicans qui autorise la bénédiction des couples homosexuels doit être lue au regard de l’histoire de l’Église catholique. François y apparaît comme un pape autoritaire, qui a une idée précise de la direction dans laquelle l’Église doit aller, sans s’embarrasser toujours de processus de prise de décision collective.
Paul Airiau, le 08/01/2024 à 18:52
Bénédiction des couples homosexuels : « La conjugalité est un lieu de tension entre l’Église et la modernité »
Le prête allemand Heinrich Plaßmann tient une cérémonie de bénédiction pour tous les amoureux et sous les couleurs de drapeaux arc-en-ciel en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
FABIAN STRAUCH / DPA/PICTURE-ALLIANCE/MAXPPP
Fiducia supplicans mérite d’être analysée au prisme de l’histoire du catholicisme. Des dimensions structurelles de l’Église s’y trouvent en effet condensées de manière fort intéressante. D’abord, la publication même de la déclaration dit combien le gouvernement du pape, sans contre-pouvoir, peut être autocratique. Ignorant le Synode qu’il a convoqué et la recherche du consensus qu’il a théorisée, François tranche unilatéralement une question réouverte malgré une déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi en 2021, et oriente voire contourne la future deuxième session synodale. Fiducia supplicans succède d’ailleurs à quatre textes du nouveau dicastère pour la doctrine de la foi concernant les écarts à la norme sexo-matrimoniale catholique, tous traités dans la lignée d’Amoris laetitia.
À lire aussiCouples homosexuels et divorcés remariés : le Vatican défend son texte sur les bénédictions
La déclaration, tissant passages scripturaires, normes liturgiques et larges extraits de textes de François (20 des 31 références), a aussi des expressions qui ne dépareraient pas dans une motion du Parti communiste chinois, afin de revendiquer l’autorité théologique. François exprime ainsi avec force son pouvoir contre certains membres du Collège cardinalice (neuf citations des réponses aux dubia sur Amoris laetitia), comme il l’a affirmé sans concession avec la réforme de la Curie, des condamnations de cardinaux (Theodore McCarrick, Angelo Becciu) et la mise au pas d’évêques (Joseph Strickland, Dominique Rey). Il est ainsi de ces papes messianiques qui estiment devoir orienter l’Église dans une direction précise (Pie X et Pie XI vers le règne du Christ dans la paix du Christ, Jean XXIII vers une nouvelle Pentecôte, Jean-Paul II dans le IIIe millénaire), y compris à main forte.
À La Croix, ce sont plus de 100 journalistes qui travaillent à fournir une information de qualité précise et vérifiée.
La Croix Numérique
Tension entre l’Église et la modernité
Deuxième dimension, le mariage, investi par l’Église depuis la réforme grégorienne au XIe siècle, le contrôle de la validité et de la licéité des unions servant à affirmer le pouvoir clérical et la liberté des conjoints contre les logiques familiales aristocratiques. Cet investissement, réaffirmé au XVIIe siècle, s’élargit à la famille à partir du XIXe siècle pour pallier l’autonomisation des sociétés par l’emprise sur une de ses cellules de base.
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Pour l’historien Paul Airiau, la déclaration Fiducia supplicans qui autorise la bénédiction des couples homosexuels doit être lue au regard de l’histoire de l’Église catholique. François y apparaît comme un pape autoritaire, qui a une idée précise de la direction dans laquelle l’Église doit aller, sans s’embarrasser toujours de processus de prise de décision collective.
Paul Airiau, le 08/01/2024 à 18:52
Bénédiction des couples homosexuels : « La conjugalité est un lieu de tension entre l’Église et la modernité »
Le prête allemand Heinrich Plaßmann tient une cérémonie de bénédiction pour tous les amoureux et sous les couleurs de drapeaux arc-en-ciel en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
FABIAN STRAUCH / DPA/PICTURE-ALLIANCE/MAXPPP
Fiducia supplicans mérite d’être analysée au prisme de l’histoire du catholicisme. Des dimensions structurelles de l’Église s’y trouvent en effet condensées de manière fort intéressante. D’abord, la publication même de la déclaration dit combien le gouvernement du pape, sans contre-pouvoir, peut être autocratique. Ignorant le Synode qu’il a convoqué et la recherche du consensus qu’il a théorisée, François tranche unilatéralement une question réouverte malgré une déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi en 2021, et oriente voire contourne la future deuxième session synodale. Fiducia supplicans succède d’ailleurs à quatre textes du nouveau dicastère pour la doctrine de la foi concernant les écarts à la norme sexo-matrimoniale catholique, tous traités dans la lignée d’Amoris laetitia.
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La déclaration, tissant passages scripturaires, normes liturgiques et larges extraits de textes de François (20 des 31 références), a aussi des expressions qui ne dépareraient pas dans une motion du Parti communiste chinois, afin de revendiquer l’autorité théologique. François exprime ainsi avec force son pouvoir contre certains membres du Collège cardinalice (neuf citations des réponses aux dubia sur Amoris laetitia), comme il l’a affirmé sans concession avec la réforme de la Curie, des condamnations de cardinaux (Theodore McCarrick, Angelo Becciu) et la mise au pas d’évêques (Joseph Strickland, Dominique Rey). Il est ainsi de ces papes messianiques qui estiment devoir orienter l’Église dans une direction précise (Pie X et Pie XI vers le règne du Christ dans la paix du Christ, Jean XXIII vers une nouvelle Pentecôte, Jean-Paul II dans le IIIe millénaire), y compris à main forte.
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Deuxième dimension, le mariage, investi par l’Église depuis la réforme grégorienne au XIe siècle, le contrôle de la validité et de la licéité des unions servant à affirmer le pouvoir clérical et la liberté des conjoints contre les logiques familiales aristocratiques. Cet investissement, réaffirmé au XVIIe siècle, s’élargit à la famille à partir du XIXe siècle pour pallier l’autonomisation des sociétés par l’emprise sur une de ses cellules de base.
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Re: Bénédiction des couples de même sexe
Ecrit le 11 janv.24, 05:02« Fiducia supplicans » : la réception prudente des évêques de France
Analyse La publication du texte autorisant les bénédictions de couples « en situation irrégulière » et les couples de même sexe a instauré un débat dans l’Église de France, y compris dans l’épiscopat. Mercredi 10 janvier, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France a publié un communiqué sur le texte.
Christophe Henning, avec Matthieu Lasserre, le 10/01/2024 à 12:02 Modifié le 10/01/2024 à 18:46
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Lecture en 4 min.
« Fiducia supplicans » : la réception prudente des évêques de France
Mgr Éric de Moulins-Beaufort lors de l’Assemblée plénière des évêques de France, à Lourdes, le 8 novembre 2023. Le débat sur le texte Fiducia supplicans s’est invité au menu des discussions du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (CEF), réuni du lundi 8 au mercredi 10 janvier.
LIONEL BONAVENTURE / AFP
Dans le monde, la publication du document du dicastère pour la doctrine de la foi sur la possibilité de bénir des « couples en situation irrégulière », dont les divorcés remariés et les couples de même sexe, suscite une levée de boucliers inédite, notamment sur le continent africain. En France, les critiques sont plus feutrées mais il n’en demeure pas moins que le texte Fiducia supplicans génère des questions et place les évêques sur une ligne de crête alors que ce sujet divise les fidèles.
À lire aussiBénédiction des couples homosexuels : le « oui » des évêques
Le débat s’est invité au menu des discussions du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (CEF), réuni du lundi 8 au mercredi 10 janvier. Comme à chaque début d’année, il s’agit d’une session élargie, autour de son président, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, à laquelle ont aussi participé les archevêques et présidents de conseils et commissions, soit une quarantaine d’évêques.
Prudence et réflexion
À l’issue de cette session, le Conseil permanent de la CEF a dégagé un consensus et publié, mercredi 10 janvier, un communiqué reconnaissant « un retentissement certain dans l’opinion publique ». Il dit recevoir « cette déclaration comme un encouragement aux pasteurs à bénir généreusement les personnes qui s’adressent à eux en demandant humblement l’aide de Dieu ». Réaffirmant la doctrine de l’Église sur le mariage, le Conseil permanent indique que ces bénédictions « pourront manifester (l’) accueil large et inconditionnel » à ces personnes.
Si le sujet n’a pas fait l’objet de prise de paroles enflammées au sein de l’épiscopat, il a révélé au moins deux attitudes. « Il y a d’un côté ceux qui ont été prompts à réagir à chaud, et d’un autre ceux qui attendent », rapporte un participant. « C’est le temps de la réflexion », assure ainsi un évêque d’Île-de-France. Un autre, du Sud-Ouest, explique que la question de la réception du texte n’a pas été abordée dans son diocèse, mais devrait susciter un débat avec les prêtres...
Analyse La publication du texte autorisant les bénédictions de couples « en situation irrégulière » et les couples de même sexe a instauré un débat dans l’Église de France, y compris dans l’épiscopat. Mercredi 10 janvier, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France a publié un communiqué sur le texte.
Christophe Henning, avec Matthieu Lasserre, le 10/01/2024 à 12:02 Modifié le 10/01/2024 à 18:46
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« Fiducia supplicans » : la réception prudente des évêques de France
Mgr Éric de Moulins-Beaufort lors de l’Assemblée plénière des évêques de France, à Lourdes, le 8 novembre 2023. Le débat sur le texte Fiducia supplicans s’est invité au menu des discussions du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (CEF), réuni du lundi 8 au mercredi 10 janvier.
LIONEL BONAVENTURE / AFP
Dans le monde, la publication du document du dicastère pour la doctrine de la foi sur la possibilité de bénir des « couples en situation irrégulière », dont les divorcés remariés et les couples de même sexe, suscite une levée de boucliers inédite, notamment sur le continent africain. En France, les critiques sont plus feutrées mais il n’en demeure pas moins que le texte Fiducia supplicans génère des questions et place les évêques sur une ligne de crête alors que ce sujet divise les fidèles.
À lire aussiBénédiction des couples homosexuels : le « oui » des évêques
Le débat s’est invité au menu des discussions du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (CEF), réuni du lundi 8 au mercredi 10 janvier. Comme à chaque début d’année, il s’agit d’une session élargie, autour de son président, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, à laquelle ont aussi participé les archevêques et présidents de conseils et commissions, soit une quarantaine d’évêques.
Prudence et réflexion
À l’issue de cette session, le Conseil permanent de la CEF a dégagé un consensus et publié, mercredi 10 janvier, un communiqué reconnaissant « un retentissement certain dans l’opinion publique ». Il dit recevoir « cette déclaration comme un encouragement aux pasteurs à bénir généreusement les personnes qui s’adressent à eux en demandant humblement l’aide de Dieu ». Réaffirmant la doctrine de l’Église sur le mariage, le Conseil permanent indique que ces bénédictions « pourront manifester (l’) accueil large et inconditionnel » à ces personnes.
Si le sujet n’a pas fait l’objet de prise de paroles enflammées au sein de l’épiscopat, il a révélé au moins deux attitudes. « Il y a d’un côté ceux qui ont été prompts à réagir à chaud, et d’un autre ceux qui attendent », rapporte un participant. « C’est le temps de la réflexion », assure ainsi un évêque d’Île-de-France. Un autre, du Sud-Ouest, explique que la question de la réception du texte n’a pas été abordée dans son diocèse, mais devrait susciter un débat avec les prêtres...
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
Re: Bénédiction des couples de même sexe
Ecrit le 11 janv.24, 21:06Bref, ce ne sont pas les unions d'homosexuels qui sont bénies, ni la pratique homosexuelle, mais des personnes homosexuelles, qu'elles vivent seules ou en couple.
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Re: Bénédiction des couples de même sexe
Ecrit le 12 janv.24, 06:09Au terrain de jeu où j'ai passé ma jeunesse, on la chantait avant le dîner (déjeuner). Il manque la finale aussi chantée ''Au nom du Père et du Fils et dui Saint Esprit'', Ainsi soit-il!)...
BÉNISSEZ-NOUS, SEIGNEUR...
Je me demande si dieu nous bénit sans qu'il faille passer par quelque intermédiaire... Comme quoi on n'en a pas fini avec les chicanes de clocher...
---
''Tandis que leur ville est en proie aux attaques russes, des soldats ukrainiens rencontrent un aumônier et font bénir leurs instruments de combat.''
LIEN
Fait ch..., comme dirait l'autre...
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Re: Bénédiction des couples de même sexe
Ecrit le 14 janv.24, 07:37Mgr Athanasius Schneider appelle les cardinaux à demander au pape de révoquer Fiducia supplicans
3 janvier 2024 18 h 05 min
Schneider révoquer Fiducia supplicans
L’évêque auxiliaire de Sainte-Marie à Astana, Mgr Athanasius Schneider, a accordé à Diane Montagna de The Remnant un entretien plein de foi et de sérénité au sujet du scandale de la Déclaration Fiducia supplicans, par laquelle le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi justifie la bénédiction « pastorale » de couples en situation irrégulière ou de même sexe. Le cardinal Victor Manuel Fernandez et le pape François – signataire de la Déclaration – ont ainsi posé un acte d’une grande gravité, dont on saisit encore mieux la portée néfaste en lisant un texte évoqué par Mgr Schneider dans sa réponse : la lettre de saint Athanase aux évêques d’Egypte et de Libye. Au cours de l’entretien, Mgr Schneider proclame le devoir des cardinaux d’appeler le pape François à révoquer la Déclaration, et met en garde ceux qui soutiennent Fiducia supplicans en vue du conclave qui viendra tôt ou tard : ils se trouveront fatalement en minorité…
Pour Mgr Schneider, le pape doit révoquer Fiducia supplicans et les cardinaux ont le devoir de l’y pousser
Cet entretien est à lire parce qu’il évite l’écueil de l’irénisme et de l’interprétation bienveillante jusqu’à l’absurde, mais aussi parce qu’il invite chacun à continuer à bien agir en restant ferme dans la foi, sans quitter la nef de l’Eglise dont le Christ a promis que les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle.
Pour beaucoup, en effet, le désarroi est si grand que la tentation de sombrer dans le sédévacantisme, voire de quitter l’Eglise catholique elle-même, se fait aussi insidieuse qu’insistante. Comme il le dit : Notre Seigneur a bâti son Eglise sur le roc de Pierre, et « à cet égard aussi l’Eglise est divine : elle peut supporter de tels papes ».
Voici notre traduction intégrale de l’entretien pour reinformation.tv, avec l’aimable autorisation de Mgr Schneider. – J.S.
*
Diane Montagna : Votre Excellence, quelle a été votre première impression face à Fiducia Supplicans : sur la signification pastorale des bénédictions, publiée le 18 décembre par le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi, le cardinal Victor Manuel Fernández, et approuvée par le pape François ?
Mgr Schneider : Ce document et son utilisation effrontée de mots pieux me sont apparus comme un artifice pharisaïque et une moquerie à l’égard de la loi naturelle et révélée de Dieu. S’il avait appliqué Fiducia supplicans, saint Jean-Baptiste aurait pu donner une « bénédiction spontanée » et « pastorale » à l’union irrégulière entre Hérode et Hérodiade.
Comme l’a noté Vatican News dans son article initial, c’est la première fois que la Congrégation (devenu aujourd’hui le Dicastère) pour la Doctrine de la Foi publie une déclaration depuis que le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la CDF, a publié Dominus Iesus. Quel est le poids ou l’autorité d’un tel document ?
Ce document sape clairement, même si c’est de manière rusée, la loi naturelle et révélée de Dieu concernant le mariage et la signification et l’exercice de la sexualité humaine. Il ne peut donc en aucun cas être l’expression du Magistère authentique de l’Eglise et se voit dépourvu de toute autorité contraignante. En effet, le Magistère authentique « n’est pas au-dessus de la Parole de Dieu, mais il est à son service, n’enseignant que ce qui a été transmis, (…) il écoute cette Parole avec amour, la garde saintement et l’expose aussi avec fidélité » (Concile Vatican II, Dei Verbum, 10).
Est-il vrai, comme certains l’ont avancé, que Fiducia supplicans permet seulement la bénédiction d’individus se trouvant dans des situations irrégulières, et non la bénédiction de la situation irrégulière elle-même, et que, de fait, « rien n’a changé » ?
C’est de la sophistique à l’état pur, un manque d’honnêteté intellectuelle, ou alors de l’ignorance. Le but du document, comme il le précise explicitement d’emblée, est de donner « la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe ». Il est inutile de publier un document magistériel spécifique pour bénir une personne qui se repent vraiment de son infidélité adultère (situation irrégulière) ou de son mode de vie homosexuel.
Pourrait-on « bénir publiquement des syndicats du crime organisé » ?
Imagine-t-on que l’Eglise puisse publier une déclaration autorisant les prêtres à bénir publiquement des syndicats du crime organisé, en les distinguant de leurs activités criminelles, afin de valoriser « tout ce qui est vrai, bon et humainement valable » dans la vie de leurs membres ? Fiducia supplicans constitue une vaste tromperie et contredit la logique élémentaire. On peut appliquer à ses affirmations les mots de saint Athanase décrivant les évêques semi-ariens de son temps : ils « s’enveloppent éternellement dans l’ambiguïté et les interprétations perfides » (Ep. ad Episcopos Aegypti et Libyae).
Comment les évêques diocésains devraient-ils, selon vous, répondre à Fiducia supplicans ?
La seule façon pour les évêques vraiment catholiques d’y répondre est de rejeter résolument la Déclaration, car elle permet aux prêtres d’accomplir un acte intrinsèquement immoral en invoquant – par le biais d’une bénédiction – le saint nom de Dieu sur une situation objectivement pécheresse et publiquement connue. La réaction rapide des évêques qui ont interdit à leurs prêtres de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe (par exemple, l’archevêque de Sainte-Marie à Astana, au Kazakhstan, le chef de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne, les conférences épiscopales de Pologne, du Malawi, de Zambie, du Ghana, du Cameroun et du Zimbabwe) a été une source de grande consolation et d’encouragement pour de nombreux prêtres et fidèles catholiques, tout comme la lettre que le cardinal président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) a adressée aux présidents de toutes les conférences épiscopales locales, dans laquelle il déclare que « l’ambiguïté de cette déclaration (…) se prête à de nombreuses interprétations et manipulations ».
Je considère la déclaration des évêques du Cameroun, qui rejettent Fiducia supplicans et qui ont « formellement interdit » toute bénédiction de couples de même sexe dans leur diocèse, comme l’une des plus belles déclarations faites à ce jour.
Chaque évêque devrait aujourd’hui garder à l’esprit les paroles de saint Grégoire de Nazianze, qui a lui aussi vécu à une époque de confusion doctrinale répandue quasiment dans le monde entier au sein de l’Eglise : « Rien n’est plus à craindre que de craindre une chose davantage que Dieu et de commettre ainsi une trahison au service de la vérité » (Or. VI, 20), et « Nous ne maintenons pas la paix au détriment de la vérité, en faisant des concessions pour gagner une réputation de tolérance » (Or. 42,13).
Que doit faire un prêtre si un couple de même sexe demande une « bénédiction » dans sa paroisse ou dans un autre contexte, et comment pourrait-il répondre à cela de manière correcte ?
Si un prêtre se voyait demander une « bénédiction » par un couple de même sexe, il lui faudrait leur expliquer avec douceur et clarté pourquoi il lui est impossible de la donner, en les exhortant avec charité à changer leur style de vie et à mettre fin à leur union pécheresse, qui constitue une offense à l’ordre de la création de Dieu, une cause de scandale public, qui soutient l’idéologie du genre impie, et qui les maintient dans une occasion proche et constante de péché. Il pourrait proposer de rencontrer chacun d’entre eux séparément et, au cours de cette rencontre, il pourrait certainement bénir la personne, à condition qu’elle soit disposée à entreprendre sérieusement un chemin de conversion. Il pourrait aussi leur rappeler ces paroles de Notre Seigneur : « Que sert à l’homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? » (Mt. 16, 26).
Et si un évêque devait exiger des prêtres de son diocèse qu’ils prononcent de telles « bénédictions » ?
Un jour, saint Hilaire de Poitiers, qui vivait à une époque de grands bouleversements et de confusion dans l’Eglise, a prononcé ces paroles inspirées : « Que je reste toujours en exil, si seulement la vérité recommence à être prêchée ! » (De syn., 78). Un prêtre ne peut jamais bénir un couple homosexuel ; cela est contraire à la loi divine, et il doit obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes (Actes 5:29) – et même, dans ce cas précis, qu’au Pape ou à son évêque. Un prêtre doit être prêt à tout perdre plutôt que de poser un acte qui offense Dieu, comme le ferait la bénédiction d’un couple vivant dans une union objectivement peccamineuse.
Des bénédictions inadmissibles à la fois d’un point de vue pastoral et d’un point de vue pratique
Il est encourageant de voir que des groupes de prêtres, comme par exemple la Confraternité britannique du clergé catholique ou le supérieur provincial américain des Pères Mariens de l’Immaculée Conception, ont répondu publiquement à la déclaration en disant que de telles « bénédictions » conduiraient inévitablement au scandale et sont « inadmissibles à la fois d’un point de vue pastoral et d’un point de vue pratique ».
Que doivent faire les parents si leur fils ou leur fille leur demande d’assister à leur « bénédiction » avec leur « partenaire » ou les menace de mettre fin à toute relation avec eux s’ils n’acceptent pas une telle « bénédiction » ?
Il n’est jamais moralement licite de prendre part à une action objectivement mauvaise. Même si le fils ou la fille menaçait de couper tout contact avec les parents, ceux-ci n’auraient pas le droit de céder, devant plutôt se souvenir des paroles du Christ : « Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi » (Mt. 10, 37).
La section III de Fiducia supplicans cite Amoris Laetitia n. 304, qui a jeté les bases d’Amoris Laetitia n. 305 avec sa note de bas de page n° 351 si controversée, qui ouvre la porte à la sainte communion aux catholiques divorcés vivant dans une seconde union « irrégulière ». Quelle est, selon vous, la relation entre cette Déclaration et Amoris Laetitia ? S’agit-il simplement d’une conséquence naturelle de ce texte ?
Oui, c’est la conséquence naturelle du principe de relativisme moral énoncé dans Amoris Laetitia sous les apparences du « discernement ». Amoris Laetitia n. 304 réduit à tort les lois toujours valides de Dieu (données par la loi naturelle et la Révélation divine) à de simples règles et normes, en les assimilant à des lois humaines changeantes ou à des « idéaux ». En présentant un commandement divin, par exemple le sixième commandement, comme un « idéal », Amoris Laetitia abolit de facto la validité absolue des commandements de Dieu. Amoris Laetitia peut bien citer saint Thomas d’Aquin, mais le fait hors contexte et d’une manière qui contredit l’enseignement de ce dernier sur la validité absolue du sixième commandement.
Fiducia supplicans (citant Amoris Laetitia n. 304) se conclut par l’affirmation suivante : « Ce qui est dit dans la présente Déclaration sur la bénédiction des couples de même sexe est suffisant pour guider le discernement prudent et paternel des ministres ordonnés à cet égard. En plus des indications ci-dessus, on ne doit donc pas attendre d’autres réponses sur d’éventuelles dispositions pour réglementer les détails ou les aspects pratiques quant à des bénédictions de cette sorte. » Pourtant le pape François et le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi ne peuvent-ils sans doute pas s’imaginer qu’il n’y ait pas de débat – ni de réactions négatives – à l’avenir. Qu’en pensez-vous ?
Fiducia supplicans se présente comme une façade de sophismes, emploie un langage trompeur et laisse une grande place à de multiples interprétations et applications. Ainsi que toute personne attentive à la situation peut le constater, le débat ne fait que commencer. Mais le but était peut-être précisément de créer un état de débat permanent, d’incertitude généralisée et d’anarchie doctrinale et pratique. La description faite par saint Grégoire de Nazianze du style et de la manière de nombreux évêques de son époque pourrait s’appliquer ici avec justesse : « Ils sont ambigus dans leur foi, ils s’en tiennent aux temps présents plutôt qu’aux lois de Dieu, oscillant dans leur discours comme le flux et le reflux » (Carm. 2, 12).
Quel sera, selon vous, l’effet de cette déclaration sur l’Eglise et sur la société en général ?
La confusion doctrinale et morale, voire l’anarchie qui règnent dans la société depuis la Révolution française, ont maintenant pénétré la vie de l’Eglise. Des hommes d’Eglise influents font aujourd’hui tout leur possible pour adapter la doctrine et la pratique de l’Eglise à l’esprit du temps et aux caprices de la puissante élite politique. Les paroles de saint Grégoire de Nazianze sont remarquablement actuelles : « Nous voyons hélas la douce et belle source de notre ancienne foi troublée par des affluents salés, car il est entré dans l’Eglise des gens à la foi incertaine qui pensent d’une manière qui convient aux puissants de ce monde » (Carm. 2, 11).
3 janvier 2024 18 h 05 min
Schneider révoquer Fiducia supplicans
L’évêque auxiliaire de Sainte-Marie à Astana, Mgr Athanasius Schneider, a accordé à Diane Montagna de The Remnant un entretien plein de foi et de sérénité au sujet du scandale de la Déclaration Fiducia supplicans, par laquelle le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi justifie la bénédiction « pastorale » de couples en situation irrégulière ou de même sexe. Le cardinal Victor Manuel Fernandez et le pape François – signataire de la Déclaration – ont ainsi posé un acte d’une grande gravité, dont on saisit encore mieux la portée néfaste en lisant un texte évoqué par Mgr Schneider dans sa réponse : la lettre de saint Athanase aux évêques d’Egypte et de Libye. Au cours de l’entretien, Mgr Schneider proclame le devoir des cardinaux d’appeler le pape François à révoquer la Déclaration, et met en garde ceux qui soutiennent Fiducia supplicans en vue du conclave qui viendra tôt ou tard : ils se trouveront fatalement en minorité…
Pour Mgr Schneider, le pape doit révoquer Fiducia supplicans et les cardinaux ont le devoir de l’y pousser
Cet entretien est à lire parce qu’il évite l’écueil de l’irénisme et de l’interprétation bienveillante jusqu’à l’absurde, mais aussi parce qu’il invite chacun à continuer à bien agir en restant ferme dans la foi, sans quitter la nef de l’Eglise dont le Christ a promis que les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle.
Pour beaucoup, en effet, le désarroi est si grand que la tentation de sombrer dans le sédévacantisme, voire de quitter l’Eglise catholique elle-même, se fait aussi insidieuse qu’insistante. Comme il le dit : Notre Seigneur a bâti son Eglise sur le roc de Pierre, et « à cet égard aussi l’Eglise est divine : elle peut supporter de tels papes ».
Voici notre traduction intégrale de l’entretien pour reinformation.tv, avec l’aimable autorisation de Mgr Schneider. – J.S.
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Diane Montagna : Votre Excellence, quelle a été votre première impression face à Fiducia Supplicans : sur la signification pastorale des bénédictions, publiée le 18 décembre par le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi, le cardinal Victor Manuel Fernández, et approuvée par le pape François ?
Mgr Schneider : Ce document et son utilisation effrontée de mots pieux me sont apparus comme un artifice pharisaïque et une moquerie à l’égard de la loi naturelle et révélée de Dieu. S’il avait appliqué Fiducia supplicans, saint Jean-Baptiste aurait pu donner une « bénédiction spontanée » et « pastorale » à l’union irrégulière entre Hérode et Hérodiade.
Comme l’a noté Vatican News dans son article initial, c’est la première fois que la Congrégation (devenu aujourd’hui le Dicastère) pour la Doctrine de la Foi publie une déclaration depuis que le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la CDF, a publié Dominus Iesus. Quel est le poids ou l’autorité d’un tel document ?
Ce document sape clairement, même si c’est de manière rusée, la loi naturelle et révélée de Dieu concernant le mariage et la signification et l’exercice de la sexualité humaine. Il ne peut donc en aucun cas être l’expression du Magistère authentique de l’Eglise et se voit dépourvu de toute autorité contraignante. En effet, le Magistère authentique « n’est pas au-dessus de la Parole de Dieu, mais il est à son service, n’enseignant que ce qui a été transmis, (…) il écoute cette Parole avec amour, la garde saintement et l’expose aussi avec fidélité » (Concile Vatican II, Dei Verbum, 10).
Est-il vrai, comme certains l’ont avancé, que Fiducia supplicans permet seulement la bénédiction d’individus se trouvant dans des situations irrégulières, et non la bénédiction de la situation irrégulière elle-même, et que, de fait, « rien n’a changé » ?
C’est de la sophistique à l’état pur, un manque d’honnêteté intellectuelle, ou alors de l’ignorance. Le but du document, comme il le précise explicitement d’emblée, est de donner « la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe ». Il est inutile de publier un document magistériel spécifique pour bénir une personne qui se repent vraiment de son infidélité adultère (situation irrégulière) ou de son mode de vie homosexuel.
Pourrait-on « bénir publiquement des syndicats du crime organisé » ?
Imagine-t-on que l’Eglise puisse publier une déclaration autorisant les prêtres à bénir publiquement des syndicats du crime organisé, en les distinguant de leurs activités criminelles, afin de valoriser « tout ce qui est vrai, bon et humainement valable » dans la vie de leurs membres ? Fiducia supplicans constitue une vaste tromperie et contredit la logique élémentaire. On peut appliquer à ses affirmations les mots de saint Athanase décrivant les évêques semi-ariens de son temps : ils « s’enveloppent éternellement dans l’ambiguïté et les interprétations perfides » (Ep. ad Episcopos Aegypti et Libyae).
Comment les évêques diocésains devraient-ils, selon vous, répondre à Fiducia supplicans ?
La seule façon pour les évêques vraiment catholiques d’y répondre est de rejeter résolument la Déclaration, car elle permet aux prêtres d’accomplir un acte intrinsèquement immoral en invoquant – par le biais d’une bénédiction – le saint nom de Dieu sur une situation objectivement pécheresse et publiquement connue. La réaction rapide des évêques qui ont interdit à leurs prêtres de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe (par exemple, l’archevêque de Sainte-Marie à Astana, au Kazakhstan, le chef de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne, les conférences épiscopales de Pologne, du Malawi, de Zambie, du Ghana, du Cameroun et du Zimbabwe) a été une source de grande consolation et d’encouragement pour de nombreux prêtres et fidèles catholiques, tout comme la lettre que le cardinal président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) a adressée aux présidents de toutes les conférences épiscopales locales, dans laquelle il déclare que « l’ambiguïté de cette déclaration (…) se prête à de nombreuses interprétations et manipulations ».
Je considère la déclaration des évêques du Cameroun, qui rejettent Fiducia supplicans et qui ont « formellement interdit » toute bénédiction de couples de même sexe dans leur diocèse, comme l’une des plus belles déclarations faites à ce jour.
Chaque évêque devrait aujourd’hui garder à l’esprit les paroles de saint Grégoire de Nazianze, qui a lui aussi vécu à une époque de confusion doctrinale répandue quasiment dans le monde entier au sein de l’Eglise : « Rien n’est plus à craindre que de craindre une chose davantage que Dieu et de commettre ainsi une trahison au service de la vérité » (Or. VI, 20), et « Nous ne maintenons pas la paix au détriment de la vérité, en faisant des concessions pour gagner une réputation de tolérance » (Or. 42,13).
Que doit faire un prêtre si un couple de même sexe demande une « bénédiction » dans sa paroisse ou dans un autre contexte, et comment pourrait-il répondre à cela de manière correcte ?
Si un prêtre se voyait demander une « bénédiction » par un couple de même sexe, il lui faudrait leur expliquer avec douceur et clarté pourquoi il lui est impossible de la donner, en les exhortant avec charité à changer leur style de vie et à mettre fin à leur union pécheresse, qui constitue une offense à l’ordre de la création de Dieu, une cause de scandale public, qui soutient l’idéologie du genre impie, et qui les maintient dans une occasion proche et constante de péché. Il pourrait proposer de rencontrer chacun d’entre eux séparément et, au cours de cette rencontre, il pourrait certainement bénir la personne, à condition qu’elle soit disposée à entreprendre sérieusement un chemin de conversion. Il pourrait aussi leur rappeler ces paroles de Notre Seigneur : « Que sert à l’homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? » (Mt. 16, 26).
Et si un évêque devait exiger des prêtres de son diocèse qu’ils prononcent de telles « bénédictions » ?
Un jour, saint Hilaire de Poitiers, qui vivait à une époque de grands bouleversements et de confusion dans l’Eglise, a prononcé ces paroles inspirées : « Que je reste toujours en exil, si seulement la vérité recommence à être prêchée ! » (De syn., 78). Un prêtre ne peut jamais bénir un couple homosexuel ; cela est contraire à la loi divine, et il doit obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes (Actes 5:29) – et même, dans ce cas précis, qu’au Pape ou à son évêque. Un prêtre doit être prêt à tout perdre plutôt que de poser un acte qui offense Dieu, comme le ferait la bénédiction d’un couple vivant dans une union objectivement peccamineuse.
Des bénédictions inadmissibles à la fois d’un point de vue pastoral et d’un point de vue pratique
Il est encourageant de voir que des groupes de prêtres, comme par exemple la Confraternité britannique du clergé catholique ou le supérieur provincial américain des Pères Mariens de l’Immaculée Conception, ont répondu publiquement à la déclaration en disant que de telles « bénédictions » conduiraient inévitablement au scandale et sont « inadmissibles à la fois d’un point de vue pastoral et d’un point de vue pratique ».
Que doivent faire les parents si leur fils ou leur fille leur demande d’assister à leur « bénédiction » avec leur « partenaire » ou les menace de mettre fin à toute relation avec eux s’ils n’acceptent pas une telle « bénédiction » ?
Il n’est jamais moralement licite de prendre part à une action objectivement mauvaise. Même si le fils ou la fille menaçait de couper tout contact avec les parents, ceux-ci n’auraient pas le droit de céder, devant plutôt se souvenir des paroles du Christ : « Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi » (Mt. 10, 37).
La section III de Fiducia supplicans cite Amoris Laetitia n. 304, qui a jeté les bases d’Amoris Laetitia n. 305 avec sa note de bas de page n° 351 si controversée, qui ouvre la porte à la sainte communion aux catholiques divorcés vivant dans une seconde union « irrégulière ». Quelle est, selon vous, la relation entre cette Déclaration et Amoris Laetitia ? S’agit-il simplement d’une conséquence naturelle de ce texte ?
Oui, c’est la conséquence naturelle du principe de relativisme moral énoncé dans Amoris Laetitia sous les apparences du « discernement ». Amoris Laetitia n. 304 réduit à tort les lois toujours valides de Dieu (données par la loi naturelle et la Révélation divine) à de simples règles et normes, en les assimilant à des lois humaines changeantes ou à des « idéaux ». En présentant un commandement divin, par exemple le sixième commandement, comme un « idéal », Amoris Laetitia abolit de facto la validité absolue des commandements de Dieu. Amoris Laetitia peut bien citer saint Thomas d’Aquin, mais le fait hors contexte et d’une manière qui contredit l’enseignement de ce dernier sur la validité absolue du sixième commandement.
Fiducia supplicans (citant Amoris Laetitia n. 304) se conclut par l’affirmation suivante : « Ce qui est dit dans la présente Déclaration sur la bénédiction des couples de même sexe est suffisant pour guider le discernement prudent et paternel des ministres ordonnés à cet égard. En plus des indications ci-dessus, on ne doit donc pas attendre d’autres réponses sur d’éventuelles dispositions pour réglementer les détails ou les aspects pratiques quant à des bénédictions de cette sorte. » Pourtant le pape François et le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi ne peuvent-ils sans doute pas s’imaginer qu’il n’y ait pas de débat – ni de réactions négatives – à l’avenir. Qu’en pensez-vous ?
Fiducia supplicans se présente comme une façade de sophismes, emploie un langage trompeur et laisse une grande place à de multiples interprétations et applications. Ainsi que toute personne attentive à la situation peut le constater, le débat ne fait que commencer. Mais le but était peut-être précisément de créer un état de débat permanent, d’incertitude généralisée et d’anarchie doctrinale et pratique. La description faite par saint Grégoire de Nazianze du style et de la manière de nombreux évêques de son époque pourrait s’appliquer ici avec justesse : « Ils sont ambigus dans leur foi, ils s’en tiennent aux temps présents plutôt qu’aux lois de Dieu, oscillant dans leur discours comme le flux et le reflux » (Carm. 2, 12).
Quel sera, selon vous, l’effet de cette déclaration sur l’Eglise et sur la société en général ?
La confusion doctrinale et morale, voire l’anarchie qui règnent dans la société depuis la Révolution française, ont maintenant pénétré la vie de l’Eglise. Des hommes d’Eglise influents font aujourd’hui tout leur possible pour adapter la doctrine et la pratique de l’Eglise à l’esprit du temps et aux caprices de la puissante élite politique. Les paroles de saint Grégoire de Nazianze sont remarquablement actuelles : « Nous voyons hélas la douce et belle source de notre ancienne foi troublée par des affluents salés, car il est entré dans l’Eglise des gens à la foi incertaine qui pensent d’une manière qui convient aux puissants de ce monde » (Carm. 2, 11).
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
Re: Bénédiction des couples de même sexe
Ecrit le 16 janv.24, 09:48Paul ne juge pas les homosexuels mais simplement que les actes sexuels contre natureronronladouceur a écrit : ↑02 janv.24, 03:31 Paul ne fait que suivre la mentalité de son temps. Quoique je me demande vraiment s'il était sous la mouvance de l'Esprit lorsqu'il affirme que ceux-là sont dignes de mort aux yeux de dieu. J'en doute plus que fortement... C'est donc vrai alors qu'il utilisait le nom de dieu comme faire-valoir...
Quant à la description complète de Paul, faut juste connaître quelques couples homosexuels (hommes comme femmes) pour se rendre compte de ses mensonges. Faut croire que l'Esprit n'était pas assez fort ou présent, ou simplement trop présent dans le personnage pour que le vrai brille de sa lumière. D'où le Paul homophobe ainsi que l'image de son dieu... À noter aussi que les femmes, les femelles aurait-il dit, ne sont pas mentionnées. Évidemment on ne pouvait non plus compter sur les connaissances modernes à propos de la sexualité animale (naturelle elle aussi?). Mais en faire fi dans la modernité tient d'un manque de connaissances ou d'un aveuglement...
Qui plus est et non des moindres, dans cet esprit-là, il aurait été logique que Jésus lance la première pierre à la femme adultère...
On aurait avantage à suivre le dossier quant à savoir si Homosexualité est innée ou acquise...
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À propos, le pape n'avait peut-être pas conscience du côté négatif de la nouvelle promulgation... En dirigeant indirectement le projecteur sur les homosexuels, il faisait découvrir en même temps que les esprits ou les coeurs n'étaient pas aussi prêts qu'il l'aurait imaginé ou souhaité et qu'il restait encore pas mal de chemin à parcourir pour se rapprocher un tant soit peu du coeur souffrant de Jésus...
- ronronladouceur
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Re: Bénédiction des couples de même sexe
Ecrit le 16 janv.24, 10:43Tu lis n'importe quelle Bible et tu retrouves toujours l'esprit de ce temps-là...
Paul est coloré par l'esprit de son temps et les juge à tour de bras en Romains 1...
Et ce n'est certainement pas l'acte qui est jugé par dieu en Romains : 1.32: Et, bien qu'ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font.''
Tu lis les versets qui précèdent celui-là et t'en as pour ton argent...
Ceux qui...
T'as qu'à reconnaître ce qui est écrit... Mais je n'aurais pas de difficulté à croire que c'est un texte ajouté...
Re: Bénédiction des couples de même sexe
Ecrit le 16 janv.24, 14:52Excuse moi je me suis mal exprimé.
Dieu juge celui qui fait des actes sexuels contre nature et qui veut le promouvoir.
Dieu juge celui qui fait des actes sexuels contre nature et qui veut le promouvoir.
- ronronladouceur
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Re: Bénédiction des couples de même sexe
Ecrit le 17 janv.24, 03:57Promouvoir??
Contre nature?? C'est un argument bidon...
S'agit de s'informer quant à la sexualité animale pour se rendre compte que les rapports entre sexe semblable n'est pas chose rare. Même que les bonobos sont un exemple de bisexualité...
LIEN
Et dieu juge?? Voilà bien un autre exemple du nom de ''dieu'' utilisé comme faire-valoir... Une autre projection humaine...
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