Prenez garde à ne point tomber dans le monothélisme (hérésie condamnée par le troisième concile de Constantinople : voir ici).jusmon de M. & K. a écrit :En plus, sa volonté étant totalement absorbée par celle du Père (...) Jésus est Dieu par sa plénitude divine et par sa volonté complètement engloutie dans celle du Père, mais il est une autre Personne que le Père.
Jésus-Christ est parfaitement homme et parfaitement Dieu ; il y a donc en Lui une volonté humaine et une volonté divine, les deux étant distinctes mais parfaitement assumées dans l'unité de la personne.
Voir à ce sujet l'épisode du jardin de Gethsémani.Nous proclamons de la même manière en lui, selon l'enseignement des saints Pères, deux volontés ou vouloirs naturels et deux activités naturelles, sans division, sans changement, sans partage et sans confusion. Les deux vouloirs naturels ne sont pas, comme l'ont dit les hérétiques impies, opposés l'un à l'autre, loin de là. Mais son vouloir humain suit son vouloir divin et tout- puissant, il ne lui résiste pas et ne s'oppose pas à lui, il s'y soumet plutôt. Il fallait que le vouloir de la chair fût mû et fût soumis au vouloir divin, selon le très sage Athanase. Car de même que sa chair est dite et qu'elle est la chair du Dieu Verbe, de même le vouloir naturel de sa chair est dit et il est le propre vouloir du Dieu Verbe, comme lui-même déclare : " Je suis descendu du ciel, non pour faire mon vouloir, mais le vouloir du Père qui m'a envoyé " (Jn 6,38) Il déclare sien le vouloir de sa chair, puisque la chair est devenue sienne. Car de même que sa chair animée, toute sainte et immaculée, n'a pas été supprimée en étant divinisée, mais qu'elle est demeurée dans sa propre limite et dans sa raison d'être, de même son vouloir humain en étant divinité n'a pas été supprimé. Il a été plutôt sauvegardé, selon le mot de Grégoire le Théologien : " Car l'acte de volonté de celui que l'on considère en tant que Sauveur n'est pas opposé à Dieu, étant totalement divinisé ".
- VR -