RC69 a écrit : ↑23 févr.24, 06:31
Pourquoi devrait-on craindre Dieu s'Il est amour et lumière ???
Jésus, paix sur lui, te donne la réponse (dans ta Bible que tu devrais lire un de ces jours):
"Savez-vous qui vous devez craindre? Je vais vous le dire:
c'est celui qui, après la mort, a le pouvoir de vous jeter en enfer.
Oui, je vous l'assure, c'est lui que vous devez craindre." Luc 12:5
pauline.px a écrit : ↑23 févr.24, 06:32
Admettons qu’une fine connaissance de la nature humaine imagine le lien entre souffrance et tare mais je ne vois pas en quoi elle nous renseigne sur D.ieu, béni soit-Il.
Certes D.ieu, qu’Il soit béni, nous a créées à Son image et à Sa ressemblance mais cela ne signifie pas que la connaissance de l’humain soit une connaissance de D.ieu, qu’Il soit grandement béni.
Je n’ai établi aucun lien entre la nature divine et la nature humaine.
Je ne faisais que souligner les sous-entendus du terme employé: souffrir…
Ce mot dénote, ordinairement, la peine, la douleur, l’incapacité, l’embarras, etc.
Ce n’est pas parce qu’on s’en sert pour désigner une divinité que ça devrait, par on ne sait quel coup de baguette magique, évoquer la perfection.
Si c’était le cas, on emploierait tous les termes inadéquats pour parler de Dieu, gloire à Lui, et pour notre défense...
on prétextera que c'est synonyme de perfection le concernant!
Là est tout le problème avec une certaine position chrétienne, laquelle glorifie la souffrance, l’humiliation et la mort (de sa divinité)...
Ceci afin de nous les présenter comme les plus belles choses qui soient.
Il suffit de lire RC69 et d’autres sur ce forum.
Le gars nous assure, fièrement qui plus est, que son dieu:
"s'est fait misérable et serviteur"
avant de justifier ses fantasmes par
"
pour nous montrer son amour"
En ce qui me concerne, je n’attribuerai jamais à Allah, béni soit-Il, des conditions ou des sentiments que nous n'aimons même pas éprouver comme créatures:
souffrance, humiliation, jalousie, besoin, mort, etc.
A fortiori lorsque ces ceux-ci n’existent pas dans nos textes.
Cependant, je peux comprendre que cette façon de parler soit tolérée dans la position chrétienne.
Cela tient, sans doute, à une certaine théologie qui s’est attachée, depuis les premiers siècles A.C, à justifier des doctrines comme
l’incarnation, le sacrifice rédempteur, la mort sur la croix…
L’islam, ne partant pas de ces présupposés, ses points de vue sont tout autres.
Allah, ayant l’existence parfaite, Il n’est sujet à aucune souffrance, aucune incarnation, aucune mort, aucune humiliation, aucune dépendance, pureté à Lui.
Contrairement à l’existence humaine qui, elle, requiert un corps, des organes, l’altérité (la vie en communauté), de la nourriture, etc. pour subsister,
la Sienne se passe de cela.
Sa nature est heureuse, indépendante, éminemment pure: elle ne goute à la mort ni au ciel ni sur terre ni…
Si Lui-même est la source de la sérénité et de l'assurance que le croyant éprouve au fond de lui, même dans l'adversité…
Je ne vois pas pourquoi on lui associerait la souffrance (par compassion), Lui qui tient dans sa main le sort de toute chose.
Lisez Ésaïe 46:9-10:
"Je suis Dieu, et nul n'est semblable à moi.
J'annonce dès le commencement ce qui doit arriver, Et longtemps d'avance ce qui n'est pas encore accompli;
Je dis: Mes arrêts subsisteront, Et j'exécuterai toute ma volonté."
a écrit :D’ailleurs, j’ai pris soin de distinguer la souffrance due à l’imperfection (mal à un cor au pied) de la souffrance (au sens étymologique) comme expression de la perfection.
Cela ne résout pas le problème, car la souffrance fut aussi physique, notamment aux mains et aux pieds, sur la croix…
La croyance traditionnelle de l’Église veut que la divinité ait nécessairement souffert, dans la chair.
Sans quoi il ne pourrait y avoir expiation de tous les péchés.
a écrit :Le Testament Premier parle de la Compassion de Y.HWH et souvent avec la racine רחם Rakham très évocatrice de ce que l’on ressent au plus profond de ses entrailles. Il est intéressant de noter que le Nouveau Testament exploite la même veine avec le verbe σπλαγχνιζομαι.
Certes, Y.HWH n’a pas d’intestin mais l’image n’est sûrement pas inappropriée.
La racine
r-h-m forme, en langue arabe, les deux noms les plus utilisés dans les textes musulmans pour Allah:
Ar-Rahmân —Le Tout-Miséricordieux— et
Ar-Rahîm —Le Très Miséricordieux.
Ces noms commencent chaque verset du Coran (ce qu'on appelle la basmala).
L'autre mot que forme cette racine, r-h-m, en arabe est
rahim: le sein maternel (i.e. l’utérus).
Cela renvoie au fait d’être patient, clément, tendre, etc.
Vous pouvez lire l’explication suivante sur Wikipédia quant au premier nom:
"Clément envers ses créatures. La clémence d'une mère envers son enfant est une partie infime de Son immense clémence envers Ses créatures. Son châtiment est le plus dur et sévère de tous les châtiments, mais Sa clémence a précédé Sa colère ; et ce nom fait partie des noms que l’on n’attribue à nul autre qu'Allah."
a écrit :L’omnipotence ressemble à une aporie stupide maintes fois dénoncée mais admettons qu’elle pointe vaguement vers un attribut divin.
Il est vrai que "Omnipotent" pourrait signifier que c’est la divinité qui réalise tout, depuis la bonne action du vertueux jusqu’au pire crime du pervers en passant par les sottises des autres. Ou encore que la divinité peut tracer des cercles carrés en géométrie euclidienne…
Aporie stupide... cela dépend du point de vue.
Allah, azza wa jalla, dans nos textes, peut tout.
Nonobstant, Il ne fait rien qui soit contraire à sa nature et sa volonté.
Ceci peut paraitre, en apparence, une limitation, mais ce n'est pas le cas, c'est même tout le contraire.
Lorsqu’on a une nature parfaite, qui peut tout, on ne la corrompt pas en lui faisant réaliser ce qui est contraire à sa perfection, sa pureté et son omnipotence.
Ce qui relève du possible quant à la création, c'est ce qu'Allah, pureté à Lui, a préalablement défini comme possible.
Quant à ce qui est du domaine de l’impossible, c'est ce que Lui a prédéterminé ainsi depuis toujours (ce dont il a décrété la non-existence pour toujours).
Se demander alors si Dieu peut créer une pierre qu’Il ne peut soulever, c'est se demander s’Il peut corrompre sa nature et faire autre chose que sa propre volonté.
La réponse à cette question n'est pas difficile à deviner.
Par ailleurs, si tant est qu’il permette la réalisation de l'impossible...
celui-ci est dépendant et contingent dès lors qu'il a nécessité une cause lui ayant octroyé son existence et ses spécificités.
C'est ainsi qu'on peut envisager le mal et l'injustice.
Allah, ne fait pas le mal et n’est jamais injuste, pas parce qu'il ne le peut pas...
mais parce que sa nature (qui est juste) et sa volonté rejettent ceux-ci; pour citer le Coran:
"Allah ne veut [faire subir] aucune injustice aux serviteurs."
"Et quiconque fait le mal, il le fait à ses dépens. Ton Seigneur, cependant, n'est point injuste envers les serviteurs."
"Allah n'est point injuste à l'égard des gens, mais ce sont les gens qui font du tort à eux-mêmes."
D'où une certaine perception, musulmane, qui voit que :
"Il est impossible que Dieu soit impuissant à créer une chose possible quelle qu'elle soit, qu'il soit créé dans l’univers une chose dont l'existence lui déplairait, c’est-à-dire contrairement à sa volonté, ou par oubli, ou à son insu, ou encore que Dieu agisse comme cause occasionnelle involontaire, ou comme force naturelle. Enfin, il est impossible que Dieu soit ignorant, ou qu’il ait un autre défaut analogue, à l’égard de toute chose susceptible d’être, connue ; il est impossible qu’il meure, ou qu’il soit sourd, ou aveugle, ou muet."
a écrit :L’existence d’un Enfer-punition au feu éternel est énoncée par notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ mais rien n’indique qu’il soit occupé ou encore que des humains y restent éternellement.
La position chrétienne traditionnelle ne conçoit pas les choses ainsi.
Voici un avis sur la question, qui explique le sens du mot
Aiönios (éternel) dans le NT:
"Aiönios est pratiquement le seul mot du Nouveau Testament pour exprimer l’éternité, celle de Dieu et de toutes les réalités qui sont à toujours.
Même s’il s’y ajoute une nuance qualitative (la vie éternelle est la vie du siècle à venir), l’idée de perpétuité, de durée illimitée est impliquée.
On trouve le mot employé de façons strictement parallèles pour la béatitude des élus et le châtiment des réprouvés.
[Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle.] (Matt. 25:46)
Les autres données bibliques le confirment.
Les images de Jésus (prises d’ailleurs d’Ésaïe 66 et communément utilisées de son temps) parlent précisément de durée illimitée:
feu qui ne s’éteint point, ver qui ne meurt point (Marc 9:43-50).
L’Apocalypse est d’une terrible force dans le même sens : « aux siècles des siècles, sans repos ni jour ni nuit » (14:11).
Nulle part l’idée d’une fin du châtiment ne se peut soupçonner: il n’y en a pas trace."
https://evangile21.thegospelcoalition.o ... t-eternel/
Voilà qui devrait rassurer RC69
a écrit :Il ne perd rien non plus en ne punissant pas...
Tout comme Il ne perd rien en punissant un incrédule orgueilleux qui Le rejette sciemment, en plus d'inviter autrui à faire de même.
Ce qui octroie à l'homme sa valeur auprès de Dieu, c'est sa foi, ses bonnes œuvres, sa morale, sa droiture, etc.
L'homme qui est ingrat, mauvais, nuit à autrui, etc., Dieu se suffit à Lui-même et n'a besoin de quiconque dans son royaume.
Il s'est prescrit à Lui-même la miséricorde envers ses serviteurs dans le Coran...
Cependant, il n'a rien à perdre en rétribuant certains par le châtiment [éternel] qu'ils méritent.
"Je ferai que Mon châtiment atteigne qui Je veux.
Et Ma miséricorde embrasse toute chose.
Je la prescrirai à ceux qui (Me) craignent, acquittent la Zakat, et ont foi en Nos signes".
Paix