J'ai consulté le site GALLICA sur la PRESSE FRANCO-COLONIALE d'ALGÉRIE :
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https://gallica.bnf.fr/html/und/presse- ... ode=mobile
il y a bien six mois au message plus haut :
viewtopic.php?p=1466448#p1466448
Je le reconsulte de nouveau et je vois qu'
y a eu des scans très intéressants. On peut y voir l'omniprésence des journaux en français : qu'en est-il de l'écho du GdA1915 ? Il y aura à y faire une recherche systématique complétant ceux qui sont connus :
-- http://greenstone.flib.sci.am/gsdl/cgi- ... bône+sétif
Mais ce qui est plus important, c'est de chercher et voir
les échos des massacres hamidiens de 1894-96, puis ceux de 1909 et enfin ceux de l'extermination du GdA1915 dans LA PRESSE ALGÉRIENNE EN ARABE // ??
-- https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Histoir ... ngue_arabe
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Al Mountakhib (المنتخب - L'Elu) fondé à Constantine le 23 avril 1882 par le Français Paul Étienne Mauras. Il disparaît en 1883.
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Al Nassih (النصيح - Le Bon Conseiller) est un hebdomadaire fondé en octobre 1899 à Alger par le Français Gosselin. Il disparaît le 23 mai 1902 (ce qui est un record de longévité)[5].
~ Les autres journaux publiés en partie en arabe sont :
Al-Maghrib (المغرب - Le Maghreb) en 1903,
Al-Ihya (الإحياء - La Renaissance) en 1907,
Al-Djaza'ir (الجزائر - L'Algérie) en 1908, dirigé par Omar Racim[5].
~ Le premier journal publié par des Algériens est
Al Hakk (الحقّ - La Vérité) sorti en 1893. Il était écrit en français, avec une page en arabe à partir du no 16. Il disparaît en 1894 mais il ressort en 1895 sous le titre de L'Éclair, et il change de titre au no 11,
La Bataille Algérienne
Kawkab Ifriqiya (كوكب إفريقية - L'Étoile de l'Afrique) fondé en mai 1907 est le premier journal publié par un Algérien[5]. Il change ensuite de nom pour
Al Kawkab al Djazairi (الكوكب الجزائري - La Planète Algérienne) et il disparaît en 1914.
~ En 1909 l'Algérien Sadek Denden publie à Annaba (Bone)
L'Islam, un hebdomadaire en français de tendance modérée et assimilationniste anti-code de l'indigénat, qui devient le journal le plus influent du mouvement Jeunes Algériens. À partir du no 100, en 1912, le journal déménage à Alger et il disparaît en décembre 1914 (no 206). Un supplément en arabe a été publié du 26 juillet 1912 au 4 octobre 1912 (26 numéros)[6].
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Le Musulman : en 1909 à Constantine, hebdomadaire bilingue.
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L'Étendard algérien : en novembre 1910 à Annaba, en français, qui a une parution régulière seulement après 1914.
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Le Rachidi : en 1910 à Jijel, hebdomadaire bilingue. En 1919 il fusionne avec L'Islam, pour donner
L'Ikdam/الإقدام (Al Iqdam - L'audace), publié en deux éditions arabe et française indépendantes
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Al-Haqq/Le Jeune Égyptien : en octobre 1901 à Oran, publié d'abord en français ensuite bilingue français-arabe. Il est dirigé par Charles Abderrahmane Tapié, un Français converti à l'islam. À cause de sa ligne éditoriale radicale, contre le code de l'indigénat, l'assimilation, le service militaire obligatoire pour les Algériens, le journal disparaît le 24 août 1912
Naissance de la conscience nationale
On peut constater qu'à cette époque au début du XXe siècle le secteur de la presse algérienne est très dynamique. Le positionnement politique est en majorité modéré ou assimilationniste. Entre les années 1914 et 1920, en majorité
à cause de la Première Guerre mondiale, la majorité des journaux disparaissent, mais à la même époque naît la conscience nationale chez l'élite intellectuelle algérienne qui a la conséquence de radicaliser son positionnement politique.
Mais on peut constater qu'il n'y avait aucun quotidien en arabe en Algérie. Il y avait une seule expérience:
النجاح (Al-Nadjah - Le Succès) publié juste quelques mois en 1930.
Des journaux égyptiens et tunisiens turcophiles et pro-islamiques circulent quand même clandestinement en Algérie. Ils influencent la naissance de journaux algériens en langue arabe comme
El Farouk (الفاروق - "Le Justicier"), journal hebdomadaire publié entre le 28 février 1913 et le 26 mars 1921,
Dhou El Fikar (ذو الفقار, soit Zulfikar le nom de l'épée de l'imam Ali, utilisé ici dans le sens allégorique de la séparation entre le bien et le mal et entre le vrai et le faux), publié par Omar Racim entre le 5 octobre 1913 et le 28 juin 1914.
L'autorité coloniale utilise l'excuse de la Première Guerre mondiale pour imposer l'information officielle dans les journaux et profite pour interdire en 1915 toute la presse "musulmane" en Algérie. Pour contourner la censure et l'interdiction les journaux algériens sont obligés de changer tout le temps leur nom (il a existé 50 titres pendant cette période.)
InfoHay1915
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