Transformer un être humain en marionnette ?

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Materdolorosa

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Transformer un être humain en marionnette ?

Ecrit le 12 mars24, 23:29

Message par Materdolorosa »

Le folklore des marionnettes (ou le dressage des chiots) :

Peut-on transformer quelqu'un en marionnette ? Je ne parle pas d'influencer ou de manipuler, mais bel et bien de transformer un être humain en jouet, en marionnette articulée.
La réponse est oui.
Tout comme les chevaux, l'être humain peut être dressé si tant est que l'on utilise le bon harnachement et qu'on opère un conditionnement régulier sur une durée suffisamment longue.
Ainsi, un être humain peut être "Playstationnisé", contrôlé au Joystick, dans ses états psychiques et ses choix.

Outils :

Implant audio / vision :
Il s'agit là de posséder l'espace de conscience d'un individu en remplaçant progressivement l'introjection solipsiste (sa voix intérieure) par le système audio.
L'individu est dupé dans ses états intérieurs et ne sait plus distinguer ses pensées de l'audio auquel il finit par se subjuguer automatiquement.
Le système d'imagerie mentale vient parfaire le subterfuge en injectant des images comme pourrait le faire notre cerveau dans une phase de réflexion.
En effet, un individu aurait du mal à accepter cette nouvelle conscience si elle ne s'employait pas au même langage que la précédente.
Ce système est décisif dans le conditionnement qui s'opère, il associe à certains stimuli des réponses automatiques.
Ex : Telle mélopée amorce tel comportement, tel ultrason amorce telle tension, etc...

Harnachement :
C'est aussi simple qu'un harnachement de cheval. Il convient de placer des serrements, des électrodes à des points stratégiques pour contrôler toutes les impulsions du corps.
La synergologie a prouvé le lien étroit entre le psychique et le corporel. Certains gestes et certaines postures sont associés à certains états, c'est reptilien.
Il s'agit là aussi de conditionner des réponses automatiques.
Par exemple, la stimulation de la hanche gauche pourrait être associée au passage à l'acte, la confiance, l'engagement.
Ex: La cravache d'un dresseur de chevaux.

Traitement chimique et médical :
L'utilisation de drogues et médicaments peut largement faciliter le dressage psychique des individus.

Matrice ou environnement contrôlé :
L'environnement détermine le comportement d'un être humain. Il semble logique de le contrôler pour avoir un impact sur l'individu.
Les lunettes immersives permettent de projeter n'importe qui dans n'importe quel univers.
À la manière d'un deep-learning, on expose l'individu à certaines configurations pour qu'il emmagasine un certain nombre de réponses automatiques.
(À défaut de lunettes immersives, les communautés de dressage peuvent s'organiser en ruche avec des oreillettes et opérer un travail "en live", mais c'est beaucoup plus fastidieux.)
Par exemple, en ce qui va concerner le contrôle des déplacements, on peut imaginer une simulation dans laquelle le cobaye se trouve au cœur d'une foule d'individus qui en se déplaçant agissent comme des vecteurs (souvent dans des supermarchés complices).
Ces vecteurs ont une force et une direction différente (Gros monsieur musclé, dame par derrière avec une poussette, handicapé, etc...) et impactent différemment la trajectoire du sujet.
On peut imaginer un travail de fond comme celui ci, qui associé à des stimuli de dressage localisés (hanche, droite, gauche, dos, etc...) donnerait de très bon résultats.

Un tel système pourrait être utilisé pour inculquer une forme de "céder le passage courtois", un code de la route mais également pour "posséder/manipuler" un être humain.

Bien sûr, ces équipements doivent être installés à l'insu du sujet. Ce dernier ne doit pas être conscient des corps étrangers qui lui sont implantés et les recevoir comme son propre corps.
Une opération bidon est montée avec la complicité de la communauté et des médecins de famille.
Il peut s'agir d'une fracture du nez, d'une opération des végétations, etc...
L'enfant se réveille "cyborgisé" sans le savoir.

Aliénation :

L'isolement du sujet et un contrôle total de son environnement semblent être des prérequis indispensables au fonctionnement d'une telle cuisine.
Comment isoler une personne au sein d'une société qui protège les individus et leurs libertés ?
Souvent, la complicité des familles, médecins de famille et écoles permet la mise en place de tels confinements.
Les premières années d'un jeune se déroulent dans le manège de la famille et de l'école, le milieu est relativement contrôlé et le précâblage s'opère sans soucis.
C'est lorsque les jeunes grandissent et qu'ils aspirent à la liberté que ça se complique.
Il s'agit d'aiguiller ces jeunes vers des milieux clos d'où ils ne peuvent s'échapper comme les prisons, hôpitaux, monastères et où l'isolement est légitime. Là, le dressage commence.
On peut imaginer une communauté mafieuse qui envoie ses fils en prison, un jeune de bonne famille chaperonné contraint de se réfugier dans un monastère, un individu qu'on taxerait de problèmes psychologiques et qu'on enfermerait dans un asile, ou encore un toxicomane replié chez lui.
Pour cuisiner, il faut une cuisine.

Cuisine :

Il s'agit de programmer des réponses automatiques à un individu face à différents stimuli.
Après un certain temps de dressage, la télécommande est opérationnelle.
Par exemple, on peut imaginer un conditionnement comme celui-ci :
- Sur du long terme, pendant que l'individu sommeille, on associe systématiquement une impulsion de la hanche gauche (souvent le siège de la mise en mouvement) à une image particulière.
On créé ainsi une figure de confiance que notre inconscient associe à une forme de "vie", de "mise en mouvement".
Cette figure pourrait être invoquée à plusieurs étapes clé de la vie, comme la signature d'un contrat de travail ou d'un crédit immobilier.

Cette cuisine implique tout de même d'aliéner un individu de son milieu. En effet, la proie doit être isolée et ne pouvoir solliciter aucun secours en cas de doute.
Il serait facile en effet pour un individu de se rendre chez un médecin pour faire un scanner et constater l'implantation de corps étrangers.
Ces configurations ne sont possibles que dans certaines zones de non-droit du globe où la sécurité des individus n'est pas ou peu assurée.

Conclusion :

La science existe, les outils existent, donc la chose existe.
Qui l'utilise ?
Est-ce la démocratie qui câble tous les citoyens de la même manière et fabrique quelques "backdoors" pour assurer la sécurité intérieure ?
S'agit-il d'un communautarisme agressif qui n'attend pas la vocation du paroissien pour se perpétuer (cf. les sectes) ?
Existe-t-il un Tiers-Monde réduit à l'état de bétail, conduit dans toutes les étapes de la vie, éducation, travail, accouplement ?
S'agit-il d'expériences pilotes ?
Quels garde-fous contre de tels abus dans une société démocratique ?
Faut-il, victime d'un tel système, remettre en question toute sa vie en se disant que ce n'est pas la sienne ?
Comment se saisir de sa liberté une fois sorti du manège ? Comment l'interroger ?
Le dressage n'est-il pas réservé aux animaux ? Quid de l'éthique ?

Le philtre d'amour :

L'utilisation du système audio-vision suffit amplement à créer le sentiment, dès lors qu'il dupe les états intérieurs, la voix intérieure du sujet.
Pour parfaire l'illusion d'un "trop-plein" affectif, on peut utiliser un buzzer qui stimule le rythme cardiaque et presse le diaphragme.
Pour plus d'efficacité, on peut ajouter au conditionnement à l'aide d'un certain nombre de signaux positifs.
Exemple : Application d'une crème sur les zones sexuelles, cela a pour effet de stimuler / chatouiller la derme, une petite mycose contrôlée et qui chatouille bien stimulerait la libido.
Il pourrait aussi s'agir d'une stimulation pénienne ou vaginale avec des équipements discrets.
Il suffit d'invoquer la personne désirée pendant la phase de stimulation positive.
C'est un dressage presque Pavlovien.
L'hypnose peut aider à placer l'individu dans un état de suggestibilité et simplifier ce travail programmatique.

On pourrait créer un philtre d'amour pour qu'un tel devienne soldat, un autre cuisinier, pour que la lignée des Dumont-Lenoble se perpétue, pour que le Tiers-État se perpétue lui aussi...

Ça a l'air compliqué niveau logistique comme scénario :

N'importe quel individu normal se dira : "Ça a l'air compliqué d'une point de vue logistique tout ça…"
Nous vivons une époque de secrets, beaucoup de choses sont ignorées du grand public.
On pourrait imaginer une combinaison immersive, une seconde peau qui recouvrirait tous les équipements, casque audio / vision et harnachement, avec un système de rechargement par conduction, une ville fabriquée de toutes pièces comme la Zone 51.
Si le bénéfice en vaut la peine, soyez sûrs qu'ingénieurs et manœuvres sont sur le pont.

Que vaut la vocation d'un jeune à qui on murmure dans l'oreille ?

Le mot vocation est censé porter en lui une certaine noblesse, il est lié à l'idée de liberté et de destin.
La dystopie Huxleysienne semble ne plus relever de la fiction.
Seule une étude approfondie des trajectoires de vie d'individus impliqués dans de tels processus permettrait de caractériser ce "racket des destins".
Faut-il un "beau destin" plutôt que "son destin" ?
Comment gérer la confrontation des libertés individuelle et collective ?

Le scénario du bétail humain à Sim City est plausible et il convient que les adultes en lesquels les jeunes ont placé leur confiance dissipent ces doutes raisonnables (en dépit de tous les péchés mignons qu'ils imputeront à l'enfant).
Si jamais l'intention était l'aguerrissement face à un monde d'intenses dangers, il conviendrait d'en fournir la preuve.
Il faudrait alors circonscrire rigoureusement et juridiquement ce domaine "pédagogique" afin qu'il ne devienne pas le lieu d'abus "folkloriques" et de rituels joyeux.

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