Ce qui se passe après la mort

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agecanonix

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Ce qui se passe après la mort

Ecrit le 04 avr.24, 06:51

Message par agecanonix »

Ce fil va avoir pour but de raisonner sur l'idée que les chrétiens se faisaient concernant la mort.

Je vais l'alimenter au fil de l'eau.

Je vous renvoie sur JW.org concernant les arguments habituels que nous développons et je vais me réserver une étude comportementale des 1ers chrétiens sur ce sujet.

je vous cite d'abord 1 Thess 4. Lisez le attentivement.
  • De plus, frères, nous ne voulons pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment dans la mort, afin que vous ne soyez pas affligés comme ceux qui n’ont pas d’espérance. 14 Car si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, nous croyons aussi que Dieu amènera avec lui ceux qui se sont endormis dans la mort en union avec Jésus. 15 Car voici ce que nous vous disons par la parole de Jéhovah : que nous les vivants qui survivons jusqu’à la présence du Seigneur, nous ne précéderons en rien ceux qui se sont endormis dans la mort ; 16 parce que le Seigneur lui-même descendra du ciel avec un cri de commandement, avec une voix d’archange et avec la trompette de Dieu, et ceux qui sont morts en union avec Christ ressusciteront d’abord. 17 Ensuite nous les vivants qui survivons, nous serons, ensemble avec eux, emportés dans des nuages à la rencontre du Seigneur dans les airs ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. 18 Continuez donc à vous consoler les uns les autres par ces paroles

Paul ne veut pas que ces chrétiens soient affligés par la mort de certains de leurs frères et dès le verset 14, il leur dit que Jésus ne les oubliera pas.
Mais quand ? La suite l'indique, ce sera quand Jésus descendra du ciel, lors de sa présence, et donc au temps de la fin. A ce moment là, ces chrétiens morts ressusciteront.

Mais en attendant, ils seront où, ces morts ? Certainement pas avec Jésus au ciel puisque c'est pour y aller que Jésus les ressuscite lors de sa présence. S'ils ne sont pas au ciel, ils sont où ? Paul n'en parle même pas. Ils sont donc morts.

Mettez vous dans l'hypothèse où, à sa mort, un chrétien oint se retrouverait vivant quelque part.
Y aurait il matière à s'inquiéter pour eux ?
Et quelle serait la réponse de Paul dans cette hypothèse ? "ne vous en faites pas, ils ne sont pas morts"

Ce n'est pas ce que dit Paul. Son discours est le suivant : ils sont morts mais ne vous inquiétez pas, leur mort ne les privera pas de ce qui est promis aux élus, ils passeront même avant les élus toujours vivants à ce moment là, quand Jésus viendra, mais plus tard.

Paul considère donc que la bonne nouvelle pour rassurer les chrétiens à qui il écrit est la résurrection plus tard.

Si ces morts continuaient à vivre heureux, car élus, ailleurs avant cette résurrection future, ça aurait été ça la bonne nouvelle attendue par ces chrétiens inquiets.

Ajouté 40 minutes 39 secondes après :
Examinons l'argumentation de Paul quand, en 1 Cor 15, il va expliquer ce qu'est la résurrection.
  • Maintenant, si nous prêchons que Christ a été relevé d’entre les morts, comment se fait-il que certains parmi vous disent qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? 13 Si vraiment il n’y a pas de résurrection des morts, alors Christ n’a pas été ressuscité. 14 Et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication est inutile, et notre foi aussi est inutile. 15 Et il se trouve même que nous sommes de faux témoins de Dieu, puisque, si les morts ne doivent pas être ressuscités, nous faisons un faux témoignage contre Dieu en disant qu’il a ressuscité le Christ, alors qu’il ne l’a pas ressuscité. 16 Donc, si les morts ne doivent pas être ressuscités, Christ non plus n’a pas été ressuscité. 17 Et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est inutile ; vous restez dans vos péchés. 18 Quant à ceux qui se sont endormis dans la mort en union avec Christ, ils ont disparu pour toujours. 19 Si c’est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir en Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.
    20 Mais Christ a bien été relevé d’entre les morts, les prémices de ceux qui se sont endormis dans la mort. 21 Étant donné que la mort est venue par un homme, la résurrection des morts vient aussi par un homme. 22 En effet, de même qu’en Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront ramenés à la vie. 23 Mais chacun selon cet ordre : comme prémices, Christ, ensuite ceux qui appartiennent au Christ durant sa présence. 24 Puis, à la fin, il remettra le Royaume à son Dieu et Père après avoir réduit à rien tout gouvernement et tout pouvoir et puissance. 25 Il faut en effet qu’il règne jusqu’à ce que Dieu ait mis tout ennemi sous ses pieds. 26 Et le dernier ennemi, la mort, sera réduit à rien. 27 Car Dieu « a soumis toutes choses sous ses pieds ». Mais lorsqu’il est dit que toutes choses ont été soumises, il est évident que cela n’inclut pas Celui qui lui a soumis toutes choses. 28 Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra aussi à Celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout pour tous.
    29 Autrement, que feront-ils, ceux qui sont en train d’être baptisés pour être des morts ? Si vraiment les morts ne doivent pas être ressuscités, pourquoi aussi sont-ils en train d’être baptisés pour être des morts ? 30 Et pourquoi nous mettons-nous en danger constamment ? 31 Chaque jour je risque la mort. Et cela, mes frères, est aussi vrai que les raisons que j’ai d’être fier de vous en Christ Jésus notre Seigneur. 32 Si, comme d’autres hommes, j’ai combattu contre des bêtes sauvages à Éphèse, à quoi cela me sert-il ? Si les morts ne doivent pas être ressuscités, « mangeons et buvons, car demain il nous faudra mourir ». 33 Ne vous laissez pas tromper. Les mauvaises fréquentations font perdre les bonnes habitudes. 34 Revenez à la raison en faisant ce qui est juste et ne pratiquez pas le péché, car certains d’entre vous ne connaissent pas Dieu. Je parle ainsi pour vous faire honte
Le texte commence par un constat affligeant pour Paul.

Certains chrétiens élus doutaient qu'il puisse y avoir une résurrection des morts. Comme Paul le dira, c'était un comble puisque la résurrection de Jésus était l'évènement fondateur du Christianisme.

Paul va discuter un moment sur ce thème, démontrant l'impossibilité d'un tel raisonnement pour un chrétien.

Cependant son argumentation va glisser vers une autre démonstration qui se résume ainsi: quelles conséquences s'il n'y a pas de résurrection.

Rappelons que Paul répond à des chrétiens, pas à des athées. Ils sont donc croyants même s'ils doutent de la résurrection, et donc, en tant que croyants, ils espèrent un avenir heureux grâce à Dieu.

Paul commence ainsi:
  •  Donc, si les morts ne doivent pas être ressuscités, Christ non plus n’a pas été ressuscité. Et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est inutile ; vous restez dans vos péchés. Quant à ceux qui se sont endormis dans la mort en union avec Christ, ils ont disparu pour toujours. Si c’est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir en Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.
Paul y va directement : si la résurrection n'existe pas, c'est vrai pour celle de Jésus aussi, il n'a donc pas racheté nos fautes par sa mort, nous avons espéré pour rien. Autre conséquence, ceux qui sont morts en y croyant, ont disparu pour toujours. Et enfin Paul explique que sans l'espoir de la résurrection, c'est dans cette vie seulement qu'il faut espérer.

Raisonnez calmement sur ce que cela implique. Quant à ceux qui se sont endormis dans la mort en union avec Christ, ils ont disparu pour toujours
Paul nous dit donc: si pas de résurrection, alors c'est la disparition éternelle.

Seulement Paul ne pourrait pas affirmer cela si, à la mort, la vie se poursuivait ailleurs car dans ce cas, l'absence de la résurrection n'impliquerait pas une disparition éternelle.

Cela signifie que Paul exclut une vie entre la mort et la résurrection car si vous retirez la résurrection, il resterait l'état qui la précède, à savoir la vie quand même.

L'argument de Paul exclut donc toute vie après la mort et avant la résurrection.

Paul dit aussi : Si c’est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir en Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.

L'absence de résurrection produit donc l'absence de tout espoir, ce qui serait faux et inopérant comme argument si la vie se poursuivait autrement après la mort.

Paul poursuit en disant : Si vraiment les morts ne doivent pas être ressuscités, pourquoi aussi sont-ils en train d’être baptisés pour être des morts ?

La base du raisonnement de Paul est la même: si la résurrection n'a pas lieu alors nous baptisons des personnes qui finiront par être des morts. Paul ne pourrait pas dire cela si la vie se poursuivait après la mort: il n'y croit donc pas.

C'est même plus puissant que cela: si la vie se poursuivait ailleurs et autrement après la mort, alors ses arguments seraient ridicules car ils sont basés sur une idée forte: c'est la résurrection où c'est rien..

Quelques mises au point sur les 2 explications de texte ci-dessus.

Que ce soit en 1 Thess 4 ou en 1 Cor 15, il n'est jamais question des tourments éternels en rapport avec les chrétiens élus à qui s'adresse Paul dans ces explications.

Il est question de constater que Paul, s'adressant à des élus, leur explique que si la résurrection était impossible, alors ce serait la GROSSE catastrophe qui détruirait toute espérance pour eux, ce qui n'aurait aucun sens si, retenez bien, une âme continuait à survivre après la mort. Car dans ce cas, cette survie serait le plan B. Or Paul est catastrophique, l'absence de résurrection ruinerait l'avenir des morts.

On me dit que ce serait différent si Paul parlait de la résurrection des corps (à laquelle je ne crois pas)
Mais si vous réfléchissez à cette option, vous vous rendez compte que Paul aurait dit dans ce cas là: s'il n'y a pas de résurrection, alors ce sera terrible pour les morts qui auront perdu leur corps pour toujours.

Vous voyez la faille de cette hypothèse ?

Tout simplement le fait que Paul considèrerait comme une catastrophe de ne pas être ressuscité avec un corps humain, ce qui confirme quand même ce que j'explique depuis le début : un chrétien élu mort est et reste dans la panade s'il ne ressuscite pas, quelque soit le corps qu'il prendra.

Voila qui rend la situation située entre sa mort et sa résurrection très dangereuse pour que Paul la considère comme catastrophique si la résurrection n'a pas lieu.

Cela rend impossible une survie heureuse des âmes des élus après leur mort car dans ce cas, et même si la résurrection n'avait pas lieu, cette survie se poursuivrait quand même et évidemment toujours dans le bonheur.

Un exemple pour vous aider.
  • Vous vivez très heureux dans une maison où franchement tout va bien (c'est la vie supposée heureuse d'une âme d'un juste entre sa mort et sa résurrection), on vous promet une autre maison très belle aussi (la vie après la résurrection).
    Or à un moment donné, on vous dit que pour la nouvelle maison, c'est fichu.
    Allez vous crier à la catastrophe ? Evidemment non, vous vous direz que vous avez déjà la première maison et qu'elle vous plait bien.

    Rapportons cela à la discussion de Paul.
    Supposons une vie heureuse et consciente des âmes des chrétiens élus morts. C'est pas l'enfer ! On imagine bien que dans cette hypothèse, Dieu leur réserve une belle vie. Supposez qu'ils attendent la résurrection (des corps ou non) et qu'on leur dise que c'est annulé. Qu'est ce qui leur reste comme avenir ? Et bien la vie d'une âme sans corps bénie par Dieu dans le bonheur.


Or, de son côté Paul avertit: si pas de résurrection alors catastrophe. Paul ne croit donc pas au plan B, la survie dans le bonheur des âmes des morts.

Un petit indice : ceux qui croient à la survie après la mort enseignent que le vecteur de survie est l'âme qui serait immortelle. Or, faites une recherche en 1 Cor 15, le chapitre par excellence de la résurrection, vous n'y trouverez jamais le mot "âme" dans le processus de la mort et de la résurrection.(attention il y a un piège)

Voyons un autre argument.
  • « Il y avait un homme riche qui s’habillait de pourpre et de lin, et qui menait une vie de luxe et de plaisirs. 20 On déposait régulièrement devant sa porte un mendiant appelé Lazare, qui était tout couvert d’ulcères. 21 Il aurait bien voulu manger ce qui tombait de la table du riche. Oui, les chiens mêmes venaient lécher ses ulcères. 22 Par la suite, le mendiant est mort et a été emporté par les anges aux côtés d’Abraham.

    « Le riche aussi est mort et a été enterré. 23 Et dans la Tombe, alors qu’il était dans les tourments, il a levé les yeux et a vu Abraham de loin et Lazare à côté de lui. 24 Alors il a appelé et a dit : “Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre dans ce feu ardent.” 25 Mais Abraham a répondu : “Mon enfant, souviens-​toi que tu as été rassasié de bonnes choses pendant ta vie. Lazare, lui, n’a eu que des malheurs. Maintenant, ici il est consolé, mais toi, tu souffres. 26 De plus, comme un grand gouffre a été mis entre nous et vous, ceux qui voudraient aller d’ici vers vous ne le peuvent pas, et d’où vous êtes on ne peut pas non plus traverser vers nous.” 27 Alors l’homme a dit : “Dans ce cas, père, je te demande de l’envoyer chez mon père 28 pour qu’il avertisse mes cinq frères et qu’ainsi ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de tourments.” 29 Mais Abraham a répondu : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent.” 30 Alors l’homme a dit : “Non, père Abraham ! Mais si quelqu’un de chez les morts va les voir, ils se repentiront.” 31 Il lui a répondu : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, ils ne se laisseront pas non plus convaincre si quelqu’un ressuscite d’entre les morts.” »
S'agit-il de la réalité ou d'une parabole.

Quelque soit le choix que vous faites, il va falloir l'assumer complètement et ne pas bricoler une explication moitié réelle-moitié symbolique pour pallier aux incohérences de l'hypothèse que vous préférez.
  • S'il fallait y voir la réalité, il faudrait alors admettre que Lazare est monté au ciel immédiatement après sa mort pour y rejoindre Abraham.

    S'il fallait y voir la réalité, il faudrait que Jésus ne soit plus le premier homme à monter au ciel après sa mort car Jésus explique cet épisode en utilisant le passé.

    S'il fallait y voir la réalité, il faudrait qu'Abraham soit lui aussi monté au ciel avant Jésus.

    S'il fallait y voir la réalité, il faudrait que la souffrance occasionnée par l'enfer de feu ne soit pas aussi terrible que cela pour permettre à une simple goutte d'eau de stopper la douleur.

    S'il fallait y voir la réalité, il faudrait admettre que l'enfer de feu est à portée de voix du ciel.

    S'il fallait y voir la réalité, et compte tenu des motifs avancés par Abraham pour expliquer les souffrances de l'homme riche, il faudrait que le simple fait d'avoir eu une belle vie suffise à la condamnation, aucun reproche comportemental n'est avancé.
S'il s'agit par contre d'une parabole, les choses s'inscrivent sans problème dans le reste des explications de la bible.

L'homme riche symbolise les juifs religieux qui disposaient d'une forme de priorité liée à leur lien avec Abraham.

Lazare représente les chrétiens primitifs qui venaient de rien, des gens insignifiants du peuple que les chefs religieux juifs détestaient.

La mort représente le changement d'alliance, les chrétiens deviennent riches de la nouvelle onction, l'ancienne alliance disparaît.

Dans ce cadre, Jésus reste bien le premier homme qui soit monté au ciel après sa mort, Paul n'est pas ridicule à affirmer que sans la résurrection future, ni l'homme riche, ni encore moins Lazare ne pourraient espérer autre chose qu'une mort éternelle.

Et surtout, surtout, surtout, Jéhovah n'est pas présenté comme un tortionnaire sadique..

Quel est l'avis de Dieu dans ce domaine.

En fait, tout le reste importe peu factuellement.

Par contre, ce que nous croyons facilement, trop facilement, en dit très long sur nous car il révèle ce que nous sommes.

Par exemple, si nous salivons de plaisir à l'idée que les méchants pourraient souffrir, alors, selon Jésus, nous sommes des homicides
.
Et oui, pour Jésus, il suffit d'insulter avec mépris une personne pour être condamné par le tribunal suprême:
  • Mais moi je vous dis que celui qui continue d’être en colère contre son frère devra passer devant le tribunal ; que celui qui insulte son frère avec mépris devra passer devant la Cour suprême
Alors imaginez que notre principal argument, pour imaginer une mort très douloureuse de n'importe quel méchant, soit qu'il paye très cher sa méchanceté.

Dans ce cas, nous ne serions pas mieux que lui. La soif de vengeance l'emporterait sur l'amour du prochain dont Jésus n'a jamais dit qu'il devait être gentil pour en bénéficier. Il a même dit exactement le contraire.

Et si vous êtes d'accord avec cela, demandez vous pourquoi Jésus et Jéhovah feraient l'exacte contraire de ce qu'ils nous demandent de faire. Vous l'avez bien compris, je ne parle pas de la nécessité de faire justice, mais de la pratiquer en ajoutant la douleur.

Regardez ce que cela a produit dans le passé.

A force de s'entendre dire que Dieu brûlerait éternellement les méchants dans un enfer, des hommes religieux et sans amour y ont vu la permission de prendre un peu d'avance sur Dieu en utilisant des bûchers sur terre.
Posez vous la question sincèrement: au moment où tout le monde priait lors de ces exécutions, inquisiteurs et suppliciés, quelles prières Dieu écoutait il ? Et quel jugement portait il sur ces tribunaux ecclésiastiques qui utilisaient la torture (la question) pour faire avouer de pauvre gens ?.

Or, imaginer un instant que Jéhovah pratiquerait lui-même les mêmes choses, sans même donner un espoir de fin de ces supplices par la mort, c'est vraiment propager des calomnies sur Dieu et nier son amour.

Qu'en pensez vous ? La mort n'est elle pas déjà suffisante pour punir un méchant, faut il des souffrances terribles en plus ? Quelle image projetons nous de ce que nous sommes à travers cette question ?

Mat 25:41 à 46
  • 41 « Puis il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Éloignez-vous de moi, vous qui avez été maudits, et allez dans le feu éternel préparé pour le Diable et ses anges. 42 Car j’ai eu faim, mais vous ne m’avez pas donné à manger. J’ai eu soif, mais vous ne m’avez pas donné à boire. 43 J’étais un étranger, mais vous ne m’avez pas accueilli avec hospitalité. J’étais nu, mais vous ne m’avez pas habillé. J’étais malade et en prison, mais vous n’avez pas pris soin de moi.” 44 Alors eux aussi répondront : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim ou soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons-nous pas aidé ?” 45 Il leur répondra : “Vraiment je vous le dis, dans la mesure où vous ne l’avez pas fait à l’un des plus petits de mes frères, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” 46 Et ils subiront la mort éternelle, mais les justes recevront la vie éternelle
Vous remarquerez les deux parties en rouge de ce texte.

Parlons de la première : allez dans le feu éternel préparé pour le Diable et ses anges

Jean a reçu une vision de cet évènement en Rév 20.
  • Et le Diable, qui les égarait, a été jeté dans le lac de feu et de soufre (...) Et la mort et la Tombe ont été jetées dans le lac de feu. Le lac de feu représente la deuxième mort. Et tous ceux dont le nom n’était pas écrit dans le livre de vie ont été jetés dans le lac de feu.
Il apparait donc que des êtres se retrouvent jetés dans le même lac de feu que la mort ou la tombe.

Mort et tombe sont très loin d'être des individus vivants et combustibles et on imagine mal qu'ils puissent souffrir, comme indiqué ici, dans un lac de feu. La leçon est donc que le lac de feu est un symbole et non pas une réalité physique.

Voyons l'autre partie qui nous intéresse. Et ils subiront la mort éternelle littéralement le châtiment éternel.

Pierre était présent lorsque Jésus a prononcé les paroles ci-dessus.

Il écrira plus tard : 2 Pierre 3. Et par la même parole le ciel et la terre de maintenant sont réservés pour le feu, gardés jusqu’au jour du jugement et de la destruction des gens sans respect pour Dieu

Nous avons donc, dans la même phrase, la référence au feu et son but : la destruction.

Pierre, en écoutant Jésus des années auparavant, n'a donc pas compris que le châtiment de Rév 25:46 consistait à imposer des souffrances éternelles, mais une destruction éternelle. C'est le sens du mot grec utilisé par Pierre.

En 2 Pierre 3:9, Pierre précise sa pensée. TOB
Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard, mais il fait preuve de patience envers vous, ne voulant pas que quelques-uns périssent mais que tous parviennent à la conversion.

Parole de vie est plus précis.
Le Seigneur va bientôt accomplir sa promesse. Pourtant, certains disent qu'il est en retard. En fait, il est patient avec vous, il ne veut pas que certains meurent pour toujours, mais il veut que tous arrivent à changer leur vie.

La punition, le châtiment est donc bien la mort éternelle.

Réponse à une objection.

Précision: le texte de 2 Pierre 3:9 concerne t'il simplement la mort en tant que corps terrestre ? Ce serait possible si le mot "toujours" n'y était pas accolé.

Rév 20, qui explique les deux résurrections futures, celle des saints et celle du reste des morts, utilise le mot résurrection dans les deux cas.

La seconde résurrection est celle des justes et des injustes. Ainsi, même les injustes ressusciteront avec un corps humain, dans toutes les hypothèses.

Cela signifie que lorsqu'un injuste sera jugé, c'est avec un corps humain ce qui exclut l'idée que 2 Pierre 3 parlait du corps humain qui disparaît pour toujours à notre mort ordinaire, si vous croyez que la résurrection vous rendra le même.

Le texte ne pouvait pas dire: il ne veut pas que certains meurent pour toujours, en parlant exclusivement des corps lors de notre mort ordinaire car c'est impossible dans l'hypothèse de la résurrection des corps des justes et des injustes. Le mot "toujours" est de trop puisque justes et injustes reviennent avec un corps.

Quels corps pour les élus.

C'est toujours Paul, et toujours en 1 Cor 15, qui va nous aider sur ce sujet.
  • Toutefois, quelqu’un dira : « Comment les morts doivent-ils être ressuscités ? Oui, avec quelle sorte de corps reviennent-ils ? » 36 Insensé ! Ce que tu sèmes doit d’abord mourir avant de reprendre vie. 37 Et ce que tu sèmes, ce n’est pas la plante qui va pousser, mais seulement un grain nu, que ce soit du blé ou un autre type de semence ; 38 Dieu lui donne alors un corps comme il le veut, et il donne à chacune des semences un corps qui lui est propre. 39 Tous les êtres vivants n’ont pas la même chair : il y a la chair des humains, la chair du bétail, la chair des oiseaux, et la chair des poissons. 40 Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; mais la gloire des corps célestes est différente de celle des corps terrestres. 41 Le soleil a son éclat, la lune a le sien, et les étoiles ont le leur ; à vrai dire, chaque étoile a un éclat différent de celui d’une autre.
    42 Il en va de même pour la résurrection des morts. Le corps est semé périssable ; il est ressuscité impérissable. 43 Il est semé déshonoré ; il est ressuscité glorifié. Il est semé faible ; il est ressuscité puissant. 44 Il est semé corps physique ; il est ressuscité corps spirituel. S’il y a un corps physique, il y a aussi un corps spirituel. 45 Il est écrit : « Le premier homme, Adam, devint un être vivant. » Le dernier Adam est devenu un esprit donnant la vie. 46 Toutefois, ce qui est spirituel ne vient pas en premier. C’est ce qui est physique qui vient en premier, et ensuite ce qui est spirituel. 47 Le premier homme vient de la terre et il est fait de poussière ; le deuxième homme vient du ciel. 48 Comme celui qui est fait de poussière, ainsi sont ceux qui sont faits de poussière ; et comme celui qui est céleste, ainsi sont ceux qui sont célestes. 49 Et de même que nous sommes à l’image de celui qui est fait de poussière, nous serons aussi à l’image de celui qui est céleste.
    50 Mais je vous le dis, frères : la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et ce qui est périssable n’hérite pas de ce qui est impérissable
Paul, dans sa réponse, est très méthodique, il y va point par point pour convaincre. Nous assistons à une véritable démonstration.

Tout d'abord la question à laquelle il va répondre : « Comment les morts doivent-ils être ressuscités ? Oui, avec quelle sorte de corps reviennent-ils ? »
Gardons présent à l'esprit cette question car beaucoup l'oublient souvent, ce qui change le sens du texte.

Puis Paul établit une première règle : Insensé ! Ce que tu sèmes doit d’abord mourir avant de reprendre vie. 37 Et ce que tu sèmes, ce n’est pas la plante qui va pousser, mais seulement un grain nu, que ce soit du blé ou un autre type de semence ; 38 Dieu lui donne alors un corps comme il le veut, et il donne à chacune des semences un corps qui lui est propre.

Paul rappelle une évidence, pour ressusciter il faut d'abord mourir. Ca vous semble évident mais que penser de ceux qui parlent d'une âme qui ne meurt jamais.

Paul fixe les étapes suivantes: pour ressusciter quelque chose doit mourir d'abord et ce qui apparaîtra au final ne sera pas ce qui est mort.

Dans l'hypothèse d'une âme immortelle, cette explication de Paul n'a aucun sens.

En effet, voici ce qui devrait se passer si l'âme survivait : l'homme mourrait physiquement, l'âme survivrait à cette mort, et Dieu ressusciterait l'individu avec un nouveau corps.
  • Or Paul ne dit pas cela du tout: il parle d'une graine qui meurt, or, la seule chose qui meurt dans l'hypothèse d'une âme immortelle, c'est la plante entière, le corps entier.
Le corps des morts disparaît d'abord et seule reste un grain nu qui va aussi mourir, selon Paul, pour donner finalement la nouvelle plante.

Puis Paul ajoute : Dieu lui donne alors un corps comme il le veut, et il donne à chacune des semences un corps qui lui est propre. Paul, ici, introduit un élément qu'il va développer plus tard. C'est Dieu qui décide du corps des futurs ressuscités oints.

Il n'est donc pas contraint et nous pouvons même dire que Paul nous explique que Dieu a le choix.

Paul confirme l'idée juste après : Tous les êtres vivants n’ont pas la même chair : il y a la chair des humains, la chair du bétail, la chair des oiseaux, et la chair des poissons. 40 Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; mais la gloire des corps célestes est différente de celle des corps terrestres. 41 Le soleil a son éclat, la lune a le sien, et les étoiles ont le leur ; à vrai dire, chaque étoile a un éclat différent de celui d’une autre

Qu'est ca dire sinon que d'expliquer le phrase précédente sur le choix libre de Dieu: tous les êtres vivants ont un corps spécifique, de même que les étoiles qui sont toutes différentes.
A quoi sert cette explication sinon à préparer les lecteurs à l'idée que le corps des ressuscités élus sera différent de celui des humains.

Si Paul voulait dire aux chrétiens à qui il écrivait qu'ils ressusciteraient avec le corps qu'ils auraient en mourant, à quoi servirait cette explication qui compliquerait sérieusement les choses.

D'ailleurs Paul n'attend pas plus longtemps pour annoncer la couleur, il écrit : Il en va de même pour la résurrection des morts. Le corps est semé périssable ; il est ressuscité impérissable. 43 Il est semé déshonoré ; il est ressuscité glorifié. Il est semé faible ; il est ressuscité puissant. 44 Il est semé corps physique ; il est ressuscité corps spirituel. S’il y a un corps physique, il y a aussi un corps spirituel.

L'expression " il en va de même à la résurrection" nous confirme que Paul a expliqué le différence des corps dans la nature pour l'appliquer à la résurrection. Les lecteurs doivent donc s'attendre à une réponse du même genre. Et c'est le cas puisque Paul, parlant du grain nu dont il parlait au début, nous apprend qu'il meurt périssable pour ressusciter impérissable, qu'il meurt déshonoré pour ressusciter glorifie, qu'il meurt faible pour ressusciter puissant, qu'il meurt physique pour ressusciter spirituel, terminant par la phrase : S’il y a un corps physique, il y a aussi un corps spirituel

Relevez l'expression qui ne dit pas qu'il y a un corps physiquo-spirituel, mais d'un côté un corps physique et de l'autre un corps spirituel.

Paul vient donc de répondre a la question initiale, dans quels corps, et sa réponse est : dans un corps spiritueldifférent du corps physique qui est mort.

Puis Paul se veut plus explicatif, il va prendre 2 exemples, l'un pour illustrer ce qu'est un corps physique, l'autre pour expliquer ce qu'est un corps spirituel. : Il est écrit : « Le premier homme, Adam, devint un être vivant. » Le dernier Adam est devenu un esprit donnant la vie

Adam avait donc un corps physique, que Paul désigne par l'expression "âme vivante", citant la Genèse qui nommait de cette façon toutes les créatures vivantes physiquement sur la terre, homme inclus.

Jésus, le dernier Adam possède un corps spirituel que Paul appelle "esprit". Pour quelle raison Paul utilise le verbe "devenir" en disant que Jésus est devenu un esprit ? Parce que Paul fait référence à l'homme Jésus qui a été ressuscité "esprit" et non pas au fils de Dieu qui vivait au ciel avant sa venue sur terre, d'où la façon dont il en parle, "le second Adam" qui ne peut concerner que l'homme Jésus.

Il est intéressant de remarquer que Paul spécifie que Jésus est devenu un esprit, ce qui laisse entendre qu'il y a eu chez lui un vrai changement de corps, après sa mort, d'abord "physique" sur terre pour devenir "esprit" dans les cieux. Comme Paul traite ici de la résurrection, nous comprenons que ce passage d'un corps initial physique vers un corps final esprit, est bien ce que Paul veut expliquer pour répondre aux deux questions initiales.

Puis Paul conclut presque : Toutefois, ce qui est spirituel ne vient pas en premier. C’est ce qui est physique qui vient en premier, et ensuite ce qui est spirituel. 47 Le premier homme vient de la terre et il est fait de poussière ; le deuxième homme vient du ciel. 48 Comme celui qui est fait de poussière, ainsi sont ceux qui sont faits de poussière ; et comme celui qui est céleste, ainsi sont ceux qui sont célestes. 49 Et de même que nous sommes à l’image de celui qui est fait de poussière, nous serons aussi à l’image de celui qui est céleste

Cette phase de l'explication peut se résumer assez facilement: nous avons été humains avec des corps physiques, nous serons esprits, comme Jésus, avec des corps spirituels. Cette alternance "ce que nous sommes" et " ce que nous serons" montre bien la différence "passé-futur" qui décrit un véritable changement de corps.

Puis, vient la dernière confirmation que je n'aurais pas besoin de commenter : Mais je vous le dis, frères : la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et ce qui est périssable n’hérite pas de ce qui est impérissable

Que vient de nous expliquer Paul ? Que Jésus est devenu un esprit, avec un corps spirituel.
Ne vous laissez pas tromper par le mot corps de l'expression "corps spirituel", il signifie : le corps d'un esprit ou la nature d'un esprit et non pas le corps physique d'un esprit car Jésus a bien dit : un esprit n'a ni chair, ni os. Luc 24:39.
Modifié en dernier par agecanonix le 07 avr.24, 06:33, modifié 18 fois.

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