L'AT est traversé par de nombreux courants de pensées qui majoritairement utilisaient la tétragramme pour désigner Dieu MAIS d'autres se refusaient à réduire Dieu à NOM, par exemple, l'Ecclésiaste n'utilise pas le tétragramme mais le mot ha-'elohim. Il est donc assez probable que chez lui la tournure ha-'elohim se charge d'une connotation abstraite, "le Dieu" = "le divin", qui se prête particulièrement bien à ce qu'il en dit par ailleurs: "le Dieu" est lointain et inconnaissable, il faut le respecter comme tel et non tenter de le mettre "dans sa poche" -- ha-'elohim est au ciel, et toi sur la terre (5,1). Pour l'Ecclésiaste, l'emploie du mot ha-'elohim marque une "distance respectueuse" qui caractérise indéniablement plusieurs courants du judaïsme du Second Temple (tandis que d'autres textes tout aussi tardifs l'emploient allègrement, p. ex. Jonas).a écrit :Ce qui signifie qu'avant, de l'époque de Moise, XVI siècle av JC, jusqu'au dernier prophète, tous les écrivains de l'AT prononçaient le nom de Dieu, YHWH, sans se limiter dans cette usage en lisant Exode 20:4-5.
Le Job-poésie n'emploie jamais le tétragramme : YHWH (même en 28:28 où c'est Adonai). Il y a l'exception de 12:9 mais bien des Mss. ont Eloha. Certes il est bien dit en Job 38 : 1 et 40 : 1 5 : «Le Seigneur (YHWH) apostropha Job.. .etc. », mais ce Seigneur ne dévoile pas son nom au païen Job. Il lui parle des «fils des dieux» : 38 : 7. Ou il se désigne comme le Puissant (Chaddaï) : 40 : 2. Ou simplement sous le vocable d'Eloha : 40 : 2 ; ou par le mot universel : El en 40 : 9, mais jamais sous le vocable révélé à Israël dans l'Alliance : YHWH.