Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

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agecanonix

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 19 avr.24, 19:41

Message par agecanonix »

x a écrit :Je ne prétends rien puisque je ne crois pas que dieu ressuscite qui que ce soit puisque la résurrection n'existe pas.
Désolé de t'avoir réveillé et merci pour tes réponses.

PS : je ne dis pas que l'âme est immortelle, je dis exactement le contraire. Mais bon !

medico

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 19 avr.24, 20:06

Message par medico »

(1 Corinthiens 15:30-32) [...] ? 31 Chaque jour je suis exposé à la mort. Cela je l’affirme par les motifs que j’ai de me glorifier de vous, frères, en Christ Jésus notre Seigneur. 32 Si, à la manière des hommes, j’ai combattu contre des bêtes sauvages à Éphèse, à quoi cela me sert-il ? Si les morts ne doivent pas être relevés, “ mangeons et buvons, car demain il nous faudra mourir  [...]
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

homere

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 19 avr.24, 21:26

Message par homere »

a écrit :Attention au mot "changer". il signifie "remplacé par" comme lorsqu'on change de chemise.

Exemple Hébreux 1:8: Ils périront, mais toi, tu subsisteras ; et comme un vêtement, ils s’useront tous,12 et tu les rouleras comme un manteau, comme un vêtement, et ils seront remplacés. Mais toi tu es le même, et tes années ne s’achèveront jamais. »
Toujours la mauvaise méthode de lecture qui consiste à ISOLER un mot de son CONTEXTE et à le déconnecter du sens que lui donne l'auteur.

Votre approche du texte biblique fait tout pour éviter l'évidence scripturaire.

"Écoutez ! Je vais vous dire un saint secret : nous ne nous endormirons pas tous dans la mort, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, durant la sonnerie de la dernière trompette. Car la trompette sonnera, et les morts seront ressuscités impérissables, et nous serons changés. Il faut en effet que ce qui est périssable devienne impérissable, et que ce qui est mortel devienne immortel" (1 Co 15,51-53 - TMN).

Quel sens donne l'AUTEUR au terme "changer" ???

Changer = "ce qui est périssable devienne impérissable, et que ce qui est mortel devienne immortel" = Un état initial se TRANSFORME en un nouvel état, ainsi ce qui "périssable" change en "impérissable" ET "ce qui est mortel devienne immortel" (Selon la TMN). Il y a clairement et explicitement une notion de TRANSFORMATION d'un Corps :

"Il est semé corps physique ; il est ressuscité corps spirituel. S’il y a un corps physique, il y a aussi un corps spirituel" (1 Co 15,44 - TMN).

Donc il est question d'un "changement" de nature du corps.

C'est la "semence" physique initiale qui est TRANSFORMEE en corps spirituel (Bien sûr, la semence fint par disparaitre).

a écrit :Seulement la bible indique qu'un individu est en sommeil, non pas qu'il continue à vivre, mais que Dieu a conservé de lui ce qu'il faut pour le rappeler à la vie.
Ce que nous sommes n'est pas un ensemble de cellules vivantes, la conscience ne se définit pas ainsi. Dieu qui maîtrise tout, et même le temps, n'est pas limité par le fait que le corps physique est mort et que nos pensées se sont éteintes. Il peut soit stocker, soit rechercher à son époque, ce qui fait la conscience d'un individu.
Je me demande si vous êtes vraiment capable de lire un texte sans le prisme de votre doctrine, uniquement pour ce qu'il dit ???

Vous êtes effrayant !!!

"Écoutez ! Je vais vous dire un saint secret : nous ne nous endormirons pas tous dans la mort, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, durant la sonnerie de la dernière trompette. Car la trompette sonnera, et les morts seront ressuscités impérissables, et nous serons changés" (1 Co 15,51-52 - TMN).

1- les morts seront ressuscités impérissables

2- et nous serons changés.

Avez-vous noté que pour Paul, même les VIVANTS seront CHANGES ?????

Vous comprendre ???
a écrit :PS : je ne dis pas que l'âme est immortelle, je dis exactement le contraire. Mais bon !
Toujours obsédé par votre combat contre l'âme immortelle ... Vous devriez surtout, vous demander ce que dit réellement le texte ... Mon pauvre.

Chez Paul nous retrouvons la distinction entre "pneumatique = spirituel" et "psychique = animal", cf. 1 Corinthiens 2), mais comme c'est la plus élaborée elle se superpose artificiellement aux textes qui n'envisagent qu'une simple dichotomie "esprit/corps" OU "âme/corps", "âme" étant dans ce cas équivalent d'"esprit".

Pour Paul, la "résurrection des morts" n'a pas grand-chose à voir avec la résurrection pharisienne "des justes et des injustes" (contrairement au Paul des Actes). Dans la logique profonde de son système, il n'y a aucune place pour une "résurrection de jugement" à double issue, débouchant sur la condamnation définitive de "réprouvés". Il y a la résurrection du Christ (le nouvel Adam, l'Esprit) qui entraîne d'abord la résurrection de "ses" morts (et le "changement" des "vivants") mais qui doit finalement aboutir à une "spiritualisation" des corps et du monde, de telle sorte que "la mort" elle-même disparaisse et que "Dieu soit tout en tous".
Modifié en dernier par homere le 20 avr.24, 19:27, modifié 2 fois.

Mormon

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 19 avr.24, 22:22

Message par Mormon »

homere a écrit : 19 avr.24, 21:26 mais qui doit finalement aboutir à une "spiritualisation" des corps
Concrètement... en 2 mots ?
Le Livre de Mormon online :
UN AUTRE TEMOIGNAGE DE JESUS-CHRIST
http://www.lds.org/scriptures/bofm?lang=fra
EGLISE de JESUS-CHRIST des SAINTS des DERNIERS JOURS

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 20 avr.24, 04:41

Message par ronronladouceur »

agecanonix a écrit : 19 avr.24, 19:41 Désolé de t'avoir réveillé et merci pour tes réponses.

PS : je ne dis pas que l'âme est immortelle, je dis exactement le contraire. Mais bon !
Je l'avais déduit de ce que tu as écrit : ''Ce qui est bizarre, c'est que tu saches comment Dieu s'y prend pour ressusciter un individu sans que son âme ne soit immortelle et avec un corps humain qui a disparu complètement depuis 2000 ans''.

C'était de tout façon tout simple. Il s'agissait de considérer que l'âme est immortelle et que c'est cela qui subsiste de la personne dont le corps a été laissé derrière. Et on en déduit qu'à ce moment-là, on ne pouvait imaginer la vie se poursuivant après la mort sans le corps. [Image d'une carotte...]

Ainsi dans cette compréhension que l'âme est d'essence divine (elle en émane) et qu'à ce titre elle est immortelle, à quoi bon le corps ressuscité avec ses besoins tels qu'on les connaît, etc., lors que l'essentiel subsiste?

Lors de la Transfiguration, Moïse... n'apparaît pas dans son corps physique, mais dans un autre corps ou une forme corporelle reconnaissable...

Il aurait donc subsisté à la mort sans son corps physique!?!

homere

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 20 avr.24, 08:38

Message par homere »

Si, d'un point de vue purement logique, la doctrine de l'immortalité de l'âme peut très bien se passer de résurrection, la résurrection, elle, ne peut pas se passer d'une forme de "survie de l'âme" (quel que soit le nom qu'on lui donne). Il faut bien "quelque chose" pour faire le lien entre le défunt et le ressuscité, une continuité d'identité, pour que ce soit LUI qui ressuscite, LUI qui a perdu un corps et qui le retrouve. Il faut bien (au moins au plan de l'imaginaire) que ce "lui" soit "quelque part" dans l'intervalle -- "nu", comme dit Paul, c.-à-d. "sans corps": d'où la nécessité de "l'état intermédiaire" où sont de plus en plus anticipés la béatitude ou les tourments de l'état définitif qui, formellement, doit résulter de la résurrection et du jugement dernier.
Une "résurrection" sans "survie de l'âme" n'est pas une résurrection mais, comme le dit quelquefois la Watchtower, une "re-création", c'est-à-dire une création ex nihilo d'un "double" -- conception sans exemple dans l'Antiquité, et qui n'aurait guère satisfait les Anciens me semble-t-il.

agecanonix

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 20 avr.24, 21:24

Message par agecanonix »

ronronladouceur a écrit : 20 avr.24, 04:41 Je l'avais déduit de ce que tu as écrit : ''Ce qui est bizarre, c'est que tu saches comment Dieu s'y prend pour ressusciter un individu sans que son âme ne soit immortelle et avec un corps humain qui a disparu complètement depuis 2000 ans''.
Je ne dis pas que je sais, je dis que personne ne sait comment Dieu a prévu d'agir pour être affirmatif comme l'est Homère.

Tout ce que l'on sait, c'est ce qu'il ne fera pas et si tu as lu mes arguments, tu sais que l'immortalité de l'âme n'est pas la solution puisque Paul, inspiré, l'a exclue.

Certains comme toi ou Homère, avancent une impossibilité si rien ne survit. Je vous démontre que des solutions existent, non pas que j'y crois, la question n'est pas là, mais pour vous démontrer qu'il n'y a aucune impasse si l'âme est mortelle.

Nous, humains, ignorons 99% du processus de la résurrection, quelle crédibilité avons nous pour être aussi affirmatif quand nous disons que sans l'âme immortelle ce serait impossible ?

Qu'est ce ce qui fait ce que nous sommes, tu le sais toi ? Qu'est ce qui constitue notre personnalité, notre moi intérieur, tu peux l'expliquer ? Tu crois que c'est notre corps ?

Si Dieu recrée notre corps à la résurrection, la question sera strictement la même, il ne fera que créer un clone dans ce cas là aussi.

Car la pensée n'est pas affaire de corps, et recréer un corps, même strictement le même, si la pensée est morte, ne produira qu'une copie avec quelqu'un qui croira être nous, mais qui sera un clone.

Seulement, la solution n'est pas l'âme immortelle car si tu l'adoptes, Paul, qui était inspiré par Dieu, se retournera dans sa tombe.

Il y a un indice dans la bible : le fait qu'elle dise des centaines de fois que la mort est comme un sommeil. Si tu y ajoutes que l'âme est mortelle et qu'à la mort périssent les pensées comme le dit l'Ecclésiaste, sous inspiration, tu comprends que ce sommeil est bien plus qu'un gros "dodo".

Ecclésiaste 3.
  • car il y a une fin pour les humains et une fin pour les animaux ; ils ont tous une fin identique. Comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre ; et ils ont tous un même esprit

Ecclésiaste 9.
  • Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le de toutes tes forces, car il n’y a ni œuvre, ni projet, ni connaissance, ni sagesse dans la Tombe, (Schéol, Hadès ou enfer) où tu vas.

C'est un sommeil où tu ne vis pas, où tu ne penses pas au point où Paul a écrit que si la résurrection était impossible, ceux qui sont dans ce sommeil serait définitivement anéantis, que la seule vie que l'on pourrait espérer serait la présente et qu'au final, "mangeons et buvons" puisque sans résurrection, c'est tout le bonheur qui nous resterait.

Ce sommeil est donc une impasse si la résurrection n'a pas lieu, une impasse où les pensées ont disparu.

Un individu, dans ce sommeil, est donc bien mort et l'idée du sommeil est bien trouvée, elle répond même à l'argument dont nous parlons ici : c'est un sommeil si la résurrection a bien lieu, c'est l'anéantissement si elle n'a pas lieu, et ce qui fait la différence, c'est la décision de Dieu de ressusciter ou non.

Alors, c'est quoi ce sommeil ? On sait ce que ce n'est pas et nous n'avons pas besoin de Platon, un philosophe grec, pour contredire ce que nous savons.

Ce sommeil est donc le moyen utilisé par Dieu pour conserver ce qui sera utile à la résurrection, mais ce n'est pas une âme immortelle et ce n'est pas la vie.

Il nous manque une donnée du problème, mais cela doit il nous étonner au final ? C'est comment Dieu conserve, sans que cela soit vivant et conscient, ce qui le redeviendra s'il décide la résurrection et ce qui disparaîtra pour toujours si elle n'a pas lieu.

Nous, TJ, nous avons l'habitude de dire que Dieu garde tout cela dans sa mémoire. Il y a une vérité dans cette formule car nous croyons que tout ce qu'il faut pour ressusciter un individu s'y trouve, pas un souvenir simplement, mais bien plus.

Comme la bible n'en dit pas plus, nous n'allons pas plus loin. Seulement, ne pas tout savoir n'annule pas ce que nous savons et nous savons que ça ne passe pas par une âme immortelle sauf à traiter Dieu de menteur.
ronron a écrit :Ainsi dans cette compréhension que l'âme est d'essence divine (elle en émane) et qu'à ce titre elle est immortelle, à quoi bon le corps ressuscité avec ses besoins tels qu'on les connaît, etc., lors que l'essentiel subsiste?
Es tu conscient que tu nous parles de la philosophie de Platon ici et non pas de la pensée de Dieu dans la bible.

Lorsque Paul ne cite qu'une seule fois le mot "âme", dans un chapitre de plus de 50 versets dédiés exclusivement à la Résurrection, et qu'en plus il le fait pour citer Genèse 2:7 où, exactement comme les animaux, l'homme Adam est définit comme étant une âme vivante, et non pas comme recevant une âme, ne trouves tu pas que l'idée d'immortalité de cette âme est bien plus que contredite.

Lis bien la construction des versets 42 à 45, il s'agit d'une opposition entre le corps mortel et le corps spirituel comme dans un jeu de ping- pong, tantôt l'un, tantôt l'autre.
  • Il en va de même pour la résurrection des morts.
    Le corps est semé périssable ; il est ressuscité impérissable.
    Il est semé déshonoré ; il est ressuscité glorifié.
    Il est semé faible ; il est ressuscité puissant.
    Il est semé corps physique ; il est ressuscité corps spirituel.
    S’il y a un corps physique, il y a aussi un corps spirituel.
    Il est écrit : « Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. » Le dernier Adam est devenu un esprit donnant la vie.
En rouge, ce qui concerne le corps physique, en bleu, ce qui concerne le corps d'un esprit.

Tu saisis ce mouvement de comparaison, tantôt l'un, en rouge, tantôt l'autre, en bleu, tantôt le corps physique, tantôt le corps spirituel.

Et où se situe la phrase de Paul qui reprend Genèse 2:7 ? Dans la description du corps physique ou dans celle du corps spirituel ?

Ainsi Paul nous explique que l'homme Adam était une âme et que cette âme était périssable (et donc mortelle), déshonorée, faible et physique ( et donc matérielle ). Note le besoin de Paul d'écrire qu'Adam était une âme vivante, magnifique pléonasme si elle était immortelle.

D'ailleurs, lis les versets suivants et tu verras que cette comparaison, tantôt l'un, tantôt l'autre, se poursuit jusqu'au verset 49 pour finir par cette conclusion : : la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu


J'insiste, une seul fois le mot "âme" dans un chapitre où, si elle était le vecteur immortel de la résurrection, nous devrions le retrouver des dizaines de fois, et en plus, la seule fois où Paul le cite, c'est pour désigner l'âme comme périssable et donc mortelle.

Voir le dossier.
[ La résurrection: étude biblique et historique ]
Modifié en dernier par agecanonix le 20 avr.24, 22:07, modifié 2 fois.

homere

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 20 avr.24, 21:53

Message par homere »

a écrit :Seulement, la solution n'est pas l'âme immortelle car si tu l'adoptes, Paul, qui était inspiré par Dieu, se retournera dans sa tombe.
Je pense que vous devez cesser de vous focaliser sur l'appellation "âme immortelle" et vous concentrer sur le sens du texte.

Premièrement : Il faut bien "quelque chose" (quel que soit le nom qu'on lui donne) pour faire le lien entre le défunt et le ressuscité, une continuité d'identité, pour que ce soit LUI qui ressuscite, LUI qui a perdu un corps et qui le retrouve. Une "résurrection" sans "survie de l'âme" (ou autre chose : Esprit, ou moi-intérieur ...) n'est pas une résurrection mais, comme le dit quelquefois la Watchtower, une "re-création", c'est-à-dire une création ex nihilo d'un "double".

a écrit :Un individu, dans ce sommeil, est donc bien mort et l'idée du sommeil est bien trouvée, elle répond même à l'argument dont nous parlons ici : c'est un sommeil si la résurrection a bien lieu, c'est l'anéantissement si elle n'a pas lieu, et ce qui fait la différence, c'est la décision de Dieu de ressusciter ou non.
Vous nous livrez votre propagande sans jamais vraiment lire le texte de Paul.

En 1 Co 15,51-53 ; Paul souligne que les les MORTS et les VIVANTS vont changer la NATURE de leur corps, il emploie d'ailleurs, le verbe allassô, dérivé de allos, "autre" (qui peut marquer une différence moindre que heteros quand on veut les distinguer, p. ex. "autre du même genre" et "autre d'un autre genre", mais le plus souvent ils sont interchangeables), soit: "rendre ou devenir autre" (comme ändern > ander en allemand) :

"Écoutez ! Je vais vous dire un saint secret : nous ne nous endormirons pas tous dans la mort, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, durant la sonnerie de la dernière trompette. Car la trompette sonnera, et les morts seront ressuscités impérissables, et nous serons changés" (1 Co 15,51-52 - TMN).
a écrit :Nous, TJ, nous avons l'habitude de dire que Dieu garde tout cela dans sa mémoire. Il y a une vérité dans cette formule car nous croyons que tout ce qu'il faut pour ressusciter un individu s'y trouve, pas un souvenir simplement, mais bien plus.
Dans votre optique, il ne s'agit pas d'une résurrection mais d'une RE-CREATION d'un DOUBLE ou d'un CLONE mais de la résurrection de la même personne.

"Nous savons, en effet, que si notre demeure terrestre, qui n'est qu'une tente, est détruite, nous avons dans les cieux une construction qui est l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'a pas été fabriquée par des mains humaines. Aussi nous soupirons dans cette condition ; nous souhaitons vivement revêtir notre domicile céleste par-dessus l'autre, s'il est vrai qu'une fois vêtus nous ne serons pas trouvés nus. Car, tandis que nous sommes dans cette tente, nous soupirons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dévêtir, mais nous revêtir, pour que le mortel soit englouti par la vie" ( 2 Cor 5,1-3).

L’attente est ici celle de l’événement final, correspondant à la transformation lors de la Parousie dont parle 1 Co 15, 52 : c’est sur-vêtir (revêtir par-dessus l’autre) l’habitation céleste. La superposition de l’image du vêtement à celle de la maison montre bien qu’il s’agit du corps. Revêtir le corps céleste par-dessus le terrestre, c’est la tranformation, abstraction faite de la mort. Le v. 4 précise et dramatise ce désir : nous gémissons, accablés, parce que nous ne voulons pas nous dévêtir, mais revêtir par-dessus — afin que le mortel (et non la mort) soit englouti dans la vie.

Revêtir le corps céleste par-dessus le corps terrestre nécessite la conservation de l'identité de la personne, puisque le corps terrestre esr REVETU du corps céleste.

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 20 avr.24, 22:04

Message par agecanonix »

a écrit :Je pense que vous devez cesser de vous focaliser sur l'appellation "âme immortelle" et vous concentrer sur le sens du texte.
Continue de penser . Je discute avec "ronron", pas avec toi.

Voir le dossier.
[ La résurrection: étude biblique et historique ]

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 21 avr.24, 01:15

Message par ronronladouceur »

agecanonix a écrit : 20 avr.24, 22:04 Continue de penser . Je discute avec "ronron", pas avec toi.
Je n'appelle pas cela discuter, mais s'entêter devant l'évidence pourtant bien mise en lumière par Homère...

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 21 avr.24, 01:38

Message par chrétien2 »

agecanonix a écrit : 20 avr.24, 22:04 Continue de penser . Je discute avec "ronron", pas avec toi.
1°) Revoilà le spammeur.
2°) Remarquez l'attitude très chrétienne d'un TJ: Je parle, tu m'écoute, tu te tais et tu obéis.
3°) les TJ, dans leur grande présomption, n'ont pas encore compris que Paul ne parle pas d'âme immortelle, mais de corps spirituel. Lorsqu'ils auront compris cela, ils auront fait un grand pas.
"Quand on veut, on peut et quand on peut, on doit." - Napoléon Bonaparte

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 21 avr.24, 03:03

Message par agecanonix »

L’immortalité de l’âme,
conception humaine ou révélation biblique ?



« L’homme comprend seulement avec beaucoup de difficulté ce qu’il ne désire pas comprendre en son for intérieur. Il ferme instinctivement son intelligence devant des faits qui le contraignent à abandonner ce qui lui plaît (1) » (Alexis Carrel).


  • Alors que la résurrection des morts – enseignée dans la Bible – constitue (devrait constituer) l’une des principales bases (2) de la foi chrétienne, on peut se demander pourquoi si peu de personnes y croient aujourd’hui ? En effet, selon un sondage TNS Sofres/Logica publié par l'hebdomadaire Pèlerin, seulement 10 % des Français (13 % chez les catholiques) croient à la résurrection des morts (3) !

    Une autre conception en matière de « retour à la vie » triompherait-elle au sein du christianisme contemporain ? A ce propos (toujours selon le même sondage), 7 % des catholiques déclarent croire en la réincarnation (4) ! Comme les adeptes des religions orientales ou des philosophies empreintes d’orientalisme, de très nombreux chrétiens croient donc à la réincarnation !

    Pourquoi cette croyance est-elle acceptée aussi facilement ? En fait, cette manière de penser si largement répandue aujourd’hui dans le monde fait suite à une autre croyance, essentielle et quasi générale qui remonte à des millénaires : la croyance en l’immortalité de l’âme. Sans l’adhésion à cette idée, il est impossible de croire en la réincarnation.

    Or, on sait que cette notion d’immortalité de l’âme fait partie de l’enseignement officiel de l’Eglise catholique dont le catéchisme déclare : « Chaque âme spirituelle est immédiatement créée par Dieu – elle n’est pas produite par les parents – ; l’Eglise nous apprend aussi qu’elle est immortelle : elle ne périt pas lors de la séparation du corps dans la mort, et s’unira de nouveau au corps lors de la résurrection finale (5). »

    Bref, si pour beaucoup de chrétiens, les conceptions sur l’au-delà ressemblent étrangement à celles des tenants de la réincarnation, c’est essentiellement parce qu’elles reposent sur une base commune quant à la nature de l’homme : une vision dualiste qui dépeint l’homme comme un être composite formé d’un corps matériel, mortel et d’une âme immatérielle, immortelle.

    Sans qu’il soit possible d’étudier ici toutes les raisons conduisant les chrétiens à accepter aussi facilement la réincarnation, on peut dire que la croyance en l’immortalité de l’âme y contribue avant tout ! Soulignons seulement que la réincarnation se présente comme une négation de la rédemption et de la résurrection. Aussi, l’Eglise catholique a toujours condamné explicitement cette conception païenne en totale contradiction avec le message évangélique.

    Après une introduction certes un peu longue, mais ayant néanmoins le mérite de nous conduire progressivement à notre sujet, il nous paraît utile de confronter la théorie de l’immortalité de l’âme à la lumière de l’Ecriture. Mais avant, essayons d’explorer les origines lointaines de cette notion d’âme survivant après la mort, idée considérée généralement comme irréfutable !


    D’où vient la notion d’immortalité de l’âme ?

    Depuis le début de l’histoire humaine, la mort a sans cesse effrayé les hommes qui ont constamment essayé de comprendre ce qui se passe au-delà de cette échéance ultime. Face au néant insupportable, ceux-ci ont toujours tenté de nier la mort en se rattachant à l’idée apaisante d’une survie immédiate. Pour la majorité des hommes de chaque civilisation, l’antique notion d’immortalité de l’âme semble donc avoir été une réponse rassurante – mais imparfaite – à l’angoisse de l’au-delà.

    Selon cette conception, l’âme survit tel un « double du vivant ». Ainsi, la mort n’est pas vraiment la mort puisque « la vie » se poursuit sous une autre forme ! Plus ou moins différente selon les peuples – nous nous limiterons à un rapide aperçu historique –, la représentation de la vie de l’âme après la mort du corps a toujours été empreinte de mystère. Et cet aspect a généralement induit la crainte (peur de l’enfer, pensée que l’âme pourrait interagir avec les vivants) dans le cœur des hommes, un sentiment qui aujourd’hui encore dans nos sociétés occidentales, influence considérablement le culte rendu à « l’âme de nos morts » !

    L’immortalité de l’âme est donc une idée qui remonte à la nuit des temps. On trouve déjà, en effet, la notion d’âme survivant après la mort chez les ancêtres lointains des tribus animistes d’Afrique. Pour les Egyptiens, « l’âme, après la mort, va se joindre aux étoiles innombrables (version la plus antique) ou se fondre dans l’âme universelle qui habite le soleil (version panthéiste plus tardive) (6) ». Inconnue jusqu’alors, la pensée de l’immortalité de l’âme apparaît en Grèce au VIe siècle av. J.-C. à travers l’orphisme, courant religieux issu du mythe d’Orphée, enseignant à la fois l’immortalité de l’âme et la réincarnation.

    Disciple de l’orphisme, le philosophe Pythagore, lui aussi, n’accepte pas que la vie s’achève par la mort ! A son tour, il influence fortement l’autre philosophe grec – non moins célèbre – Platon (427-347 av. J. C.) pour qui l’âme est immortelle et de nature divine. Ce dernier cherche à le prouver dans son œuvre, Phédon : « Ce qui est divin, immortel, intelligible, ce dont la forme est une, ce qui est indissoluble et possède toujours en même façon son identité à soi-même, voilà à quoi l’âme ressemble le plus (7). »

    Si, jusqu’au milieu du IIe siècle, les premiers chrétiens fidèles à la Bible – qui appréhende l’homme dans son unité – ne se laissent pas séduire par la théorie de l’immortalité de l’âme, ce n’est plus le cas par la suite. Au fil des années, de façon remarquable, cette idée chère au « grand Platon » s’impose de plus en plus à l’esprit des philosophes et des Pères de l’Eglise qui l’adoptent et tentent de l’affiner avant de l’intégrer au christianisme !

    C’est ce que témoigne par exemple cette fiche pédagogique de la Bibliothèque Nationale de France : « On pourrait dire que si Saint Augustin a eu la volonté de "christianiser" Platon en l'introduisant dans ses théories religieuses, Saint Thomas d'Aquin "christianisa" à son tour Aristote [disciple de Platon], huit siècles plus tard, avec cette même volonté d'harmoniser le savoir, la sagesse antique et la foi chrétienne (8). » Toutefois, ce n’est qu’en 1513 au concile de Latran V que le dogme de l’immortalité de l’âme est proclamé officiellement (9).

    « Le triomphe de la notion d’immortalité de l’âme est, en définitive, [écrit Charles Gerber] une victoire de l’orgueil humain. » Et cet auteur de citer Aloys Berthoud : « Le dogme de l’immortalité de l’âme est la résultante de l’instinct inné de notre race et d’une raison superbe, ivre de ses facultés. C’est bien, en un sens, ce que l’homme a de plus excellent ; mais c’est la créature se divinisant elle-même dans l’oubli de sa déchéance. C’est l’homme naturel dans le plein épanouissement de son génie, et qui, parce qu’il lui a poussé des ailes, comme au vermisseau devenu papillon, se croit en mesure de défier l’espace et le temps et la mort : orgueil titanesque qui se sent de taille à escalader l’Olympe ! Hélas, c’est toujours l’esprit de la Tour de Babel qui, par ses propres forces et en dépit de Dieu même, se flatte de monter jusqu’au ciel (10). »

    Du IIe siècle à nos jours, la théorie de l’immortalité de l’âme domine donc irrésistiblement… bien que celle-ci ne trouve aucun appui dans l’Ecriture comme nous allons le voir plus loin ! Dans la pensée chrétienne traditionnelle, cette manière de concevoir l’état de l’âme entre la mort et la résurrection permet en fait de sauver la continuité de l’identité de l’homme, « une véritable continuité entre l’homme qui a vécu sur terre et l’homme qui ressuscitera. Sans cette continuité d’un élément humain subsistant, l’homme qui a vécu sur terre et celui qui ressuscitera ne seraient pas le même “moi“. […] Cette âme, même séparée, accomplit des actes personnels d’intelligence et de volonté. De plus, la subsistance de l’âme séparée est claire dans la pratique de l’Eglise, qui adresse des prières aux âmes des bienheureux (11) ».

    Ainsi, depuis l’Eglise ancienne – surtout à la suite de Saint Augustin – les Eglises traditionnelles affirment que la perspective de l’immortalité de l’âme n’est pas incompatible avec la résurrection des morts, avec un bémol cependant pour les réformateurs qui privilégient la résurrection.

    Ce n’est seulement qu’à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle que l’on commence à revenir à des conceptions de l’au-delà éloignées de la philosophie grecque et plus en phase avec l’espérance biblique de la résurrection. Peu à peu, une autre théorie eschatologique se propage sous l'influence de quelques théologiens évangéliques – suivis par plusieurs théologiens catholiques (12) – qui pensent que l’homme meurt tout entier, corps et âme, la résurrection à la fin des temps étant conçue comme une nouvelle création à partir du néant.

    Pour André Dartigues (qui a enseigné durant 35 ans à la faculté de philosophie de l’Institut catholique de Toulouse), ce sont « le renouveau des études bibliques et les questions posées par un nouveau contexte scientifique et culturel » qui ont conduit la théologie contemporaine à opter pour la résurrection des morts plutôt que l’immortalité de l’âme. Tout en appuyant les observations précédentes, cet auteur écrit notamment : « En réaction contre une eschatologie qui estompait la foi en la résurrection au profit d’une argumentation philosophique en faveur de l’immortalité, de nombreux théologiens réformés, sous le signe d’un retour à Luther, récusent qu’on puisse trouver dans l’homme un quelconque résidu spirituel ou corporel qui assurerait la transition entre vie terrestre et vie ressuscitée. La mort apparaît alors comme anéantissement total et la résurrection comme nouvelle création ex nihilo. […] Les théologiens catholiques s’accordent pour mettre eux aussi l’accent sur un retour nécessaire à une thématique biblique qui, sous le chiffre de la résurrection, donne la primauté à l’action divine (13). »

    Mais « l’espace vide » entre la mort et la parousie se révélant embarrassant pour certains chrétiens dans la mesure où la continuité existentielle entre l’homme qui disparaît totalement à la mort et celui qui ressuscitera ne serait plus assurée, on élabore alors une nouvelle théorie (14) qui affirme la résurrection… aussitôt après la mort ! Un schéma eschatologique ne s’accordant pas, en revanche, avec le Nouveau Testament qui spécifie que la résurrection est en lien avec le retour du Christ et aucunement avec la mort de l’homme.

    A présent, comme en témoigne L’Encyclopédie catholique pour tous, l’Eglise, à propos de la notion d’âme, semble avoir du mal à répondre aux critiques de la pensée moderne : « Il est évident que l’histoire de la conception de l’âme explique les difficultés que rencontre aujourd’hui l’Eglise pour en parler (15). »


    Trouve-t-on cette notion dans les Ecritures ?

    En réalité, celles-ci nous apprennent – non sans étonnement peut-être – que Satan lui-même, en affirmant : « Non, vous ne mourrez pas, […] vous serez comme des dieux » (Genèse 3.4-5, TOB), aurait été le premier à introduire ce concept d’immortalité humaine… faisant ainsi mentir Dieu qui avait dit au premier homme : « Tu mourras » (Genèse 2.17).

    Cela dit, le mot hébreu nèphèsh dans l’Ancien Testament et le mot grec correspondant psychè dans le Nouveau Testament, souvent rendus par « âme », peuvent exprimer en fait divers sens mais très fréquemment signifient l’être entier et non seulement une « division » de celui-ci. C’est ce qu’affirme d’ailleurs L’Encyclopédie catholique pour tous : « La Bible ne distingue pas clairement en l’homme le corps et l’âme, division qui trouve son origine dans la philosophie grecque. […] L’homme selon la Bible est un tout (16). »

    D’autre part, dans les Ecritures, quel que soit le sens donné au mot « âme », il s’avère que celui-ci est toujours dépourvu de l’idée d’immortalité. Qu’on l’accepte ou non, nous devons nous rendre à l’évidence : les Ecritures n’emploient jamais l’expression « immortalité de l’âme » ! Si les mots « âme » et « esprit » y apparaissent plus de 1600 fois (17), dans aucun cas, ceux-ci sont qualifiés par l’adjectif « immortel(le) ». Par définition, Dieu seul possède l’immortalité : « le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité » (1 Timothée 6.16). Contrairement à lui, tous les hommes sont donc sujets à la mort.

    La Bible nous affirme aussi que dans le séjour des morts (lieu désigné dans l’Ancien Testament par le mot hébreu shéol et dans le Nouveau Testament par le mot grec hades), les morts « ne savent rien » et « n’espèrent plus » : « Les vivants savent au moins qu’ils mourront, mais les morts ne savent rien du tout. Il n’y a plus pour eux de salaire, puisque leur souvenir est oublié. […] Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le tant que tu en as la force, car il n’y a ni œuvre, ni réflexion, ni savoir, ni sagesse dans le shéol où tu t’en vas » (Ecclésiaste 9.5, 10, La Bible de Jérusalem) ; « Car dans la mort, nul souvenir de toi : dans le shéol, qui te louerait ? » (Psaume 6.6, La Bible de Jérusalem) ; « Ce n’est pas le séjour des morts qui te loue, ce n’est pas la mort qui te célèbre ; ceux qui sont descendus dans la fosse n’espèrent plus en ta fidélité » (Esaïe 38.18).

    Dans le Nouveau Testament, Jésus considère la mort comme un sommeil… tout simplement ! Nous trouvons cette affirmation entre autres (une cinquantaine de versets dans le N. T. évoquent le sommeil de la mort) dans le récit de la mort et de la résurrection de Lazare : « Après ces paroles, il leur dit : Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller. Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri. Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort » (Jean 11.11-14).

    Selon ces textes, les morts sont totalement inconscients et ne peuvent donc communiquer, les Ecritures ne nous laissent aucun doute à ce sujet. Notons par ailleurs que les prières en faveur des morts tout comme l’intercession des morts en faveur des vivants ne reposent sur aucune base biblique… si ce n’est le deuxième livre des Maccabées (2 M 12.45), livre totalement ignoré par le Christ, qui ne fait pas partie des livres canoniques juifs !

    En outre, il convient de rappeler que Dieu – confirmant la réalité de la mort – réprouve tous ceux qui tentent de communiquer avec les morts : « Ne vous tournez point vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les devins ; ne les recherchez point, de peur de vous souiller avec eux » (Lévitique 19.31) ; « Si quelqu’un s’adresse aux morts et aux esprits, pour se prostituer à eux, je tournerai ma face contre cet homme, je le retrancherai du milieu de son peuple. […] Si un homme ou une femme ont en eux l’esprit d’un mort ou un esprit de divination, ils seront punis de mort » (Lévitique 20.6, 27).

    Si l’on se réfère à la Bible, on comprend que les morts ne doivent pas être impliqués dans les phénomènes spirites. N’oublions pas que cette dernière parle de l’existence des bons mais aussi des mauvais esprits (les anges déchus ou les démons qui peuvent, en effet, communiquer avec les moyens dont ils disposent) !


    Les Ecritures enseignent la résurrection

    « Si la Bible nous enlève [comme le remarque avec perspicacité le théologien Alfred Vaucher] les fausses consolations de la survivance consciente et du surnaturel spirite, elle nous donne la consolation véritable : celle de la résurrection. La consolation que la Bible offre aux affligés, ce n’est pas l’indestructibilité du moi, c’est le réveil de l’être tout entier (18). » Ainsi, pour Jésus, la mort n’est qu’un sommeil… que seul le réveil de la résurrection viendra interrompre. Cette résurrection qui aura lieu à son retour est véritablement l’une des principales bases de la foi chrétienne.

    Rappelons que dans sa première lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul réagit vigoureusement devant ceux qui doutent de l’authenticité de la résurrection : « Nous prêchons donc que le Christ est revenu d'entre les morts : comment alors quelques-uns d'entre vous peuvent-ils dire que les morts ne se relèveront pas ? Si tel est le cas, le Christ n'est pas non plus ressuscité ; et si le Christ n'est pas ressuscité, nous n'avons rien à prêcher et vous n'avez rien à croire. De plus, il se trouve que nous sommes de faux témoins de Dieu puisque nous avons certifié qu'il a ressuscité le Christ ; or, il ne l'a pas fait, s'il est vrai que les morts ne ressuscitent pas. Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi est une illusion […] Si nous avons mis notre espérance dans le Christ uniquement pour cette vie, alors nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes » (1 Corinthiens 15.12-19, BFC).

    Et Paul de poursuivre dans une autre de ses lettres : « Le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront d’abord » (1 Thessaloniciens 4.16).

    Ainsi, c’est seulement à la seconde venue de Jésus que ceux qui ont choisi de marcher avec Dieu durant leur existence terrestre – après, c’est trop tard – recevront l’immortalité et que commencera vraiment pour eux la vie éternelle promise. C’est ce que précise Paul lorsqu’il aborde, à la fin de sa première épître aux Corinthiens, la question de l’état des ressuscités : « Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole » (1 Corinthiens 15.53-54). Remarquons qu’il s’agit là du seul passage des Ecritures où l’immortalité est attribuée à l’homme, plus précisément au corps ressuscité et, selon la pensée paulinienne, à l’être humain dans son unité.

    Par contre, dans cette compréhension de l’eschatologie biblique (non influencée par l'hellénisme), on objecte parfois en effet que la continuité de l'identité personnelle au-delà de la mort ne pourrait être sauvée par Dieu ! Mais, en retournant à la poussière d’où il est venu, l’homme mortel peut avoir l’assurance que l’essence de sa personnalité sera – jusqu’à sa résurrection – sauvegardée dans la mémoire divine.

    C’est ce qu’explique avec conviction le pasteur José Elysée : « Dieu nous porte d’une manière particulière. Il tient en sa possession notre essence ; notre identité est dans ses mains. Et grâce à cela, nous avons l’espérance de la vie éternelle. [...] Dieu a mis au point un plan pour que chaque enfant de Dieu, quoiqu’il puisse arriver à son corps, puisse être préservé et recréé en tant qu’entité individuelle. Dieu possède un moyen de préserver l’information vitale. [...] Comment est-ce possible ? Parce que Dieu a une capacité infinie de stocker l’information. Il possède suffisamment de mémoire, suffisamment de méga-bites pour remplir l’univers tout entier. Il est celui qui a conçu notre pensée à l’origine, il est l’auteur du miracle de notre personnalité unique. Et il est Celui qui peut la préserver même au-delà de la tombe (19). »

    Une entière certitude que nous apporte surtout le prophète Esaïe, qui est convaincu que Dieu est incapable d’oublier ses enfants… car il a « gravé » leur nom sur ses « mains » (Esaïe 49.16) ! Enfin, dans le même ordre d’idée, soulignons que Jésus-Christ – qui affirme être un « bon berger » – déclare connaître parfaitement chacune de ses « brebis » (Jean 10.14) et les « appelle par leur nom » (Jean 10.3).


    Vers une remise en question de la conception traditionnelle du statut des âmes entre la mort et la résurrection ?

    On ne peut aborder la question de l’immortalité de l’âme à la lumière de l’Ecriture sans prendre le risque d’entrer dans le champ de la controverse. Mais, faisant preuve d’une indépendance de pensée courageuse, de nombreux auteurs l’ont fait. Citons-en quelques-uns parmi les plus significatifs.

    Tout d'abord, voici ce qu'écrit à ce propos l’ancien professeur d’Université Oscar Cullmann (il a enseigné à Paris et à Bâle) : « Posez à un chrétien, protestant ou catholique, intellectuel ou non, la question suivante : qu'enseigne le Nouveau Testament sur le sort individuel de l'homme après la mort, à très peu d'exceptions près vous aurez toujours la même réponse : l'immortalité de l'âme. Et pourtant cette opinion, quelque répandue qu'elle soit, est un des plus graves malentendus concernant le christianisme. Il est inutile de vouloir passer ce fait sous silence ou de le voiler par des interprétations arbitraires qui font violence au texte. […] La réponse à la question que nous avons posée : immortalité de l'âme ou résurrection des morts dans le Nouveau Testament, sera claire. La doctrine du grand Socrate, du grand Platon est incompatible avec l'enseignement du Nouveau Testament (20). »

    Pour sa part, l’autre théologien, écrivain (il a écrit plus de 40 livres) et ex-professeur bien connu (Université de Bordeaux), Jacques Ellul, affirme qu’ « il y a eu une contamination par la pensée grecque, concernant l’immortalité de l’âme. Dans la pensée juive, la mort est totale. Juive ou chrétienne, de toute façon, puisque les deux Testaments de la Bible ne s’opposent pas du tout. Il n’y a pas d’âme immortelle. Il n’y a pas de division entre le corps et l’âme. Il n’y a, à la mort, aucune séparation entre ces deux choses. L’âme est mortelle, parce que le corps l’est. Mais il y a résurrection. [...] Or la philosophie grecque va faire pénétrer cette notion d’âme immortelle chez les théologiens. Puis, comme c’était une croyance répandue dans les religions populaires, elle va être intégrée au christianisme. Mais c’est une perversion totale par rapport à la pensée biblique (21) » !

    Roland Meyer, chercheur et conférencier, ne tient pas un autre langage : « Nulle part la Bible ne décrit l’homme, ou une “partie“ de celui-ci, comme immortel. […] La notion d’immortalité de l’âme n’est pas biblique. Il faut donc chercher ailleurs cette origine et en particulier chez Platon (22). »

    Le professeur Charles Wackenheim abonde dans le même sens : « Les Hébreux ignorent le culte des morts compris au sens des Egyptiens. [...] Dans la perspective de la Bible, on ne peut pas envisager une doctrine de l’immortalité de l’âme, tout simplement parce que l’homme biblique n’est pas doté d’une âme immortelle telle que Platon l’avait conçue (23). »

    Le pasteur Roger Mehl qui a été professeur à la Faculté de Théologie protestante de l’Université de Strasbourg est peut-être le plus catégorique : « L’âme [écrit-il] n’est pas un îlot de divinité qui se trouverait enfermé dans un corps mortel. L’âme participe au sort de la personne tout entière. […] C’est donc la mortalité de l’âme que le christianisme enseigne. La rupture avec la philosophie est ici éclatante (24). »

    Cédons maintenant la parole au théologien Philippe-Henri Menoud : « L’idée de l’immortalité de l’âme et la foi en la résurrection des morts ne sont pas deux affirmations plus ou moins équivalentes […] Ce sont, au contraire, deux conceptions situées sur deux plans totalement différents et entre lesquelles il faut choisir. L’espérance chrétienne n’a pas son point d’appui dans la croyance en l’immortalité de l’âme humaine. Le Nouveau Testament ne fait pas la moindre allusion à cette théorie. [Ce dernier] n’enseigne pas, à la manière de la philosophie grecque, l’immortalité naturelle de l’âme humaine, comme s’il suffisait d’être délivré du corps pour vivre éternellement (25). »

    Quant à Roland de Pury, le célèbre pasteur évangélique suisse, il voit dans le « dogme païen (platonicien ou stoïcien) de l’immortalité de l’âme », une « solution humaine devenue pour beaucoup la solution chrétienne » et qui « tend insidieusement à se confondre avec la promesse de l’Evangile. Les ravages que ce dogme a faits dans la prédication chrétienne sont incalculables et bouleversants, car il finit par être le fondement de la plupart de nos discours funéraires. Quelle ironie dans le fait que le peuple qui fut de tous le plus attaché à cette croyance, et qui nous en a laissé les témoignages les plus émouvants, soit le peuple d’Egypte, celui sur lequel la Bible fait peser la malédiction de Dieu ! [Esaïe 19, Jérémie 46] Alors que la Bible elle-même, sur quoi doit reposer notre prédication, ne contient nulle part la moindre trace d’une croyance à l’immortalité de l’âme (26) ».

    De son côté, Christian Delorme, prêtre à Lyon, écrit dans l'historique Pèlerin : « Avec vous, je peux interroger les données bibliques. J'y trouve ainsi deux grands courants. Pour l'un, conforme à la mentalité sémitique, il n'y a pas de distinction possible entre l'âme et le corps. A la mort, c'est l'homme tout entier qui disparaît, en attendant le jour où il sera relevé par Dieu d'entre les morts. Mais il y a aussi un autre courant, certainement influencé par la pensée de Platon, qui admet dans l'homme la présence d'une âme immortelle, distincte de son corps mortel (27). »

    Citons également l’éminent théologien dominicain, Louis Dingemans, (celui-ci a notamment enseigné la sociologie à Rome et participé, pendant le Concile Vatican II, à la rédaction de la Constitution pastorale Gaudium et Spes) : « J’ai beau scruter les Ecritures, je n’y trouve pas trace d’une âme immortelle, aucune confirmation de cette définition de l’homme donnée par le petit catéchisme de Malines de mon enfance : “L’homme est une créature de Dieu, composé d’un corps mortel et d’une âme immortelle”. Par contre, je trouve dans le Symbole des Apôtres cette affirmation : “Je crois en la résurrection de la chair”. En fait, la théologie hébraïque ne faisait aucune allusion à la séparation de la chair et de l’esprit, tout en sachant bien que nous vivions concrètement des tensions entre les aspirations de notre esprit et la pesanteur de notre corps. Mais l’anthropologie juive n’était pas du tout dualiste (28). »

    Et Louis Dingemans de poursuivre : « D’où vient donc cette âme immortelle ? Ce thème a pénétré la pensée chrétienne sous l’influence de l’anthropologie dualiste des philosophes grecs, principalement de Platon. Il ne pouvait pas imaginer que l’esprit humain capable d’abstraction puisse périr en même temps que le corps dont il était en quelque sorte prisonnier. Même si d’autres philosophes comme Aristote associent davantage le corps et l’esprit, ils restent dans la lignée platonicienne. Cette dernière n’est pas seulement étrangère à la pensée hébraïque, mais elle l’est aussi à la science moderne. [...] Notre cerveau est plus qu’un ordinateur incroyablement perfectionné. Mais cependant, l’idée d’une âme ou d’un esprit séparé du corps et fonctionnant indépendamment de lui est devenue totalement étrangère à la pensée scientifique. Je crois donc à la résurrection de la chair, c’est-à-dire de l’homme tout entier et non pas à une survie naturelle d’une âme immortelle. Les théologiens imprégnés du dualisme grec ont d’ailleurs dû se livrer à d’étranges contorsions en distinguant deux jugements de Dieu : en premier lieu le jugement particulier de chaque âme immortelle aussitôt après la mort du corps et en second lieu le jugement dernier où le corps ressuscité vient rejoindre l’âme. [...] Je n’ai pas d’âme immortelle, et la résurrection que j’espère n’est pas un fruit de ma nature. Elle est pur don gratuit de Dieu et c’est en cette infinité de sa bonté que je mets ma confiance. [...] Bien plus que sur n’importe quel spéculation philosophique douteuse sur l’immortalité de mon ”âme”, mon espérance se fonde solidement sur le Dieu des promesses (29). »

    En fait, « tous les théologiens sont d’accord (pour une fois), [observe Richard Lehmann, docteur ès sciences religieuses] pour reconnaître que la croyance selon laquelle l’homme serait formé d’un corps mortel et d’une âme immortelle n’est pas biblique, mais qu’elle relève de la philosophie platonicienne qui s’est infiltrée dans la pensée chrétienne dès les premiers siècles et que Saint Augustin a systématisée. […] Si l’âme est immortelle et se réincarne ou s’envole au paradis ou en enfer, la foi en la résurrection des morts n’a aucun sens, celle de Jésus non plus, et l’espérance chrétienne n’est qu’une utopie. Le jugement dernier ne serait qu’une parodie dans la mesure où, dès la mort, le destin de l’âme est fixé (30) ».

    Enfin, il serait injuste de ne pas citer Pierre Rabischong – professeur émérite et doyen honoraire de la faculté de Médecine de Montpellier, vice-président de l’Académie mondiale des technologies biomédicales à l’UNESCO – qui tente dans un ouvrage scientifique très sérieux de répondre à la question des origines de l’homme et de son devenir après la mort : « Tout être vivant va à la mort, qui est la fin du fonctionnement des cellules et des organes, avec une extinction irréversible de l’esprit, lié de façon directe et totale avec le cerveau. La survie de la mort est dans la mémoire des vivants. Aucun phénomène spirituel ne peut exister par lui-même sans un système neuronal, qui l’identifie comme tel. […] Les grandes religions monothéistes parlent d’une autre vie après la mort […] Le fait, qu’on puisse, ce qui est toléré par certaines religions, incinérer le corps après la mort le réduisant en cendre, impose d’imaginer une constante de l’individu, qui permettrait, après une période de néant d’une longueur inconnue, sa survie complète, c’est-à-dire consciente. Or il n’y a pas conscience sans cerveau et on peut, à titre d’hypothèse, considérer que la confusion introduite par les philosophes grecs entre l’esprit et l’âme devrait être modifiée profondément en donnant à l’âme une signification différente. L’esprit est un concept biologique. L’âme ne l’est pas. S’il doit y avoir une résurrection, qui en fait devra être une “re-création” d’un corps différent, puisque l’autre aura réellement disparu, il faudra un équivalent de cerveau, pour nous redonner la conscience d’être et de comprendre […] L’âme pourrait donc être une carte d’identité de l’individu unique, que nous sommes tous, une sorte de carte à mémoire faite avec une “puce divine” qui nous inscrirait définitivement dans le code du Constructeur (31). »


    Conclusion

    L’immortalité de l’âme est une pensée qui remonte à des millénaires, un prétexte pour nier la mort en même temps qu’une thèse rassurante – quoique incertaine et non vérifiable – répondant (imparfaitement) à l’angoisse de l’au-delà mystérieux. Depuis longtemps, une idée considérée généralement comme irréfutable fortement ancrée dans la plupart des croyances… bien que paraissant difficilement compatible avec le message limpide de la résurrection révélé dans la Bible !

    Mais, curieusement, depuis la deuxième moitié du XIXe siècle, on observe une tendance à un retour à des conceptions de l’au-delà plus en rapport avec l’espérance biblique de la résurrection. Particulièrement en ce début de XXIe siècle, force est de constater que de plus en plus de personnes (32) – conscientes que la sagesse humaine n’est pas un guide suffisant et persuadées qu’elles ont encore beaucoup à apprendre de la Bible – sont prêtes pour progresser vers la vérité à renoncer à faire aveuglément confiance à certaines idées reçues, même lorsque celles-ci ont traversé les millénaires.

Claude Bouchot https://www.bouquetphilosophique.fr/immortaliteame.html

Pourquoi parler de l'âme immortelle ?

Parce que si l'âme est bien mortelle, la résurrection des corps se heurte au problème de savoir si ce qui est ressuscité n'est pas un clone puisque l'individu complet a disparu aussi dans cette hypothèse.

Peu importe donc que le corps soit humain ou spirituel, ou les deux, dans tous ces cas le problème du clone se pose puisque la discontinuité de la vie se pose à tous.

Mais bon, il faut déjà comprendre la question et ne pas se focaliser sur la seule critique des TJ qui semble la règle ici.

La seule question qui se pose à tous, puisque l'âme est mortelle, c'est de savoir comment Dieu va s'y prendre. C'est là que la foi trouve sa place, quand la logique s'oppose au miracle.. On ne va pas faire comme si on le découvrait !

MonstreLePuissant

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 21 avr.24, 03:42

Message par MonstreLePuissant »

Rappel de ce qu'Agecanonix lui même avait affirmé :

« Ainsi, recréer un corps de chair à la résurrection, ce n'est pas ressusciter le bon corps, c'est créer un clone. Ca ne sert à rien. »
« La Bible se laisse pas faire, dès lors où vous introduisez un enseignement non conforme, la bible vous rattrape toujours quelque part. » - Agecanonix

Ainsi, recréer un corps de chair à la résurrection, ce n'est pas ressusciter le bon corps, c'est créer un clone. Ca ne sert à rien. - Agecanonix

Mormon

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 21 avr.24, 05:18

Message par Mormon »

A propos d'Ecclésiaste, chapitre 9

Introduction :

Salomon possédait la connaissance du séjour des morts et du monde des esprits pré-mortels :

" Et j'ai trouvé les morts qui sont déjà morts plus heureux que les vivants qui sont encore vivants, et plus heureux que les uns et les autres celui qui n'a point encore existé et qui n'a pas vu les mauvaises actions qui se commettent sous le soleil." (Eccl.4:2-3).

" Les vivants, en effet, savent qu'ils mourront; mais les morts ne savent rien, et il n'y a pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée."

En effet, les morts ont leurs œuvres derrière eux, et certains ne connaissent pas leur devenir éternel. Ils sont dans un autre monde. Ils ne peuvent pas revenir une autre fois pour gagner leur salut (pas de réincarnation de 1000 ans).

Ils ne se souviennent plus, ou ne sentent plus concernés par la problématique de la vie mortelle. Ils n'ont donc plus à travailler à leur salut (le salaire) puisque leur destinée éternelle a été jouée de leur vivant. Principe que ce verset confirme :

"Et leur amour, et leur haine, et leur envie, ont déjà péri; et ils n'auront plus jamais aucune part à tout ce qui se fait sous le soleil" (Ecc.9:6)

Un esprit "dort", non pas comme les TJ le pensent (ni un cadavre ni un esprit ne peuvent dormir), mais il "dort" dans le sens qu'il ne peut plus rien faire pour son salut dans son état. Il dort dans le sens qu'il est déconnecté.

"Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta force, car il n’y a ni œuvre, ni plan, ni connaissance, ni sagesse dans le séjour des morts, le lieu où tu vas. (Eccl.9:10)

Comme dit plus haut, tout se joue sur terre où nous devons apprendre à dominer nos passions avec ce corps. Il n'y aucune possibilité de progresser en sagesse et bonnes œuvres pour notre salut dans le séjour des morts.

Dans le séjour des morts, les œuvres devant être produites avant. Le plan devant être observé avant. la sagesse devant être exercée avant. Dans le séjour des morts, sans le corps c'est impossible de davantage progresser. Mais grâce au sacrifice expiatoire réalisé par Jésus-Christ et son passage dans le séjour des morts, depuis cet évènement, il y a eu un changement dans le séjour des morts. Les morts qui sont décédés ont reçu enfin la "bonne nouvelle" en étant instruits par les défunts justes. Car un pont a été jeté par la rédemption du Christ entre les sanctifiés par leur obéissance aux lois et aux ordonnances de l'Evangile, et tout le reste de l'humanité en attente de délivrance totale ou partielle selon le niveau de justice atteint au moment de la mort. De ce fait, dans le séjour des morts il est possible de se repentir, quelque ait été notre croyance. Mais, sans le corps, il est impossible de dépasser le niveau de justice atteint au moment de la mort.

"Car l'Évangile a été aussi annoncé aux morts, afin que, après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l'Esprit." (1Pie. 4:6).

Jésus et les apôtres savaient que chacun de nous possède un esprit qui demeure après la mort :

" Saisis de frayeur et d'épouvante, ils croyaient voir un esprit Mais il leur dit: Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s'élèvent-elles dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds, c'est bien moi; touchez-moi et voyez: un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds." (Luc 24:37-39).

Par là, Jésus entendait qu'il aurait très bien pu leur apparaître sous forme d'un esprit en leur ouvrant les yeux par l'Esprit, c'est ce que les disciples pensèrent devant cette vision, d'où leur frayeur. Mais il n'en était rien, il apparut avec son corps de chair et d'os ressuscité, et il leur confirma que c'était bien lui ressuscité, et les invita à le toucher.

Le verset suivant démontre que l'âme est une entité qui subsiste dans le séjour des morts sur le modèle du corps physique. On reste conscient après notre mort dans un autre état, avec une nature physique spirituelle moins tangible :

"... afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre " (Phil.2:10).
Le Livre de Mormon online :
UN AUTRE TEMOIGNAGE DE JESUS-CHRIST
http://www.lds.org/scriptures/bofm?lang=fra
EGLISE de JESUS-CHRIST des SAINTS des DERNIERS JOURS

agecanonix

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Re: Etude de 1 Corinthiens 15 et de la résurrection chez Paul

Ecrit le 21 avr.24, 05:35

Message par agecanonix »

homère a écrit :"Nous savons, en effet, que si notre demeure terrestre, qui n'est qu'une tente, est détruite, nous avons dans les cieux une construction qui est l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'a pas été fabriquée par des mains humaines. Aussi nous soupirons dans cette condition ; nous souhaitons vivement revêtir notre domicile céleste par-dessus l'autre, s'il est vrai qu'une fois vêtus nous ne serons pas trouvés nus. Car, tandis que nous sommes dans cette tente, nous soupirons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dévêtir, mais nous revêtir, pour que le mortel soit englouti par la vie" ( 2 Cor 5,1-3).
nous souhaitons vivement revêtir notre domicile céleste par-dessus l'autre

Est ce une traduction honnête et notamment l'expression "l'autre".

Voir la traduction interlinéaire Segond : Aussi 2532 1063 nous gémissons 4727 5719 dans 1722 cette 5129 tente, désirant 1971 5723 revêtir 1902 5670 notre 2257 domicile 3613 céleste 3588 1537 3772

Voici tous les mots grecs de cette phrase :
2532 : aussi
1063 : car
4727: gémir
5719: temps
1722: dans
5129: cette
sous entendu : tente
1971: désirant
5723: temps
1902: revêtir
5670: temps
2257: notre
3613: domicile
3588: qui
1537: vient de
3772: ciel.

Le mot temps définit le temps employé pour les verbes qui lui sont associés.

Ce qui donne : car aussi gémissons dans cette tente désirant revêtir notre domicile qui vient du ciel.

Comparez avec la TOB de Homère : nous souhaitons vivement revêtir notre domicile céleste par-dessus l'autre.

Ainsi, les traducteurs de la TOB ont ajouté un mot l'autre" sans aucune justification, si ce n'est leur croyance changeant volontairement le texte...

L'autre sens, qui ne nécessite pas d'ajouter un mot qui ne se trouve pas dans le texte, c'est de comprendre que les chrétiens élus désirent se revêtir, eux, du domicile céleste sans pour autant le mettre par dessus l'autre.

Tout le monde ne triche pas !

Nouvelle bible français courant : Et nous gémissons maintenant, car notre désir est grand d'être revêtus de notre habitation céleste C'est bien le chrétien qui est revêtu, pas l'ancien vêtement.

Parole de vie : Et maintenant, nous gémissons, nous cherchons de toutes nos forces à mettre sur nous cet autre vêtement, notre maison du ciel A mettre sur nous, pas au dessus de notre vêtement humain.

Segond 1910: Aussi nous gémissons dans cette tente, désirant revêtir notre domicile céleste,
Traduction la plus littérale, pas de notion d'un vêtement sur l'autre.

BFC : Et nous gémissons maintenant, car notre désir est grand d'être recouverts de notre habitation céleste Texte neutre, sans allusion à un vêtement sur un autre.

King James : For in this we groan, earnestly desiring to be clothed upon with our house which is from heaven: Traduction : Car en cela nous gémissons, désirant ardemment être revêtus de notre maison qui vient du ciel

C'est donc bien l'individu qui doit être revêtu et non pas le premier vêtement, la notion "par dessus l'autre" n'existe pas dans le texte car ce n'est pas le premier vêtement qui souhaite quoi que ce soit, c'est celui qui le porte.

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