Avant d'aller me coucher, je t'envoie un dernier message, cher Zafx,zafx a écrit :Oui, je suis d'accord avec toi, en ce sens que l'être, pour moi, inplique une personalité mais pas nécessairement la conscience à l'image de l'humain mais une des premières proposition de la bible est que Dieu (ou Heloim) a fabriqué l'homme à son image.
Il est clair que Dieu n'est pas à l'image de l'humain, même si l'on trouve une trace de Dieu dans l'humain puisque "Dieu créa l'homme à son image et à sa ressemblance, homme et femme il les créa"
Je signale au passage que ce verset de la Bible est compris comme fondateur du caractère sacré de tout être humain, homme et femme. Et c'est quand l'homme et la femme sont unis (au sens le plus fort et le plus beau du terme, dans l'engagement, la fidélité, et l'entraide mutuel ; ce qu'on appelle communément le mariage et la vie de famille) que l'on est le plus à l'image de Dieu.
De plus dans la théologie catholique beaucoup de penseurs estiment que depuis le péché originel, on a gardé l'image de Dieu en nous et perdu la ressemblance; d'où tout ce qui te choque et tout ce qui me révolte dans les aspects mauvais de notre nature humaine que nous connaissons que trop bien
Bien évidemment que l'humain n'est pas parfait. Ce que j'essayais de montrer, c'est qu'à mon sens, avoir conscience de son existence et dire JE, c'est-à-dire être sujet pensant et acteur de sa propre existence est le plus haut degré de perfection que l'on trouve dans le cosmos.si je devais définir la perfection autrement que par la qualité d'un objet quelquonque incapable d'erreur, je ne pense pas que j'arriverais à la conclusion que l'humain est parfait. C'est même tout l'opposé, l'erreur est le fondement même de l'aprentissage et c'est l'apprentissage qui rend possible l'adaptation.
D'ailleurs, la perfection, dans un sens absolu, ne serait-elle pas l'absolu lui-même?
Mais tu as raison de signaler qu'user mal de sa liberté, appeler mal ce qui est bien, et bien ce qui est mal, est détruire ce qu'il y a de parfait en nous au niveau de la personnalité. C'est ça le péché originel pour le premier homme et la première femme, c'est manger du fruit de l'arbre du bien et du mal (y a jamais eu de pomme dans cette histoire, c'est un arbre spirituel), c'est se faire le maître du bien et du ma avec pour seul référenciel son petit nombril, sans s'occuper de Dieu ni des autres.
Bien sûr aussi, que l'erreur devrait être une source d'envie d'apprendre pour ne plus recommencer ses erreurs, un dynamisme pour s'adapter et grandir. Cela aussi est un progrès merveilleux par rapport à la matière inerte et déterminée. Hélas, dans la vie, l'erreur est souvent un bon justificatif pour installer une bonne loi de la jungle où les faibles sont bouffés par les forts.
J'aime bien quand Jésus dit : "la vérité vous rendra libre". ça donne envie de faire un effort pour sortir de l'erreur tout en sachant que la vérité est un long chemin difficile et que l'on ne l'atteindra jamais parfaitement ici-bas. Mais être sur ce chemin, c'est déjà être sur celui de la vraie liberté qui est un combat de tous les jours. La liberté n'est jamais acquise, il faut utiliser son libre-arbitre chaque jour pour grandir en liberté. Et dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, qui n'avance pas recule
Tu peux trouver des passages de l'Ancien Testament où Dieu est montré plus tendre qu'une mère. Sur la colère et la jalousie de dieu, il faut remettre dans le contexte et se rappeler que la révélation biblique est une pédagogie progressive pour arriver jusqu'à Jésus.Il est toujours étrange de constater la fracture entre l'ancien et le nouveau testament au sujet de la personnalité de Dieu. Le christ arrive et dit, tout à coup, que Dieu est amour, alors qu'avant il était surtout jaloux, colèrique voire impulsif comme un enfant qui casse le jouet qui ne lui plait plus.
N'oublions qu'il y 46 libres distincts dans l'ancien testament et 27 dans le nouveau, avec toute sorte de genres littéraires différents : poèmes, romans, livres historiques (pas à la manière moderne mais antique), fables, sentences de sagesse, paraboles, psaumes chantés, apocalypse, lettres à des communautés, etc...)
La théologie et l'exégèse ont fait un bouleau considérable pour y voir clair, et sont le travail préparatoire avec l'avis des saints, à toute élaboration d'un dogme promulgué par un Pape ou un Concile, après des années de maturation.
amicalement
tom