J'm'interroge a écrit : ↑17 juil.24, 04:00
Les croyances, c'est sûr, ont de sérieuses répercussions sur la santé mentale. De plus elles confinent à l'ignorance et conduisent à entretenir des représentations du monde plus absurdes les unes que les autres.
Si ce que je dis est trop compliqué, retiens alors que toutes ces histoires de dieux et sur Dieu sont des foutaises.
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Ce n'est pas ce que j'ai dit. De plus, comme je l'ai expliqué plus haut, les sciences cognitives montrent que les croyances religieuses sont intimement liées à des mécanismes cognitifs mis en place par l'évolution depuis des millions d'années.
Ce n'est pas ma théorie personnelle d'ailleurs, c'est l'état de l'art de la connaissance en matière de mécanismes cognitifs liés aux religions.
Il est donc parfaitement illusoire de penser qu'on pourra s'en débarrasser comme ça, juste en argumentant avec des croyants.
Pire, si elles venaient à être remplacées par des croyances complotistes, ce serait encore plus dangereux à mon avis. Parce que ce sont les mêmes mécanismes cognitifs qui permettent les croyances en des dieux et les croyances complotistes, et les arguments complotistes sont beaucoup plus compliqués à démonter.
En réalité, si on revient au problème de base, le problème est que les croyants du Dieu de la Bible ou de l'islam ont une fâcheuse tendance à vouloir imposer des lois qui réglementent des dispositions comme la morale sexuelle, l'avortement, l'économie, ou la fin de vie, etc, selon leurs croyances, lois qui s'imposent donc aux croyants comme aux non-croyants.
Et plus ennuyeux encore, à élever les enfants dans leurs croyances sans leur donner les clés qui leur permettent de s'émanciper plus tard de ces croyances s'ils le voulaient.
Face à ces prétentions, les non-croyants ont beau jeu d'expliquer que le Dieu de la Bible ou de l'islam n'existe pas.
En terre d'islam, dès le 10e siècle, on a eu ce genre de débat, avant que les autorités religieuses ne sifflent la fin de la partie.
Et c'est facile à expliquer aujourd'hui, peut-être moins à convaincre, parce que la science moderne montre qu'aucun dieu de cette sorte n'a pu créer le monde.
Et donc que les prétentions des croyants à vouloir légiférer selon leurs croyances sont illégitimes.
Puis la discussion dérive de fil en aiguille sur des débats philosophiques sans fin, parce que les croyants jouent sur la difficulté à démontrer l'inexistence de quelque chose et ainsi de suite.
En revanche, un dieu qui ne crée rien poserait sans doute moins de problème. D'abord parce qu'il n'est peut-être pas tout seul et qu'il peut moins facilement imposer ses désirs.
N'ayant rien créé, les croyants n'auraient pas d'argument fondamental pour pousser des lois en son nom.
Et ensuite parce que ce sont surtout les théologiens qui élaborent les croyances argumentées (dites "réflexives") qui entraînent les autres, lesquelles croyances ont des conséquences au plan législatif.
Or un dieu "simple", patron d'une activité, aurait probablement le mérite de générer beaucoup moins de travaux théologiques susceptibles de générer des dérives législatives. Par exemple, on ne légifère pas sur la chasse au nom de Saint-Hubert.
Il faut simplement veiller à ce que les rituels de vénération de ce dieu respectent l'ordre public général : pas de sacrifice humain, voire animal, pas de mutilation, pas de rite de puberté sanglant ou toxique (genre retraite dans un lieu isolé), etc.