enso a écrit : ↑16 oct.24, 03:44
interessant c vrai que dans la bible a plusieur reprise il est dit au peuple d'israel de se rappeler à differente occasion comme une prescription perpetuel = rituel
exemple la paque et le shabat
le livre de l'Exode (20,8-11) :
«
Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.
Oui, les rituels servent au rappel.
mais au final concretement de quoi (manne man-hou) doit on se rappeler?
viewtopic.php?p=1557982#p1557982
pour certain musulman il s'agit de se rappeler du pacte primordiale qui est inscrit en nous que certain appel fitra :
172 وَإِذْ أَخَذَ رَبُّكَ مِن بَنِي آدَمَ مِن ظُهُورِهِمْ ذُرِّيَّتَهُمْ وَأَشْهَدَهُمْ عَلَى أَنفُسِهِمْ أَلَسْتُ بِرَبِّكُمْ قَالُوا بَلَى شَهِدْنَا أَن تَقُولُوا يَوْمَ الْقِيَامَةِ إِنَّا كُنَّا عَنْ هَذَا غَافِلِينَ
Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes:
«Ne suis-Je pas votre Seigneur?» Ils répondirent: «Mais si, nous en témoignons…»
– afin que vous ne disiez point, au Jour de la Résurrection: «Vraiment, nous n’y avons pas fait attention»,
Répondre à sa fitra, c'est en effet aussi une autre interprétation en islam du dhikr.
On la trouve surtout, mais pas exclusivement, dans le soufisme.
Mais je pense que ça ne correspond pas à la notion de dhikr dans le Coran.
De quoi faut-il se souvenir ? De l'Alliance entre Dieu et la communauté qui doit servir de guide aux autres nations (c'est-à-dire Israël).
Une alliance est bilatérale, Dieu se souvient du peuple d'Israël, en contrepartie de ce que le peuple d'Israël se souvient de Dieu.
Mais ici il faut peut-être distinguer les Écritures des modèles mentaux des différentes communautés.
Dans le judaïsme, le souvenir de l'Alliance passe par de multiples rituels, à commencer par la circoncision, ainsi que par l'étude de la Loi.
Dans le christianisme, le souvenir de l'Alliance par la foi en Jésus-Christ.
De manière générale, l'Alliance est indissoluble selon le christianisme ou le judaïsme.
Les évangiles l'expriment à travers la parole du Christ sur l'interdiction du divorce et du remariage.
C'est-à-dire que le mariage homme-femme est à l'image de l'Alliance entre Dieu et le peuple d'Israël, elle ne peut pas être dissoute.
En revanche, l'auteur du Coran a toute autre approche : l'Alliance entre Dieu et le peuple d'Israël est conditionnée au respect par ce même peuple (en fait ses coreligionnaires) d'une certaine droiture, d'une conduite qui "ne sème pas la corruption sur la Terre" pour reprendre une expression coranique.
A cette condition, Dieu va se souvenir et envoyer un messager pour sauver dans le monde à venir ceux qui le suivront, quitte à substituer (comme dans la théologie de la substitution) la communauté dominante du monde présent, par une autre dans le monde à venir.
Le verset 5.18 le dit très clairement (même si on peut débattre de qui exactement étaient les Juifs et les Chrétiens chez ses concitoyens) :
Les Juifs et les Chrétiens ont dit : « Nous sommes les fils d’Allah et Ses préférés. » Dis : « Pourquoi donc vous châtie-t-Il pour vos péchés ? » En fait, vous êtes des êtres humains d’entre ceux qu’Il a créés. Il pardonne à qui Il veut et Il châtie qui Il veut. Et à Allah seul appartient la royauté des cieux et de la terre et de ce qui se trouve entre les deux. Et c’est vers Lui que sera la destination finale.
Et en fait, dans les Ecritures, on trouve des propos similaires, par exemple chez Malachie :
Mi 3.22 Souvenez-vous de la loi de Moïse, mon serviteur, à qui j’ai prescrit, sur l’Horeb, décrets et ordonnances pour tout Israël.
De manière générale, le chapitre 3 de Malachie est très semblable au propos coranique.
Donc pour résumer, le souvenir porte sur l'Alliance avec Dieu, mais les divergences entre l'auteur du Coran et certains de ses adversaires à son époque portent sur le caractère révocable ou non de l'Alliance, et les conditions de sa perpétuation.