53v37 وَإِبْرَاهِيمَ الَّذِي وَفَّى
et Abraham celui qui waffa
3v55
يَا عِيسَى إِنِّي مُتَوَفِّيكَ وَرَافِعُكَ إِلَيَّ
O Jésus, certes, Je vais mouttawifaka et t'élever vers Moi,
raqim signe couronne : INRI sator (carrée magique cycle)
« Igne Natura Renovatur Integra »
"le feu renouvelle tout dans la nature".
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 7#p1408727
oeuvre inachevé ouverte :
d'aprés une conference sur l'esthetisme voici 2 approche complementaire:
approche grec :forme etre (corps/ esprit) achevé (defini determiné) ressemblance presence assignable
approche chinoise : la transformation l'inachevé (indefini indeterminé) résonance pregnance inasignable ...
force invisible ...
desir mimetique meme neuronne mirroir
"people want what they want "
jeu d'esprit de mirroir symetrie labyrinth plateform
storybot westworld centre ca maze bottom hopless trauma peur la plus profonde nuit noir de l'ame
epiphanie : moise et le buisson ardent : morya ou sinai :
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 2#p1412512
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 0#p1412610
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 5#p1412555
epiphanie : Le terme peut être utilisé dans un sens philosophique ou littéral pour signifier qu'une personne a « trouvé la dernière pièce du puzzle et voit maintenant la chose dans son intégralité », ou a une nouvelle information ou expérience, souvent insignifiante en elle-même, qui illumine de façon fondamentale l'ensemble.
touche final piece (puzze) manquant clef : affinité vital integre
cloud atlas vie mode d'emploi perec
a écrit :.
Ainsi, les boîtes en carton noir fabriquées par Madame Hourcade – la locataire du cinquième gauche – qui contiennent chacune les pièces d'un puzzle adressé à Bartlebooth par Winckler, sont tout autant coffrets d'une mémoire disloquée que boîtes à lettres ou encore cercueil.
...
Chaque puzzle de Winckler était pour Bartlebooth une aventure nouvelle, unique, irremplaçable.
Chaque fois, il avait l’impression, après avoir brisé les sceaux qui fermaient la boîte noire de Madame Hourcade
et étalé sur le drap de sa table, sous la lumière sans ombre du scialytique,
les sept cent cinquante petits morceaux de bois qu’était devenue son aquarelle,
que toute l’expérience qu’il accumulait depuis cinq, dix, ou quinze ans ne lui servirait à rien, qu’il aurait, comme
chaque fois, affaire à des difficultés qu’il ne pouvait même pas soupçonner.
Chaque fois il se promettait de procéder avec discipline et méthode,
de ne pas se précipiter sur les pièces,
de ne pas tenter de retrouver tout de suite dans son aquarelle morcelée tel ou tel élément
dont il croyait garder le souvenir intact :
cette fois-ci il ne se laisserait pas entraîner par la passion, par le rêve ou par l’impatience,
mais il bâtirait son puzzle avec une rigueur cartésienne :
diviser les problèmes pour mieux les résoudre,
les aborder dans l’ordre, éliminer les combinaisons improbables,
poser ses pièces comme un joueur d’échecs qui construit sa stratégie inéluctable et imparable :
....
Le problème principal était de rester neutre, objectif, et surtout disponible, c’est-à-dire sans préjugés.
Mais c’est là précisément que Gaspard Winckler lui tendait des pièges.
Au fur et à mesure que Bartlebooth se familiarisait avec les petits morceaux de bois,
il se mettait à les percevoir selon un axe privilégié, comme si ces pièces se polarisaient, se vectorisaient, se figeaient dans un mode de perception qui les assimilait, avec une irrésistible séduction, à des images, des formes, des silhouettes familières :
...
ou un alphabet presque complet avec des pièces en J, en K, en L, en M, en W, en Z, en X, en Y et en T.
Parfois, trois, quatre, ou cinq de ces pièces se juxtaposaient avec une facilité déconcertante ; ensuite tout se bloquait : ..
Bartlebooth retrouvait dans ce sentiment d’impasse l’essence même de sa passion :
une sorte de torpeur, de ressassement, d’abrutissement opaque à la recherche de quelque chose d’informe dont il n’arrivait qu’à marmonner les contours :
...
Plus souvent heureusement, au terme de ces heures d’attente,
après être passé par tous les degrés de l’anxiété et de l’exaspération contrôlées, Bartlebooth atteignait une sorte d’état second, une stase, une espèce d’hébétude tout asiatique, peut-être analogue à celle que recherche le tireur à l’arc : un oubli profond du corps et du but à atteindre, un esprit vide, parfaitement vide, ouvert, disponible, une attention intacte mais flottant librement au-dessus des vicissitudes de l’existence, des contingences du puzzle et des embûches de l’artisan.
Dans ces instants-là Bartlebooth voyait sans les regarder les fines découpes de bois s’encastrer très exactement les unes dans les autres et pouvait, prenant deux pièces auxquelles il n’avait jamais prêté attention ou dont il avait peut-être juré pendant des heures qu’elles ne pouvaient matériellement pas se réunir, les assembler d’un geste.
Cette impression de grâce durait parfois plusieurs minutes et Bartlebooth avait alors la sensation d’être un voyant : il percevait tout, il comprenait tout, il aurait pu voir l’herbe pousser, la foudre frapper l’arbre, l’érosion meuler les montagnes comme une pyramide très lentement usée par l’aile d’un oiseau qui l’effleure : il juxtaposait les pièces à toute allure, sans jamais se tromper, retrouvant sous tous les détails et artifices qui prétendaient les masquer, telle griffe minuscule, tel imperceptible fil rouge, telle encoche aux bords noirs qui lui auraient, de tout temps, désigné la solution s’il avait eu des yeux pour voir :
en quelques instants, porté par cette ivresse exaltante et sûre, une situation qui n’avait pas bougé depuis des heures ou des jours et dont il ne concevait même plus le dénouement, se modifiait du tout au tout : des espaces entiers se soudaient les uns aux autres, le ciel et la mer retrouvaient leur place, des troncs redevenaient branches, des oiseaux vagues, des ombres goémon.
Ces instants privilégiés étaient aussi rares qu’ils étaient enivrants et aussi éphémères qu’ils semblaient efficaces.
Très vite Bartlebooth redevenait comme un sac de sable, une masse inerte rivée à sa table de travail, un demeuré aux yeux vides, incapables de voir, attendant pendant des heures sans comprendre ce qu’il attendait. Il n’avait ni faim ni soif, ni chaud ni froid ; il pouvait rester sans dormir plus de quarante heures, sans rien faire d’autre que prendre une à une les pièces non encore rassemblées, les regarder, les retourner et les reposer sans même essayer de les placer, comme si n’importe quelle tentative devait être inexorablement vouée à l’échec.
....
Les novices en sont au tout début de leur initiation et doivent triompher d’épreuves préliminaires
au cours desquelles ils doivent apprendre à s’absorber dans la contemplation d’un objet
— matériel ou mental — parfaitement trivial, au point d’en oublier toute sensation, futelle la plus douloureuse :
...
Bartlebooth décida de renoncer à ses destructions rituelles ;
les puzzles que désormais il achèverait ne seraient plus recollés, détachés de leur support de bois et trempés dans un dissolvant d’où la feuille de papier ressortirait totalement blanche, mais simplement remis dans la boîte noire de Madame Hourcade et jetés dans un incinérateur.(…)
http://www.shantee-bellefleur.com/le...aldous-huxley/
a écrit :"« Les rapports spatiaux ont cessé d’avoir grand intérêt » pour son esprit qui est, de plus, devenu « complètement indifférent au temps ».
« Mon expérience [du temps] était celle d’une durée infinie, ou bien celle d’un perpétuel présent ».
« J’étais dans un monde où tout brillait de la Lumière Intérieure et était infini dans sa signification ».
« L’esprit ne se préoccupe primordialement pas de mesure, mais d’être et de signification ».
...
Je retrouve ici l'idée selon laquelle, par une pratique contemplative et méditative- sans avoir recours à aucune drogue- notre pensée peut devenir intuitive et transcender la transcendance pour devenir immanence dans une sublimation d’elle-même.
Alors la formule que j’emploie est un peu compliquée, voire redondante,
mais cette formule est l’exemple même de la difficulté que l’on éprouve à mettre des mots sur une sensation infuse.
C’est comme chercher à expliquer ce qu’est un « point » en essayant d’en faire une « ligne ""
Ajouté 7 heures 51 minutes 39 secondes après :
La lettre W détermine la tragédie et le climax de l'intrigue,
faisant apparemment référence à l'île W dans un autre roman de Perec W ou le Souvenir d'enfance.
Le W fait aussi référence au troisième personnage symbolique de l'œuvre,
Gaspard Winckler qui a accompagné Bartlebooth dans sa quête
et la destruction programmée de ses œuvres,
cette dernière étant elle aussi une illusion
ainsi que le montre le dernier chapitre du roman :
« C'est le vingt-trois juin mille neuf-cent-soixante-quinze et il va être huit heures du soir.
Assis devant son puzzle, Bartlebooth vient de mourir.
Sur le drap de la table, quelque part dans le ciel crépusculaire du quatre cent trente-neuvième puzzle, le trou noir de la seule pièce non encore posée dessine la silhouette presque parfaite d'un X.
Mais la pièce que le mort tient entre ses doigts a la forme, depuis longtemps prévisible dans son ironie même, d'un W19. »
Ajouté 2 heures 45 minutes 59 secondes après :
https://books.openedition.org/pupo/514?lang=fr
L’image finale de La Vie mode d’emploi, fil d’Ariane d’un enchevêtrement narratif hors pair, offre dans les mains du lecteur chargé de le démêler un petit paradoxe esthétique : malgré son contenu et son étonnante légèreté formelle, elle cache néanmoins une impression substantielle de gravité. Il s’agit d’un effet de suspension tout à fait inattendu, convergeant sur « le trou noir » qui va frapper en même temps la surface claire du puzzle et le projet visionnaire que Bartlebooth poursuivit durant cinquante ans.