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Sujet d'actualité Au Québec l'accommodement raisonnable, un sujet d'actualité.
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prisca

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Ecrit le 27 nov.24, 06:51

Message par prisca »

Pollux a écrit : 27 nov.24, 06:29 Je n'ai jamais nié que la Bible contenait de allégories ou métaphores. Ce que je nie c'est l'existence d'un scénario mensonger fait expressément pour tromper les Romains et qui invaliderait les enseignements du Nouveau Testament tout en glorifiant le judaïsme.
Comme tout un chacun le sait, l'empire Romain pourchasse les chrétiens, les tyrannise, les tue, refuse d'accepter la religion Juive puisque Jésus est issu de David.

De ce fait l'ETERNEL a utilisé un moyen, faire apparaitre une Croix au Romain le plus important de l'empire en lui promettant la victoire, ce qui évidemment arrive puisqu'auparavant Constantin fait partie de la tétrarchie mais n'est pas Empereur à Rome même, il mène un combat contre Maxence, et même si l'armée de Maxence est plus importante en nombre d'hommes, sur le pont de Milvius, Maxence chute, tombe dans l'eau se noie, et son armée bat en retraite, Constantin est proclamé empereur à Rome même, il est vu comme un peu un Poutine, comme étant l'empereur qui règne en maitre.

Comme Jésus lui a promis la victoire et qu'il l'a obtenue la victoire, il va être celui qui construira l'église de Jésus afin de lui rendre grâce du soutien qu'il a reçu.

Donc tout est fait en douceur, sans effusion de sang, le Christianisme perce, il n'y a pas eu de dégât comme lorsque Moise a combattu Pharaon.
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Pollux

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Ecrit le 27 nov.24, 07:40

Message par Pollux »

prisca a écrit : 27 nov.24, 06:51Donc tout est fait en douceur, sans effusion de sang, le Christianisme perce, il n'y a pas eu de dégât comme lorsque Moise a combattu Pharaon.
Et Théodose 1er (379-395) a dû imposer la religion catholique à l'aide de répressions brutales qui ont fait des milliers de morts.

prisca

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Ecrit le 27 nov.24, 07:51

Message par prisca »

Pollux a écrit : 27 nov.24, 07:40 Et Théodose 1er (379-395) a dû imposer la religion catholique à l'aide de répressions brutales qui ont fait des milliers de morts.
Oui un fanatique religieux.
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estra2

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Ecrit le 27 nov.24, 22:00

Message par estra2 »

Bonjour à tous,

Prenons les deux sources contemporaines de ce fameux miracle : Lactance est le premier à en parler et il dit que Constantin a fait marquer tous les boucliers de son armée du chrisme.
Petit problème, déjà cela aurait été impossible de faire disparaître les insignes des boucliers d'une armée pour en mettre un autre en une nuit mais en plus, on a de nombreux documents décrivant les différentes marques sur les boucliers et jamais on ne voit de symbole chrétien pendant le règne de Constantin sur les armes.
Donc, déjà, sur ce qui est vérifiable, tangible, on voit que le récit est faux alors sur le reste....

La deuxième source, c'est Eusèbe et là, c'est amusant dans son ouvrage "vie ecclésiastique" en 315, il parle de cette fameuse bataille mais ne fait aucune référence à un miracle, au chrisme etc. non, il décrit une bataille normale.
Ce n'est que 25 ans plus tard que, miracle, il se souvient que Constantin a vaincu en portant l'étendard du Christ après une vision.
"Les religions sont comme les vers luisants: pour briller, elles ont besoin d'obscurité.
Un certain degré d'ignorance générale est la condition de toutes les religions, le seul élément dans lequel elles peuvent vivre."
" Arthur Schopenhauer

prisca

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Ecrit le 27 nov.24, 22:16

Message par prisca »

Sozomène

Sozomène ( 400 -vers 450 ), de son nom entier Salaminios Hermias Sozomenos, est un rhéteur et historien chrétien de langue grecque, né à Bethéléa (aujourd'hui Bêt Laḥiyê dans la Bande de Gaza) en Palestine ( Histoire ecclésiastique, V 15).

III.

Τούτῳ γὰρ πολλὰ μὲν καὶ ἄλλα συγκυρῆσαι παρειλήφαμεν, οἷς ἐπείσθη τὸ τῶν Χριστιανῶν δόγμα πρεσβεύειν, μάλιστα δὲ τὴν φανεῖσαν αὐτῷ θεοσημείαν. Ἡνίκα γὰρ ἐπιστρατεῦσαι Μαξεντίῳ ἐβεβούλευτο, οἷά γε εἰκὸς ἠπόρει καθ´ ἑαυτὸν, ὅπως ἄρα τὰ τῆς μάχης ἀποβήσεται καὶ τίς αὐτῷ βοηθὸς ἔσται. Ἐν τοιαύταις δὲ φροντίσι γενόμενος ὄναρ εἶδε τὸ τοῦ σταυροῦ σημεῖον ἐν τῷ οὐρανῷ σελαγίζον. Τεθηπότι δὲ αὐτῷ πρὸς τὴν ὄψιν παραστάντες θεῖοι ἄγγελοι «ὦ Κωνσταντῖνε,» ἔφησαν, «ἐν τούτῳ νίκα». Λέγεται δὲ καὶ αὐτὸν τὸν Χριστὸν ἐπιφανέντα αὐτῷ δεῖξαι τοῦ σταυροῦ τὸ σύμβολον καὶ παρακελεύσασθαι ἐοικὸς τούτῳ ποιῆσαι καὶ ἐν τοῖς πολέμοις ἔχειν ἐπίκουρον καὶ νίκης ποριστικόν. Εὐσέβιός γε μὴν ὁ Παμφίλου αὐτοῦ φήσαντος ἐνωμότως τοῦ βασιλέως ἀκηκοέναι ἰσχυρίζεται, ὡς ἀμφὶ μεσημβρίαν ἤδη τοῦ ἡλίου ἀποκλίναντος σταυροῦ τρόπαιον ἐκ φωτὸς συνεστὼς καὶ γραφὴν συνημμένην αὐτῷ «τούτῳ νίκα» λέγουσαν ἐν τῷ οὐρανῷ ἐθεάσατο αὐτός τε καὶ οἱ σὺν αὐτῷ στρατιῶται. Πορευομένῳ γάρ πῃ σὺν τῷ στρατεύματι κατὰ τὴν ὁδοιπορίαν τόδε τὸ θαῦμα ἐπεγένετο, λογιζομένῳ δὲ αὐτῷ ὅ τι εἴη νὺξ ἐπῆλθε. Καθεύδοντί τε τὸν Χριστὸν ὀφθῆναι σὺν τῷ φανέντι ἐν οὐρανῷ σημείῳ καὶ παρακελεύσασθαι μίμημα ποιήσασθαι τούτου καὶ ἀλεξήματι κεχρῆσθαι ἐν ταῖς πρὸς τοὺς πολεμίους μάχαις. Ἐπεὶ δὲ λοιπὸν ἑρμηνέως οὐδὲν ἔδει, ἀλλὰ περιφανῶς ἐδείχθη τῷ βασιλεῖ, ᾗ χρὴ περὶ θεοῦ νομίζειν, ἅμα ἡμέρᾳ συγκαλέσας τοὺς ἱερέας τοῦ Χριστοῦ περὶ τοῦ δόγματος ἐπυνθάνετο. Οἱ δὲ τὰς ἱερὰς βίβλους προϊσχόμενοι τὰ περὶ τοῦ Χριστοῦ ἐξηγοῦντο· καὶ πρὶν γενέσθαι, σαφῆ τὴν ἐπὶ τούτοις πρόρρησιν ἐκ τῶν προφητῶν ἀπέδειξαν. Τὸ δὲ φανὲν αὐτῷ σημεῖον σύμβολον εἶναι ἔλεγον τῆς κατὰ τοῦ ᾅδου νίκης, ἣν εἰς ἀνθρώπους ἐλθὼν κατώρθωσε τῷ σταυρωθῆναι καὶ ἀποθανεῖν καὶ τριταῖος ἀναβιῶναι. Κατὰ τοῦτο γὰρ ἔφασαν ἐλπίζειν μετὰ τὴν ἀπαλλαγὴν τῆς ἐνταῦθα βιοτῆς πρὸς τῷ τέλει τοῦ παρόντος αἰῶνος ἀνίστασθαι πάντας ἀνθρώπους καὶ ἀθανάτους ἔσεσθαι, τοὺς μὲν ἐπὶ ἀμοιβαῖς ὧν εὖ ἐβίωσαν ἐν τούτοις τοῖς πράγμασιν, τοὺς δὲ ἐπὶ τιμωρίαις ὧν κακῶς ἔδρασαν· εἶναι μέντοι καὶ τοῖς ἐνταῦθα πλημμελήσασιν ἀφορμὴν σωτηρίας καὶ καθαρμὸν ἁμαρτημάτων, ἀμυήτοις μὲν μύησιν κατὰ τὸν νόμον τῆς ἐκκλησίας, τοῖς δὲ μεμυημένοις τὸ μὴ πάλιν ἁμαρτεῖν. Ἐπεὶ δὲ τοῦτο παντελῶς ὀλίγων καὶ θείων ἀνδρῶν ἔστι κατορθῶσαι, ἐδίδασκον δεύτερον καθαρμὸν τετάχθαι ἐκ μετανοίας. Φιλάνθρωπον γὰρ ὄντα τὸν θεὸν συγγνώμην νέμειν τοῖς ἐπταικόσιν, εἰ μεταμεληθῶσι καὶ ἔργοις ἀγαθοῖς τὴν μεταμέλειαν βεβαιώσωσι.

CHAPITRE III.

Constantin est converti à la Religion Chrétienne par la vue du signe de la Croix.

Entre les événements par lesquels nous avons appris qu'il fut porté à embrasser la Religion Chrétienne, il y sur porté par la vue d'un signe qui lui parut dans le Ciel. Il y a apparence que quand il eut résolu de faire la guerre à Maxence, il commenta à en appréhender le succès, et à songer de qui il pourrait implorer la protection. Comme il avait l'esprit occupé de cette pensée, il vit dans le Ciel une Croix toute éclatante de lumière, et cette vue lui ayant donné de l'étonnement, les Anges de Dieu qui l'environnaient lui dirent ;Constantin, remportez la victoire a la faveur de ce signe. On dit même que JESUS-CHRIST lui apparut, et que lui ayant montré l'Etendard de la Croix, il lui commanda d'en faire faire un semblable, et de s'en servir dans les combats pour vaincre ses ennemis. Eusèbe surnommé Pamphile assure qu'il lui a ouï raconter avec serment, qu'il avait vu sur le midi le trophée de la Croix tout brillant de lumière, avec cette inscription : VAINQUEZ A LA FAVEUR DE CE SIGNE. Les soldats à la tête desquels il marchait le virent aussi bien que lui, et comme il doutait de ce qu'il signifiait, il entendit une voix qui venait du Ciel. JESUS-CHRIST lui apparut depuis durant son sommeil avec le même signe, et lui commanda d'en faire un semblable pour s'en servir dans ses armées, Etant alors pleinement persuadé de la 38 vérité de la divinité, il envoya quérir les Prêtres pour s'instruire des maximes de la Religion. Ces Prêtres lui apportèrent l'Ecriture, et lui expliquèrent de quelle manière les Prophéties avaient été accomplies en la personne du Sauveur. Ils lui dirent que le signe qu'il avait vu était le trophée par lequel il avait vaincu l'enfer, soit durant le cours de sa vie mortelle, ou au temps de sa Passion, et de sa Résurrection, que tous les hommes ressusciteraient de la même sorte à la fin des siècles pour vivre éternellement, et que les uns recevraient la récompense de leur vertu, et les autres le châtiment de leurs crimes. Que ceux qui ont commis des péchés durant cette vie en peuvent être lavés ; savoir ceux qui n'ont point encore participé aux mystères en y participant selon l'usage de l'Eglise, et ceux qui y ont participé en s'abstenant de pécher. Mais parce qu'un si rare bonheur n'est accordé qu'à un petit nombre de personnes, Dieu a eu la bonté d'instituer un second remède qui est la pénitence, par laquelle il pardonne à ceux qui conçoivent un sincère repentir, et qui le témoignent par leurs actions.


Τοιαῦτα τῶν ἱερέων ὑφηγουμένων θαυμάσας τὰς περὶ τοῦ Χριστοῦ προφητείας ὁ βασιλεὺς ἐκέλευσεν ἄνδρας ἐπιστήμονας χρυσῷ καὶ λίθοις τιμίοις εἰς σταυροῦ σύμβολον μετασκευάσαι τὸ παρὰ Ῥωμαίοις καλούμενον λάβωρον. Σημεῖον δὲ τοῦτο πολεμικὸν τῶν ἄλλων τιμιώτερον, καθότι ἀεὶ τοῦ βασιλέως ἡγεῖσθαι καὶ προσκυνεῖσθαι νενόμιστο παρὰ τῶν στρατιωτῶν. ᾗ μάλιστα οἶμαι Κωνσταντῖνον τὸ ἐπισημότατον σύμβολον τῆς Ῥωμαίων ἀρχῆς εἰς Χριστοῦ σημεῖον μεταβαλεῖν, ὥστε τῇ συνεχεῖ θέᾳ καὶ θεραπείᾳ ἀπεθισθῆναι τῶν πατρίων τοὺς ἀρχομένους, μόνον δὲ τοῦτον ἡγεῖσθαι θεόν, ὃν καὶ βασιλεὺς σέβει καὶ ἡγεμόνι καὶ συμμάχῳ χρῆται κατὰ τῶν πολεμίων. Ἀεὶ γὰρ τοῦτο τὸ σημεῖον προὐβάλλετο τῶν οἰκείων ταγμάτων· καὶ ταῖς καμνούσαις φάλαγξιν ἐν ταῖς μάχαις παρεῖναι ἐκέλευε, φανεροὺς τάξας τῶν δορυφόρων περὶ τοῦτο πονεῖν, οἷς ἔργον ἦν ἕκαστον ἀμοιβαίως ἐπὶ τῶν ὤμων φέρειν τὸ σημεῖον καὶ περιιέναι τὰς τάξεις. Λέγεται γοῦν ποτε τὸν τοῦτο φέροντα ἀθρόον ἐπιδραμόντων τῶν πολεμίων δείσαντα ἑτέρῳ παραδοῦναι καὶ ἑαυτὸν τῆς μάχης ὑπεξαγαγεῖν, ἤδη δὲ τῶν βελῶν ἔξω γενόμενον ἐξαπίνης πεσεῖν βληθέντα καιρίαν· τὸν δὲ παραλαβόντα τὸ θεῖον σύμβολον ἄτρωτον διαμεῖναι πολλῶν ἐπ´ αὐτῷ τοξευόντων. Παραδόξως γάρ πως ὡς ὑπὸ θείας δυνάμεως ἰθυνόμενα τὰ βέλη τῶν πολεμίων τῷ σημείῳ προσεπήγνυντο, τοῦ δὲ φέροντος καὶ μέσου τῶν κινδύνων ὄντος ἀφίπταντο. Λέγεται δὲ μήτε ἄλλον πώποτε τούτῳ τῷ σημείῳ διακονούμενον, οἷά γε εἰκὸς ἐν πολέμῳ στρατιώτην, σκαιᾷ περιπεσεῖν συμφορᾷ καὶ τραυματίαν ἢ αἰχμάλωτον γενέσθαι.

CHAPITRE IV,

Constantin fait porter l'Etendard de la Croix dans ses armées.

Constantin ayant admiré les Prophéties que les Prêtres lui avaient expliquées de JESUS-CHRIST, commanda à d'excellents ouvriers de faire l'Etendard de la Croix, et de l'enrichir d'or et de perles. Il était beaucoup plus beau que les autre»; parce qu'il devait être toujours 39 porté devant l'Empereur, et être adoré par les soldats. Je me persuade que ce Prince fit du trophée de notre Religion l'Etendard de son armée, afin que les Romains l'ayant continuellement devant les jeux, renonçassent peu à peu à la superstition de leurs pères, et reconnurent le seul Dieu que l'Empereur adorait, et par le secours duquel il remportait la victoire. Ce signe était toujours à la tête de ses troupes, et leur servait comme de rempart pour les couvrir. Il y avait des soldats qui le portaient tour à tour, et qui l'opposaient aux attaques des ennemis. On dit qu'un soldat qui le portait ayant été saisi de peur le donna à un autre, et prit la fuite, et quand il fut hors de la portée du trait il reçut un coup mortel, au lieu que celui qui tenait l'Etendard ne pût jamais être blessé, bien que les ennemis tirassent sans celle sur lui. Tous les traits tombaient sur l'Etendard, et aucun ne touchait au soldat qui le portait. On dit que jamais aucun de ceux qui l'ont porté n'a été, ni blessé, ni pris.


Ajouté 4 minutes 16 secondes après :
VIII.

Κωνσταντῖνος δέ, εἰς μόνον αὐτὸν πάσης τῆς Ῥωμαίων ἀρχῆς περιστάσης, γράμματι δημοσίῳ προηγόρευσε τοῖς ἀνὰ τὴν ἕω ὑπηκόοις τὴν Χριστιανῶν σέβειν θρησκείαν καὶ τὸ θεῖον ἐπιμελῶς θεραπεύειν, θεῖον δὲ νοεῖν μόνον ὃ καὶ ὄντως ἐστὶ καὶ διαρκῆ κατὰ παντὸς τοῦ χρόνου τὴν δύναμιν ἔχει. Τάδε μὲν γὰρ σπουδάζουσιν ἄφθονα πάντα τὰ ἀγαθὰ φιλεῖν προσγίνεσθαι, καὶ ἅπερ ἂν ἐγχειρῶσιν, μετὰ χρηστῶν ἐλπίδων ἀπαντᾶν· τοῖς δὲ περὶ τὸ κρεῖττον ἁμαρτάνουσιν κοινῇ καὶ ἰδίᾳ ἐν πολέμοις τε καὶ εἰρήνῃ πάντα δυσχερῆ συμβαίνειν. Χάριν τε ὁμολογῶν, οὐ κομπάζων λέγειν ἰσχυρίζετο, ὡς ἐπιτήδειον ὑπηρέτην ἀξιώσας αὐτὸν εἶναι ὁ θεὸς τῆς αὐτοῦ βουλήσεως ἀπὸ τῆς πρὸς Βρεττανοὺς θαλάσσης μέχρι τῶν ἑῴων χωρίων προήγαγεν, ὅπως ἡ Χριστιανῶν αὐξηθείη θρησκεία καὶ οἱ θεραπείας θεοῦ ἕνεκεν καρτερικοὶ διαμείναντες ἐν ὁμολογίαις ἢ μαρτυρίαις ἐπιφανέστεροι ταῖς τιμαῖς ἀναδειχθῶσι. Τοιαῦτα ἀναγορεύσας καὶ ἄλλα μυρία διεξελθών, δι´ ὧν ᾤετο τὸ ὑπήκοον πρὸς τὴν θρησκείαν ἐπάγεσθαι, ἄκυρα εἶναι ἐψηφίσατο τὰ κατὰ τῆς θρησκείας δόξαντα ἢ πεπραγμένα ἐπὶ τῶν διωξάντων τὴν ἐκκλησίαν· ἄφεσίν τε πάντας ἔχειν ἐνομοθέτησεν, ὅσοι διὰ τὴν εἰς Χριστὸν ὁμολογίαν κατεδικάσθησαν μετοικεῖν ἢ ἐν νήσοις ἢ ἀλλαχόσε παρὰ γνώμην διατρίβειν ἢ μετάλλοις ἐμπονεῖν ἢ δημοσίοις ἔργοις ἢ γυναικείοις ἢ λινυφίοις ὑπηρετεῖν ἢ βουλευτηρίοις συναριθμεῖσθαι μὴ βουλευταὶ ὄντες πρότερον· ἀτίμοις δὲ γενομένοις τὴν ἀτιμίαν ἔλυσε· τοῖς δὲ στρατείας τινὸς ἀφαιρεθεῖσιν ἐν γνώμῃ εἴασεν ἢ ἐφ´ οὗπερ ἦσαν σχήματος εἶναι, ἢ μετὰ ἀφέσεως ἐντίμου ἐλευθέραν ἄγειν σχολήν. Ἐπεὶ δὲ πάντας εἰς τὴν προτέραν ἐλευθερίαν καὶ τὰς συνήθεις τιμὰς ἀνεκαλέσατο, καὶ τὰς οὐσίας αὐτοῖς ἀπέδωκεν. Εἰ δέ τινες θάνατον καταδικασθέντες τῶν ὄντων ἀφῃρέθησαν, προσέταξε τοῖς ἐγγυτέρω γένους διαφέρειν τοὺς κλήρους, μηδενὸς δὲ τούτων ὄντος τὴν καθέκαστον ἐπιχώριον ἐκκλησίαν κληρονομεῖν, εἴτε δὲ ἰδιώτης εἴτε τὸ δημόσιον ἐκ τοιαύτης οὐσίας ἔχοι τι, ἀποδιδόναι. Τῶν δὲ παρὰ τοῦ ταμείου πριαμένων ἢ δωρεὰν λαβόντων εἰς τὸν δυνατὸν καὶ πρέποντα τρόπον προνοεῖν ὑπέσχετο.

Τάδε μέν, ὡς εἴρηται, τῷ βασιλεῖ ἔδοξε καὶ νόμῳ ἐκυρώθη, ἀμελλητί τε τοῦ προσήκοντος τέλους ἐτύγχανε. Χριστιανοὶ δὲ ὡς ἐπίπαν τὰς Ῥωμαίων ἀρχὰς ἐπετρόπευον· καὶ τοῦ λοιποῦ θύειν ἀπείρητο πᾶσιν ἢ μαντείαις καὶ τελεταῖς κεχρῆσθαι ἢ ξόανα ἀνατιθέναι ἢ Ἑλληνικὰς ἄγειν ἑορτάς. Πολλὰ δὲ καὶ τῶν κατὰ πόλεις ἐθῶν ἠμείβετο τῆς ἀρχαιότητος. Ἀμέλει τοι παρὰ μὲν Αἰγυπτίοις οὐκέτι εἰς τοὺς εἰωθότας Ἑλληνικοὺς ναούς, εἰς δὲ τὰς ἐκκλησίας ἐξ ἐκείνου προσφέρεται ὁ πῆχυς, ᾧ σημαίνεται τῶν τοῦ Νείλου ὑδάτων ἡ ἐπίδοσις· παρὰ δὲ Ῥωμαίοις τότε πρῶτον ἡ τῶν μονομάχων ἐκωλύθη θέα· παρὰ δὲ Φοίνιξιν, οἳ τὸν Λίβανον καὶ τὴν Ἡλιούπολιν οἰκοῦσιν, οὐκέτι θέμις ἦν ἐκπορνεύεσθαι τὰς παρθένους πρὶν τοῖς ἀνδράσι συνελθεῖν, οἷς νόμῳ γάμου συνοικεῖν εἰώθασι μετὰ τὴν πρώτην πεῖραν τῆς ἀθεμίτου μίξεως. Τῶν δὲ εὐκτηρίων οἴκων οἱ μὲν ἀρκούντως μεγέθους ἔχοντες ἐπανωρθοῦντο, οἱ δὲ εἰς ἐπίδοσιν ὕψους καὶ πλάτους λαμπρῶς ἐπεσκευάζοντο, ἑτέρωθι δὲ τὴν ἀρχὴν μὴ ὄντες ἐκ θεμελίων ἐδημιουργοῦντο. Τὰ δὲ χρήματα ἐκ τῶν βασιλικῶν θησαυρῶν ἐχορήγει ὁ βασιλεὺς γράψας τοῖς κατὰ πόλιν ἐπισκόποις καὶ τοῖς ἡγουμένοις τῶν ἐθνῶν, τοῖς μὲν ἐπιτάττειν ὅ τι βούλοιντο, τοὺς δὲ πειθαρχεῖν καὶ σπουδαίως ὑπηρετεῖσθαι τοῖς ἱερεῦσιν. Εὐημερούσης δὲ αὐτῷ τῆς ἀρχῆς συνεπεδίδου ἡ θρησκεία. Ἐπὶ τοσοῦτον δὲ καὶ μετὰ τὸν πρὸς Λικίνιον πόλεμον ἐπιτευκτικὸς ἐγένετο ἐν ταῖς κατὰ τῶν ἀλλοφύλων μάχαις, ὡς καὶ Σαυροματῶν κρατῆσαι καὶ τῶν καλουμένων Γότθων καὶ τὸ τελευταῖον ἐν μέρει χάριτος σπείσασθαι πρὸς αὐτούς. Τοῦτο δὲ τὸ ἔθνος ᾤκει μὲν τότε πέραν τοῦ Ἴστρου ποταμοῦ, μαχιμώτατον δὲ τυγχάνον καὶ πλήθει καὶ μεγέθει σωμάτων ἐν ὅπλοις ἀεὶ παρεσκευασμένον τῶν μὲν ἄλλων βαρβάρων ἐκράτει, μόνους δὲ Ῥωμαίους ἀνταγωνιστὰς εἶχεν. Οὐχ ἥκιστα δὲ λέγεται καὶ τοῦτον τὸν πόλεμον ἐπιδεῖξαι Κωνσταντίνῳ διὰ σημείων καὶ ὀνειράτων ὅσης θειόθεν ἠξίωτο προνοίας. Κρατήσας δὲ πάντων τῶν ἐπ´ αὐτοῦ συμβάντων πολέμων καθάπερ ἀντιφιλοτιμούμενος τὸν Χριστὸν ἠμείβετο τῇ περὶ τὴν θρησκείαν σπουδῇ, ταύτην μόνην πρεσβεύειν καὶ σωτήριον ἡγεῖσθαι τοὺς ἀρχομένους προτρέπων. Ἐκ δὲ τῆς οὔσης ὑποφόρου γῆς καθ´ ἑκάστην πόλιν ἐξελὼν τοῦ δημοσίου ῥητὸν τέλος ταῖς κατὰ τόπον ἐκκλησίαις καὶ κλήροις ἀπένειμε καὶ τὴν δωρεὰν κυρίαν εἰς τὸν ἅπαντα χρόνον εἶναι ἐνομοθέτησε. Προσεθίζων δὲ τοὺς στρατιώτας ὁμοίως αὐτῷ τὸν θεὸν σέβειν, τὰ τούτων ὅπλα τῷ συμβόλῳ τοῦ σταυροῦ κατεσήμαινε καὶ ἐν τοῖς βασιλείοις εὐκτήριον οἶκον κατεσκεύασε καὶ σκηνὴν εἰς ἐκκλησίαν εἰκασμένην περιέφερεν, ἡνίκα πολεμίοις ἐπεστράτευεν, ὥστε μηδὲ ἐν ἐρημίᾳ διάγοντα αὐτὸν ἢ τὴν στρατιὰν ἱεροῦ οἴκου ἀμοιρεῖν, ἐν ᾧ δέοι τὸν θεὸν ὑμνεῖν καὶ προσεύχεσθαι καὶ μυστηρίων μετέχειν. Συνείποντο γὰρ καὶ ἱερεῖς καὶ διάκονοι τῇ σκηνῇ προσεδρεύοντες, οἳ κατὰ τὸν νόμον τῆς ἐκκλησίας τὴν περὶ ταῦτα τάξιν ἐπλήρουν. Ἐξ ἐκείνου δὲ καὶ τὰ Ῥωμαίων τάγματα, ἃ νῦν ἀριθμοὺς καλοῦσιν, ἕκαστον ἰδίαν σκηνὴν κατεσκευάσατο καὶ ἱερέας καὶ διακόνους ἀπονενεμημένους εἶχε. Τὴν δὲ κυριακὴν καλουμένην ἡμέραν, ἣν Ἑβραῖοι πρώτην ὀνομάζουσιν, Ἕλληνες δὲ ἡλίῳ ἀνατιθέασι, καὶ τὴν πρὸ τῆς ἑβδόμης ἐνομοθέτησε δικαστηρίων καὶ τῶν ἄλλων πραγμάτων σχολὴν ἄγειν πάντας καὶ εὐχαῖς καὶ λιταῖς τὸ θεῖον θεραπεύειν. Ἐτίμα δὲ τὴν κυριακὴν ὡς ἐν ταύτῃ τοῦ Χριστοῦ ἀναστάντος ἐκ νεκρῶν, τὴν δὲ ἑτέραν ὡς ἐν αὐτῇ σταυρωθέντος· πάνυ γὰρ πολὺ σέβας εἶχε τοῦ θείου σταυροῦ ἔκ τε τῶν ὑπαρξάντων αὐτῷ τῇ ἐνθένδε ῥοπῇ ἐν ταῖς κατὰ τῶν ἐναντίων μάχαις καὶ ἐκ τῆς συμβάσης αὐτῷ περὶ τούτου θεοσημείας. Ἀμέλει τοι πρότερον νενομισμένην Ῥωμαίοις τὴν τοῦ σταυροῦ τιμωρίαν νόμῳ ἀνεῖλε τῆς χρήσεως τῶν δικαστηρίων· πλαττομένῳ τε ἐν νομίσμασι καὶ ἐν εἰκόσι γραφομένῳ ἐκέλευσεν ἀεὶ συγγράφεσθαι καὶ συντυποῦσθαι τοῦτο τὸ θεῖον σύμβολον. Καὶ μαρτυροῦσιν εἰσέτι νῦν εἰκόνες αὐτοῦ ἐπὶ τούτου οὖσαι τοῦ σχήματος.

Καὶ ἐν ἅπασι μέν, νομοθετῶν δὲ μάλιστα, ἐσπούδαζε θεραπεύειν τὸ θεῖον. Φαίνεται γοῦν τὰς ἀκολάστους καὶ κατεβλακευμένας μίξεις, πρὸ τούτου μὴ κωλυομένας, ἐπανορθώσας, ὡς ἐξ αὐτῶν συνιδεῖν ἔστι τῶν περὶ τούτων κειμένων νόμων, εἴ τῳ τοῦτο ἐπιμελὲς τυγχάνει. Νυνὶ γὰρ περὶ τὸ τέλος τοῦτο πονεῖν οὐκ εὔκαιρον εἶναί μοι δοκεῖ. Τὰ δὲ ἐπὶ τιμῇ καὶ συστάσει τῆς θρησκείας νενομοθετημένα πρὸς τοῖς εἰρημένοις διεξελθεῖν ἀναγκαῖον μέρος ὄντα τῆς ἐκκλησιαστικῆς ἱστορίας. Ἄρξομαι δὲ ἐντεῦθεν.

44 CHAPITRE VIII.

Constantin autorise l'exercice de la Religion Chrétienne, et fait bâtir des Eglises.

Quand Constantin se vit en possession paisible de tout l'Empire, il fit publier un Edit, par lequel il exhorta les peuples d'Orient à faire profession de la Religion Chrétienne, et à reconnaître un seul Dieu dont la puissance est éternelle, qui comble de toute sorte de biens ceux qui l'adorent, qui fait heureusement réussir toutes leurs entreprises, et qui châtie en tout temps, soit durant la paix ou durant la guerre, ceux qui l'offensent. Il ajoute, non par une ridicule vanité, mais par une humble reconnaissance, que Dieu lui ayant fait l'honneur de le choisir, pour être le ministre et l'exécuteur de ses ordres, il a passé depuis l'Océan Britannique jusques en Orient, y a accru le culte de la véritable Religion , et y a fait respecter ceux qui avaient signalé leur foi par la générosité de leur confession, ou par leur confiance dans.les tourments. Après avoir rapporté ces choses, et plusieurs autres qu'il jugeait propres â porter, les peuples à la piété, il révoque tout ce qui avait été ordonné par les persécuteurs de l'Eglise, rappelle les Chrétiens qui avaient été ou relégués dans les îles, ou condamnés aux métaux, aux ouvrages publics, aux manufactures, ou aux charges de la Cour. Il laissa la liberté à ceux qui avaient été privés des Charges de l'armée, ou de les exercer comme auparavant, ou de vivre en repos. Il ne se contenta pas de leur rendre les honneurs et les dignités, il les rétablit en la possession de 45 leurs biens ; et parce que quelques-uns de ceux qui avaient été injustement dépouillés étaient morts, il ordonna que ce qui leur avait été ôté serait rendu à leurs héritiers, et qu'au défaut d'héritiers l'Eglise en jouirait, soit qu'il eût été usurpé par des particuliers, ou par l'Etat. A l'égard des biens qui avaient été achetés des Empereurs, ou donnés, il promit d'y pourvoir.

Aussitôt que cette Ordonnance eut été publiée, elle fut par tout observée très-exactement. Depuis ce temps-là les principales Charges de l'Empire furent exercées par les Chrétiens, et il fut défendu à toutes personne de sacrifier aux Dieux, de consulter les devins, de se faire initier, de dédier des statues, et d*observer les fêtes du paganisme. On abolit alors de très-anciennes coutumes. On ne porta plus depuis dans les Temples la mesure avec laquelle on mesure la hauteur et l'accroissement du Nil ; mais on la porta dans les Eglises. On défendit les combats des Gladiateurs. Parmi les Phéniciens qui habitent le Mont Liban et la ville d'Héliopole, il ne fut plus permis aux filles de se prostituer avant que d'être mariées. On répara les Eglises qui étaient assez grandes, et on augmenta celles qui ne l'étaient pas assez. On en bâtit de neuves en quelques endroits, et l'Empereur fournit tout ce qui fut nécessaire pour la dépense. Il écrivit aux Évêques, qu'ils demandaient ce qu'il leur plairait, et aux Gouverneurs de Provinces, qu'ils donnassent aux Évêques ce qu'ils auraient demandé. La prospérité de l'Église croissait de jour en jour, à mesure que croissait celle de l'Empire. Depuis la défaite de Licinius, Constantin fut si heureux dans toutes les guerres étrangères, qu'il vainquit les Sarmates, et les Goths, et fit enfin la paix avec 46 eux. Ces peuples habitent au delà du Danube et comme ils sont fort nombreux et fort aguerris, ils remportent de l'avantage sur les autres Nations, et ne trouvent de la résistance que de la part des Romains. On dit que Constantin eut des songes et des visions durant cette guerre, par lesquelles il reconnut clairement combien Dieu prenait de soin de le protéger. Ayant donc remporté la victoire sur tous les ennemis qui s'étaient opposé à sa puissance, il en témoigna à Dieu sa reconnaissance par le zèle qu'il fit paraître pour la véritable Religion, et par le soin qu'il prit d'exciter les peuples à en faire profession. Il donna aux Eglises une partie des impositions publiques. Il mit la croix sur les armes de ses soldats, pour les accoutumer à respecter ce signe de la rédemption. Il fit bâtir un Oratoire dans son Palais, et lorsqu'il allait à la guerre, il y faisait porter une tente en forme de Chapelle où on pouvait louer Dieu, faire des prières, et participer aux saints mystères. Il y avait des Prêtres et des Diacres qui suivaient les troupes, pour faire leurs fonctions. Depuis ce temps-là chaque Légion a eu dans sa tente une Chapelle, des Prêtres et des Diacres. Outre cela Constantin a ordonné que le jour du Dimanche, que les Juifs appelaient le premier d'après le Sabbat, et que les Païens avaient consacré au Soleil, et que le jour de devant le Sabbat on s'abstint de plaider et de travailler, et on s'appliquât à la prière et au service de Dieu. Il honora de la sorte ces deux jours, parce que le Sauveur était mort en l'un, et ressuscité en l'autre. Il avait un respect singulier pour la croix, tant en reconnaissance des victoires qu'il avait remportées à la faveur, que de ce qu'elle lui était apparue dans l'air d'une manière miraculeuse. Il abolit le supplice de la croix, qui était en usage parmi les Romains. Il la fit graver sur ses mon- 47 naies et peindre avec son portrait.

Il rapporta ses actions, ses discours, et principalement les lois au culte de Dieu. Il défendit la fornication, qui avait été permise jusques alors, comme il paraît par les lois qu'il fit sur ce sujet. Je serais trop long si je voulais les rapporter. Je me contenterai de celles qu'il a publiées en faveur de la Religion parce qu'elles sont une partie considérable de l'Histoire de l'Eglise.



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Ecrit le 28 nov.24, 01:27

Message par estra2 »

prisca a écrit : 27 nov.24, 22:26 Sozomène

Sozomène ( 400 -vers 450 )
Il suffit de regarder les dates, Sozomène est né quasiment un siècle après les faits donc ce n'est pas un témoignage direct.

J'ai parlé, pour ma part, des deux seuls sources contemporaines parlant de ce "miracle".
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Ecrit le 28 nov.24, 03:02

Message par prisca »

estra2 a écrit : 28 nov.24, 01:27 Il suffit de regarder les dates, Sozomène est né quasiment un siècle après les faits donc ce n'est pas un témoignage direct.

J'ai parlé, pour ma part, des deux seuls sources contemporaines parlant de ce "miracle".
Sozomène est un historien chrétien.

Il a composé entre les années 440 et 450 une Histoire ecclésiastique allant de 323 à 425, à la suite de celle d'Eusèbe de Césarée. Il est, avec Eusèbe de Césarée, Socrate le Scolastique, Théodoret de Cyr et Évagre le Scholastique, l’un des historiens de l’Antiquité chrétienne.

L’Histoire ecclésiastique oeuvre de Sozomène n'est pas une apologie du christianisme, il s'agit d'une version orthodoxe de l'histoire de l'Église au IVe siècle. Sozomène montre comment " l'Église universelle a triomphé des machinations de ses adversaires pour attirer finalement les masses à sa vérité" .

Un historien ne vit pas obligatoirement dans le siècle des évènements, et un siècle c'est peu donc la survenance des faits est fraiche dans la mémoire des gens qui ont alimenté la transmission des faits Sozomène ayant pris à coeur de recueillir toutes les informations.


Nous sommes en 2024 imaginons qu'un historien aujourd'hui raconte ce qu'il s'est passé en 1924, et 1924 ce n'est pas bien vieux, même très récent.

Les gens qui ont vécu en 1924 sont pour la plupart encore en vie, il y a des hommes de cent ans, pareillement pour Sozomène qui a mené son enquête pour recueillir les informations.

Par conséquent il est erroné de dire qu'il n'y a que deux seules sources.
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Ecrit le 28 nov.24, 07:53

Message par Pollux »

prisca a écrit : 28 nov.24, 03:02 Les gens qui ont vécu en 1924 sont pour la plupart encore en vie, il y a des hommes de cent ans, pareillement pour Sozomène qui a mené son enquête pour recueillir les informations.
Seulement environ 2% de la population devient centenaire. On est très loin de "la plupart" ici.

Si en plus on tient compte du fait que l'espérance de vie était entre 25 et 35 ans dans l'Empire Romain les centenaires devaient être extrêmement rares.

https://www.persee.fr/doc/pharm_0035-23 ... 2031%2C63.

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Ecrit le 29 nov.24, 10:44

Message par estra2 »

Bonsoir Pollux,

Déjà, entre 313 et 440-450, ça nous fait environ 130 ans, encore moins facile de trouver des témoins.

Sozomène s'est donc forcément appuyé sur des témoignages écrits ou des témoignages de témoignages.
Ce qui est certain, c'est que les témoignages contemporains, de personnes censées avoir vécu ces choses, pour l'un comporte des incohérences (marquage des boucliers dans la nuit) pour l'autre est tardif après un premier témoignage ne relatant ni le miracle, ni le symbole sur les boucliers.

Il est donc évident que l'histoire a été romancée afin de donner un vernis chrétien a cette bataille.

Il y a la même histoire en France avec la victoire miraculeuse de Clovis grâce à une prière au dieu de sa femme (pour Constantin c'était sa mère), sa conversion et son baptême et là, on a droit à un second miracle avec la sainte ampoule qu'envoie Dieu directement du ciel contenant le saint chrême pour oindre le roi.

Mais bon, il y a toujours des gens pour croire ces jolies légendes....

Perso, je l'ai déjà dit je crois, j'ai une préférence pour Saint Laurent, condamné au supplice du grill et qui dit à son bourreau "tu peux me retourner, ce coté est cuit" :rolling-on-the-floor-laughing: c'est pour cela que c'est le patron des cuisiniers :face-with-tears-of-joy:
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