Il y a effectivement un rapport étroit entre les deux.
Pour illustrer ce que je disais hier soir, je prends un cas concret :
Un homme marié et père de famille est séduit par une secrétaire à son travail.
Il noue avec elle des relations étroites jusqu'à en arriver à une sorte de point de bascule où il est tenté de commettre l'irréparable.
C'est précisément à ce moment-là qu'il est confronté à ce que nous appelons un "choix".
Va-t-il céder à la tentation et porter un coup fatal à sa vie de famille ?
Ou bien va-t-il prendre la décision de stopper net cette relation amoureuse avec sa collègue de travail ? (il y a sans doute d'autres options intermédiaires, mais je schématise pour les besoins du raisonnement)
L'homme est alors confronté à deux désirs antagonistes.
Il désire bien entendu ne faire aucun mal à sa femme et à ses enfants.
Mais il désire aussi cette autre femme qui lui tend les bras...
Ce qu'il fera ensuite dépend uniquement de la puissance de ces deux désirs.
L'homme agira en fonction du désir qui se sera montré le plus puissant à l'instant T.
Une fois encore, introduire un concept de "volonté" dans le processus n'est qu'un pur produit de l'imagination humaine.
J'aurais pu prendre un exemple moins dramatique, comme ouvrir le frigo et devoir choisir entre un yaourt à la fraise et un yaourt à l'abricot. Il peut y avoir une sorte de petite hésitation, mais là encore c'est le désir le plus puissant à l'instant T qui déterminera le choix.
Et lorsqu'on investigue honnêtement cette question, on s'aperçoit qu'absolument toutes nos actions sont guidées par cette même mécanique totalement animale, du matin au soir et du soir au matin.
Alors oui, je sais, à priori ce n'est pas très agréable de s'entendre dire que l'être humain est un animal au fonctionnement très semblable à celui d'une limace.
Mais l'éveil spirituel est la prise de conscience que Ce que Nous Sommes réellement n'est justement pas cet animal qu'on appelle "être humain".
Tant qu'on reste identifié à ce truc imaginaire qu'on appelle une "personne", alors notre désir le plus puissant est de le valoriser au maximum, de lui inventer des attributs tels que la volonté ou le libre-arbitre, c'est tout à fait naturel.