A. − [Faculté de l'être hum.]
1. Faculté de l'homme de se déterminer, en toute liberté et en fonction de motifs rationnels, à faire ou à ne pas faire quelque chose. Effort de volonté. Le désir est passif et impersonnel, la volonté est le type même de l'activité et de la personnalité, le caractère le plus éminent de l'homme (Cousin, Hist. philos. mod., t. 2, 1846, p. 319).La volonté est déterminée par l'intellect. Le jugement n'implique pas d'acte volontaire; il est une idée claire qui s'affirme par elle-même (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1907, p. 200).V. attention ex. 7, capacité ex. 7.
− Spécialement
♦ PSYCHOL. [P. oppos. aux automatismes, aux réflexes ou aux impulsions] Pouvoir qu'a l'homme d'accomplir des mouvements et des actes en les contrôlant, c'est-à-dire en fonction d'une représentation consciente et d'une intention préalable de les accomplir; en partic., ensemble des forces psychiques qui portent à l'action (d'apr. Lafon 1969).
J'aime beaucoup la définition du cnrtl. J'en ai mis ici qu'un extrait mais ça résume déjà assez ce que je pense sur la question.
Et de voir que le désir c'est quand même toute autre chose :
Désir
Action de désirer; aspiration profonde de l'homme vers un objet qui réponde à une attente.
I.− Absolument
A.− [Le subst. est au sing., avec l'art. le] Mouvement instinctif qui traduit chez l'homme la prise de conscience d'un manque, d'une frustration. Le désir aveugle; l'appel, l'exaltation du désir. Le désir n'est point la volonté; mais seulement une passion de la volonté (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb.,t. 1, 1821, p. 431):
- 1. La pauvreté garde à ceux qu'elle aime le seul bien véritable qu'il y ait au monde, le don qui fait la beauté des êtres et des choses... le Désir. A. France, La Vie en fleur,1922, p. 341.
- 2. Le désir n'est pas virtualité pure. Nous le percevons encore comme sentiment qu'il a déjà mis sa griffe sur tout l'organisme, mobilisé de tous côtés les premiers gestes de sa réalisation, qui tiennent le corps et le psychisme en état d'alerte. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 424.
1. [Le subst. est au sing. avec l'art. un, ou au plur.] Aspiration instinctive de l'être à combler le sentiment d'un manque, d'une incomplétude. Un désir confus, fugitif, profond. Je suis sans désirs, (...) et supérieure comme quelqu'un qui a mangé plus que son saoûl (Colette, Mais. Cl.,1922, p. 109).Un désir haineux qu'il comptait bien assouvir un jour (Aymé, Travelingue,1941, p. 187).