Sanctions israéliennes contre l'Autorité palestinienne dirigée par le Hamas
AFP - 19.02.2006, 10:49
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 18 février 2006 à Gaza. Photo: Awad Awad (AFP)
JERUSALEM (AFP) - Israël a pris dimanche une série de sanctions contre l'Autorité palestinienne dirigée par le Hamas et qualifiée de "terroriste", alors que le mouvement islamiste a choisi son chef de file Ismaïl Haniyeh comme Premier ministre du futur gouvernement palestinien.
Israël a décidé de geler dès début mars le transfert mensuel d'environ 50 millions de dollars de fonds correspondant au remboursement des droits de douane et de TVA qu'il prélève sur les produits destinés aux territoires palestiniens, selon un communiqué du gouvernement.
Ces fonds représentent environ 30% du budget de l'Autorité palestinienne et assurent notamment la paye de 140.000 fonctionnaires, dont environ 60.000 policiers et membres des services de sécurité.
En outre, le cabinet israélien appelle la communauté internationale "à stopper toute aide à l'Autorité palestinienne, hormis l'assistance humanitaire à la population".
La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, et le Premier ministre par interim, Ehud Olmert, le 19 février 2006 à Jérusalem. Photo: Ronen Zvulun (AFP/Pool)
Selon son communiqué, le cabinet du Premier ministre par intérim, Ehud Olmert, a indiqué qu'il "empêcherait le transfert de matériel et d'aide aux services de sécurité palestiniens (...) ainsi que les mouvements d'individus liés au Hamas, y compris ses élus, dans les secteurs sous contrôle israélien".
Enfin, il a été décidé que les contrôles de sécurité aux barrages routiers "seraient beaucoup plus rigoureux, tant pour les personnes que pour les marchandises".
Actuellement, 15.000 Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza disposent d'un permis de travail en Israël, mais seuls 5.000 en profitent ces derniers mois à cause de bouclages récurrents.
M. Olmert a affirmé que l'Autorité palestinienne est de facto devenue une "Autorité terroriste", tandis que le Hamas a officiellement annoncé que son candidat au poste de Premier ministre serait Ismaïl Haniyeh.
M. Haniyeh, qui fait figure de pragmatique au sein du mouvement islamiste, était en tête de la liste du Hamas qui a remporté les législatives du 25 janvier face au Fatah du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
"Israël ne nouera aucun contact avec un pouvoir dont le Hamas est partie prenante", a aussi affirmé M. Olmert à la radio.
Selon un haut responsable à la présidence du Conseil, M. Olmert a en outre déclaré à ses ministres: "Nous engageons un processus d'effritement progressif de nos relations avec l'Autorité palestinienne, tant que le Hamas n'acceptera pas les principes exigés par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis".
Le leader palestinien Mahmoud Abbas, le 18 février 2006 à Ramallah. Photo: Pedro Ugarte (AFP)
Tous appellent le Hamas à reconnaître Israël, à renoncer à la violence et à accepter les accords et ententes conclus par Israël et les Palestiniens.
"Chacune de nos décisions doit être pesée et re-examinée. Nous ne voulons pas provoquer une crise humanitaire. Nous ne luttons pas contre des civils, mais contre un pouvoir terroriste", a ajouté M. Olmert, de même source.
"Il était déjà difficile de parvenir à un arrangement de paix auparavant (avant la victoire du Hamas) et sur les bases actuelles, il est clair que c'est impossible", a-t-il encore dit.
A Gaza, M. Haniyeh a critiqué les décisions du cabinet israélien, estimant qu'elles "visent à faire plier le peuple palestinien et à le priver de son choix démocratique".
Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président de l'Autorité palestinienne, a jugé "prématurées" ces décisions, estimant qu'elles pouvaient "torpiller les efforts pour le maintien du cessez-le-feu" observé par les groupes armés palestiniens.
Mahmoud Abbas devait s'entretenir dimanche avec des dirigeants du Hamas à Gaza.
Sur le terrain, deux membres des "Comités de résistance populaire" impliqués dans des tirs de roquettes vers Israël ont trouvé la mort dans un raid aérien israélien au sud de Gaza, et deux autres Palestiniens ont été tués par des tirs de l'armée israélienne à Naplouse (Cisjordanie).
Ces décès portent à 4.959 le nombre de tués depuis le début de l'Intifada en septembre 2000, dont une grande majorité de Palestiniens, selon un décompte établi par l'AFP.
Israel refuse de financer sa destruction
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Ecrit le 19 févr.06, 06:16- ahasverus
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Ecrit le 19 févr.06, 17:49
Interroge a propos des restrictions financieres imposees par Israel et les pays occidentaux, un leader du Hamas a dit a la TV "Pas de probleme nos amis vont nous aider"
Je suppose que les cheicks du petrole sont en train de passer le chapeau pour recolter les quelques 500 millions de manque a gagner par mois.
Peut etre qu'Almadinejab sera devant le dilemme : Budjet pour la bombe ou budget pour les Palestiniens
Je suppose que les cheicks du petrole sont en train de passer le chapeau pour recolter les quelques 500 millions de manque a gagner par mois.
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