Crovax a écrit :
Dans la mesure où cette justice serait basée sur la raison, un vote serait inutile. Il n'y a pas de référenfum à chaque nouveau mort ou a chaque nouveau vivant pour savoir si la dérivée de x² serait bien 2x, car c'est une certitude logique. Cette certitude, tout comme la justice que j'essaye de mettre à jour seraient donc vraiment universelle, car quoi de plus universel que la raison ou que la vérité?
Je vois. J'ai personnellement une approche similaire, mais inversée: je pars de la Vérité et je la soumets à tous les tests (finis) de la raison que je peux trouver - comme pour un axiome en maths. Jusqu'ici ça marche, la Vérité de l'Eglise Catholique me parait absolue et parfaite, et en plus portant des fruits mangifiques. Elle a deux inconvénients cependant: elle est assez rude à réellement apréhender intellectuellement, et extrêmement exigeante à vivre. Mais ces obstacles n'entravent en rien le cheminement logique.
Crovax a écrit :
Mais tu mets en lumière un problème tout de même assez conséquent mais qui n'est pas irrésoluble ; en effet, il se peut que par je ne sais quelle erreur de raisonnement, celui qui y réfléchit trouve une autre valeur que 2x pour la dérivée dont je parle. Il se peut donc qu'une erreur de raisonnement empêche l'homme de trouver en quoi consiste réellement le juste. Il faudrait donc que cela soit une assemblée de philosophes, donc d'hommes guidés par la raison, qui donnent leur verdict sur la justice.
Une Eglise, en quelques sorte
ne te semble-t-il pas que cette vérité de justice universelle que tu cherches reposera forcément sur une part d'irrationnel et de subjectif, ou pour reprendre mon cheminement tu ne pourras passer sur ta "doctrine" l'ensemble des tests de logique qui s'imposent, car ceux-ci sont infinis? La foi c'est certainement approcher l'infini par la raison, mais il ne peut pas y avoir jonction.
Crovax a écrit :
Je tiens toutefois à rappeler que mon objectif est plus modeste que cela. Je cherche seulement pour le moment à trouver en moi cette justice universelle et l'appliquer pour moi et par moi. Car celui qui est guidé par la raison est toujours juste, et que l'on ne peut être véritablement libre que si l'on est guidé par la raison.
La raison sans la foi est aveugle. Tu crois raisonner de façon impartiale en tout et sur tout, mais c'est un leurre. Tu es forcément influencé par tout un ensemble de préjugés car tu ne peux pas et tu ne pourras jamais tout savoir. Tu es donc obligé d'approximer certaines choses et de t'en remettre sur ces choses aux jugements/conclusions que d'autres ont fait. Tu es donc victime de pré-jugés. Comme tout le monde.
Crovax a écrit :
Je ne suis pas sans savoir que bon nombre d'athées, làs de chercher, ont basculé dans le relativisme ; je m'attendais plus ou moins à avoir des réponses telles que celles qui m'ont été formulées, mais où a-t-on vu qu'un athée se devait d'être nihiliste?
Disons que tu es le tout premier athée non nihiliste que je croise. Les gens comme toi sont plutôt déiste ou agnostique en général, souvent fm.
Crovax a écrit :
Je crois qu'il est urgent avec le montée de l'athéisme de sortir du nihilisme qui ne mène qu'au chaos socialement parlant
Heureux de te l'entendre dire. C'est en effet urgent de replacer un sacré au centre de notre édifice social, en particulier derrière la notion de Justice.
Crovax a écrit :
et de se mobiliser pour dégager une justice universelle, une morale laïque, car pour le moment les athées dans leur grande majorité ne savent rien faire d'autre que plagier la morale chrétienne.
Tout en la reniant. Pour ta morale laïque... elle ne le sera par définition pas. Tu auras simplement trouvé un autre sacré, et ta justice sera d'sinspiration tout aussi religieuse que la mienne.
Crovax a écrit :
Je ne crois pas non plus à la nécéssité d'un Dieu pour définir ce qui serait bon et ce qui serait mauvais. Encore une fois, où a-t-on vu que le bien et le mal étaient dépendants de la notion de Dieu?
Le Bien et le Mal ne sont dépendant que de l'existence d'une Justice parfaite et absolue qui saurait voir dans les coeurs et distinguer non pas les actes, mais les intentions dans les coeurs.
- soit cette Justice parfaite et absolue n'existe pas, auquel cas le Bien et le Mal n'existent pas non plus = relativisme = nihilisme = chaos
- soit elle existe et alors elle ne peut être l'oeuvre que de quelque-chose de parfait; les primitifs appelaient cela nature, depuis que l'on est sédentaires on appelle ça Dieu
Je ne vois pas d'autre alternative. D'où voudrais-tu que le parfait jaillisse? De ton esprit?
Saturnin