Tu confonds une expression argotique avec une expression idiomatique !
Il existe bien des expressions grecques intraduisibles en français ou en d'autres langues actuelles.
Përsonnellement je suis partisan d'une confrontation de plusieurs traductions françaises et étrangères pour autant qu'on ait une connaissance littéraire des langues concernées , afin de de se faire une idée conceptuelle; mais le principal est bien de connaitre la langue grecque de départ ! Je ne le conteste pas puisque je passe ma vie à lire en grec, mais je ne me fais aucune illusion sur la connaissance du grec des uns et des autres, je n'ai pas à l'exiger d'autrui, tout au plus la souhaiter", mais c'est un voeu pieux et bien nostalgique (puisque le grec est en perte de vitesse dans nos écoles).
Ensuite, n'oublions pas que le grec du Nouveau Testament n'est pas le grec classique ! C'est de la Kini (ou koïnè). On est loin d'Euripide ou de Sophocle !
Enfin, le recours aux grammaires, certes, c'est élémentaire, mais ce n'est pas suffisant ni un but ensoi.
Ces éminents linguistes sont comme nous, des hommes (pour la plupart) faillibles faisant des propositions, des hypothèses etc. Le grammairien ne fait que la recension des occurrences chez les auteurs qu'il lit et ensuite en tire des conclusions: bref il voit des règles et fait la synthèse, mais tout intellectuel sait qu'aux règles, il y a des exceptions très nombreuses, et que les grands auteurs s'affranchissent toujours allègrement de règles trouvées par des grammairiens qui vivront deux mille ans après eux !!
Une langue est d'abord parlée !
Elle appartient à ceux qui la parlent.
Aujourd'hui sur France Inter, j'ai entendu des jeunes des cités (dees banlieues) parler un français bien réel, mais qui n'est pas du tout le mien! Parlons-nous la même langue ? Oui et non. La mienne est apprise, éduquée, la leur est tout aussi vivante et créative, pleine de néologismes et de trouvailles que le linguiste devine ou soupçonne.
Comme le rappelait un de ces jeunes, pour trouver du travail, il doit s'habiller autrement et parler une autre langue pour se présenter devant un patron.
Un jeune de squartiers moins problématiques devra simpelment aller se présenter et rester comme il est en parlant "normalement", càd selon la norme bourgeoise majoritaire.
Certes, comme en toutes langues, il y a des niveaux de langue. Mais César ne parlait certainement pas comme il a écrit son De Bello Gallico.
La Grammaire, c'est un peu comme la loi: elle est un horizon idéal, mais n'estpas la réalité du terrain. Or, le grec du Nouveau Testament est des plus déplorables, même le grec de Luc qui est cependant le meilleurs du NT. D'ailleurs, pour l'helléniste classique qui s'essaye à traduire le Nouvaut Testament, ne doit-il pas consulter en priorité une Grammaire du N.T. car la grammaire classique ne lui donnerait aucune satisfaction. Le grec classique ne connait pas les nombreux aramaïsmes et hébraïsmes bibliques, pour ne cite que cela.
A propos du sens littéral: j'aime moi ausi, par déformation intellectuelle sans aucun doute, me référer à la littéralité de ce que je lis, mais je ne veux pas oublier que ce qui est littéral peut n'avoir aucun rapport avec le sens du mot dans un texte biblique.
Les exemples fourmillent pour ne pas passer son temps à dire ces choses évidentes.
Je ne te reprochais aucune
suffisance, tu mets une intention que je n'avais pas.
Mais mieux vaut en sourire.
Bonne nuit