Falenn a écrit :
D'après la genèse, oui.
Genèse 6.6
Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il s’en affligea dans son cœur.
Le verbe “ se repentir ” ou avoir du regret signifie “ éprouver du regret ou du mécontentement concernant une action ou une conduite passée (ou envisagée) ” ou encore “ ressentir du regret, du remords, des scrupules, pour avoir fait ou n’avoir pas fait (quelque chose) ”. Dans de nombreux passages des Écritures, c’est là l’idée du mot hébreu
naham.
Naham peut signifier “ avoir du regret, observer une période de deuil, se repentir ” (Ex 13:17 ; Gn 38:12 ; Jb 42:6), mais aussi “ se consoler ” (2S 13:39 ; Éz 5:13)
En quel sens Dieu, qui est parfait, peut-il ‘ regretter ’ ?
Lorsque l’hébreu naham est utilisé dans le sens de ‘ regretter ’, il a le plus souvent pour sujet Jéhovah Dieu. Genèse 6:6, 7 déclare que “ Jéhovah regretta d’avoir fait les hommes sur la terre, et il fut peiné dans son cœur ”, car leur méchanceté était telle qu’il décida de les effacer de dessus la surface du sol par un déluge universel. Il est impossible que Dieu ait regretté au sens de s’être trompé dans son œuvre de création, puisque “ parfaite est son action ”. (Dt 32:4, 5.) Le regret est le contraire de la satisfaction agréable et de la joie. Il faut donc entendre que Dieu, après avoir créé les humains, regrettait de se voir dans l’obligation (justifiée) de les détruire tous, sauf Noé et sa famille, tant leur conduite était devenue méchante. En effet, ‘ Dieu ne prend pas plaisir à la mort du méchant ’. — Éz 33:11.
La Bible annotée fait ce commentaire : “ Se repentit [naham, regretter]. [...] Ce mot signifie seulement que l’homme ayant changé et ne répondant plus à sa destination assignée de Dieu, Dieu change aussi à son égard. ” Les principes justes de Dieu sont permanents, stables, immuables, exempts de toute variation (Ml 3:6 ; Jc 1:17). Aucune situation ne peut l’amener à changer d’avis sur ses principes, à s’en détourner ou à y renoncer. Toutefois, face à ces principes parfaits et à la façon dont Dieu les applique, l’attitude et les réactions de ses créatures intelligentes peuvent être bonnes ou mauvaises. Si elles sont bonnes, cela est agréable à Dieu ; si elles sont mauvaises, cela lui donne du regret. Qui plus est, l’attitude de l’individu peut changer, de bonne devenir mauvaise ou inversement, et puisque Dieu ne change pas ses principes au gré de ses créatures, son plaisir (et les bénédictions qui en découlent) peut en conséquence se muer en regret (et s’accompagner d’une discipline ou d’une punition), ou vice versa. Ses jugements et ses décisions sont donc dénués de tout caprice, de toute inconstance, légèreté et faute ; sa conduite n’est dès lors jamais inconséquente ou fantasque. — Éz 18:21-30 ; 33:7-20.