[Protestant] L'Apocalypse de Jean (Adventistes)

Le point commun des diverses Églises adventistes ; la doctrine prémillénariste du second retour du Christ, visible et universelle.
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Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 075

Ecrit le 11 juin04, 07:05

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 075,

APOCALYPSE 7 - INTERLUDE-

«Les rescapés de la colère de Dieu et de l'Agneau, et le dernier appel de Dieu à l'humanité»


«Qui pourra subsister et tenir jusqu'à la fête ?»

Apocalypse 6:17 s'achève avec une question solennelle face au grand jour de la colère de Dieu et de l'agneau: «Qui pourra subsister ?» A cette question il n'y a pas de solutions humaines, car tout est ébranlé. La réponse est donnée au chapitre 7. Ce sont ceux qui sont marqués du sceau du Dieu qui seront mis à l'abri. L'histoire de notre monde ne s'achève pas avec le 6ème sceaux et le jugement, mais avec la vie que Dieu donne.

Ceux qui subsistent sont décrits par une double image: 144 000, formés de 12 000 de chacune des douze tribus d'Israël (7:4-8), et une multitude innombrable de chaque tribu de la terre (7:9-17). Que ces deux désignations représentent un ou deux groupes de personnes, elles décrivent de toute façon la totalité de ceux qui sont protégés du grand jour de la colère et qui participeront à la fête de l'agneau (Ap. 19:9). Ils s'associent à la louange de la cour céleste (7:9-12) et au service devant le trône (7:14-17).


La colère de Dieu est retenue juste le temps de marquer d'un signe distinctif ceux qui doivent être épargnés.

Cela rappelle la sortie d'Egypte, lorsque l'ange de la mort avait épargné les Israélites en vue de la terre promise, grâce au signe de sang aspergé sur le linteau de leur porte (Exode 12:23, 25). Mais cette fois-ci la scène concerne toute la terre et tous ses habitants. Nous sommes avec Apo 7 dans le temps qui précède le retour du Christ. Ce temps est une sorte de temps d'épreuve qui s'accomplit en ce moment, une sorte de partage entre les élus et ceux qui ne sont pas préoccupés de mettre leur vie en harmonie avec la Parole de Dieu.

Le parallèle entre Apo 7 et 14: (les deux chapitres nous parlent des 144.000)

Le 5ème sceau: Ap 6:9-11, décrit la robe blanche, symbole de salut, que Dieu offre aux élus, mais ils attendent. Ap 14:14-16 décrit le retour de Christ avec la moisson et le salut effectif des élus qui sont réunis avec Jésus. Ainsi, la première partie du jugement de Dieu concerne la moisson, ceux qui appartiennent à Dieu.

Le 6ème sceau: Ap 6:12-17, décrit la colère de Dieu et de l'Agneau et concerne les perdus. Ap 14:18-20 décrit la vendange, ou le jugement de Dieu qui correspond à ceux qui ont refusé le Christ. Ap 7 et 14 parlent des 144.000, des rachetés qui sont enfin avec Christ et pour l'éternité. Ap 14:6-13, décrit l'ultime tentative de Dieu pour avertir les hommes, pour les appeler au salut, et pour préparer ceux qui vont accueillir le Christ sur les nuées.

Apocalypse 7 met en évidence le fait qu'au milieu de l'apostasie Dieu conserve son véritable Israël, celui qui lui est loyal, qui supporte le conflit avec le mal et reçoit les bénédictions ultimes de l'alliance.


AP 7:1
Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre; ils retenaient les quatre vents de la terre, afin qu'il ne soufflât point de vent sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre.


je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre: ils retenaient les quatre vents de la terre. (v1)

Les anges (aggelos: messager, envoyé, un ange...), cela peut concerner des hommes ou des êtres célestes.


Héb 1:14 «(les anges) sont des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut?

Les quatre coins de la terre font ici allusion aux 4 points cardinaux, ou à la terre dans sa totalité qui est concernée. Le scellement des élus concerne l'ensemble de la terre habitée avec tous les hommes.

Les vents représentent la destruction.

Jean voit des catastrophes se préparer, mais avant cela, Dieu «scelle» ses enfants pour les protéger de sa colère:

Jér 4:11-13 «Un vent brûlant souffle des lieux élevés du désert sur le chemin de la fille de mon peuple...je prononcerai leur sentence. Voici, (le destructeur) s'avance...Malheur à nous, car nous sommes détruits !»
Jér 25:31-34 «l'Éternel est en dispute avec les nations, Il entre en jugement contre toute chair; Il livre les méchants au glaive...Voici, la calamité va de nation en nation, et une grande tempête s'élève des extrémités de la terre. Ceux que tuera l'Éternel en ce jour seront étendus d'un bout à l'autre de la terre...Je vous briserai...
Jér 49:36-37 «Je ferai venir sur Élam quatre vents des quatre extrémités du ciel...J'amènerai sur eux des malheurs, mon ardente colère, dit l'Eternel, et je les poursuivrai par l'épée, jusqu'à ce que je les aie anéantis.»


AP 7:2,3
Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant; il cria d'une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de faire du mal à la terre et à la mer, et il dit: Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu.


Qui représente l'ange qui vient de l'orient ?

Dans la Bible il y a deux directions particulières et très significatives: Le Nord et l'Est.

1) Le Septentrion (le Nord) d'où viennent le malheur et le désastre.


Jér 4:6 «Car je fais venir du septentrion le malheur, Et un grand désastre.»

2) Le côté du soleil levant, de l'Orient (l'Est) d'où vient le Salut.
L'est dans la Bible, c'est le soleil, la vie et la lumière, l'espérance, la délivrance, le salut.


Gen 2:8 «l'Éternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l'orient (est), et il y mit l'homme qu'il avait formé.»
Esaïe 41:2 «Qui a suscité de l'orient celui que le salut appelle à sa suite?...»
Ezéchiel 43:2 «Et voici, la gloire du Dieu d'Israël s'avançait de l'orient...»
Mat 24:27 «comme l'éclair part de l'orient...jusqu'en occident, ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme»


Cet ange qui vient de l'orient représente Jésus, l'étoile du matin.

2 Pierre 1:19...jusqu'à ce que l'étoile du matin se lève dans vos coeurs.»
Luc 1:78-79 «En vertu de laquelle le soleil levant nous a visités d'en haut, Pour éclairer...dans les ténèbres»

Ap 16:12 «...afin que le chemin des rois venant de l'Orient (soleil levant) fût préparé.»

Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres...(v3)

Les quatre vents des cieux qui portent la colère de Dieu soufflent des «quatre coins de la terre», de partout. Le chiasme qui structure l'ordre donné à l'ange nous permet d'identifier les rescapés de la colère de Dieu. Le centre du chiasme révèle plus précisément l'élément de la nature qui est épargné par les vents (les arbres). Quand l'ordre est donné de détruire, il se limite à la terre et à la mer qui représentent toute la planète (7:2). Les arbres sont exclus de la liste de destruction, ils sont mis à part, et ils sont les seuls survivants de la terre.

A-(7:1) pas de (vent) mal sur: terre, mer, arbres.
B-(7:2) faire du mal à la: terre, mer,
A1-(7:3) pas de (vent) mal sur: terre, mer, arbres

terre-mer-arbres: cela rappelle la création du 3ème jour (Gen 1:9-13)
La terre et la mer représentent l'ensemble de la planète de l'homme:


Ap 10:2,5 «(l'ange) posa son pied droit sur la mer et son pied gauche sur la terre...
Ex 20:11 ; Néh 9:6 «Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu»
Mat 23:15 «vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte...»


La mer, les eaux représentent la multitude, qui est hostile au peuple de Dieu.

Ap 17:15 «Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des nations...»
Ap 12:15 «de sa bouche, le serpent lança de l'eau comme un fleuve derrière la femme, afin de l'entraîner...»


Dans les Ecritures, les arbres enracinés représentent le juste.

La préservation des arbres signifie la protection des justes, qui se confient en Dieu. Pour les protéger des vents, leur salut dépend du sceau de Dieu, il ne dépend pas de leurs racines d'en bas.

Psaume 1:3 «(le croyant) est comme un arbre planté près d'un courant d'eau, Qui donne son fruit en sa saison...»
Jérémie 17:7-8 «Béni soit l'homme qui se confie dans l'Eternel, et dont l'Éternel est l'espérance! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant...Et il ne cesse de porter du fruit.»
Es 65:22 «Car les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres. Et mes élus jouiront...»


Ils sont marqués du sceau qui préserve et donne la vie, car c'est «le sceau du Dieu vivant»: (v2)

Que représente le sceau sur le front des enfants de Dieu ?

Nous pouvons voir que tout au long de l'histoire, le peuple de Dieu a reçu le sceau Divin. Jésus a porté le sceau de Dieu «car c'est lui que le Père, qui est Dieu, a marqué de son sceau» (Jn 6:27). Dieu a mis son sceau sur son peuple, «lequel nous a aussi marqués d'un sceau» (2Cor 1:22). Le Saint-Esprit est l'agent du scellage, «en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage» (Eph 1:13-14). L'objectif du scellage est de protéger pour l'éternité, mais «N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.» (Eph 4:30).

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 076

Ecrit le 29 juin04, 02:02

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 076,

Ainsi, il apparaît que les saints de tous les âges ont été scellés. Quel est donc le sens et le but du scellement d'Ap 7 ?


Bien que Dieu ait scellé son peuple à travers les siècles, il y a des sceaux particuliers pour des époques particulières. Le sang sur les linteaux des foyers Israélites au temps de l'Exode a été un scellage particulier. De même, l'ange qui se tient dans le soleil levant scelle les serviteurs de Dieu pour les préparer à la plus grande épreuve de l'histoire (Ap 7:1-3). Ceux qui reçoivent le sceau sur le front sont appelés "les serviteurs de notre Dieu" (Ap 7:3), et cela concerne "ceux qui appartiennent au Christ" (Ap 1:1), sans que le texte précise qu'il s'agisse du peuple juif seulement.

De façon similaire, en Ap 14:1, les 144000 suivent l'agneau, ce sont tous ceux qui portent son nom sur leur front. Le sceau est là pour préserver les élus des fléaux, il serait étonnant que cela ne concerne que le peuple d'Israël. Dans le sceau il y a une dimension invisible et une dimension visible, qui prouvent notre appartenance à Dieu.


1) Le sceau est nécessaire pour traverser les plaies et entrer au ciel.

Le scellement, c'est le geste qui consiste à mettre sur les serviteurs de Dieu le sceau Divin. Ainsi, ils sont sauvés définitivement car ils appartiennent à Dieu, ils sont sa propriété. Le Saint-Esprit est impliqué directement dans le sceau de Dieu et il a un rôle à jouer dans la préparation pour l'éternité.

2Cor 1:21,22 "Dieu nous a aussi marqué d'un sceau et a mis dans nos coeurs les arrhes de l'Esprit"
Eph 1:13,14 "en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit...lequel est un gage de notre héritage"
Eph 4:30 "N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption".


2) Le sceau est un signe d'appartenance.

L'oreille d'un serviteur était percée pour montrer qu'il appartenait à son maître pour toujours (Ex 21:6). La circoncision était une marque sur le corps montrant qu'Israël appartenait à Jahvé (Gen 17:9-12). Le grand prêtre dans le sanctuaire israélite portait un ruban avec une plaque sur le front où était gravé: "Consacré, mis à part pour le Seigneur" (Ex 28:36-38), montrant sa consécration particulière à Dieu. Comme les saints sont appelés des prêtres dans l'Apocalypse (1:6 ; 5:10 ; 20:6), la marque sur le front suggère cette consécration à Dieu.

Le scellage sert donc à désigner ce qui appartient à Dieu, son bien.


Es 49:15,16 "Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite ?...Quand elle l'oublierait, moi je ne t'oublierai point. Voici, je t'ai gravée sur mes mains, tes murs sont toujours devant mes yeux."
Es 8:8 "Ecrivez au nom du roi, et scellez avec l'anneau du roi."


Etre scellé, c'est reconnaître Dieu comme créateur et propriétaire de toutes choses, de tout ce qu'on a et de tout ce qu'on est. C'est reconnaître Dieu comme son propriétaire, comme son créateur et mettre tout à sa disposition (temps, biens et talents...)

Ps 24:1,2 "A l'Eternel la terre et ce qu'elle renferme, le monde et ceux qui l'habitent ! car il l'a fondée..."

On découvre ce principe de reconnaissance dans la dîme et les offrandes qu'on met à part pour Dieu. Melchisédek justifiera l'offrande de la dîme par le fait que Dieu est "le maître du ciel et de la terre" (Gen 14:19,20). La même association est attestée dans le livre du Lévitique. Avant d'entrer dans la terre promise, le peuple d'Israël doit se souvenir que le pays appartient à Dieu: "le pays est à moi, car vous êtes chez moi comme étrangers et comme habitants (Lévitique 25:23).

De ce principe découle que "toute dîme de la terre...appartient à l'Eternel" et elle est "chose consacrée à l'Eternel" (Lév 27:30). C'est toute une mentalité religieuse qui est ici signifiée par le sceau de Dieu, qui nous oblige à sortir de notre égoïsme et à faire confiance à Dieu, à vivre concrètement notre foi, en lui donnant la priorité en toutes choses.


3) Le sceau est un signe de protection.

Quiconque porte le nom de quelqu'un est placé sous sa protection aussi bien que sous son autorité. Le sceau de Dieu a pour objet de protéger les saints des pouvoirs démoniaques qui tourmentent les hommes au point qu'ils aspirent à la mort plutôt qu'à la vie (Ap 9:4-6). Les saints sont aussi protégés des sept plaies qui ne tombent que sur les adorateurs de la bête (Ap 16:2).

Le sceau empêche donc les saints d'être défaits par l'ennemi et les protège des jugements de Dieu. Le sceau ne protège pas les élus de la colère de la bête (Ap 13:15,17). Avant d'entrer dans la terre promise, Dieu épargne, protège son peuple durant la 10ème plaie d'Egypte, grâce au (signe de) sang sur les linteaux de leurs portes (Ex 12:23,25).


Le sceau de protection dans la vision d'Ezéchiel:

Ez 9:4-6 "L'Eternel dit: Passe au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s'y commettent. Et il dit aux autres: Passez après lui dans la ville, et frappez, que votre oeil soit sans pitié, sans miséricorde! Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes...les enfants, mais n'approchez pas de quiconque aura sur lui la marque".

Qui reçoit le sceau de Dieu selon Ezéchiel 9 ?

Les fidèles à Dieu qui gémissent à cause de toutes les abominations. Les abominations, c'est servir les idoles au lieu du Dieu créateur. Cela désigne l'idolâtrie et l'adoration du soleil. Le sceau de Dieu ici, c'est l'adoration de Dieu seul et le refus d'adorer les idoles.

Ez 8:16,17 "Et voici, à l'entrée du temple de l'Eternel...il y avait environ 25 hommes, tournant le dos au temple de l'Eternel et le visage vers l'orient, et ils se prosternaient à l'orient devant le soleil".

4) Le sceau, c'est le caractère de Dieu et de Jésus dans le croyant.

Recevoir le sceau de Dieu, c'est recevoir le nom de Dieu sur le front.

Ap 3:12 "Celui qui vaincra...j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu...et mon nom nouveau."
Ap 14:1,2 "Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui 144000 personnes qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts."
Ap 22:4 "ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts."


Que signifie le nom dans la bible ?

Le "nom" est un élément très important dans la bible, et il est toujours en relation très étroite avec le caractère, à tel point que lorsque l'individu de la bible change de comportement, de caractère, son nom est aussi changé (Abram devient Abraham, Saraï Sara, Jacob Israël...)

Que signifie le "nom" du Père et de Christ sur le font des élus ?

Le caractère de Dieu et de Jésus est inscrit ou reproduit dans l'esprit et dans le coeur des enfants de Dieu. Lors de la venue, Jésus sera glorifié dans ses saints. Sa gloire, son caractère vont resplendir dans les sauvés, et Christ viendra les chercher comme sa propriété, car il les a rachetés (2Th 1:9,10 ; Ap 7).

5) Le sceau en relation avec la loi de Dieu.

Comment l'Apocalypse nous présente-t-elle les enfants de Dieu ?

Ap 14:12 "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus"

Nous retrouvons là les éléments que Dieu veut inscrire en nous:

-Sa loi d'amour écrite dans notre coeur (Héb 8:10 ; 10:16)
-la foi en Christ qui seule sauve (Ap 14:12 ; Jn 3:16,36)


La loi en relation avec le caractère de Dieu:

-Dieu est saint (1Pier 1:16), la loi est sainte (Rom 7:12)
-Dieu est juste (Ps 119:137), la loi est juste (Rom 7:12)
-Dieu est bon (Ps 25:8), la loi est bonne (Rom 7:12)
-Dieu est droit (Ps 25:8), la loi est droite (Ps 19:9)
-Dieu est parfait (Mat 5:48), la loi est parfaite (Ps 19:8)
-Dieu est véritable (Ap 3:7), la loi est véritable (Ps 19:8)
-Dieu est amour (1Jn 4:7,8), la loi et l'amour (Rom 13:8-10)


Y a t'il dans la bible une allusion à une marque sur le front et sur la main ?

Le sceau apposé sur le front et sur la main est en rapport avec la loi de Dieu, les 10 commandements. Le contexte montre que cela signifie la dépendance complète de l'esprit, des émotions et du comportement. Le front désigne la pensée, la réflexion, la main droite indique les oeuvres ou l'action. La marque sur la main et le front signifie l'impression des lois de Dieu dans l'esprit et dans la conduite.

Deut 6:6-8 "Tu aimeras l'Eternel ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force...Et ces commandements que je te donne seront dans ton coeur...Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme comme des fronteaux (marques) entre tes yeux."

Deut 11:13,18 "Si vous obéissez à mes commandements que je vous prescris aujourd'hui, si vous aimez l'Eternel, votre Dieu...Mettez dans votre coeur et dans votre âme ces paroles que je vous dis. Vous lierez comme un signe sur vos mains, et elles seront comme des fronteaux entre vos yeux."


Le sceau en relation avec le 4ème commandement (Ex 31:13,14,17 ; Ez 20:12,20)

Ex 31:13,14 "Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Eternel qui vous sanctifie. Vous observerez le sabbat, car il sera pour vous une chose sainte"
Ex 31:17 "Ce sera entre moi et les enfants d'Israël un signe qui devra durer à perpétuité, car en six jours l'Eternel a fait les cieux et la terre et le septième jour il a cessé son oeuvre et il s'est reposé".


Or les descendants qui ont la foi et l'espérance d'Israël, ce sont bien les chrétiens (Gal 6:16 ; Rom 2:29 ; 9:24-26)

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 077

Ecrit le 29 juin04, 02:05

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 077,

Dieu:"Je leur donnai aussi mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour qu'ils connaissent que je suis l'Eternel qui les sanctifie" (Ez 20:12)

L'homme:"Sanctifiez mes sabbats, et qu'ils soient entre moi et vous un signe auquel on connaisse que je suis l'Eternel, votre Dieu (Ez 20:20)

Signe et sceau sont synonymes:
Rom 4:11 "et il reçu le signe de la circoncision comme sceau de la justice"

Que ce soit au moment de l'exode ou de l'empire de Babylone, Dieu, par la bouche des prophètes affirme qu'il a donné un signe de distinction pour ceux qui lui sont fidèles. L'évidence textuelle dit que ce signe est le sabbat. Ainsi, le sabbat devient un signe visible, un témoignage incontestable de la part des croyants pour les autres, qui doivent connaître à leur tour cette vérité révélée par Dieu, pour se tourner vers le Dieu de la bible.

Le jour du repos est un témoignage en faveur du Dieu créateur:

Ex 31:17 "qu'en six jours l'Eternel a fait les cieux et la terre, et le septième jour il s'est reposé"
Ez 20:12,20 "que Dieu est celui qui nous sanctifie" et que "Dieu est notre Dieu"


Ainsi le sabbat, qui exprime la foi dans le Créateur et la reconnaissance qu'on lui doit en toutes choses, représente le sceau de Dieu, ou le signe entre Dieu et son peuple (Ez 20:12,20).

Ce n'est pas par hasard non plus qu'on trouve dans le commandement concernant le sabbat, par trois fois le nom de Dieu (comme Seigneur: Yeh-ho-vaw') et que ce commandement occupe dans le décalogue la place centrale, qui est la place du sceau du suzerain apposé au centre des documents anciens. Le sabbat est un signe ou sceau de l'autorité de Dieu en tant que créateur des cieux et de la terre. (Ex 20:8-11)

Derrière ce signe du sabbat, entre Dieu et l'homme, il n'y a pas qu'une question de jour à observer, mais il y a avant tout de notre part une soumission d'appartenance totale dans l'obéissance envers Dieu, qu'on adore en tant que créateur de toutes choses et créateur du jour de repos. La question est avant tout de savoir à qui nous voulons être fidèles, au Dieu créateur ou à la tradition ? La question est aussi en rapport avec l'adoration, car derrière le jour que j'observe, j'adore son concepteur et créateur.


Quelques citations sur le sabbat (16è , 19è siècles)
Dans sa dispute avec Luther, à Leipzig, en 1519, le théologien catholique Johann ECK (1486-1543) lançait ce défit au réformateur: "l'Eglise, sans un seul passage de l'Ecriture, et sans nul doute guidée par le Saint-Esprit, a de sa propre puissance, transféré le jour de repos du samedi au dimanche...Si vous quittez l'Eglise pour l'Ecriture seule, vous êtes forcé d'observer avec les juifs le sabbat solennisé depuis le commencement du monde".
(Enchiridion locorum communionum adversus Lutherum, 1533, p 78,79)

Le dimanche chrétien est une institution catholique, et ses droits à l'observation ne peuvent être justifiés que par des principes catholiques...Depuis le commencement jusqu'à la fin des Ecritures, il n'y a pas un seul passage qui justifie le transfert du culte public hebdomadaire du dernier jour au premier.
(Caholic Press de Sydney, Australie, du 25 août 1900)

Le protestantisme, tout en n'acceptant comme autorité que la bible, a reconnu sans discussion certaines traditions des anciens conciles, ainsi la valeur des symboles, le baptême des enfants, le dimanche, etc...
(J-A BOST, past. évang. suisse, dictionnaire d'histoire ecclésiastiques, 1884, p 906)

Vous pouvez lire la bible de la Genèse à l'Apocalypse, et vous ne trouverez pas une seule ligne autorisant, établissant la sanctification du dimanche. Les Ecritures ordonnent la religieuse observance du sabbat, jour que nous ne sanctifions jamais.
(Cardinal James GIBBONS, catholique américain). La foi de nos pères, 1886, p 107)

Il est curieux de rappeler...que cette observation du dimanche, qui est le seul culte du protestantisme, non seulement ne repose point sur la bible, mais est en contradiction flagrante avec la lettre de la bible qui prescrit le repos du Sabbat ou samedi. C'est l'église catholique qui, par l'autorité de Jésus-Christ, a transporté ce repos au dimanche en souvenir de la résurrection de notre Seigneur, de sorte que l'observation du dimanche par les protestants est un hommage rendu, malgré eux, à l'autorité de l'Eglise.
(Mgr de SEGUR, Cath, Causerie sur le protestantisme d'aujourd'hui, 1884, p 207)
Question importante ???

Lorsqu'un croyant aujourd'hui se repose le dimanche pour motif religieux, à qui se soumet-il? qui honore-t-il? à qui obéi-t-il?...à Dieu? à la tradition? à l'église qui a changé le jour de repos?

Car s'il y a le sceau de Dieu, il y a en opposition "la marque de la bête" que nous découvrirons dans Ap 13:16. Le reste des rescapés est décrit dans l'Apocalypse comme étant fidèles à Dieu et à ses commandements, or au centre des 10 commandements il y a le jour de repos, comme signe visible entre Dieu et l'homme. Il semble bien d'après ce texte (Ap 12:17), que Satan ne s'acharne plus contre l'église en général, qui a délaissé la bible pour la tradition, mais que Satan s'acharne particulièrement vers la fin de l'histoire du monde contre les croyants qui veulent revenir à la seule Parole de Dieu pour faire tout ce que Dieu demande.


Ap 12:17 "Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus."

Le sceau de Dieu, c'est un ensemble d'éléments qui prouvent qu'on appartient totalement à Dieu.

Le sceau de Dieu sur le front, c'est le signe qu'on appartient à Dieu corps, esprit, biens et temps. Le sceau désigne ceux qui représentent Dieu, dans leur religion comme dans leur vie de tous les jours. L'image de Dieu qui se reflète dans la créature humaine, crée à l'image de Dieu (Gen 1:26) constitue ce sceau de Dieu qui est ce désir de Dieu que le croyant le représente pleinement.

Notre temps: le sabbat que Dieu a créé pour le repos, c'est un rendez-vous d'amour que Christ nous donne et c'est aussi un avant goût de l'éternité. Notre argent: la dîme et les offrandes qu'on met à part pour Dieu sont l'expression de notre reconnaissance. Notre caractère: qui se transforme à l'image de Christ, démontre la puissance de l'Esprit de Dieu en nous. Nos talents: mis au service de Dieu. Nos choix alimentaires selon le plan de Dieu, le respect de la loi de Dieu...

Tout cela constitue des indices d'une mentalité nouvelle créée par Dieu, et atteste la présence du sceau de Dieu. Le sceau de Dieu est à la fois invisible, spirituel, et aussi concret dans notre vie quotidienne. Ceux qui ont reçu le sceau de Dieu, "ils suivent l'agneau partout où il va" (Ap 14:4)


AP 7:4
Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël.


Entendre et voir ce qu'on a entendu:

Dans Ap 7:4, Jean entend énoncer le nombre 144000 qui sont marqués du sceau. Mais quand Jean voit le nombre qu'il vient d'entendre, il découvre une foule innombrable...Ap 7:9. Ce que Jean entend et voit semble représenter une même et seule réalité, le même groupe des élus. On passe ici de l'audition à la vision, en même temps que du plan terrestre (Israël), au plan céleste (la foule). L'Eglise présentée par Jean représente à la fois le peuple scellé par Dieu en vue de l'épreuve à venir, et la multitude des élus qui sont sortis victorieusement de l'épreuve, de la tribulation.

Les 144000 représentent l'Eglise militante de la fin des temps, engagée dans les difficultés sur la terre, alors que la grande multitude représente le même groupe triomphant au moment où il parvient sain et sauf au ciel. Ainsi, la première scène (v1-8) décrit l'église sur la terre, sur le point d'expérimenter la grande tribulation, alors que la seconde scène (v9-17) décrit l'Eglise dans le ciel après que la tribulation est passée. On peut concevoir la nation d'Israël avec ses douze tribus comme représentant l'armée de l'Israël spirituel dans sa totalité, "le tout Israël de Dieu" (Gal 6:16), provenant de toutes nations et de toutes tribus (Ap 7).

Lorsque Jean voit, il voit une foule nombreuse, mais lorsqu'il entend, il entend annoncer le nombre 144000. Nous pensons qu'il s'agit de la même catégorie de personnes, et qu'il ne faut pas les opposer, comme si l'une était supérieure à l'autre. Les 144000 symbolisent la grande multitude qui provient de toutes les nations. Ainsi, la même catégorie présentée comme la foule nombreuse est décrite en qualité par le nombre 144000. Donc, le nombre 144000, ne donne pas la quantité des élus, car elle est innombrable, mais la qualité des élus. Cela signifie que le nombre 144000 n'est pas littéral mais symbolique.


Les 144000 est un chiffre chargé de symbole, il s'agit de 12x12x1000.

Pour mieux cerner quelques chiffres symboliques de la bible:

3=les personnes qui constituent le conseil de Dieu, ou la totalité de la Divinité (Mat 28:19)
4=les 4 coins de la terre qui expriment la totalité de la terre ou de l'humanité (Ap 7:1 ; 20:8 ; Dan 7:2 ; 8:8)
7=3+4, le chiffre 7 exprime l'idée de perfection, d'intégralité, de totalité, de plénitude (7 églises, 7 esprits...), et aussi l'intervention de Dieu dans l'histoire des hommes sur la terre (7 jours de création, JC et les 7 églises)
12= 3x4 décrit le résultat de l'intervention de Dieu dans l'histoire des hommes (Jacob devient Israël...). Le nombre 12 c'est l'ancien Israël formé de 12 tribus et aussi le nombre de l'église édifiée sur les 12 apôtres. La nouvelle Jérusalem est structurée pour représenter à la fois l'Israël de l'ancien et du N-testament, et possède 12 portes avec les noms des 12 patriarches, et 12 fondements portant les noms des 12 apôtres (Ap 21:12-14)

144=12x12 symbolise la perfection qui est donnée par Dieu et qui s'achèvera au retour du Christ.

2Cor 5:16,17 "Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées..."
Phil 1:6 "celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ".


1000 correspond à un nombre Divin d'action et désigne aussi la qualité car c'est Dieu qui achève le salut.
2Pier 3:8 "devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour"

Nous retrouvons ces chiffres pour décrire la nouvelle Jérusalem de Dieu:

-qui comprend 12 fondements, 12 portes (Ap 21:12,14,21)
-elle forme un cube de 12000 stades (Ap 21:16)
-et la muraille mesure 144 coudées (12x12) (Ap 21:17)
-il y a 12 pierres précieuses pour le fondement de la muraille (Ap 21:19,20)

L'allusion aux 12 tribus d'Israël et aux 12 apôtres (12x12 d'Ap 21:12-14) nous démontre que ce chiffre correspond à l'ensemble des "sauvés" issus du peuple de Dieu de l'ancienne et de la nouvelle alliance.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 078

Ecrit le 05 juil.04, 00:06

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 078,

AP 7:5-8
de la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau, de la tribu de Ruben, de Gad, d'Aser, de Nephtali, de Manassé, de Siméon, de Lévi, d'Issacar, de Zabulon, de Joseph, de Benjamin, douze mille marqués du sceau.


de toutes les tribus des fils d'Israël:

Le Nouveau Testament affirme de façon répétée que l'héritage d'Israël appartient à l'Eglise. Il s'ensuit qu'Israël s'étend à toute l'Eglise, c'est le peuple de l'alliance, fidèle à Dieu dans un monde hostile. C'est l'Israël spirituel de Dieu aujourd'hui. C'est l'ensemble du peuple de Dieu qui englobe tous les croyants. Paul parle de «l'Israël de Dieu !» (Gal 6:16), qu'il semble distinguer des «Israélites selon la chair» (1 Cor 10:18).

Mat 21:43 «je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits»
Rom 2:28-29 «Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement et la circoncision, c'est celle du coeur...»
Gal 3:26-29 «Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ...Il n'y a plus ni Juif ni Grec...Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse.»

Gal 6:15-16 «Car ce n'est rien que d'être circoncis ou incirconcis; ce qui est quelque chose, c'est d'être une nouvelle créature. Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur l'Israël de Dieu!»
Jac 1:1 «Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion.»
1Pier 2:9-10 «Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu...»


Paul présente encore dans Rom 11:17-26 le peuple Juif selon la chair, sous les traits de l'olivier franc, alors que les Païens sont représentés par l'olivier sauvage. Il y a des branches de l'olivier franc qui ont été retranchées par Dieu. Ce sont tous les Juifs qui ont refusé Jésus. Et il y a des branches de l'olivier sauvage qui ont été greffées sur l'olivier franc. Ce sont les païens qui ont été intégrés à l'Israël spirituel. A partir de cette greffe, tous ceux qui auront été greffés formeront l'Israël spirituel. C'est ce rassemblement de juifs et de païens qui forme le tout Israël, et c'est de lui que Paul dit qu'il sera sauvé.

12.000 d'une tribu - Il s'agit là d'une entité spirituelle et d'un nombre symbolique.

1) Mille désigne la multitude:

PS 91:7 «Que mille tombent à ton côté, Et dix mille à ta droite...»
Exode 20:6 «Dieu fait miséricorde jusqu'à mille générations...»
1 Chr 16:15 «Rappelez-vous à toujours son alliance, ses promesses pour mille générations»
Juges 15:15 «Il trouva une mâchoire d'âne fraîche, il étendit sa main pour la prendre, et il en tua mille hommes.»


2) Mille désigne la tribu, la foule, le clan dans son ensemble:

Exode 18:21 «Choisis des hommes capables, établis-les sur eux comme chefs de mille...»
Deut 33:17 «Elles sont les myriades d'Éphraïm, Elles sont les milliers de Manassé.»
Nomb 1:16 «ceux qui furent convoqués à l'assemblée, princes des tribus de leurs pères, chefs des milliers d'Israël.»
Josué 22:21 «ils répondirent ainsi aux chefs des milliers d'Israël...»


Le nombre 12 000 signifie la tribu dans toute sa plénitude.

Le mot okhios traduit ici par «foule» signifie également «armée», et les versets 9 et 10 décrivent en effet une armée victorieuse après la bataille. Les robes blanches comme les palmes font partie du rituel guerrier de la célébration de la victoire. Les vainqueurs glorifient Dieu et l'agneau, plutôt que leurs exploits, leurs oeuvres. Ces chrétiens éprouvés ne parlent pas de leurs épreuves, mais louent Dieu pour sa délivrance (Ap 7:10)

Jean 12:13 «...prirent des branches de palmiers, et allèrent au-devant de lui, en criant: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël!»

Le nombre encore incomplet du cinquième sceau, les 144 000 et la multitude sont le même peuple. Ils sont tous là enfin, au grand complet, ces déracinés de l'histoire, ces minorités déchirées...Unis en esprit dans les mêmes luttes et souffrances, ils sont à présent réunis en chair dans les mêmes sentiments. Ils se joignent à la liturgie qui unit tout le monde dans un grand cri sur la victoire de Dieu (Ap 7:10).

3) 12 000 des 12 tribus d'Israël:

Le nombre 12 000 désigne la tribu dans toute sa plénitude, dans sa totalité. Or, à l'époque de Jean, la plupart des tribus en tant que telles ont disparu. Elles sont mélangées l'une à l'autre. Israël ne peut pas être littéral ici, de même que le nombre 144 000. Il s'agit de symboles.

La tribu de Dan est remplacée par celle de Manassé qui n est pas fils de Jacob, et Ephraïm le deuxième fils de Joseph est omis ? Or, dans Nomb 2:18 et 25, la tribu de Dan avec celle d'Éphraïm, font partie des 4 bannières du campement d'Israël. Les irrégularités de la liste des tribus confirment la conclusion que les tribus ne sont pas à prendre littéralement.


Gen 49:1-28 ...Ce sont là tous ceux qui forment les douze tribus d'Israël. Et c'est là ce que leur dit leur père, en les bénissant. Il les bénit, chacun selon sa bénédiction.

Dans Genèse nous trouvons: Ruben - Siméon - Lévi - Juda - Zabulon - Issacar - Dan - Gad - Aser - Nephtali - Joseph - Benjamin

Dans Apoc nous trouvons Juda: - Ruben - Gad - Aser - Nephtali - Manassé - Siméon - Lévi - Issacar - Zabulon -Joseph - Benjamin


Ap 7:4-8 (4) «Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël:»

4) 12 000, c'est le reste qui est sauvé et qui désigne la tribu dans sa totalité, dans sa plénitude. Nous trouvons cette notion du reste tout au long de la bible.

Ezéchiel 14:21-22 «Quoique j'envoie contre Jérusalem mes quatre châtiments terribles, l'épée, la famine, les bêtes féroces et la peste, pour en exterminer les hommes et les bêtes, il y aura néanmoins un reste gui échappera.»
Esdras 9:15 "Éternel, Dieu d'Israël, tu es juste, car nous sommes aujourd'hui un reste de réchappes."

Rom 9:27 "Quand le nombre des fils d'Israël seraient comme le sable de la mer, un reste seulement sera sauvé."
Rm 11:5 "De même aussi dans les temps présents il y a un reste.»

Ap 12:17 «Satan fait la guerre à ce reste: "Qui gardent les commandements de Dieu et ont le témoignage de Jésus."

Aujourd'hui, parmi les croyants, parmi l'église de Jésus, il y a un reste qui est fidèle à Dieu et c'est avec ce reste que Dieu achèvera son oeuvre sur cette terre.

5) 12 tribus pour 12 portes de la nouvelle Jérusalem.

On peut supposer que tous ceux qui entrent par les portes de perle dans la nouvelle Jérusalem, se verront attribuer une tribu, peut-être sur la base de leur caractère (voir Gn 49). L'association des 12 apôtres et des 12 tribus dans la structure de la cité suggère l'unité de l'Eglise de Dieu, l'union des Juifs et des païens en Christ (Eph 2:14 ; 18-22). Le nombre 144 000 devrait être ainsi compris comme un symbole de l'unité, de la perfection et de la plénitude de l'Eglise de Dieu, plénitude parce que le nombre est complet (Ap 6:11).

AP 7:9,10
9 Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains.
10 Et ils criaient d'une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'agneau.


Jean voit le peuple de Dieu au grand complet qui crie la victoire de Dieu (Ap 7:10)

Les 144 000, représentent Israël au grand complet. C'est le «tout Israël» révélé par l'apôtre Paul (Romains 11:26), le nombre «complet» des sauvés auquel le cinquième sceau avait déjà fait allusion (Ap 6:11). C'est aussi cette grande foule multiculturelle et multinationale que Jean voit, elle aussi revêtue de robes blanches (Ap 7:9 ; 6:11) et survivant à l'oppression (Ap 7:14 ; 6:9,11).

Les 144 000 et la grande foule semblent représenter les mêmes personnes, le même groupe:


Ap 7:4 Jean entend le nombre: 144,000
Ap 7:9 Jean regarde, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches...
Ap 7:13-14 les 144,000 peuvent encore représenter les sauvés qui seront vivants au moment du retour de Christ en gloire et qui auront traversé la grande tribulation.


Comparaison entre les 144.000 et la grande foule:

Ap 14: les 144.000:
-v2 et j'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d'un grand tonnerre.
-v3 ils chantent un cantique nouveau devant le trône et devant les quatre êtres vivants et les vieillards.
-v4 ils suivent l'agneau partout où il va.

Ap 7: la grande foule:
-v10 et ils criaient d'une voix forte en disant: le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'agneau.
-v9 il y avait une grande foule...ils se tenaient devant le trône.
-v11...autour du trône et des vieillards et des quatre êtres vivants.
-v17 l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 079

Ecrit le 05 juil.04, 00:17

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 079,

La grande foule et ceux qui viennent de la grande tribulation désignent le même groupe:


La multitude diffère des rois de la terre, des grands, des chefs militaires et de leurs armées (6:15-17). Les premiers se réjouissent de se tenir devant le trône et l'agneau; les seconds ne peuvent supporter leur vue. Les premiers sont vêtus de robes blanches, les seconds cherchent à se couvrir de rochers et de montagnes.

Ap 7:9,10 "Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d'une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'agneau.

Ap 7:13-15 "Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d'où sont-ils venus? Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau. C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux.

AP 7:11,12
11 Et tous les anges se tenaient autour du trône et des vieillards et des quatre êtres vivants; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône, et ils adorèrent Dieu,
12 en disant: Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l'action de grâces, l'honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles! Amen!


A ce cri de victoire, les anges, les vieillards et les quatre êtres vivants répondent immédiatement par un «Amen» rempli d'une adoration en sept temps: «Amen ! La louange, la gloire, la sagesse, l'action de grâces, l'honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles ! Amen !» (Ap 7:12). Enfin, la famille céleste et terrestre est réunie au grand complet dans l'adoration de Dieu.

AP 7:13,14
13 Et l'un des vieillards prit la parole et me dit: Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d'où sont-ils venus?
14 Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau.


La marque pour identifier la grande multitude.

Un des vingt-quatre anciens demande à Jean d'identifier la grande multitude et de dire comment elle est parvenue dans la salle du trône de Dieu, car ce groupe n'est encore jamais apparu dans la salle du trône. Dans les chapitres 4 et 5, la salle du trône est présentée: le trône de Dieu au centre, entouré des quatre vivants, des vingt-quatre anciens et de l'armée angélique.

L'ancien l'explique à Jean: «ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve» (Ap 7:14), appelée ailleurs «un temps d'angoisse tel qu'il n'en est pas advenu depuis qu'il existe une nation jusqu'à ce temps-là» (Dan 12:1). Ils sont vainqueurs dans le conflit final entre les armées du ciel et celles de la terre (Ap 19:14,19,20). Dans un sens large, on peut dire que tout chrétien vit à des degrés divers sur la terre, la grande tribulation. Mais ici il est question d'un temps particulier pour la terre et que l'humanité doit traverser.


Daniel identifie trois occasions d'invasion de la terre sainte qui sont en relation avec la tribulation:

1) la destruction de Jérusalem, avec l'abomination et la profanation du sanctuaire...(Dn 9:26,27 : 11:31-35):

Dn 9:26-27 «Le peuple d'un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire...commettra les choses abominables.
Dn 11:31-35 «Des troupes profaneront le sanctuaire...feront cesser le sacrifice perpétuel, et dresseront l'abomination.


2) l'oppression du peuple de l'alliance, pendant «un temps, des temps et la moitié d'un temps» (Dn 7:25)

Dn 7:25 «il opprimera les saints du Très Haut, et il espérera changer les temps et la loi; et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d'un temps.»

3) le «temps de la fin» (Dan 11:40 à 12:1).

Dn 11:40 «Au temps de la fin, le roi du midi se heurtera contre lui...»
Dn 12:1 «En ce temps-là se lèvera Micaêl, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple; et ce sera une époque de détresse, telle qu'il n'y en a point eu de semblable depuis que les nations existent jusqu'à cette époque. En ce temps-là, ceux de ton peuple qui seront trouvés inscrits dans le livre seront sauvés.»


Jésus fait allusions aux mêmes événements: Jésus parle de ces premiers événements en faisant référence à la destruction de Jérusalem.

Mat 24:15-20 «C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, que celui qui lit fasse attention!... que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes...Priez pour que votre fuite n'arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat.»
Luc 21:20 « Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez alors que sa désolation est proche.»


Jésus annonce aussi une période de persécution plus longue et plus tardive.

Mat 24:21-22 «Car alors, la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. Et, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé...»

Ainsi, l'épreuve finale est annoncée par plusieurs épreuves antérieures fonctionnant comme des types:

La captivité babylonienne (est décrite comme l'angoisse de Jacob en Jér 30). Le siège de Jérusalem par les Romains en Dan 9, 11 et Mat 24, et la persécution pendant «un temps, des temps et la moitié d'un temps» de la période médiévale (538-1798). Tous ces événements, mentionnés dans le livre de Daniel, sont caractérisés par une attaque ennemie contre le sanctuaire et le peuple de Dieu.

Ap 3:10 parle d'un moment «de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les hommes.» et Jér 30:7 identifie ce temps à l'angoisse de Jacob: « Malheur! car ce jour est grand: Il n'y en a point eu de semblable. C'est un temps d'angoisse pour Jacob. Mais il en sera délivré.»

La première vision d'Ap 7 décrit les serviteurs de Dieu sur le point de connaître la tribulation (les 144 000 v 4-8), la seconde vision décrit la multitude qui en sort (v9-14); mais il n'y a pas de description de la tribulation elle-même. Celle-ci est décrite plus loin dans le livre, quand il est question de guerre (Ap 12:17), de décret de mort (13:15-17) et de nombreux martyrs (17:6).


ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau (v-14)

Il y a là l'idée de laver ses péchés, ou se faire pardonner ses péchés en Christ.

Es 1:18 « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige...»
PS 51:7-9 «tu veux que la vérité soit au fond du coeur: Fais donc pénétrer la sagesse au dedans de moi! Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur; Lave-moi, et je serai plus blanc que la neige.»


Peut-être pouvons-nous aussi discerner là un échange entre Christ et le pécheur ?

Jésus a teint ses vêtements blancs, sans péchés, dans notre sang (vie de péché), et il a été fait péché pour nous afin que nos vêtements puissent être blanchis dans son sang, dans sa justice, et ainsi nous devenons en lui justice de Dieu (2Cor 5:21).

La robe blanche est impérative pour se tenir devant le trône de Dieu.

Pour se tenir dans le temple devant le trône de Dieu, ils doivent porter des robes sacerdotales blanches. Ils sont, en fait, des prêtres pour Dieu (Ap 1:6 ; 5:10 ; 20:6). La robe est reçue au cours de cette vie-ci: «je te conseille d'acheter de moi des vêtements blancs» (Ap 3:18). La robe assure qu'au jour du jugement le nom de celui qui la porte sera retenu dans le livre de vie (Ap 3:5). Elle justifie ceux qui ont été injustement condamnés par les cours de justice terrestres (Ap 6:9-11). Tous doivent avoir lavé leur robe pour entrer dans les portes de la ville (Ap 22:14).

La robe blanche, symbolise la justice de Christ et la pureté du caractère du croyant.

Es 65:10 «Je me réjouirai en l'Éternel...Car il m'a revêtu des vêtements du salut, du manteau de la délivrance...»
Ap 19:7-8 «Réjouissons-nous...car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints.»
Rom 5:9 «...maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère.»
1Cor 6:11 «Mais vous avez été lavés, sanctifiés, justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de Dieu»


AP 7:15-17
15 C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux;
16 ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur.
17 Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.


La vision se situe à présent dans le ciel, au moment où les êtres célestes se joindront à l'adoration humaine. Quand Dieu habitera enfin vraiment parmi son peuple. Les sauvés sont «jour et nuit dans son temple» comme les prêtres et les Lévites d'autrefois (1Chr 9:33). Dieu dresse sa tente sur eux. L'image empruntée à l'histoire d'Israël évoque le sanctuaire du désert. Le verbe grec (skenoo: dresser la tente) possède les mêmes consonnes que son équivalant hébreux (shakhan = habiter), et on entend le mot hébreu shekhina qui désigne la nuée de feu, signe du Dieu «habitant» parmi son peuple (Exode 40:34-38).

La présence de Dieu est effective. Dieu est enfin là physiquement avec son peuple, comme Jésus l'a été sur terre.

Jean 1:14 «Et la parole a été faite chair, et elle a habité (skenoo - dresser sa tente) parmi nous...»
Ezéch 37:27 «Ma demeure (tabernacle, sanctuaire) sera parmi eux, je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.»


Le texte se termine par une allusion au Psaume 23, avec le berger qui conduit les brebis aux sources d'eaux vives, et le Dieu tout proche des siens qui va jusqu'à toucher et essuyer «toute larme de leurs yeux». Alors que le Fils de Dieu sert son peuple comme berger, le Père lui-même devient plus intime, il subvient à tous nos besoins et il accomplit un service émouvant: Il vient consoler et essuyer les larmes des yeux des siens.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 080

Ecrit le 05 juil.04, 00:28

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 080,

Ap 21:1-4 «Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre... Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.»
Es 25:8 «II anéantit la mort pour toujours; Le Seigneur, l'Eternel, essuie les larmes de tous les visages...»

Jean écrit dans un langage à double sens, qui se situe entre le déjà et le pas encore.

Ainsi, vivre dans le ciel est une expérience présente pour le croyant dès cette terre. Dans sa description, Jean mélange l'expérience actuelle et spirituelle que nous pouvons avoir avec Dieu, avec l'expérience future quand on sera physiquement en présence de Dieu. Ce qui est littéral et réel dans l'avenir pénètre dans le présent comme une expérience spirituelle.

Les élus servent Dieu «jour et nuit dans son temple» (7:15) alors que dans l'éternité il n'y a ni nuit ni temple (21:22,25). L'ancien ne dit pas «ils sont venus, mais ils viennent de la grande tribulations» (v-14), cela laisse entendre que la tribulation a encore lieu au moment de cette scène. Les saints régneront pour toujours (22:5), mais même dans son exil Jean partage déjà le royaume (1:9).

Le fleuve d'eau vive traverse la cité sainte (22:1-2), mais les assoiffés peuvent en boire maintenant (22:17). Dieu habitera avec son peuple (21:3 ; 22:4), mais le Christ peut maintenant venir pour souper avec nous (3:20). Le Christ vient bientôt apportant sa récompense (22:12), mais il vient déjà maintenant vers son Eglise (2:5,16).


Si l'on reconnaît un double sens à Ap 7, le passage devient grandiose et encourageant.

La grande multitude émerge à peine de la tribulations (v14) ils n'ont pas encore atteint le ciel, et pourtant ils y sont en esprit. Ainsi, l'exclamation: «Le salut est à notre Dieu !» (v10) devient un appel à l'aide et l'expression de la foi. Dieu répond en étendant sa tente (tabernacle) sur eux (v15), car sous le tabernacle de Dieu, ils sont protégés de la force des vents destructeurs, du soleil (7:1,16).

Alors que les habitants de la terre sont battus par la tempête et consumés par la sécheresse, l'agneau conduit ceux qui le suivent aux sources de l'eau vive (v17). Quand ils sont brisés par le chagrin, la main de Dieu essuie les larmes de leurs yeux (v17). Pour les habitants du ciel, la tribulation est privée de ses terreurs. Ils se tiennent «devant le trône de Dieu, et le servent» jour et nuit par leur constante louange au cours de la tribulation (v15) (Héb 4:14-16)


Ps 27 :3-5 «Si une guerre s'élevait contre moi, Je serais malgré cela plein de confiance... Car il me protégera dans son tabernacle au jour du malheur, Il me cachera sous l'abri de sa tente»

Les élus surmontent la peur et le désespoir en proclamant les louanges de Dieu (v10-12). Les élus traversent leurs épreuves, au lieu d'être abattus par elles, parce qu'ils voient le débordement du mal de la terre du point de vue du trône et de la souveraineté de Dieu.

Les caractéristiques des scellés:

Ap 14:1-5 donne une description supplémentaire des 144 000 saints scellés. Des noms divins sur le front: (v 1 «qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts.»). Etre scellé du nom de Dieu sur le front signifie refléter le caractère du Père et du Fils.

Chanter un chant nouveau: (v3 «Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône»). Un chant nouveau dans les Ecritures indique la jubilation pour la délivrance et la victoire de Dieu (Ex 15). Un chant nouveau a été chanté par les 4 vivants et les 24 anciens à l'occasion de la victoire de l'agneau (5:8-10). Le chant des 144 000 est décrit en (15:2,3) comme le chant de victoire de l'agneau (14:3-4). «Nul ne pouvait apprendre ce cantique, sinon les 144 000, les rachetés de la terre» (v3), parce que nul n'a expérimenté une si grande épreuve et une si grande victoire qu'eux.

Ils sont spirituellement vierges: (v4 «ils ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges»). Tout le contexte des chapitres 7 et 14 d'Apocalypse est symbolique. La femme représente dans la bible l'église fidèle ou l'église apostate (Esaïe 54:6 ; 2Cor 11:2 ; Ap 12:17). S'ils sont vierges, c'est qu'ils n'ont pas accepté de participer à l'apostasie générale, et ils ne se sont pas souillés avec de fausses doctrines qui ont été introduites par la tradition et le paganisme.

Etre chaste, c'est se garder pur de toute apostasie, refuser d'adorer la bête et de recevoir sa marque, même sous menace de mort. Ce groupe représente le reste de la postérité de la grande Église. Paul précise qu'ils ne courent plus à tous vents de doctrines, car ils ont trouvé dans la Parole de Dieu non pas des vérités, mais "La Vérité" (Éph 4:14,15)


Ils suivent l'agneau partout: (v4 «ils suivent l'agneau partout où il va»).

Le lieu où l'agneau les conduit est décrit en 7:17 «l'agneau les conduira vers des sources d'eaux vives». Il est donc question d'une relation de berger à brebis.

Esaïe 12:3 «Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut»

Rachetés de la terre comme prémices (v4 Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices...»). Si nous partons du mot français, les prémices des fruits, ce sont les premiers fruits. Avec cette acception, on peut considérer les 144 000 comme une partie des élus qui précéderaient les autres. Non seulement rien ne permet dans le texte de soutenir cette hypothèse, mais Paul précise qu'on va tous se retrouver avec Christ au même moment, morts ou vivants, à sa venue en gloire (1Thes 4:13-18).

Le terme prémices est parfois compris dans le sens d'une élite. Il y a des croyants qui pensent que les 144 000 sont une élite parmi les sauvés et qu'ils seront au ciel avec Dieu, alors que les autres seront sur la terre. Cette approche est en contradiction avec l'esprit de la Bible. Jean parle de tous les serviteurs de Dieu et non d'une élite: «Le trône de Dieu et de l'agneau sera dans la ville, ses serviteurs le serviront et verront sa face...Et ils régneront aux siècles des siècles» (Ap 22:3-5)

Le terme prémices désigne ceux qui correspondent aux critères établis par Dieu pour être élu. Dans ce cas il ne s'agit pas d'une élite mais d'un ensemble qui correspond aux critères pour être sauvé. Cela désigne l'ensemble du peuple de Dieu qui lui appartient, et non un nombre précis. De même qu'on ne pouvait pas offrir n'importe quel animal en sacrifice, mais qu'il devait être examiné pour avoir les critères précis, de même les élus qui sont avec Dieu correspondent aux critères de Dieu.


Plusieurs hypothèses:

1) Les 144 000, comme prémices, représentent l'ensemble du peuple de Dieu qui ont les critères pour être sauvés.

2) Les 144 000, comme prémices, c'est l'Israël de Dieu, qui se distingue du monde, et qui a été rachetée de l'humanité. Bien que toutes les nations appartiennent à Dieu, Israël était son bien particulier, composé des prêtres (Ex 19:5-6). De même, les saints de la fin des temps de l'Apocalypse constituent le peuple particulier de Dieu, consacré à son service dans le temple (Ap 7:15).

3) Les 144 000, comme prémices, viennent de la grande tribulation et représentent ceux qui seront vivants, et transmués lors du retour de Christ, et ils se distinguent des fidèles des générations précédentes qui ressusciteront.


Fidèles et loyaux: (v5 «Dans leur bouche il n'y avait point de mensonge»). Cette expression est employée plusieurs fois dans les Ecritures, avec dolos (fraude, ruse, perfidie) ou avec pseudos (mensonge, tromperie). Jésus reconnaît en Nathanaêl un Israélite «en qui il n'y a point de fraude» (Jn 1:47). L'absence de fraude est aussi un trait messianique (1Pier2:22-23, citation d'Es 53:9).

Il est significatif que le mensonge dans l'Apocalypse veut dire plus que la fausseté commune, comme parthenoi (vierge) veut dire plus que la chasteté courante. Une des caractéristiques des puissances de l'antéchrist c'est la séduction trompeuse (13:14). Le mensonge ici, ce n'est pas seulement de dire la vérité, mais se sont les fausses doctrines, ce sont les faux enseignements qui viennent de Satan et qui ont conduit l'Église dans l'apostasie. Dire que dans leur bouche il n'y a pas de mensonge, c'est affirmer qu'ils sont vierges, et qu'ils appartiennent vraiment à un groupe de Chrétiens qui revient à la parole de Dieu. Toute la Bible et seulement la bible.


Sans reproche: (v5 car ils sont irrépréhensibles)

Irréprochable (amomos) signifie littéralement sans défaut, sans tare. Etre irréprochable signifie marcher avec Dieu (comme Noé et Abraham, Gen 6:9 ; 17:1). L'homme irréprochable est décrit dans les Psaumes comme celui qui obéit aux lois de Dieu...


Ps 119:1-3,14 «Heureux ceux qui sont intègres dans leur voie, qui marchent selon la loi de l'Éternel!...qui gardent ses préceptes, qui le cherchent de tout leur coeur, qui ne commettent point d'iniquité..."

Le terme utilisé en grec, caractérisait l'animal du sacrifice, qui était jugé apte à plaire à Dieu. Jésus était un agneau sacrificiel sans défaut et sans tache (1Pierre 1:18,19 ; Héb 9:14). Il ne faut pas comprendre ce passage sur le plan moral, il ne s'agit pas de ceux qui ne commettent aucune erreur. Ce sont ceux qui ont choisi de se placer en situation pour être accueillis par Dieu, comme sans tache en Christ.

1Cor 6:11 «Mais vous avez été lavés, sanctifiés, justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de Dieu»

Christ désire purifier l'Eglise afin qu'il puisse se la présenter à lui-même «splendide, sans tache ni ride, [...] sainte et irréprochable» (Eph 5:25-27). Dieu a un peuple de rachetés. Peut-on dire dans l'Apocalypse que Dieu possède sur la terre deux peuples distincts, l'Israël et l'Eglise ? La réponse est non. Nous avons vu que les 144 000 (scellés parmi les tribus d'Israël) et la grande multitude (de toutes les nations) du chapitre 7 sont identiques et symbolisent la phase finale de l'Eglise.

Ailleurs dans Apocalypse, Jean montre qu'il n'a qu'un seul peuple et non deux. La femme vêtue de soleil (Ap 12) a deux rôles. En tant que mère du Messie, elle est Israël; en tant que peuple persécuté, elle est l'Eglise. Cependant il n'y a qu'une seule femme et non deux. La nouvelle Jérusalem mélange les symboles des douze tribus (Israël) et des douze apôtres (l'Eglise) en une seule cité (Ap 21:9-14).

L'épouse, la femme de l'agneau, est unique. Tout cela s'harmonise avec l'enseignement de Paul disant que Dieu a renversé le mur de séparation entre Juifs et païens et a fait d'eux «une unité» (Eph 2:14-16). L'Eglise de Christ est formée de Juifs et de païens convertis mettant de façon identique leur confiance dans les mérites du Messie (Gal 3:26-29) et elle est appelée de façon appropriée «l'Israël de Dieu» (Gal 6:15-16).

Les huit traits de la description des 144 000 par Jean que l'on trouve en Ap 14:1-5, montrent qu'ils partagent l'héritage commun aux saints de tous les âges. Dans toutes les générations, il n'y a qu'un seul moyen de salut: «C'est par la grâce, en effet, que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, vous n'y êtes pour rien, c'est le don de Dieu» (Eph 2:8-9). Dieu ne dispose que d'un seul critère de salut: la foi dans les mérites du Sauveur crucifié. Les 144 000 sont scellés et sans tache en raison des mérites de l'agneau (Ap 7:14). La justice de Christ seule est notre titre d'entrée dans le ciel. Il n'y a pas d'indications pour dire que Dieu change ses exigences pour la dernière génération.


Comment se préparer pour ce temps particulier ?

Ap 3:10 «Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre.»
Ap 14:12 «C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus»

Jacq 1:22 «Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements.»

Etre prêt à mourir pour Dieu implique avant tout que nous sommes prêts à vivre pour lui sur cette terre en harmonie avec tous ses enseignements, et que nous le suivons partout, dans toutes les vérités révélées dans sa Parole...Les 144 000 scellés sont «les serviteurs de Dieu» (Ap 7:3 et dans Ap 14:1) «ils suivent l'agneau et portent son nom sur leur front. Cela représente tous les élus et non une église ou une nation en particulier.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 081

Ecrit le 05 juil.04, 00:33

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 081

LES 7 TROMPETTES DU JUGEMENT DE DIEU

Apocalypse 8:2 à 11:19

Les trompettes étaient utilisées à diverses occasions:

Nombr 10:1 -10 «Les trompettes...te serviront pour la convocation de l'assemblée et pour le départ des camps. Quand on en sonnera, toute l'assemblée se réunira auprès de toi, à l'entrée de la tente d'assignation...Lorsque vous irez à la guerre contre l'ennemi qui vous combattra, vous sonnerez des trompettes avec éclat...Dans vos jours de joie, dans vos fêtes...en offrant vos holocaustes et vos sacrifices d'actions de grâces...

2Sam 6:15 «David et tout Israël firent monter l'arche de l'Éternel avec des cris de joie et au son des trompettes.»
Es 58:1 «Élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités...ses péchés!»
Joël 2:1 «Sonnez de la trompette en Sion!...Car le jour de l'Éternel vient, car il est proche...»
Mat 24:31 «Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents...»
1Cor 15:52 «La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés»


La vision des 7 trompettes est parallèle aux 2 visions précédentes des 7 églises et des 7 sceaux.

Dans la vision des 7 Eglises, nous avons eu une description de l'état spirituel de l'Eglise durant son histoire. Avec les 7 sceaux, nous avons vu comment les hommes ont fait obstacle à la Parole de Dieu et à l'Evangile qui devait conquérir le monde. La séquence des 7 trompettes nous montre que c'est l'attitude des hommes qui entraîne le jugement de Dieu et la fin du temps de grâce (Ap 11:18). Avec les 7 trompettes, la prophétie nous annonce la victoire du Christ manifestée par son retour.

Structure littéraire des sceaux et des trompettes:

La vision des sceaux et celle des trompettes se présentent avec une structure similaire et un découpage de 4/3. Les 3 derniers sceaux et trompettes sont à part des 4 premiers. Il y a dans les deux cas un intermède après les 6 premiers sceaux et trompettes.

Les 7 Sceaux:
Ap 5 Introduction
Ap 6:1-8 Les 4 premiers sceaux, élément commun: «les cavaliers»
Ap 6:9-17 Les 5e et 6e sceau
Ap 7 Intermède
Ap 8:1 Le 7e sceau

Les 7 trompettes:
Ap 8:2-6 Introduction
Ap 8:7-13 Les 4 premières trompettes, élément commun: «la notion de tiers»
Ap 9 Les 5e et 6e Trompettes
Ap 10 ; 11:1-14 Intermède (2 Visions: Le petit livre ouvert, les 2 témoins persécutés)
Ap 11:15-19 La 7e trompette


AP 8:2-6
2 Et je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu, et sept trompettes leur furent données.
3 Et un autre ange vint, et il se tint sur l'autel, ayant un encensoir d'or; on lui donna beaucoup de parfums, afin qu'il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui est devant le trône.
4 La fumée des parfums monta, avec les prières des saints, de la main de l'ange devant Dieu.
5 Et l'ange prit l'encensoir, le remplit du feu de l'autel, et le jeta sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre.
6 Et les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner.


Dans le temple de Dieu.

Nous passons de la vision des sceaux, où Dieu est assis sur son trône dans le ciel, à celle du temple céleste. Nous trouvons dans cette vision un des ustensiles du temple, à savoir l'encensoir d'or avec les parfums. L'encensoir était une sorte de vase, ou de pelle dont la forme est inconnue, servant à brûler de l'encens ou à porter des charbons ardents sur l'autel des parfums. Les rapports entre le Sanctuaire terrestre et céleste sont des rapports d'idées et des relations de vérités et d'enseignements et non un rapport physique.

Les trompettes de la mort: elles sont comme des avertissements ou des annonces d'événements défavorables.

La vision des trompettes nous ramène devant le trône de Dieu où sept anges se préparent à sonner. Une nouvelle série de sept événements s'annonce et nous amène à l'autel des parfums. Jean voit un ange occupé à brûler de l'encens et soudain il jette le contenu de l'encensoir sur la terre.

La vision de l'ange avec un encensoir d'or s'inspire du rituel lévitique.

Le grand prêtre maintenait une fumée permanente devant Dieu, «chaque matin» et «entre les deux soirs»

Ex 30:7-8 «Aaron y fera brûler du parfum odoriférant...chaque matin...et aussi entre les deux soirs...à perpétuité»

Le rituel était pratiqué tout au long de l'année sur un autel d'or, sur lequel des charbons ardents étaient jetés probablement à l'aide d'un encensoir d'or (vu que presque tout dans le sanctuaire était en or)...(Ex 10-17-25-29). Une fois par an, à la fête des expiations, l'encens était exceptionnellement répandu directement dans l'encensoir rempli de braises et porté «au-delà du voile» à l'intérieur du lieu très saint.

Ex 30:10 «Une fois chaque année, Aaron fera des expiations sur les cornes de l'autel; avec le sang de la victime...»
Lévit 16:12-13 «Aaron prendra un brasier plein de charbons ardents ôtés de dessus l'autel devant l'Éternel, et de deux poignées de parfum odoriférant en poudre; il portera ces choses au delà du voile, il mettra le parfum sur le feu devant l'Éternel, afin que la nuée du parfum couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage...»


Le bruit fracassant de l'encensoir, associé aux charbons ardents, évoque le jugement et la colère de Dieu.

Nous sommes dans le contexte du rituel au cours duquel le prêtre, comme l'ange de l'Apocalypse, jetait sa pelletée de braises chauffée à blanc à même le sol entre le portique du temple et l'autel. D'après la tradition rabbinique, cet encensoir ou pelle, avait la structure en forme d'instrument à vent avec une centaine de trous (ou de tuyaux) dont chacun pouvait produire une dizaine de sons différents, ce qui donnait près d'un millier de sons à chaque coup de pelle. On dit que lorsque le prêtre jetait la pelle, on ne pouvait pas entendre la voix de son voisin à cause du son de la pelle, car le son de cette pelle était si fort qu'on pouvait l'entendre jusqu'à 20 kilomètres à la ronde.

Nous trouvons une vision semblable dans Ezéchiel où un ange-prêtre vêtu de lin jette des charbons de feu sur Jérusalem, et cela annonce un malheur qui va frapper la ville sainte.

Ez 10:2 «L'Eternel dit à l'homme vêtu de lin: Va entre les roues sous les chérubins, remplis tes mains de charbons ardents que tu prendras entre les chérubins, et répands-les sur la ville! Et il y alla devant mes yeux.»
Ez 24:9 «Malheur à la ville sanguinaire! Moi aussi je veux faire un grand bûcher.»


La destruction de Jéricho est un exemple du jugement de Dieu en relation avec les trompettes.

Josué 6:2-5 «L'Eternel dit à Josué: Vois, je livre entre tes mains Jéricho et son roi...Sept sacrificateurs porteront devant l'arche sept trompettes retentissantes...ils sonneront des trompettes...et la muraille de la ville s'écroulera»

Les Hébreux ont pris possession de la terre promise lorsque l'iniquité des Amoréens était à son comble (Gen 15:16). Les 7 trompettes de Jéricho symbolisent l'annonce du jugement lorsque l'iniquité est arrivée à son comble. L'histoire des trompettes à Jéricho nous permet de mieux comprendre l'intervention de l'ange près de l'autel d'or.

L'introduction des 7 trompettes, comme les 7 églises et les 7 sceaux nous permet de comprendre la suite.

Dans les sept Eglises, la vision d'introduction (Ap 1), précède les lettres, mais chaque lettre renvoie également aux caractéristiques du Christ décrites dans cette vision. Chacun des sept sceaux est ouvert pendant l'action continue de l'agneau dans la salle céleste du trône (Ap 5-6). Cette scène, commençant avec l'inauguration du sanctuaire céleste, se poursuit tout au long de la rupture des sceaux jusqu'au retour du Christ et au jour où toute la création louera son Dieu (Ap 5:13).

Il en est de même dans la vision des trompettes, où Jean a voulu montrer l'intercession auprès de l'autel d'or comme effective jusqu'à ce que sonne la septième trompette conduisant à la fin du «mystère de Dieu» (Ap 10:7), c'est-à-dire à la fin de la prédication de l'Evangile (Rom 16:25-27 ; Eph 3:2-7 ; 6:19).


Les événements des trompettes ont lieu dans le temps historique de l'église, dans le temps de grâce.

Ap 8:2,6, sont des repères qui introduisent les deux processus décrits dans les versets 3-5
Ap. 8:3-4 il y a le ministère d'intercession du Christ en cours avec les prières des saints
Ap 8:5 Il y a la cessation du ministère du Christ et la fin du temps de grâce pour l'humanité (Ez 10:1-7).

A-v2 je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu..sept trompettes leur furent données. B-v3 et un autre ange vint, et il se tint sur l'autel, ayant un encensoir d'or:
C- on lui donna beaucoup de parfums, afin qu'il les offrît, avec les prières des saints.
C- la fumée des parfums monta, avec les prières des saints, de la main de l'ange...
B1-v5 et l'ange prit l'encensoir, le remplit du feu de l'autel, et le jeta sur la terre.
A1-v6 les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner.


La 7ème trompette est liée à l'accomplissement du «mystère de Dieu» (Ap 10:7).

«Le mystère de Dieu» représente l'Evangile et sa proclamation (Eph 3:4 ; 6:19 ; Col 4:3 ; Rom 16:25,26). Si la 7ème trompette est liée à l'achèvement de l'oeuvre de l'Evangile, c'est-à-dire à la fin du temps qui lui est accordé, alors les six trompettes précédentes doivent nécessairement sonner pendant le temps de grâce.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 082

Ecrit le 05 juil.04, 00:39

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 082,

Autel d'or:

la référence à l'autel d'or au commencement de la sixième trompette est un repère dans la prophétie, indiquant que l'intercession sacerdotale du Christ est encore en cours (Ap 9:13 ; 8:3,4). En Ap 9:20,21, ceux qui font l'expérience de la plaie de la sixième trompette ne se repentent pas, ce qui semble indiquer que la repentance est encore une possibilité à ce moment-là.

En Ap 10:11, Jean apprend qu'il doit encore prophétiser, ce qui n'aurait pas de sens après la fin du temps de grâce. Ainsi, il semble évident que la grâce demeure ouverte, et que l'intercession d'Ap 8:3,4 continue jusqu'à la fin de la 6ème trompette et que les 7 trompettes dans leur ensemble se situent avant la fin du temps de grâce.


Le parallèle entre la première partie d'Ap 7 et les sept trompettes en Ap 9:14-16:

Dans les deux sections, lier et délier sont en rapport avec quatre anges et des gens doivent être dénombrés. En Ap 7:1-8, le peuple de Dieu, en Ap 9:16 sa contrepartie démoniaque. Si la grâce demeure ouverte sous la 6ème trompette, puis s'achève avec la 7ème, c'est que la 6ème trompette est la correspondance historique d'Ap 7:1-8, et représente la dernière occasion de salut, juste avant la fin.

Le livre de l'Apocalypse nous montre dans l'histoire du christianisme, une vision allant de la croix à l'inauguration du ministère du Christ à la lumière de la croix (Ap 5), puis une vision du ministère d'intercession qui en résulte (Ap 8:3-4), et finalement le jugement qui précède la fin (Ap 11:18,19).


L'ange qui présente les prières des saints (Ap 8:3-4).

L'ange en habit de lin qui fait brûler l'encens devant Dieu représente Jésus-Christ qui, depuis son intronisation intercède auprès de Dieu dans le ciel (Rom 8:34 ; 1 Tim 2:5). Il a la fonction d'intercesseur en faveur des saints comme le grand prêtre dans le sanctuaire. Ici, comme dans la vision du livre scellé des 7 sceaux (Ap 5:8) Jean mentionne les prières des saints. Cette nouvelle évocation des prières attire l'attention sur le fait que la préoccupation des visions est de répondre aux prières des saints.

La vision des trompettes est un élément de réponse pour les saints au sujet du comportement des hommes.

Quand l'ange jette sur la terre un encensoir rempli du feu de l'autel (Ap 8:5), cela symbolise l'interruption de l'oeuvre d'intercession pendant le jugement puisque, lors de la fête des expiations, fête qui annonce le jugement, le sacrificateur ne pouvait entrer dans le lieu très saint que s'il y faisait brûler des parfums, grâce à l'encensoir, sinon il mourait.

Lév 16:12-13 «Il prendra un brasier plein de charbons ardents ôtés de dessus l'autel devant l'Éternel, et de deux poignées de parfum odoriférant en poudre, il portera ces choses au delà du voile, il mettra le parfum sur le feu devant l'Éternel, afin que la nuée du parfum couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, et il ne mourra point»

Ainsi, si l'encensoir est jeté sur la terre, c'est qu'il n'y a plus d'intercession possible pour les habitants de la terre. La vision d'Ap 7 nous montre que le jugement de Dieu est interrompu pour permettre le scellement des élus. La vision des 7 trompettes nous permet de comprendre les raisons pour lesquelles Dieu jugera la terre.

Les parfums qui s'élèvent devant le trône de Dieu représentent les prières des croyants:

Ps 141:1-2 «Éternel, je t'invoque: viens en hâte auprès de moi! Prête l'oreille à ma voix, quand je t'invoque! Que ma prière soit devant ta face comme l'encens. Et l'élévation de mes mains comme l'offrande du soir!»

Il y a dans la vision des trompettes une relation avec le 5ème sceau, où le sang des victimes criait «vengeance » contre «les habitants de la terre» (Ap 6:10), et les trompettes qui apportent cette vengeance sur «les habitants de la terre», et plus particulièrement avec la 7ème trompette (Ap 8:13 ; 11:18). Les trompettes sont une sorte de réponse aux sceaux, où les jugements de Dieu s'abattent sur l'oppresseur et annoncent le jugement final de Dieu.

Ap 11:18 «Les nations se sont irritées, et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes...et de détruire ceux qui détruisent la terre.»

Dans la vision des trompettes nous avons des jugements qui se déroulent pendant le temps de grâce, alors que dans la vision des coupes (Ap 15 et 16), nous découvrirons les jugements qui suivront la fin du temps de grâce.

Trompettes, en grec (salpigx), traduit généralement par «trompettes», vient de l'hébreu «schofar».

Il s'agit là de la corne de bélier qu'on utilisait à des occasions solennelles comme la guerre et le jugement. Les prêtres soufflent du (schofar) à la conquête de Jéricho (Josué 6:4,6,8,13) pour annoncer la victoire, et lors de la fête des expiations (Lévitique 25:9) pour proclamer le grand jour du jugement de Dieu.

Jusqu'à Ap 8, le son du schofar était peu utilisé. Un coup de schofar avant les lettres aux Eglises (Ap 1:10) et un autre coup avant les sceaux (Ap 4:1). A présent, la vision nous place dans l'atmosphère de la fête dite «des trompettes» (ou des schofars). C'est la fête qui suit la Pentecôte. On la célèbre au premier jour du septième mois (Tichri: septembre-octobre) du calendrier hébreu (Lév 23:23-25). Cette fête deviendra le jour de l'an juif (Roch hachanah)


Cette fête qui parle de jugement appelle à la repentance.

Le prophète Joël rassemble lui aussi, dans une même vision, la sonnerie du schofar qui avertit et appelle à la repentance, et l'intercession du prêtre «entre le portique et l'autel»:

Joël 2:12-17 «Maintenant encore, dit l'Éternel, Revenez à moi de tout votre coeur...Déchirez vos coeurs et non vos vêtements, et revenez à l'Éternel, votre Dieu; Car il est compatissant...Sonnez de la trompette en Sion! Qu'entre le portique et l'autel Pleurent les sacrificateurs...Et qu'ils disent: Eternel, épargne ton peuple!»

Dans la perspective prophétique, la fête des schofars concerne le moment qui précède le grand Jugement de Dieu. Alors que les sceaux étaient placés à la suite de l'événement de l'intronisation du Christ avec la fête de la Pentecôte, le cycle des trompettes est introduit par l'événement qui prépare au jugement avec la fête des schofars. Les 7 trompettes sont comme des avertissements pour appeler les hommes et les femmes de tous les temps à la rencontre de leur juge et du jugement final, car chaque être humain de tout temps est concerné par cela.

Les sept trompettes:

Les 7 trompettes qui répondent aux 7 sceaux semblent couvrir la période entre le 2ème et le 6ème sceau, où l'apostasie et l'oppression de l'Eglise se font sentir sur la terre. Le premier et le septième sceau qui encadrent ce temps semblent à part. Pendant le 1er sceau au début du christianisme, l'Eglise est pure, fidèle à ses racines, et Christ la conduit encore. Le dernier sceau marque la fin de l'histoire humaine et annonce la descente de Dieu.

A) Premier sceau: cheval blanc
B) Deuxième sceau: feu, sang - Première et 2ème trompettes: feu, sang
C) Troisième sceau: pénurie de pain (faim) - Troisième trompette: pénurie d'eau (soif)
-Troisième sceau: noir - Quatrième trompette: obscurité
D) Quatrième sceau: mort (deux noms) - Cinquième trompette: mort (deux noms)
E) Cinquième sceau: cri des martyrs - Sixième trompette: voix à l'autel
-voix à l'autel - nombre partiel des tués
-nombre partiel des sauvés - nombre partiel des sauvés
-à compléter plus tard - à compléter plus tard
F) Sixième sceau: «le jour de sa colère est venu» - Septième trompette:«ta colère est venue»
G) Septième sceau: silence dans le ciel.

Ainsi, on peut déduire que les événements annoncés par les trompettes correspondent à ceux des sceaux.

AP 8:7-9
7 Le premier sonna de la trompette. Et il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang, qui furent jetés sur la terre; et le tiers de la terre fut brûlé, et le tiers des arbres fut brûlé, et toute herbe verte fut brûlée.
8 Le second ange sonna de la trompette. Et quelque chose comme une grande montagne embrasée par le feu fut jeté dans la mer; et le tiers de la mer devint du sang,
9 et le tiers des créatures qui étaient dans la mer et qui avaient vie mourut, et le tiers des navires périt.


La première et la deuxième trompettes sont complémentaires.

Les cataclysmes qu'ils signalent frappent la terre et la mer. La première trompette produit un liquide de feu et de grêle qui brûle la terre. La deuxième trompette produit une masse solide de feu, «une grande montagne», qui ensanglante la mer. Dans l'un comme dans l'autre cas, le résultat est le même: un tiers est affecté.

Le pouvoir de destruction de la grêle et du feu mêlés de sang est une évocation de l'une des plaies d'Egypte. Le feu et le sang représentent la violence des guerres qui mettent tout à feu et à sang, en même temps qu'ils rappellent les plaies d'Egypte, où l'oppresseur d'Israël est frappé (Ex 7:19,20 ; 9:23-25)


Ex 9:22-26 «l'Éternel envoya des tonnerres et de la grêle, et le feu...sur le pays d'Egypte. La grêle frappa, tout ce qui était dans les champs, depuis les hommes jusqu'aux animaux, la grêle frappa aussi toutes les herbes des champs, et brisa tous les arbres des champs...»

Ce fléau est envoyé sur l'Egypte pour que Pharaon comprenne que "nul n'est semblable à Dieu sur toute la terre" (Ex 9:14) et que "la terre est à Dieu" (Ex 9:29)

La grêle pourrait représenter le fléau qui s'attaque au mensonge, au faux:

Es 28:17 «Je ferai de la droiture une règle, et de la justice un niveau, et la grêle emportera je refuge de la fausseté. Et les eaux inonderont l'abri du mensonge.»

La terre symbolise dans l'Apocalypse l'ensemble de l'humanité et plus particulièrement les incrédules (Ap 13:8,12)

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 083

Ecrit le 31 août04, 06:40

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 083,

La montagne représente un royaume qui peut venir de Dieu ou qui s'oppose à lui. Daniel parle du royaume de Dieu alors que Jérémie parle du royaume de Babylone qui est opposé à Dieu.

Dan 2:34,35 «Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha sans le secours d'aucune main...et la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre....».
Jér 51:24,25 «(à Babylone), Voici, j'en veux à toi, montagne de destruction, dit l'Éternel, à toi qui détruisais toute la terre! J étendrai ma main sur toi, Je te roulerai du haut des rochers, Et je ferai de toi une montagne embrasée»


La mer peut représenter l'instabilité des peuples et l'aspect social de la vie des hommes avec des conflits sociaux).

Ap 17:15 «Les eaux que tu as vues...ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues »
Es 17:12 «Oh! quelle rumeur de peuples nombreux! Ils mugissent comme mugit la mer...»

Le «tiers» signifie que l'effet de la plaie demeure partiel et que la plus grande partie de la terre survivra à ce fléau.

Ezéch 5:2 «Brûles-en un tiers dans le feu, au milieu de la ville, lorsque les jours du siège seront accomplis; prends-en un tiers, et frappe-le avec le rasoir tout autour de la ville; disperses-en un tiers au vent...»
Zach 13:8 «Dans tout le pays, dit l'Éternel, Les deux tiers seront exterminés, périront, et l'autre tiers restera.»


Le tiers peut aussi signifier tout ce qui rentre en conflit, en opposition avec le chiffre 3.

Le 3 représente Dieu dans sa plénitude, Père, Fils et Saint-Esprit, alors que le tiers représente ce qui s'y oppose. Le tiers représenterait ainsi ce qui est en opposition avec les valeurs célestes, Divines. Tout ce qui, au lieu de reconnaître Dieu comme Dieu, se met au-dessus de lui, peut être caractérisé par le tiers. Plus que des événements, c'est une orientation qui est décrite, avec la décadence de la spiritualité de hommes. L humanité ne respecte plus ce que Dieu dit, mais elle va de plus en plus à rencontre de ce qu'il déclare.

Sur un plan historique, les deux premières trompettes correspondent au deuxième sceau et peuvent s'appliquer au moment où l'Eglise chrétienne est déchirée par les guerres contre les barbares (IVe - Ve siècle après JC).


AP 8:10-12
10 Le troisième ange sonna de la trompette. Et il tomba du ciel une grande étoile ardente comme un flambeau; et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux.
11 Le nom de cette étoile est Absinthe; et le tiers des eaux fut changé en absinthe, et beaucoup d'hommes moururent par les eaux, parce qu'elles étaient devenues amères.
12 Le quatrième ange sonna de la trompette. Et le tiers du soleil fut frappé, et le tiers de la lune, et le tiers des étoiles, afin que le tiers en fût obscurci, et que le jour perdît un tiers de sa clarté, et la nuit de même.


La troisième et la quatrième trompette concernent toutes deux des corps célestes: l'étoile, le soleil et la lune. Tout ce qui est censé être source de lumière et de vie devient source de ténèbres et de mort.

Jean nous donne quelques anomalies dans la description:

1) Il commence par l'étoile (8:10), contrairement à la séquence habituelle soleil, lune, étoile (Gen 1-16). Jean veut faire ressortir la primauté du rôle de l'étoile qui est un déclencheur de malheurs.

2) Une autre anomalie est que «l'étoile» est au singulier et non au pluriel, ce qui est rare dans la Bible. L'auteur veut donc attirer notre attention sur «l'étoile» au singulier. Or dans la Bible, dans l'Ancien ou dans le N-Testament, un tel usage exceptionnel s'applique au Messie.


Nombr 24:17 «Un astre sort de Jacob, Un sceptre s'élève d'Israël. Il perce les flancs de Moab...»
Mat 2:2 «Où est le roi des Juifs qui vient de naître? car nous avons vu son étoile en Orient...»
2Pier 1:19 «jusqu'à ce que le jour vienne à paraître et que l'étoile du matin se lève dans vos coeurs»

Ap 2:28; 22:16 «Je lui donnerai l'étoile du matin» «Je suis le rejeton et la postérité de David, l'étoile brillante du matin»

Le seul passage où le mot «étoile» au singulier ne désigne pas le Messie, il s'applique à l'ange du mal à Lucifer. Ici «l'étoile» (au singulier) représente un pouvoir maléfique qui veut, comme la Babel d'autrefois (Gen 11-1-9) s'élever jusqu'à Dieu pour prendre sa place.

Esaïe 14:12-14 «Te voilà tombé du ciel, Astre brillant (heylel = l'étoile du matin), fils de l'aurore! Tu es abattu à terre...Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu. Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très-Haut.»

Jésus confirme cette chute de Lucifer: «Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair» (Luc 10:18). Le texte de l'Apocalypse se réfère à Esaïe, ou on retrouve le même motif de la chute de l'étoile, le pouvoir usurpateur. L étoile atterrit ici sur la terre avec les fleuves et les sources des eaux et prend sa place dans l'histoire de l'Eglise. Le prophète Daniel décrit des événements semblables dans sa vision de la petite corne, qui devait de même s élever "jusqu'à l'armée des cieux...et jusqu'au chef de l'armée" (Daniel 8:10-11).

Dans l'Apocalypse, comme dans Esaïe, la chute de cette étoile est associée à la mort.

Dans Esaïe, cette étoile s'identifie clairement au séjour des morts (Es 14:11,15). «Ta magnificence est descendue dans le séjour des morts...» «Mais tu as été précipité dans le séjour des morts». Dans l'Apocalypse, elle entraîne la pollution des rivières et des sources, et la mort de «beaucoup d'hommes» (8:10-11), soit par soif, soit par empoisonnement.

Dans le langage symbolique de l'Apocalypse, les rivières et les sources représentent Dieu et la nourriture spirituelle. Cela pourrait signifier que Satan, au travers des institutions humaines, va s'attaquer directement sur la terre à Dieu et à ses enseignements pour les obscurcir et les rendre amères.


PS 36:8-9 «Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu! A l'ombre de tes ailes les fils de l'homme cherchent un refuge. Ils se rassasient de l'abondance de ta maison, et tu les abreuves au torrent de tes délices.»
Jér 2:13,18 «Il m'ont abandonné, moi qui suis une source d'eau vive, pour se creuser des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l'eau» «Et maintenant, qu'as-tu à faire d'aller en Egypte pour boire l'eau du Nil?»

Jér 17:8,13 «Le croyant est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant...». Tous ceux qui t'abandonnent seront confondus...Car ils abandonnent la source d'eau vive, l'Éternel.»
Jean 4:14 «celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.» Jean 7:37,38 «Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture.»


L'amertume de l'étoile et l'absinthe rappelle aussi l'expérience des Israélites à Mara (Exode 15.23).

L'amertume est associée généralement dans la bible au péché d'apostasie et à l'abandon de la Loi de Dieu. Jean décrit ici l'oeuvre et le rôle de Satan, qui vient corrompre les enseignements de l'Eglise. Le peuple meurt de soif, car l'eau n'est pas potable. La vérité est polluée et ne peut plus vivifier le croyant.

Deut 29:17-18 «Vous avez vu leurs abominations et leurs idoles, le bois et la pierre, l'argent et l'or, qui sont chez elles. Qu'il n'y ait parmi vous (personne)...dont le coeur se détourne aujourd'hui de l'Éternel, notre Dieu, pour aller servir les dieux de ces nations-là. Qu'il n'y ait point parmi vous de racine qui produise du poison et de l'absinthe.»
Jér 9:14,15 «Parce qu'ils ont suivi les penchants de leur coeur, et qu'ils sont allés après les Baals, comme leurs pères le leur ont appris...Voici, je vais nourrir ce peuple d'absinthe, je lui ferai boire des eaux empoisonnées.»

Jér 23:14-15 «Mais dans les prophètes de Jérusalem j'ai vu des choses horribles; Ils sont adultères, ils marchent dans le mensonge...Ils sont tous à mes yeux comme Sodome. Et les habitants de Jérusalem comme Gomorrhe. C'est pourquoi...je vais les nourrir d'absinthe, et je leur ferai boire des eaux empoisonnées...»
Amos 5:7 ; 6:12 «O vous qui changez le droit en absinthe, Et qui foulez à terre la justice!» «Pour que vous ayez changé la droiture en poison, et le fruit de la justice en absinthe?»


La quatrième trompette dit la même chose en d'autres termes.

Ap 8:12 «Le quatrième ange sonna de la trompette, et le tiers du soleil fut frappé, et le tiers de la lune, et le tiers des étoiles, afin que le tiers en fût obscurci, et que le jour perdît un tiers de sa clarté, et la nuit de même.»

La 4ème trompette fait allusion au jugement en relation avec l'Egypte et le retour de Christ.

Ezéch 32:2,7-8 «Prononce une complainte sur Pharaon, roi d'Egypte!...Quand je t'éteindrai, je voilerai les cieux et j'obscurcirai leurs étoiles, je couvrirai le soleil de nuages, et la lune ne donnera plus sa lumière. J'obscurcirai à cause de toi tous les luminaires des cieux, et je répandrai les ténèbres sur ton pays, dit le Seigneur, l'Éternel.»
Joël 3:14-15 «C'est une multitude, dans la vallée du jugement: Car le jour de l'Éternel est proche dans la vallée du jugement. Le soleil et la lune s'obscurcissent, et les étoiles retirent leur éclat.»


Le soleil, la lune et les étoiles, font allusion au peuple de Dieu.

Gen 37:9 «J'ai eu encore un songe! Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi.»
Ap 12:1 «Un grand signe parut dans le ciel: Une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête.»

Cela pourrait signifier que la 4ème trompette exprime l'idée du jugement d'une partie du peuple de Dieu. Le soleil, la lune et les étoiles, font allusion aux enseignements de Dieu. Le soleil, la lune et les étoiles sont des lumières destinées à éclairer. Dieu et Jésus sont comparés au soleil et à la lumière:

Ps 27:1 «L'Éternel est ma lumière et mon salut...»
PS 84:12 «Car l'Éternel Dieu est un soleil et un bouclier, L'Éternel donne la grâce et la gloire.»
Mal 4:2 «Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera Le soleil de la justice»
Jean 1:9 «Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme.»

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 084

Ecrit le 31 août04, 06:42

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 084,

La parole de Dieu est comparée à une lumière.


Nous pouvons dire que le soleil représente la lumière du N-Testament avec la venue de Christ, et que la lune représente la lumière de l'A-Testament qui s'explique à la lumière du N-Testament. Or, Paul déclare que l'A-Testament ne peut être compris qu'à la lumière du N-Testament et avec Christ.

2 Cor 3:14-16 «Car jusqu'à ce jour le même voile demeure quand, ils font la lecture de l'Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c'est en Christ qu'il disparaît. Jusqu'à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs coeurs; mais lorsque les coeurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté.»

Es 60:20 «Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne s'obscurcira plus; Car l'Éternel sera ta lumière à toujours»
Ps 119:105 «Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier.»
Prov 6:23 «Car le précepte est une lampe, et l'enseignement une lumière»
2Pier 1:19 «la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour vienne à paraître et que l'étoile du matin se lève dans vos coeurs»


Les étoiles représentent les croyants:

Dan 12:3 «Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité.»

Et le tiers du soleil fut frappé, et le tiers de la lune, et le tiers des étoiles (8:12)

Nous venons de voir que ces astres lumineux peuvent représenter les révélations de Dieu, sa parole et l'Evangile. Malheureusement l'Evangile enseigné par Jésus a rapidement été remplacé par une religion qui faisait peur ou qui fut vidée de sa substance, avec l'enfer, le purgatoire, les indulgences...et le salut par ses mérites...


A la 3ème trompette, la vérité est altérée, à la 4ème elle est dans l'obscurité.

Les deux trompettes sont complémentaires et concernent l'époque du troisième sceau (VIème au Xème siècle environ). C'est le moment où l'Eglise se déclare représentante de Dieu sur la terre. La tradition, le pouvoir temporel et ecclésiastique remplacent peu à peu les préoccupations spirituelles. La vérité se fait rare et les ténèbres s'emparent du peuple qui meurt de soif spirituelle, comme dans le troisième sceau il mourait de faim (Ap 6:6). Les conséquences c'est que l'Eglise perd le sens de sa mission et de la vérité dont elle est dépositaire.

Les quatre premières trompettes dénoncent les forces qui participent à la destruction spirituelle des hommes.

Les allusions à l'Egypte et à Babylone mettent en évidence le caractère de ces nations qui s'opposent à Dieu. L'Egypte, c'est le refus de Dieu et Babylone représente la prétention de prendre la place de Dieu. Derrière cela, il y a Satan qui est décrit au travers des rois de Babylone (Es 14:12-14) et de Tyr (Ez 28:12-15). Satan s'efforce de faire croire que l'on peut abandonner la loi de Dieu et qu'il n'est pas indispensable d'écouter la voix de Dieu ni ses enseignements révélés dans sa parole (Jér 9:13-15).

AP 8:13
Je regardai, et j'entendis un aigle qui volait au milieu du ciel, disant d'une voix forte: Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre, à cause des autres sons de la trompette des trois anges qui vont sonner!


Le «malheur» désigne généralement dans la bible un malheur d'ordre spirituel, bien plus que la guerre. Si le malheur atteint ceux qui n'ont pas le sceau de Dieu, cela confirme que les malheurs sont d'ordre spirituels. C'est une mise en garde face à ces dangers spirituels et un avertissement annonçant des problèmes spirituels.

Les trois malheurs.

Pour le prophète Ezéchiel, le malheur est synonyme de jugement et de condamnation. Ces malheurs viennent lorsque le peuple cherche le salut en vain, alors qu'il est resté sourd aux appels de Dieu.

Ezéch 7:5-9 «Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Un malheur, un malheur unique! voici, il vient!...je vais bientôt répandre ma fureur sur toi, assouvir sur toi ma colère; Je te jugerai selon tes voies....tes abominations...»
Ezéch 7:25,26 «La ruine vient! Ils cherchent le salut, et point de salut! Il arrive malheur sur malheur...Les sacrificateurs ne connaissent plus la loi, Les anciens n'ont plus de conseils.»


Comme les sceaux, les trompettes arrivent à un tournant après les quatre premières.

A la fin du quatrième sceau, on ne parle plus des chevaux et des cavaliers, mais des martyrs...A la fin de la quatrième trompette, il y a une coupure avec une introduction des trois trompettes suivantes. Les châtiments annoncés par les 4 premières trompettes n'atteignent l'homme que dans ses ressources et dans le monde extérieur où il habite, tandis qu'aux trois dernières trompettes, c'est l'homme lui-même qui est frappé. Ainsi, ces trois messages annoncés comme des malheurs sont plus importants encore que les quatre premières trompettes puisqu'ils ne touchent plus seulement la création en général mais les hommes en particulier.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 085

Ecrit le 31 août04, 06:45

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 085

La 5 ème trompette: Ap 9:1-12

Résumé des 4 premières trompettes:

La trompette était utilisée à diverses occasions, aussi bien pour la fête que pour évoquer les jugements de Dieu. La vision des 7 trompettes est parallèle aux 2 visions précédentes des 7 églises et des 7 sceaux. Les trompettes se déroulent pendant le temps de grâce, puisque Christ intercède encore pour l'homme (Ap 8:3,4).

Les 7 trompettes nous montrent que c'est l'attitude des hommes qui entraîne le jugement de Dieu sur le monde ainsi que sur l'église infidèle, et provoque la fin du temps de grâce (Ap 11:18). L'ange en habit de lin qui fait brûler l'encens devant Dieu représente Jésus-Christ qui, depuis son intronisation intercède auprès de Dieu dans le ciel (Rom 8:34 ; 1Tim 2:5)

Quand l'ange jette sur la terre un encensoir rempli du feu de l'autel (Ap 8:5), cela symbolise l'interruption de l'oeuvre d'intercession pour les habitants de la terre. Les deux premières trompettes frappent la terre et la mer, et rappellent les plaies d'Egypte (Ex 9:22-26).

A la 3ème trompette, Satan (l'astre brillant) s'attaque à la source de la vérité, à Christ et à la Parole de Dieu. Lucifer essaye de rendre amères les révélations de Dieu et sa Parole, pour que les hommes s'en détournent. A la 4ème trompette, Satan essaye d'obscurcir les révélations de Dieu et son plan pour sauver l'homme. Les quatre premières trompettes dénoncent les forces qui participent à la destruction spirituelle des hommes.


AP 9:1-12
1 Le cinquième ange sonna de la trompette. Et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre. La clef du puits de l'abîme lui fut donnée,
2 et elle ouvrit le puits de l'abîme. Et il monta du puits une fumée, comme la fumée d'une grande fournaise; et le soleil et l'air furent obscurcis par la fumée du puits.
3 De la fumée sortirent des sauterelles, qui se répandirent sur la terre; et il leur fut donné un pouvoir comme le pouvoir qu'ont les scorpions de la terre.
4 Il leur fut dit de ne point faire de mal à l'herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n'avaient pas le sceau de Dieu sur le front.
5 Il leur fut donné, non de les tuer, mais de les tourmenter pendant cinq mois; et le tourment qu'elles causaient était comme le tourment que cause le scorpion, quand il pique un homme.
6 En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront pas; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d'eux.
7 Ces sauterelles ressemblaient à des chevaux préparés pour le combat; il y avait sur leurs têtes comme des couronnes semblables à de l'or, et leurs visages étaient comme des visages d'hommes.
8 Elles avaient des cheveux comme des cheveux de femmes, et leurs dents étaient comme des dents de lions.
9 Elles avaient des cuirasses comme des cuirasses de fer, et le bruit de leurs ailes était comme un bruit de chars à plusieurs chevaux qui courent au combat.
10 Elles avaient des queues semblables à des scorpions et des aiguillons, et c'est dans leurs queues qu'était le pouvoir de faire du mal aux hommes pendant cinq mois.
11 Elles avaient sur elles comme roi l'ange de l'abîme, nommé en hébreu Abaddon, et en grec Apollyon.
12 Le premier malheur est passé. Voici il vient encore deux malheurs après cela.


«Je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre, la clef du puits de l'abîme lui fut donnée» (9:1-2)

Notons d'abord la longueur inhabituelle de la description de cette 5e trompette, qui passe d'1 ou 2 à 12 versets. L'objectif visé par ces enseignements est de permettre aux chrétiens de comprendre un processus, un état d'esprit et non forcément l'histoire avec ses événements précis, qu'on va essayer d'évoquer brièvement. Dans la 3e trompette (Ap 8:3), une étoile était en train de tomber du ciel, maintenant, c'est chose faite (9:1). Nous sommes toujours dans le même symbolisme, avec une allusion à Satan et à son action sur la terre.


A la cinquième trompette, l'histoire se situe dans le prolongement de la quatrième.

Il est encore question d'une l'étoile tombée du ciel (Ap 9:1), il s'agit de la même puissance qui rappelle Babel, ou l'Eglise dans ses prétentions pour remplacer la Divinité. Jusqu'à présent, les trompettes introduisaient des actions cosmiques au-delà du contrôle d'en bas. A présent, les trompettes annoncent des forces qui surgissent d'en bas, «de l'abîme». «La clef du puits de l'abîme lui fut donnée, et elle ouvrit le puits de l'abîme.» (Ap 9:1-2).

Abîme, du grec (abussos), l'équivalent du mot hébreu (teh-home).

Ce mot caractérise l'état de la terre avant l'intervention créatrice de Dieu et il est associé aux concepts d'eau, de ténèbres, de vide, et de ce que Dieu n'a pas encore créé. Cela peut désigner des enseignements qui n'ont pas Dieu pour origine, Dieu comme Créateur.

Gen 1:2 «La terre était informe et vide, il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme...au-dessus des eaux.»

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 086

Ecrit le 31 août04, 06:46

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 086,

Le (tehom/abussos) est un endroit de la négation et du rejet de Dieu.


Les prophètes en feront le siège symbolique de l'ennemi de Dieu, le dragon marin, les anges déchus...

Es 51:9-10 «...toi qui abattis l'Egypte, qui transperças le monstre?...qui mis à sec les eaux du grand abîme.»
Ps 74:13 «Tu as fendu la mer par ta puissance, tu as brisé les têtes des monstres sur les eaux...»

Ap 20:2-3 «Il saisit le dragon...qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l'abîme...»

«De la fumée sortirent des sauterelles, qui se répandirent sur la terre, avec le pouvoir des scorpions» (9:3)

La fumée est ce qui peut obscurcir le soleil, l'enseignement du Christ et la Parole de Dieu. Il est probablement fait mention ici au danger des idées néfastes qui vont faire du tort à l'enseignement de Jésus. On constate avec tristesse que la tradition a détrôné la vérité biblique et a défiguré le vrai message de Dieu.


Les ténèbres dans la 5ème trompette sont provoquées par le nuage de sauterelles.

Les sauterelles sortent de l'abîme, et l'épais nuage qu'elles forment bouche la lumière et nie l'existence du ciel. La cinquième trompette révèle le mécanisme de la négation de Dieu qui a dominé l'histoire de cette époque. L'étoile tombe dans l'abîme, l'ouvre et le libère de ses puissances de néant avec tout ce cela implique: l'orgueil, la prétention, mais aussi l'intolérance et l'oppression, produisant ainsi la négation de Dieu.

On peut voir ici les prétentions de l'Eglise au statut de Dieu sur la terre, ses intolérances et ses oppressions qui ont pour finir produit le rejet du Dieu qu'elle était censée représenter. La majeure partie de la réaction populaire et laïque portée par la Révolution française part de là. Les mouvements anticléricaux du XVIIe et XVIIIe siècle sont une réponse et une réaction à l'esprit des croisades, de l'inquisition, qui a marqué l'histoire du XIe au XVIe siècle.

(Hans Küng - Le Christianisme. Ed. Seuil - 1999)
p 975- «Des spécialistes français contemporains ont montré que la Révolution française fut moins une révolution économique et sociale qu'un bouleversement structurel politique et social, qui affecta indubitablement de façon toute particulière la religion et l'Église. »

p 976- «L'Eglise fut incontestablement la principale victime de la Révolution - plus encore que la noblesse...L'Eglise, qui avait constitué un Etat dans l'Etat, perdit non seulement son pouvoir séculier, qui s'était étendu à l'éducation, aux soins des malades et des pauvres, mais aussi ses propriétés foncières...» «Mais cette Église ne réussit plus jamais à redevenir ce qu'elle avait été jusqu'en 1789.»

p 977- «...d'autres changements subsistent, marquant la mentalité des gens: la Déclaration des droits de l'homme remplace la confession de foi apostolique; La constitution de l'État remplace le droit ecclésiastique; Le drapeau tricolore (à titre de principal symbole officiel) prend la place de la croix; Le registre d'état civil (avec autorisation du divorce), introduit par les autorités civiles, remplace le baptême, le mariage et l'enterrement, administrés et enregistrés par le curé; Les maîtres d'école remplacent les prêtres; On vénère les martyrs de la Révolution, devenus des héros (Marat !), en lieu et place des saints...
(théo - L'Encyclopédie catholique pour tous - Fayard -1993)
p 424- «...la Révolution française marque la fin d'un monde. Or, tout paraît lier l'Eglise à la société finissante...Cependant, grâce à la qualité pastorale du clergé paroissial...grâce aussi au zèle des religieux et religieuses assurant des services d'intérêt général (enseignement, santé, assistance...), la population reste dans son ensemble attachée à la religion catholique; On en aura le témoignage lorsqu'après la tourmente on verra l'Église reprendre rapidement racine.»
Il leur fut donné de les tourmenter pendant cinq mois, ceux qui n'avaient pas le sceau de Dieu: (9:5)

Les cinq mois du fléau correspondent en effet au cycle de vie d'une sauterelle, de la naissance à la mort. Les effets du fléau de la cinquième trompette sont limités dans l'espace comme dans le temps.

Dans l'espace, les sauterelles ne touchent que ceux qui n'ont pas reçu «le sceau de Dieu sur le front» (Ap 9:5), c'est-à-dire tous ceux qui ont perdu le sens de l'adoration du Dieu créateur. Seule l'Eglise en tant qu'institution est affectée par l'attaque des révolutionnaires laïques. Le peuple, de son côté, en ressort plus libre dans sa pensée et sa recherche de la vérité et dans sa remise en question.

Dans le temps, car les sauterelles blessent comme des scorpions et leur morsure ne tue pas. (Ap 9:5). La souffrance ne dure qu'un temps limité. L'Eglise survivra au fléau. D'après la prophétie, son tourment s'étend sur cinq mois (5 x 30 jours = 150 jours prophétiques ou années). Le début de cette blessure est marqué par la Révolution française qui ébranle les fondements de l'Eglise et va même jusqu'à jeter le pape en prison (1798).

La fin de cette blessure se reconnaît 150 ans plus tard, quand le Vatican a retrouvé sa souveraineté temporelle grâce à la ratification des accords de Latran (1929), et en 1948 (1948 = 1798 + 150), avec la constitution du conseil oecuménique des Eglises. Une autre preuve, c'est qu'en 1950, le pape déclare l'assomption corporelle de Marie.

(Théo. l'encyclopédie catholique pour tous - Fayard - 1993)
p 479- «...Accords de Latran, signés en 1929...ont une triple nature: politique, financière et religieuse...l'Italie reconnaît la souveraineté du Saint-Siège sur la Cité du Vatican (44 hectares)...»
p 498- «1948, constitution du Conseil Oecuménique des Eglises, COE.»
De plus, il y a la montée de nouveaux partis politiques dits «chrétiens démocrates» à travers toute l'Europe...L'Eglise s'impose dès lors sur la scène internationale sur tous les plans, politique face au communisme, social dans sa lutte contre la misère, et religieux dans l'entreprise oecuménique.

L'irruption des sauterelles dans le ciel de l'Eglise est comme un jugement de Dieu qui frappe l'oppresseur. Les sauterelles sont citées dans la Bible comme l'instrument du jugement de Dieu:


Jér 51:14 «je te remplirai d'hommes comme de sauterelles. Et ils pousseront contre toi des cris de guerre.»
Joël 1:4 «Ce qu'a laissé le gazam, la sauterelle l'a dévoré; Ce qu'a laissé la sauterelle, le jélek l'a dévoré...»
Ps 105:34,35 «Il dit, et parurent les sauterelles...qui dévorèrent toute l'herbe du pays...»


Les cinq mois sont également associés au récit du déluge, le premier jugement de Dieu dans l'histoire humaine.

Gen 7:24 «Les eaux furent grosses sur la terre pendant cent cinquante jours» (150 = 5 x 30)

C'est dans leurs queues qu'était le pouvoir de faire du mal aux hommes pendant cinq mois (9:10)

La queue d'Ap 9:10 parle du mensonge enseigné par le pouvoir qui nie Dieu et ses enseignements.


Ap 12:4 parlant de Satan dit que «Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre»
Esaïe 9:13,14 précise que «le prophète qui enseigne le mensonge, c'est la queue.»
Jean 8:44 Jésus dit que Satan «est menteur et le père du mensonge.»


Elles avaient sur elles comme roi l'ange de l'abîme, nommé en hébreu Abaddon et en grec Apollyon (9:11)

L'Apocalypse nomme ce lieu de l'abîme sous le terme hébreu Abaddon. et en grec Apollyon. (9:11). Abaddon et Apollyon, signifient anéantissement, perdition, destruction, mort...Ces deux mots répètent donc la même notion et la même idée de néant et de négation de Dieu. Ces mots sont généralement utilisées pour qualifier le destin du méchant.


Job 26:6 «Devant lui le séjour des morts est nu. L'abîme (abaddown) n'a point de voile.»
Job 31:12 «C'est un feu qui dévore jusqu'à la ruine (abaddown), et qui aurait détruit toute ma richesse.»
Prov 15:11 «Le séjour des morts et l'abîme (abaddown) sont devant l'Éternel...»


Satan intervient dans l'histoire des hommes sur le plan spirituel et religieux, à travers l'abîme qui évoque la négation de Dieu et l'abandon des enseignements de la Bible, pour arriver à un enseignement de perdition. Il y a là un enseignement religieux totalement faux qui est lancé dans le monde avec un décor de vérité qui va séduire beaucoup de gens et les mener à la perdition.

Ap 9:12 «Le premier malheur est passé. Voici il vient encore deux malheurs après cela.»

La 6 ème trompette: Ap 9:13-21

La sixième trompette montre la responsabilité de l'homme par rapport à l'oeuvre de Satan. Satan ne peut pas détruire directement les hommes, mais il peut les tourmenter (Ap 9:5). Mais avec ses ruses et ses mensonges, Satan entraîne finalement les hommes à la mort (Romain 6:23). Le message de Babylone est en lui-même porteur de sa destruction parce que ce message est associé aux mensonges de Satan et au fait de vouloir usurper la place de Dieu.

Si l'homme ne réagit pas aux appels à la repentance envoyés par Dieu et s'il ne se détache pas de Satan, des erreurs religieuses introduites par le paganisme et la tradition, et de l'immoralité, il se perdra avec ses illusions.


Les 5ème et 6ème trompettes révèlent les 3 grands fléaux de l'humanité dans le domaine spirituel (11:8)

On peut voir ce qui arrive lorsque les hommes laissent Satan agir dans leur manière de penser et de vivre leur foi. L'Egypte (Ap 11:8) annonce la négation de Dieu: «Pharaon répondit: Qui est l'Eternel pour que j'obéisse à sa voix...? Je ne connais point l'Éternel» (Ex 5:2). Les ténèbres (Ap 9:2 ; Ex 10:21,22), les sauterelles (Ap 9:3 ; Ex 10:4,5), et les chars (Ap 9:9 ; Ex 14:6-8) qui caractérisent la puissance de l'Egypte (Esaïe 31:1-3 ; Jér 46:8-9) sont des allusions à l'Egypte.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 087

Ecrit le 02 sept.04, 02:24

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 087,

Sodome (Ap 11:8) annonce l'immoralité:


«Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l'impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d'un feu éternel» (Jude 7). Le feu, la fumée et le soufre (Ap. 9:17, 18) sont mentionnés dans le livre de la Genèse (19:24-28) lors de la destruction des villes de Sodome et Gomorrhe.

Babylone (Ap 11:8-la grande ville), c'est la prétention de prendre la place de Dieu:

Es 14:4 ; 13-14 «tu prononceras ce chant sur le roi de Babylone...Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel...Je serai semblable au Très-Haut»

La référence à l'Euphrate, est associée dans la bible à la chute de Babylone. (Es 44:27-28 ; Jér 50:38 ; 51:59-64). «Les idoles d'or, d'argent, d'airain, de pierre et de bois» (Ap 9:20) rappellent l'idolâtrie de Babylone (Daniel 5:23). «Les démons et les enchantements» (Ap 9:20-21), constituent la caractéristique de Babylone (Esaïe 47:12).

AP 9:13-21
13 Le sixième ange sonna de la trompette. Et j'entendis une voix venant des quatre cornes de l'autel d'or qui est devant Dieu,
14 et disant au sixième ange qui avait la trompette: Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve d'Euphrate.
15 Et les quatre anges qui étaient prêts pour l'heure, le jour, le mois et l'année, furent déliés afin qu'ils tuassent le tiers des hommes.
16 Le nombre des cavaliers de l'armée était de deux myriades de myriades: j'en entendis le nombre.
17 Et ainsi je vis les chevaux dans la vision, et ceux qui les montaient, ayant des cuirasses couleur de feu, d'hyacinthe, et de soufre. Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions; et de leurs bouches il sortait du feu, de la fumée, et du soufre.
18 Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux, par le feu, par la fumée, et par le soufre, qui sortaient de leurs bouches.
19 Car le pouvoir des chevaux était dans leurs bouches et dans leurs queues; leurs queues étaient semblables à des serpents ayant des têtes, et c'est avec elles qu'ils faisaient du mal.
20 Les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se repentirent pas des oeuvres de leurs mains, de manière à ne point adorer les démons, et les idoles d'or, d'argent, d'airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher;
21 et ils ne se repentirent pas de leurs meurtres, ni de leurs enchantements, ni de leur impudicité ni de leurs vols.


les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve d'Euphrate (9:14,15)

Les 4 anges sur le grand fleuve d'Euphrate ne sont pas de bons anges, et ils n'ont rien à voir avec le 4 anges d'Ap 7:1,2 qui retiennent les 4 vents de la terre. Ces 4 anges semblent être des représentants des puissances démoniaques, qui font partie de l'armée d'Ap 9:16). Ce sont des anges du puits de l'abîme (9:1)


La 6ème trompette reprend l'histoire commencée au cours de la 5ème trompette.

La 5ème trompette avait pressenti la venue d'un pouvoir orgueilleux et prétentieux qui rappelait celui de Babel. Des sauterelles sorties de l'abîme, à la queue de scorpion, vont s'abattre contre lui. Jean avait décrit cette menace sous la forme d'une armée de chevaux «qui courent au combat» (Ap 9:9). C'est une armée semblable que la sixième trompette annonce, avec une armée comparée à des chevaux dont le pouvoir est dans la queue (Ap 9:19) comme celui de la 5ème trompette (9:10).

Ici le combat s'intensifie et l'ennemi de Babylone devient plus menaçant.

Les chevaux de la 5ème trompette avaient des dents de lion, ici, les têtes sont comme des têtes de lions (Ap 9:17). Le pouvoir dans la 5ème trompette s'exerçait par la queue, cette fois-ci, par la queue et la bouche (9:19). La cuirasse des combattants de la 5ème trompette était de fer (9:9). Cette fois-ci, elle est «couleur de feu» (9:17). Les sauterelles-scorpions de la 5ème trompette se contentaient de blesser sans donner la mort (9:5). Les cavaliers de la sixième trompette tuent (9:18). A la fumée de la 5ème trompette (9:2) s'ajoute le feu et le soufre dans le sixième (9:18).

Le nombre des cavaliers de l'armée était de deux myriades de myriades: j'en entendis le nombre (9:16)


Même le nombre des ennemis devient impressionnant (9:16)

Jean est à tel point impressionné qu'il parle d'un très grand nombre «deux myriades de myriades» (9:16). L'idée de ce grand nombre, on le trouve dans la bénédiction des fils de Bethuel qui souhaitent à leur soeur Rebecca une postérité de «milliers de myriades» (Genèse 24:60). On le trouve aussi dans le chant de l'exploit de David: «Saul a frappé ses mille, et David ses dix mille» (1 Sa 18:7). Or, ce nombre est ici multiplié deux fois: c'est 2 x 10 000 x 10 000 = 20 000 000.

L'affrontement armé n'a jamais été aussi grave.

La force issue de l'abîme qui représente la négation de Dieu, laïque et anticléricale, se développe énormément. Il y a une réaction contre l'Eglise et tout ce qu'elle représente de référence au religieux et de foi en Dieu. Les courants politiques et philosophiques se multiplient et se soutiennent les uns les autres. A partir du XIXe siècle, les idéologies issues de la Révolution française, marxistes, matérialistes, évolutionnistes et rationalistes, posent les bases d'une mentalité qui va former les esprits jusqu'à nos jours.
(Hans Küng, Le Christianisme. Ed. Seuil - 1999)
p968- «Aussi n'est-ce pas la Révolution américaine (à l'origine, bien sûr, de l'indépendance politique du continent nord-américain), mais la Révolution française qui, à titre de révolution des masses, représenta un véritable tournant dans l'histoire du monde, dont les effets se feraient sentir en Amérique latine, en Turquie et en Inde. C'est donc à la Révolution française qu'il nous faut porter une attention toute particulière dans le contexte de notre analyse des paradigmes appliquée au christianisme.»
Les philosophies laïques et athées s'infiltrent jusque dans les milieux religieux pour affermir une vérité qui se passe du Dieu créateur et ne se justifie que sur la raison et le génie humain de la science. Pour avoir voulu remplacer Dieu, l'Eglise a trouvé son plus mortel ennemi sur la terre, dans l'abîme qui nie Dieu.

Daniel 11 avait déjà prédit un affrontement entre les deux pouvoirs.

Babylone, qui vient du nord, symbole du spirituel et de l'usurpation de Dieu, cela incarne le mouvement qui a voulu prendre la place de Dieu et qui a caractérisé l'Eglise à travers les âges. L'Egypte, qui vient du sud, cela incarne le mouvement laïque et athée avec le rejet de Dieu qui a caractérisé l'Occident pendant la période moderne et contemporaine.

Babylone se perçoit avec l'allusion à l'Euphrate et l'Egypte à travers les allusions aux plaies (9:14,20) et surtout par la négation de Dieu (Ex 5:2 «Pharaon répondit: Qui est l'Éternel...Je ne connais point l'Éternel»). Il y a aussi pour l'Egypte, la référence aux chars et aux chevaux, qui caractérisent la puissance égyptienne. (9:17)


Es 31:1-3 «Malheur à ceux qui descendent en Egypte pour avoir du secours, Qui s'appuient sur des chevaux...des chars et à la force des cavaliers, Mais qui ne regardent pas vers le Saint d'Israël.

Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux, par le feu, par la fumée, et par le soufre...(9:18)

Les cavaliers de la 6ème trompette ne tuent qu'un tiers des hommes (Ap 9:18). Les deux autres tiers survivront, toujours fidèles à eux-mêmes et à leur idolâtrie, sans se repentir (9:20-21). Puis on ne dit plus rien de l'ennemi, comme s'il s'était lié à Babylone qu'il voulait faire disparaître. Comme dans Daniel 11:43, l'histoire se termine là aussi par la fusion de l'Egypte aux forces de Babylone.

Si ces prophéties de Daniel et d'Apocalypse se réalisent, elles laissent entendre qu'il y aura une sorte d'alliance, de compromis entre la religion et les mouvements qui nient Dieu et qui ont combattu cette même religion. Déjà la chute du marxisme et l'échec du rationalisme montrent que Daniel comme l'Apocalypse pourraient avoir raison.

Ce processus d'alliance entre la politique et la religion ne s'est pas limité à la chrétienté et à l'Occident. Plus que jamais, les chefs spirituels musulmans et les rabbins ont leur mot à dire dans le destin de leurs nations, dans certains pays musulmans, comme en Israël, la politique s'est mise au service de la religion. Alors qu'en milieu chrétien les mouvements laïques se sont créés en réaction à la religion, dans les pays arabes et en Israël, c'est le contraire qui s'est passé. La religion a réagi par rapport aux mouvements laïques.

Le même phénomène commence à s'observer en cité chrétienne occidentale. En réaction aux courants laïques, rationalistes et libéraux, des mouvements fondamentalistes religieux se sont formés et ont proclamé le retour aux racines et visé la prise du pouvoir. Aux Etats-Unis notamment, la nouvelle droite s'est donnée pour objectif de gagner les élections en vue de créer un pays «très» chrétien.


En bref, cette histoire s'est développée en plusieurs étapes:

1) L'Eglise s'affirme peu à peu comme pouvoir fort en s'élevant jusqu'à Dieu, comme Babel, pour représenter Dieu sur la terre et en s'imposant comme le magistère moral et religieux de toutes les consciences (Xe - XVe s).

2) Au XVIIIe siècle, sous l'impulsion de la Révolution française et en réaction à l'Eglise, les valeurs humanistes et laïques sont soutenues et par la suite développées au cours du XIXe siècle dans les philosophies marxistes, rationalistes, positivistes et évolutionnistes. C'est l'attaque de l'Egypte contre Babel ou la religion.

3) Du XIXe siècle jusqu'au début du XXe siècle, l'esprit laïque se répand dans les autres cultures religieuses, par le canal des missions chrétiennes, mais aussi par celui de la politique colonialiste des gouvernements de l'époque.

4) Après la Deuxième Guerre mondiale, avec les mouvements d'indépendance et de renouveau national, et dans le souvenir de l'horreur de la guerre, on assiste de partout, en réaction à l'esprit rationaliste et libéral, à un retour aux valeurs religieuses traditionnelles et nationales. C'est aussi le temps des best-sellers religieux et des stars évangélistes.

5) Nous sommes à présent parvenus à la phase 4 du cycle qui annonce une phase 5 au cours de laquelle les deux camps sont censés se rejoindre dans le même effort d'usurpation de Dieu, dans l'esprit de Babel. Les premiers symptômes apparaissent déjà. A l'intérieur même du réveil religieux, on discerne les courants laïques, avec la religion qui devient «humaine». Cela est dû entre autres à la popularité du Nouvel Age, dont l'influence s'exerce dans toutes les religions.

Ce nouvel évangile, qui ne renie pas l'ancien, est prêché par des personnalités chrétiennes et non chrétiennes. Dieu serait donc partout et en tout. De là à croire à la relation entre Dieu, la nature et les êtres morts et vivants, il n'y a qu'un pas qu'on a vite franchi grâce aux idées de l'immortalité de l'âme et même de la réincarnation. Les manifestations paranormales, les astrologues, les communications avec l'au-delà ont beaucoup de succès.

Ainsi, l'homme et les pouvoirs d'en bas ont remplacé le Dieu créateur d'en haut qui n'est plus invoqué. Aujourd'hui, ce qui est à la mode dans le monde en général, (il suffit de voir les films, la presse, la musique...) c'est que l'homme n'invoque plus le Dieu Créateur et vivant, mais communique avec les esprits des morts, et l'au-delà...

C'est ainsi qu'on constate les valeurs humanistes qui se sont ici unies aux valeurs religieuses. Les médias, les vedettes du chant et du cinéma, portent sur le devant de la scène toute cette vague de fond. L'Egypte et Babylone commencent à s'entendre, et même si elles ne sont pas encore unies, les premiers indices sont suffisants pour déceler une tendance qui va vers une sorte de compromis, comme l'avait prédit la prophétie.

(Hans Kûng, Le Christianisme. Ed. Seuil -1999)
p1055 «Dès la Révolution française certains auraient voulu que la Déclaration des droits de l'homme s'accompagne d'une déclaration de ses devoirs. Mais un nouvel ordre du monde a besoin, pour subsister, d'un minimum de valeurs, d'attitudes fondamentales et de critères communs, d'une éthique qui oblige et lie toute l'humanité, bref, d'une éthique mondiale - même si elle reste, bien évidemment, conditionnée par son époque.
Le Parlement des religions mondiales, réuni à Chicago, a publié le 4 septembre 1993 la Déclaration d'éthique mondiale, qui a défini, pour la première fois dans l'histoire des religions, un consensus fondamental minimal relatif aux valeurs obligatoires, aux critères intangibles et aux attitudes personnelles essentielles.

A ce consensus éthique fondamental peuvent souscrire toutes les religions, en dépit de leurs différences dogmatiques, peuvent acquiescer aussi les non-croyants. L'éthique mondiale comporte, en effet, une perspective extérieure, commune à toutes les religions, mais aussi une perspective intérieure, spécifique à chaque religion.

"Journal L'Alsace" - vendredi 25 janvier - 2002:
«Lumière de la paix à Assise: Au cours de leur journée de réflexion en commun - à l'image du déjeuner végétarien et frugal pris au réfectoire du monastère - chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes mais aussi zoroastriens, sikhs, confucéens, shintoïstes africains ont exprimé leur rejet du terrorisme et livré leur conception de la paix...S'ils prient pour la paix, les dignitaires religieux n'ont pas la même définition de la guerre, du terrorisme...» «Que chaque religion porte sur la terre, au nom de Dieu, justice et paix, pardon, vie et amour», a conclu Jean-Paul II."

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 088

Ecrit le 08 sept.04, 04:33

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 088,

INTERLUDE: L'ange de lumière, le livre et les deux témoins: Apocalypse 10 & 11

Comme après le 6e sceau, après la 6e trompette, le prophète fait une pause qui prépare à la 7ème trompette. Comme dans les sceaux, l'interlude s'arrête là aussi sur les croyants ou le camp de Dieu.

Dans Ap 10, on peut trouver 7 actions, qui désignent l'intervention de Dieu en faveur du salut de l'homme.

1- L'ange vient du ciel sur la terre (10:1)
2- L'ange tient dans sa main un livre ouvert (10:2)
3- L'ange pose un pied sur terre et l'autre sur mer (10:2)
4- L'ange rugit comme un lion, et dit de sceller ce qu'ont dit les 7 tonnerres (10:3-4)
5- L'ange lève la main et jure par le Créateur (10:5)
6- L'ange donne le livre à manger à Jean, le prophète (10:9)
7- L'ange ordonne à Jean de prophétiser à nouveau (10:11)


AP 10:1,2
1 Je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel, enveloppé d'une nuée; au-dessus de sa tête était l'arc-en-ciel, et son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu.
2 Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre...


L'ange (aggelos = messager, envoyé, ange) de lumière: (10:1-2)

A l'étoile tombée avec ange de l'abîme qui en appelle au néant et à la mort (Ap 9:1,2), s'oppose un ange puissant de lumière qui en appelle au Dieu créateur (Ap 10:1,6). L'arc-en-ciel au-dessus de sa tête est signe de l'alliance entre le Dieu de l'univers et les hommes (Gen 9:12-13). Ses pieds, posés successivement sur la mer et sur la terre (Ap 10:2-3), rappellent la maîtrise parfaite de la création et l'action créatrice de Dieu qui concerne tout d'abord les eaux (Gen 1:18), puis la terre (Gen 1:9,..).

Ce personnage rappelle le Fils de l'homme de la première vision de l'Apocalypse 1. Comme lui, son visage resplendit comme le soleil (10:1 ; 1:16), ses pieds brûlent de feu (10:1 ; 1:15), et sa voix résonne comme le tonnerre (10:3 ; 1:15), et il est accompagné de nuée (10:1 ; 1:7).


Parallèles entre la vision d'Apocalypse et de Daniel:

La vision d'Ap 10 & 11 dans son ensemble, rappelle les dernières visions du prophète Daniel 8 & 12.

Dan 12:5,7 -l'homme vêtu de lin-
Ap 10:1 -un ange, messager puissant-

Dan 12:5,7 -qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve-
Ap 10:2 -Il posa son pied droit sur la mer-

Dan 12:9 -ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu'au temps de la fin-
Ap 10:2,8 -Il tenait dans sa main un petit livre ouvert-
Ap 10:6 -il n'y aurait plus de temps-

Dan 12:7 -l'homme vêtu de lin...il leva vers les cieux sa main...et il jura par celui qui vit éternellement-
Ap 10:5-6 -Et l'ange leva sa main droite vers le ciel et jura par celui qui vit aux siècles des siècles-

Dan 12:7 -dans un temps, des (deux) temps, et la moitié d'un temps (un temps = une année: Dan 11:13) (des = deux: Dan 8:3) (3 temps ou années et demi = 360 x 3 + 1/2 = 1260)-
Ap 11:2 -quarante-deux mois = (42 x 30 = 1260)
Ap 11:3 -mille deux cent soixante jours (1260)

Dan 8:13-14 -Pendant combien de temps s'accomplira la vision...Et il me dit: Deux mille trois cents soirs et matins; Puis le sanctuaire sera purifié (Or cette vision des 2300 soirs et matins concerne spécialement le temps de la fin (Dn 8:17,26)-
Ap 10:8-11 -prends le petit livre ouvert...et avale-le, il faut que tu prophétise de nouveau sur beaucoup de peuples (voir au début de cette étude: l'église de Philadelphie et les missions du 19e siècle-

Nous avons vu, dans le Séminaire Biblique de Daniel 8:14, que cette prophétie correspond au jour du jugement ou des expiations, avec une allusion prophétique de la fin, qui correspond au 19e siècle (1843-1844). Paradoxalement, le grand mouvement de réveil du 19e siècle s'est produit en grande partie autour d'études bibliques approfondies sur Daniel et Apocalypse, et Dan 8 et 9 y joua un grand rôle.

Ce cri dans Dan 8:13 «Jusques à quand ?» avec le 19e siècle est aussi une des réponse à la question «jusques à quand ?» des martyrs du cinquième sceau (Ap 6:10). C'est le temps défini par le prophète Daniel comme «temps de la fin» (Daniel 8:17,19,26). Or ce temps est précisément celui qui résonne à la sixième trompette (6:10-11).

Tous ces parallèles sont utiles pour nous permettre de situer la vision de l'ange de lumière dans le temps. Le prophète Daniel avait averti que sa vision serait scellée «jusqu'au temps de la fin» (Daniel 12:9). L'ange déclare à présent que «ce temps de la fin» est arrivé, «qu'il n'y aura plus de temps» (Ap 10:6). Lange parle à présent d'un livre ouvert et non plus d'un livre scellé comme dans Daniel. Le temps de la sixième trompette marque le moment où la prophétie de Daniel avec son livre est désormais ouverte, et ainsi on peut la comprendre et la déchiffrer, c'est ce que semble indiquer le livre ouvert que Jean voit.


AP 10:3,4
3 et il cria d'une voix forte, comme rugit un lion. Quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix.
4 Et quand les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j'allais écrire; Et j'entendis du ciel une voix qui disait: Scelle ce qu'ont dit les sept tonnerres, et ne l'écris pas.


La voix de Dieu est comme un bruit de tonnerre (10:3,4)

Amos compare la Parole de Dieu, au rugissement d'un lion, l'Eternel rugit par la voix de ses prophètes:
Amos 3:8 «Le lion rugit: qui ne serait effrayé? Le Seigneur, l'Éternel parle: qui ne prophétiserait?»
Ps 29:3,4 «La voix de l'Eternel retentit sur les eaux, le Dieu de gloire fait gronder le tonnerre, l'Eternel est sur les grandes eaux. La voix de l'Eternel est puissante, la voix de l'Eternel est majestueuse.»


Les tonnerres soulignent toujours dans la Bible une période solennelle ou de crise, de jugement. Lorsque nous découvrons cet ange qui rugit comme un lion, c'est un signe qui indique que nous arrivons dans une période spéciale, où Dieu va donner un message particulier. Lorsque Dieu a appelé Moise sur le Sinaï pour lui donner sa loi, il y a eu des tonnerres (Exode 19:16). Lors des plaies d'Egypte, Dieu manifeste ses jugements par des tonnerres (Ex 9:23). Quand Christ rentrera dans son règne, les élus crieront «comme un bruit de tonnerres, disant: Alléluia!» (Ap 19:6)

Scelle ce qu'ont dit les sept tonnerres, et ne l'écris pas (10:4)

Ce verset dit que lorsque Jean veut écrire ce qu'il a vu, il entend l'ordre de sceller ce que les 7 tonnerres ont dit, mais il ne doit rien écrire, car ce n'est pas encore le moment. Nous découvrons dans Ap 15 et 16, que les 7 tonnerres vont rugir au moment où se dérouleront les 7 plaies. Ces dernières plaies décrivent la désorganisation du monde, peu avant le retour du Christ, et dans une période où une véritable séduction sévit sur l'humanité toute entière (Ap 3:10)

Jésus a parlé de cette séduction dans son discours eschatologique en disant: "Si ce temps n'était pas abrégé, les élus eux-mêmes succomberaient." (Mat 24:22). Nous étudierons ces 7 plaies et verrons qu'elles se situent après ce que la Bible appelle "la fin du temps de grâce"


AP 10:5-7
5 Et l'ange, que je voyais debout sur la mer et sur la terre, leva sa main droite vers le ciel,
6 et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et les choses qui y sont, la terre et les choses qui y sont, et la mer et les choses qui y sont, qu'il n'y aurait plus de temps,
7 mais qu'aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplirait, comme il l'a annoncé à ses serviteurs, les prophètes.


Et l'ange jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qu'il n'y aurait plus de temps (chronos) (10:5,6)

Il n'y aurait plus de temps (chronos), cela désigne le temps des calendriers, celui des horloges qui s'écoule, la date. Ce terme indique que le monde vu par Jean arrive dans une période où il ne faut plus chercher dans les prophéties de la Bible une autre date prophétique située dans le temps. Or, l'étude des prophéties datées permet d'affirmer que la dernière date connue est celle des 2300 soirs et matins qui aboutit en 1844, et qui marque la fin de la plus longue période prophétique de la Bible (Daniel 8:14)

A cette période W. Miller découvrit le livre de Daniel, et il comprit que ce livre annonçait quelque chose pour 1844. Mais le texte qui dit que le Sanctuaire sera purifié a orienté Miller dans une certaine direction de raisonnement. Il s'est interrogé afin de découvrir de quel sanctuaire il pouvait être question, car celui de Jérusalem n'existait plus. Il a pensé qu'il s'agissait de la purification de la terre qui à ses yeux signifiait la fin du monde, le retour du Christ.

C'est ainsi qu'il a prêché le retour de Jésus dans toutes les Eglises qui acceptaient de l'inviter et qu'un grand mouvement s'est développé aux Etats-Unis, qui a très rapidement débordé partout. La découverte du message du retour du Christ contenu dans le livre de Daniel a été doux au palais, puis amer aux entrailles car Christ n'était pas venu comme ils l'ont espéré, et il y a eu une amère déception.

Ap 10:6 exprime clairement qu'il n'y a plus de temps, de délai, car il n'y a plus d'autres prophéties datées, ce qui signifie que le Christ peut revenir à n'importe quel moment. S'il n'y a plus de prophéties datées, cela n'empêche pas qu'il y a encore des prophéties avant le retour de Christ qui continuent à se réaliser.

quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplirait...(10:7)


Que représente ce mystère de Dieu ?

Rom 16:25-26 "A celui qui peut vous affermir selon mon Evangile et la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère caché pendant des siècles, mais manifesté maintenant par les écrits des prophètes, d'après l'ordre du Dieu éternel, et porté à la connaissance de toutes les nations, afin qu'elles obéissent à la foi".
Eph 1:9-10 (TOB) «Il nous fait connaître le mystère de sa volonté, le dessein bienveillant qu'il a d'avance arrêté en lui-même pour mener les temps à leur accomplissement: réunir l'univers entier sous un seul chef, le Christ, ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre.»

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 089

Ecrit le 08 sept.04, 04:36

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 089,

AP 10:8-11
8 Et la voix, que j'avais entendue du ciel, me parla de nouveau, et dit: Va, prends le petit livre ouvert dans la main de l'ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre.
9 Et j'allai vers l'ange, en lui disant de me donner le petit livre. Et il me dit: Prends-le, et avale-le; il sera amer à tes entrailles, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel.
10 Je pris le petit livre de la main de l'ange, et je l'avalai; il fut dans ma bouche doux comme du miel, mais quand je l'eus avalé, mes entrailles furent remplies d'amertume.
11 Puis on me dit: Il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois.


Va, prends le petit livre ouvert dans la main de l'ange (10:8)

Un petit livre. Si cette précision est donnée, c'est probablement pour faire allusion à une époque où il était fermé. Il est intéressant de se reporter à Daniel 12: 4 et 9, où le livre de Daniel est fermé jusqu'au temps de la fin. Jean se lève suite à l'ordre d'une voix céleste, puis de l'ange, et il se saisit du «petit livre ouvert» qui est dans la main de l'ange et le mange (Ap 10:8-9). Ce geste signifie que la parole est reçue et digérée. «Le petit livre ouvert» représente probablement le livre de Daniel qui, après avoir été scellé pendant si longtemps, est enfin «ouvert» et mangé (c'est-à-dire lu et compris).

Je pris le petit livre et je l'avalai: il fut dans ma bouche doux comme du miel, mais quand je l'eus avalé, mes entrailles furent remplies d'amertume (10:9-10)

Avaler un livre, c'est l'étudier, le méditer, le comprendre, et l'assimiler. Il est fait allusion ici à l'étude de ce petit livre scellé mais qui a été ouvert. Ce texte semble nous dire que les croyants concernés devaient «manger et avaler» les révélations de Dieu et plus spécialement le livre de Daniel, scellé jusqu'à la fin, où la connaissance augmentera (Dan 12:4)

Cela semble correspondre au XIXe siècle avec le grand réveil, où des centaines de milliers de croyants attendaient le retour de Christ, suite à un approfondissement de la bible et de Daniel en particulier. La joie douce du début se transforma en déception qui fut amère, quand ils ont compris le vrai sens des prophéties de Daniel et que Jésus n'est pas venu comme ils ont cru.

Il a fallu continuer «à prophétiser de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues...» (Ap 10:11)

Après cette déception terrible du XIX siècle est tombé un nouvel ordre de Dieu. «Il faut prophétiser à nouveau.» Il est demandé aux chrétiens de ne pas s'endormir sur leurs déceptions, mais de se remettre au travail. C'est précisément au XIXe siècle, que la Bible a connu un déploiement, une expansion et une diffusion dans le monde entier, jamais atteinte auparavant.

Nous ne devons pas oublier que la Bible était interdite pendant des siècles par les Conciles. Posséder une bible et la lire était considéré pendant longtemps comme un crime, et c'était punit de mort. A partir du XIXe siècle, l'ordre donné par Dieu de prophétiser a enfin pu être réalisé. Cela a été l'heure des grands mouvements de réveils du XIX siècle, avec depuis, la diffusion de la Bible partout.


La bible interdite:
(En 1229. le concile de Toulouse promulguait le décret suivant -canon 14-:
«NOUS PROHIBONS QU'ON PERMETTE AUX LAÏQUES D'AVOIR DES LIVRES DE L'ANCIEN ET DU NOUVEAU TESTAMENT, à moins que quelqu'un ne désire, par dévotion, posséder un psautier ou un bréviaire pour le service divin, ou les heures de la bienheureuse Vierge. Mais NOUS LEUR DÉFENDONS TRÈS RIGOUREUSEMENT d'avoir, en langue vulgaire même, les livres ci-dessus»)

(Le même concile établissait le tribunal de l'Inquisition, et lui traçait par les lignes suivantes un programme d'action: ON DÉTRUIRA ENTIÈREMENT JUSQU'AUX MAISONS, AUX PLUS HUMBLES ABRIS ET MÊME AUX RETRAITES SOUTERRAINES DES HOMMES CONVAINCUS DE POSSÉDER LES ÉCRITURES. ON LES POURSUIVRA JUSQUE DANS LES FORÊTS ET LES ANTRES DE LA TERRE. ON PUNIRA SÉVÈREMENT MÊME QUICONQUE LEUR DONNERA ASILE.»)

(Voici le décret d'un autre concile français: «Nous avons arrêté que PERSONNE NE DOIT POSSÉDER LES LIVRES DE L'ANCIEN ET DU NOUVEAU TESTAMENT en langue romane, et si quelqu'un les possède, qu'il les livre, dans les huit jours après la promulgation de ce décret, à l'évêque du lieu POUR QU'ILS SOIENT BRÛLÉS, faute de quoi, qu'il soit clerc ou laïque, il sera tenu pour suspect d'hérésie jusqu'à ce qu'il soit lavé de tout soupçon»)

(Cité dans l'Apocalypse de Jean Vuilleumier - Ed. S-D-T, 1938, p 161-162)
(Cité par D. Lortsch, La Bible en France, Paris, 1910, p 12-16, 21-27)
L'expérience de Jean dans l'Apocalypse rappelle celle du prophète Ezéchiel:

Ez 3:1-6 «II me dit: Fils de l'homme, mange ce rouleau, et va, parle à la maison d'Israël!...dis-leur mes paroles!»
Ap 10:9-11 «Et il me dit: Prends-le, et avale-le...Il faut que tu prophétises sur beaucoup de peuples»

Ez 3:3 «Je le mangeai et il fut dans ma bouche doux comme du miel»
Ap 10:10 «Je pris le petit livre...et je l'avalai, il fut dans ma bouche doux comme du miel...»

Le fait que le livre soit doux à la bouche, démontre que sa première lecture sera agréable, mais l'amertume vient après, à la digestion, au moment où le livre est compris. L'amertume indique que sa lecture sera suivie d'une grande déception au moment de sa compréhension.

Ez 2:10 «il était écrit...des lamentations, des plaintes et des gémissements y étaient écrits»
Ap 10:10 «mais quand je l'eus avalé, mes entrailles furent remplies d'amertume.»

Ez 7:2,3,6 «Sur Israël: Voici la fin! La fin vient...»
Ap 10:6 «et jura...qu'il n'y aurait plus de temps...»

Au-delà de ces avertissements de mort et de destruction, Ezéchiel porte aussi une promesse de restauration.

Ez 37:21,27-28 «Voici, je prendrai les enfants d'Israël du milieu des nations où ils sont allés, je les rassemblerai de toutes parts, et je les ramènerai dans leur pays." Ma demeure sera parmi eux, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple...lorsque mon sanctuaire sera pour toujours au milieu d'eux."
Ap 21:3,22 «Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Le Seigneur Dieu tout puissant est son temple, ainsi que l'agneau".

Ez 47:12 "Sur le torrent croîtront toutes sortes d'arbres...Leur feuillage ne se flétrira point et leurs fruits n'auront point de fin, ils mûriront tous les mois, parce que les eaux sortiront du sanctuaire. Leurs fruits serviront de nourriture et leurs feuilles de remède."
Ap 22:2 "Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations."

Ez 37:9 "Prophétise...Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Esprit, viens...souffle sur ces morts et qu'ils revivent!"
Gen 2:7 "L'Eternel Dieu forma l'homme...il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant".

Ap 21:1 "je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre"

C'est ce double message à la fois doux et amer de jugement et de création qu'on trouve dans l'Apocalypse et Ezéchiel.

C'est aussi le message par excellence de la fête des expiations: Dieu juge son peuple et Dieu sauve son peuple. Daniel et l'Apocalypse nous éclairent pour révéler le caractère du temps de la fin. Dans Daniel 8, ce temps est désigné comme une fête des expiations, c'est-à-dire comme un temps ambigu d'espérance qui annonce à la fois le jugement et la recréation du monde. Dans l'Apocalypse 10, ce temps est rendu à travers la vision qui mange le livre de Daniel et le trouve à la fois doux et amer.

Daniel 8:17,19,26 «la vision concerne un temps qui sera la fin...il y a un temps marqué pour la fin...éloignés»
Ap 10:6-7 «il n'y aurait plus de temps, mais à la voix du septième ange...le mystère de Dieu s'accomplirait...»

Si le texte de Daniel 8 dit clairement qu'il y a un «temps» qui a été fixé pour la fin, Apocalypse 10 nous apprend que nous sommes arrivés à l'expiration de ce «temps» de la fin. Ainsi, le livre de Daniel et l'Apocalypse se complètent et il y a une relation de dépendance entre les deux révélations.

Après avoir avalé le livre, Jean doit prophétiser «sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois». Dans Ap 14:6, il y a la mission du messager prophétique du temps de la fin, qui doit prophétiser «à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple». Dans Ap 14:7-11, là aussi, le message porte spécifiquement sur le jugement et la création. Le peuple de Dieu du temps de la fin (incarné par Jean digérant le livre de Daniel), est ainsi annoncé comme un peuple qui «prophétise» et dont la mission est de porter au monde le message de Daniel éclairé par l'Apocalypse.


Ap 14:7 «Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux.»

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