La femme chretienne est la cause du péché originel et qu’elle doit être soumise à l’autorité masculine.
Genèse: «Tu enfantes dans les douleurs et les angoisses, femme;
tu subis l’attirance de ton mari et il est ton maître. Et tu ignores qu’Ève c’est toi? Elle vit encore en ce monde, la sentence de Dieu contre ton sexe. Vis donc, il le faut, en accusée.
C’est toi la part du Diable. C’est toi qui as brisé le sceau de l’Arbre; c’est toi qui, la première, as déserté la loi divine…».
* Seules les vierges, les veuves et les saintes sont véritablement valorisées.
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La bonne épouse et mère dans le christianisme est celle qui respecte les interdits sexuels imposés par l’Église, qui procrée dans le mariage, qui accouche dans la douleur, qui allaite et éduque consciencieusement ses enfants.
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La femme chrétienne demeure exclue du champ du politique et tous les auteurs médiévaux et modernes défendent cette pensée de saint Paul: «Que les femmes se taisent dans les assemblées».
* En 1586 , le juriste Jean Bodin s’exprime sur le statut de la femme dans ses Six Livres de la République: «Quant à l’ordre et à la condition des femmes, je ne veux pas m’en mêler.
Je pense simplement qu’elles doivent être tenues à l’écart de toute magistrature, poste de commandement, tribunal, assemblées publiques et conseils, de sorte qu’elles puissent accorder toute leur attention à leurs tâches féminines et domestiques.»
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Privée de droits,
la femme doit donc rester dans la maison et se préparer dès l’enfance à assurer ses fonctions domestiques. C’est au sein du foyer qu’elle a un rôle à tenir, en premier lieu celui de servir son mari, d’être une épouse modèle.
La majorité des conseils adressés par les pédagogues médiévaux aux jeunes filles ou aux femmes a pour objectif de leur apprendre à se bien comporter dans leur ménage et à rester soumises à leur mari. Ainsi, l’Église propose à la femme mariée le modèle scripturaire de Sara (Livre de Tobie,10), bonne épouse, qui aime son mari et honore ses beaux-parents.
A suivre