Quoique avec une certaine humiliation orgueilleuse, j'admet très bien mon ineptie en matière d'éducation formelle. Ce n'est surtout pas moi qui pourraît ici entretenir avec vous une extrêmement profonde et fort stimulante discussion sur les protéines et les acides dont les scientifiques font mention dans cette article. Et ce n'est encore pas moi qui a écrit cet article, vous allez m'excusez mon manque d'intelligence...
Parcontre, je me suis tout de même permise de vous la poster en matière d'intérêt général en ce qui a trait à doctrine "Biblique" du créationisme versus la thèse scientifique popularisée du chaînon manquant dont soutiendrait l'évolutionisme. Pour ceux qui peuvent mieux interprétér les analyse des génomes 21 et 22, vous êtes les bienvenus de nous fournir vos commentaires et vos interprétations.
Vous êtes un curieux singe
Agence Science-Presse
Seulement 1,5% de nos gènes nous sépare du chimpanzé. Mais plus les scientifiques s'enfoncent dans les profondeurs de notre génome, et plus ce 1,5% devient complexe.
Le Consortium international du génome du chimpanzé, dont nous avons déjà parlé dans ces pages, vient de publier une carte détaillée des gènes composant le chromosome 22 du chimpanzé, et son équivalent chez l'humain, le chromosome 21.
Une première carte du génome du chimpanzé était parue dès août 2003. Mais comme toutes les premières cartes de génomes, il s'agissait d'un séquençage où subsistaient tout plein de trous. L'étude dont il est question ici, dirigée depuis le Japon par Todd Taylor, du Centre Riken des sciences génomiques, est la première qui soit suffisamment précise et complète pour autoriser les scientifiques à faire des comparaisons humain-chimpanzé qui se tiennent.
Et la comparaison, publiée dans la dernière édition de la revue Nature, révèle des surprises. On se serait par exemple attendu à ce que la majorité des différences —elles ne sont que de 1,44%— soient dans les mêmes régions du génome: ce serait là un témoignage du moment où, il y a 6 millions d'années, nos ancêtres respectifs se sont séparés.
Mais il n'en est rien. Plusieurs des différences entre les paires de base —c'est-à-dire ces séquences de «lettres» (A, C, T, G) qui composent un gène— sont plutôt là où les gènes encodent des protéines: 83% des 231 gènes analysés ont des différences qui affectent les séquences d'acides aminés des protéines qu'ils encodent.
En termes clairs: la plongée des scientifiques dans les profondeurs de notre génome est loin d'être terminée, puisque ce qui se dessine de plus en plus, c'est que pour mieux comprendre ce que nous sommes —et, accessoirement, ce qui nous distingue du chimpanzé— il faudra comprendre les mécanismes de production de ces protéines. Il ne suffit pas de découvrir qu'un gène ait subi une mutation il y a 6 millions d'années: il faut découvrir quelles protéines il encode, ou pas.
La version complète du génome du chimpanzé doit être publiée dans Nature plus tard cette année. Le chromosome 22 ne contient que 1% des gènes du chimpanzé, de sorte que si ce que les chercheurs viennent de découvrir s'applique au reste, il pourrait y avoir des dizaines de milliers de gènes qui «produisent» des différences significatives entre le chimpanzé et nous. À titre d'exemple, Todd Taylor et ses collègues écrivent dans Nature avoir déjà identifié deux gènes, NCAM2 et GRIK2, dont la version humaine contient de larges sections manquantes chez le singe. Ces deux gènes sont impliqués dans les fonctions de notre cerveau.
Il y a deux ou trois ans, les optimistes, qui ne s'arrêtaient qu'au 1,5% de différence, imaginaient déjà à la portée de la main la découverte des gènes responsables des différences entre le singe et nous, du développement de fonctions cognitives avancées jusqu'à la marche debout. L'humilité vient de les rattraper: il y a encore du chemin à faire.
En fait, écrit, dans une analyse complémentaire, Jean Weissenbach, du Centre français de séquençage à Evry, il apparaît qu'identifier les différences gènes-protéines entre le chimpanzé et l'humain n'est plus suffisant: il nous faudra tôt ou tard un troisième larron —le génome du gorille, par exemple— pour identifier ce qui est resté inchangé chez eux depuis six millions d'années, et ce qui a changé chez nous pour que nous soyons capable de nous poser toutes ces questions existentielles...
Vous êtes un singe curieux?
- Nickie
- Christianisme [Pentecôtiste]
- Christianisme [Pentecôtiste]
- Messages : 3682
- Enregistré le : 21 nov.03, 20:38
- Localisation : Canada
Vous êtes un singe curieux?
Ecrit le 04 juil.04, 06:51Ecrit le 04 juil.04, 08:00
Cocotte, si tu veux, je vais ouvrir un topic pour expliquer ce que je sais du sujet.
C'est pas particulièrement compliqué.
Hé oui, ce fait que tu énonces est des plus important en génétique : c'est un GRAND classique.
Pourtant, c'est très méconnu du grand public.
1) le génome ne fait pas tout.
2) une différence minime de séquencage peut se révéler des plus conséquentes.
Les gens ont trop tendance à croire qu'une différence au niveau de l'ADN va entrainer une différence au niveau du phénotype.
Mais c'est loin d'être vrai.
La grande majorité de l'ADN ne sert globalement à rien.
Mais par contre, un seul gène peut être mis en cause dans la synthèses de dizaines de protéines ( cf gènes inhibiteurs dans les cas d'épistasie etc... ).
C'est pas particulièrement compliqué.
Hé oui, ce fait que tu énonces est des plus important en génétique : c'est un GRAND classique.
Pourtant, c'est très méconnu du grand public.
1) le génome ne fait pas tout.
2) une différence minime de séquencage peut se révéler des plus conséquentes.
Les gens ont trop tendance à croire qu'une différence au niveau de l'ADN va entrainer une différence au niveau du phénotype.
Mais c'est loin d'être vrai.
La grande majorité de l'ADN ne sert globalement à rien.
Mais par contre, un seul gène peut être mis en cause dans la synthèses de dizaines de protéines ( cf gènes inhibiteurs dans les cas d'épistasie etc... ).
-
- Sujets similaires
- Réponses
- Vues
- Dernier message
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 2 invités