Mohamet, le "beau" model à suivre???

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L'universaliste

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Mohamet, le "beau" model à suivre???

Ecrit le 24 mai06, 00:43

Message par L'universaliste »

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abdel12

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Ecrit le 24 mai06, 01:15

Message par abdel12 »

Voici la rectification, la vérité ecrase le mensonge

Mouhammad (صلى اللهعليه و سلم)
Biographie musulmane officielle (Sirat) condensée
Source : http://www.risala.net/

Avant la prophétie
L'événement de l'Eléphant
Parmi les événements les plus significatifs dans la vie de `Abd Al-Muttalib, futur grand-père du Prophète (saws), et pour les Mecquois, on recense l'événement dit de l'Eléphant (الفيل).`Abd Al-Muttalib , était chargé du service de la Ka`bah et de son entretien. Pendant la période du pélerinage, il se chargeait entre autres de transporter l'eau nécessaire pour étancher la soif des pélerins. Il était officiellement le chargé de service de la Maison Sacrée.

Abrahah tente de détourner les arabes de la Ka'ba vers son sanctuaire

Un chef chrétien d'Ethiopie du nom d'Abrahah décida de s'installer en Arabie et d'y ériger un sanctuaire destiné à attirer les pélerins arabes. En ces temps, la période du pélerinage chez les Arabes s'accompagnait en effet de nombreux échanges commerciaux et de nombreuses manifestations culturelles. La mainmise sur cette rencontre annuelle représentait une alléchante perspective d'enrichissement. Les plans d'Abrahah, à sa grande surprise, ne réussirent pas à détourner les Arabes de la Ka`bah, dont le caractère divin est bien plus vieux que la mémoire des Arabes. La Ka`bah a toujours été considérée, à travers les âges, comme un sanctuaire sacré. Sa rénovation est attribuée à Abraham (عليه السلم) et son fils Ismaël (عليه السلم) et son histoire s'enracine, bien avant Abraham (عليه السلم), dans l'histoire de la foi. On comprend alors que le temple flambant neuf proposé par Abrahah ne fasse pas le poids devant la Ka`bah.

Abrahah à la Mecque

Afin de réaliser ses desseins, Abrahah décida d'employer la force pour obliger les Arabes à abandonner la Mecque et faire leur pélerinage dans le nouveau sanctuaire (au sud de l'Arabie, du côté du Yemen). Il rassembla ses innombrables troupes (qui lui avaient soumis le Yemen), ses cornacs et ses éléphants d'Ethiopie et se dirigea vers la Mecque pour détruire la Maison Sacrée. Les protestations des tribus arabes n'avaient aucun poids contre la volonté et la puissance d'Abrahah. Rendu aux portes de la Mecque, la taille des armées d'Abrahah jeta une terreur froide dans le coeur des Mecquois. Leur propre impuissance les désespérait...

Un seul homme resta impassible : `Abd Al-Muttalib Ibn Hâshim. Il demanda à rencontrer Abrahah en personne, dans son camp et au milieu de sa cour et de ses gardes. Au premier abord, le charisme de `Abd Al-Muttalib força le respect d'Abrahah. Il l'interrogea sur l'objet de cet entretien, et, `Abd Al-Muttalib de lui demander de lui restituer son troupeau de chameaux ravis par l'armée d'Abrahah ! ! Abrahah lui dit alors :

"- Je croyais que tu étais venu discuter d'une affaire plus importante que ça, quelque chose en rapport avec votre sanctuaire qui vous est si cher et que j'ai l'intention de raser."

`Abd Al-Muttalib lui dit : "-Je t'ai parlé de mes chameaux car j'en suis le seigneur. Quant au Sanctuaire, sache qu'il a un Seigneur et que ce Seigneur le protégera..."

Le despote lui rétorqua : "-Il ne le protégera pas de moi !"

Châtiment contre les gens de l'éléphant

L'ordre fut donné et les assaillants se dirigèrent vers la Mecque précédés par les phalanges éléphantines. Tout à coup, le grand éléphant qui sert de meneur à tout le troupeau s'arrêta. On avait beau le forcer à marcher vers la Ka`bah, il ne bougeait plus. Dès qu'on le détournait du Sanctuaire, il se relevait. Aussitôt qu'on l'orientait vers la Ka`bah, il refusait de marcher... Face à ce contretemps, Abrahah ordonna d'attaquer sans les éléphants. C'est alors que le temps se gâta, le ciel se chargea de nuages et une nuée d'oiseaux apparut dans le ciel. Ces oiseaux lapidèrent les agresseurs avec des milliers de petites pierres et eurent raison des troupes d'Abraha ! ! Abrahah, quant à lui, fut victime d'une maladie douloureuse qui rongea son corps jusqu'à l'os...

L'évenement de l'éléphant dans le Coran

Cet énenement est narré dans la sourate dite de l'Elephant (sourate 105) :

N'as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l'Eléphant.

N'a-t-Il pas rendu leur ruse complètement vaine ?

et envoyé sur eux des oiseaux par volées

qui leur lançaient des pierres d'argile ?

Et Il les a réduit à un mâchis semblable à de la paille.

Il convient à ce stade de noter que l'incident de l'Elephant eut lieu pendant l'année de naissance du Prophète. Les traditions les plus sûres à ce sujet précise même que cet incident eut lieu le jour de la naissance du Prophète Mohammad - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui. Cet incident ne fut que la première percée de lumière dans ce monde d'obscurantisme et de paganisme.

La généalogie du Prophète (صلى الله عليه و سلم)
Généalogie du Prophète (صلى الله عليه و سلم)

La lignée remontant du Prophète (صلى الله عليه و سلم) à 'Adnan est connue des biographes et des généalogistes. Cependant, la généalogie du Prophète (صلى الله عليه و سلم) remontant de 'Adnân à Ibrahim (عليه السلم) fait l'objet de divergences ; elle est vague et incertaine. Notre noble Envoyé (صلى الله عليه و سلم) nous a lui-même mis en garde en disant : « Ne faites pas remonter ma lignée au-delà de 'Adnân » (Rapporté par El Souyouti).

Nous ne citerons donc seulement que la lignée du Prophète (صلى الله عليه و سلم) remontant jusqu'à 'Adnân. Elle est la suivante :
Mouhammad Ibn 'Abdallâh Ibn Abd Al-Mottalib Ibn Hâchem Ibn 'Abd Manaf Qocey Ibn Kilâb Ibn Morra Ibn Ka'b Ibn Louëy Ibn Ghâleb Ibn Fihr (surnommé Qouraych, et ancêtre de la tribu du même nom) Ibn Mâlik Ibn Nadr, surnommé Abou Qays, Ibn Kinâna Ibn Kouzeyma Ibn Moudrika Ibn Ilyês, Ibn Modar Ibn Nizâr Ibn Ma'add Ibn 'Adnân.

'Abd Al-Mottalib, grand-père du Prophète (صلى الله عليه و سلم), a engendré 10 fils :
'Abbâs, Hamza, 'Abdallâh, qui est le père du Prophète (صلى الله عليه و سلم), Abou Tâlib (رضي الله عنه), Al Zoubayr (رضي الله عنه), Hârith, Hajla, Mouqqawim, Dirâr et Abou Lahab.

Ses filles, au nombres de 6, sont : Oum Al-Hakîm, aussi appelée Al Baydâ ; Barrah, 'Atikah, Safiya, Arwa et Oumaima.

D'autre part vivait à la Mecque une femme nommée Âmina Bent Wahb Ibn 'Abd Manaf Ibn Zahra Ibn Kilab, une femme Qoureychite. Elle était considérée comme la meilleure des femmes Qoureychites de part sa généalogie et de son rang social.

Mariage des parents du Prophète (صلى الله عليه و سلم) et naissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم)

C'est à cette femme que 'Abd Al-Mottalib, le grand-père du Prophète (صلى الله عليه و سلم) choisit de marier son fils 'Abdallâh. Contrairement à la majorité des Qouraychs, leur union fut légitime, car celle-ci se fit sous la présence de témoins et tuteurs.

On a conservé plusieurs poèmes d'Âmina (Ibn Sa'd, I/I, p.62 ; Balâdhuri, I, § 159 ; Ibn-Habîb, Munammaq p 422, etc.), et aussi d'autres parentes (Ibn Hicham, p 108-111.) de la famille de 'Abd Al-Mottalib, ce qui montre que le niveau intellectuel dans cette famille était assez élevé, même parmi les femmes.

La naissance du Prophète (Õáì Çááå Úáíå æ Óáã)
Sa date de naissance

Ibn Ishâq privilégie l'opinion selon laquelle, la naissance du prophète (Õáì Çááå Úáíå æ Óáã) eut lieu après douze nuits écoulées du mois de Rabî' Al-Awwal de l'An de l'Eléphant. Ibn Abî Shayba relate cette opinion selon Jâbir et Ibn 'Abbâs et d'autres.

L'origine de son prénom

Un jour, 'Abd Al-Mottalib était en voyage au Shêm, accompagné de 3 hommes. C'est alors qu'ils rencontrèrent en chemin un Rabbin qui leur demanda de quelle ville ils venaient. Quand il su que ces hommes venaient de la Mecque, il leur répondit que de leur ville sortira un prophète, et qui s'appellera Mouhammad.

Espérant qu'il s'agisse du leur, ces hommes ont tous décidé de donner ce nom à leur prochain fils qui naîtra, ce que fit 'Abd Al-Mottalib pour son petit-fils, le Prophète (Õáì Çááå Úáíå æ Óáã).

Quelques signes relatifs à sa naissance et annonçant sa mission future

A la Mecque

Quand Âmina engendra le Prophète (صلى الله عليه و سلم), un Ange vint lui dire : Tu viens d'engendrer le meilleur de cette communauté. Quand tu le mettras au monde, tu diras : "Je prie Dieu l'Unique de le protéger contre tout envieux. Le signe qui confirme ce que je dis est que sa naissance sera accompagnée d'une lumière qui éclairera les palais de Bosra au Shêm. Appelle-le alors Mouhammad, le loué, car dans la Thora il est appelé Ahmed. Il sera loué par ceux qui se trouvent aux cieux et sur la terre".

Interrogé sur sa personne, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dira plus tard : "Je suis l'accomplissement du vœu formulé par mon père Ibrahim et l'heureuse annonce faite par 'Issa. Et ma mère a vu, quand elle me porta, jaillir d'elle une lumière par laquelle lui étaient illuminés les palais de Shêm."

Contrairement aux autres femmes, Âmina ne sentait rien des douleurs qui accompagnent les femmes au cours de leurs grossesses. C'est ainsi qu'elle n'était nullement affaiblie. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) naquit en s'appuyant sur ses mains et en levant la tête au ciel. Aussi, il (صلى الله عليه و سلم) était circoncis et son cordon ombilical était déjà coupé.

Notons qu'à sa naissance, l'Envoyé était orphelin de père car celui-ci tomba malade lors d'un voyage au Shêm, suite à quoi il décéda à Médine chez ses oncles. Cet événement se passa quelques semaines avant que le Prophète (saws) ne naisse.

En dehors de la Mecque

En Perse, le feu sacré qu'adoraient les Rois Mages s'éteignit et cela ne s'était pas produit depuis 1000 ans. Des églises s'écroulèrent autour du lac Sawa où elles plongèrent. Le rapporte de ces signes est d' At Tabari, d'Al Bayhaki et d'autres. La chaîne de transmission n'est cependant pas fixe et nette.

A Médine, Hassan Ibn Tâbit, qui sera plus tard le poète du Prophète (صلى الله عليه و سلم), raconte, dans son témoignage : "J'étais dans la région où se trouvaient les juifs (à Médine), et 1 des Rabbins est monté sur un mur et s'est écrié : " Ô communauté de juifs ! Aujourd'hui est apparue l'étoile de Ahmed !"

Les juifs avaient en effet l'habitude de scruter le ciel, car ils étaient très biens informés par les livres saints de la naissance prochaine d'un prophète, et savaient qu'à sa venue, il y aurait sur le ciel, une étoile qui n'apparaît qu'à sa naissance (صلى الله عليه و سلم).

La tutelle du Prophète (Õáì Çááå Úáíå æ Óáã)
'Abdallâh, le père du Prophète (صلى الله عليه و سلم) est mort quelques semaines avant que son fils ne naisse. C'est son grand-père 'Abd Al-Mottalib qui s'occupa de l'enfant et de sa mère.

Son allaitement

La 1ère femme à allaiter le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut sa mère, Âmina Bent Wahb.

La 1ère femme à allaiter Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) après sa mère fut Thuwaibah, la captive affranchie de son oncle Abou Lahab. Ceci eut lieu pendant la période où elle allaita son propre fils, Masrouh.

Avant d'allaiter Mouhammad (صلى الله عليه و سلم), elle avait allaité Hamzah Ibn 'Abd Al-Mottalib, qui est donc son frère de lait, et ensuite Abou Salamah Ibn 'Abd Al-Asad Al-Makhzûmi.

Chez les Béni Sa'd

Les arabes sédentaires avaient pour coutume de confier leurs enfants à des nourrices qui vivaient à l'extérieur de la Mecque dans le désert. Celles-ci les emmenaient chez elles jusqu'à un certain âge et les allaitaient.

Plusieurs raisons expliquent cette pratique

- Lors des pèlerinages, les gens affluaient de différentes régions, d'où le mélange de différentes langues, ce qui pouvait ainsi entacher la langue arabe de leurs enfants. Mais les arabes attachaient beaucoup d'importance à la richesse et la pureté de leur langue qu'est la langue arabe, et voulaient donc que cette éloquence soit préservée. D'ailleurs, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) exprima un jour sa fierté du fait de la noblesse de sa souche, en disant :"je suis le plus éloquent en arabe entre vous : je suis Qouraychite et fut mis en nourrice chez les Béni Sa'd".

- D'autre part, les Qouraychs, attendaient de ces pratiques l'acquisition d'un courage intrépide par leurs enfants, du fait de la difficulté de vie en dehors de la Mecque.

- Aussi, de nombreuses maladies étaient présentes dans les métropoles et il était plus prudent de les en écarter durant les premiers moments de leur vie.

Un contingent de la tribu de Sa'd Ibn Bakr, branche des Hawâzinites, se rendit alors à la Mecque. Parmi cette tribu se trouvait Halîma, future nourrice de Mouhammad, qui était très pauvre. A cause de sa monture maigre et fatiguée, elle arriva à la Mecque assez en retard sur les autres, et ne put trouver un enfant de riche. Personne n'avait voulu prendre

Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) car celui-ci était orphelin. Les nourrices cherchaient évidemment les enfants dont les parents étaient riches. Ne voulant pas rentrer les mains vides, elle le prit alors, et ne le regrettera jamais...

Bénédictions chez les Béni Sa'd

La vie chez une nourrice nomade ne pouvait être que très simple : la tribu passait les différentes saisons en divers endroits; les enfants surveillaient toute la journée les troupeaux dans les pâturages, et jouaient ensemble ; les femmes ramassaient le bois pour la cuisine, entretenaient leurs foyers, et s'occupaient à filer. On se contentait quelquefois de dattes et de lait; parfois on mangeait des légumes, de la viande par exemple, et, lors des foires ou des visites aux " grandes villes " comme la Mecque, quelques friandises. Il pouvait y avoir des razzias et des guerres entre les tribus, mais nos sources n'en mentionnent aucune concernant la tribu de la nourrice Halîma.

Le jeune Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) se comportait comme tous les autres enfants. On rapporte qu'un jour, pour une raison que les narrateurs ne mentionnent pas, il mordit l'épaule de sa sœur de lait avec une telle vigueur que la trace lui resta toute sa vie, mais elle n'eut pas à regretter ! Plus tard en effet, dans une expédition, l'armée du Prophète fit un certain nombre de prisonniers, parmi lesquels se trouva Chaimâ', cette sœur de lait. Lorsqu'elle rappela à Mouhammad (saws) l'incident et lui montra l'incision sur son épaule, il la reconnut aussitôt, et elle fut traitée avec tous les égards dus à une sœur bien aimée (Ibn Hichâm.p. 856-857 ; Balâdhuri, § 161.).

La grande foire annuelle de 'Ukâz avait lieu dans la région. On y rencontrait quelquefois Halîma et son nourrisson, et l'on rapporte que Halîma demanda à un astrologue-devin de la tribu de Hudhail, qui exerçait son métier à la foire, de prédire le destin de l'enfant (Ibn Sa'd, I/I, p 98.)

La " fente de poitrine "

Alors que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait 4 ou 5 ans, il se passa un évènement que raconte Halîma elle-même dans son récit: [...] Quelques mois après notre retour, alors qu'il gardait les moutons avec son frère de lait, derrière les tentes, celui-ci vint en courant nous dire :
Mon frère le Qouraychite vient d'être saisi par 2 inconnus habillés en blanc, qui l'ont mis à terre et lui ont ouvert le ventre ! Nous accourûmes vers lui. Il était debout et pâle.Je le serrai dans mes bras, ainsi que mon mari.
-Qu'as-tu mon enfant, lui dis-je ?
-Deux hommes habillés en blanc, dit-il, m'ont couché par terre et m'ont ouvert le ventre pour y chercher je ne sais quoi [...]

Le Prophète (saws) montrera plus tard la trace de sa cousure aux Compagnons (,), et Anas Ibn Mâlik (ra) témoignera en disant : J'ai vu la trace de la poitrine du Prophète.

Retour de Mouhammad chez sa mère

Après cet évènement, Al-Harith dit à sa femme qu'il vaudrait peut-être mieux rendre Mouhammad (saws) à sa mère, car celui-ci pensait qu'un mal l'avait atteint :
-Halîma, me dit mon mari, je crains que l'enfant ne soit atteint de quelque mal. Ramenons-le chez sa mère avant que sa situation ne s'aggrave. Ce que nous fîmes.
-Qu'est-ce qui t'amène, aimable nourrice? me dit sa mère. N'as-tu pas tenu à le garder ?
-Notre enfant, lui dis-je a atteint l'âge voulu et mon devoir est rempli. Je crains pour lui des imprévus. Je te le ramène dans les meilleures conditions désirées.
-Qu'a-tu donc ? me dit-elle. Dis-moi sans feinte ce qu'il en est.
Elle ne me laissa pas de faux fuyants pour cacher ce qui arrive, et je finis par lui dire la vérité.
-Crains-tu les mauvais esprits pour notre enfant ?
-Oui ! lui répondis-je. Par Allâh, me dit-elle, ils n'ont nulle prise sur lui. Mon fils a un grand destin. Veux-tu que je t'en parle ? Je vis, lorsque je le portais, sortir de moi une lumière qui me fit voir éclairer les palais de Bosra au Chêm. Ma grossesse fut la plus aisée. Quand il vint au monde, sa tête était vers le ciel et ses mains étaient posées sur le sol. Tu peux le laisser et repartir sans souci !

C'est ainsi que s'accomplit l'allaitement du Prophète (صلى الله عليه و سلم) chez les Béni Sa'd, Celui-ci dura 2 ans. Cette durée sera ensuite confirmée par l'islam (Coran, s2v233).

Mort d'Âmina

Âmina partit un jour avec son noble enfant pour Yathrib (Médine), afin de visiter ses oncles maternels, les Béni Najâr.C'est sur le chemin du retour qu'Âmina trépassa soudainement à Abwâ'; le Prophète (saws) n'avait alors que 6 ans. Plus tard, toutes les fois qu'il (صلى الله عليه و سلم) passait par Abwâ', au cours de ses expéditions, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) s'arrêtait pour visiter le tombeau de sa mère, et versait d'abondantes larmes (Ibn Hichâm, p 107 ; Suhailî, I, 113.)

Chez son grand-père

Oum Ayman, l'affranchie de son père se chargea alors du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Elle parvint à rentrer à la Mecque avec l'enfant, après avoir assisté à l'enterrement d'Amina. Elle le remit à son grand-père, 'Abd Al-Mottalib, âgé alors de 108 ans, prit son petit-fils chez lui. Il fit donc son 2ème tuteur. Comme l'enfant avait perdu son père aussi bien que sa mère, l'affection du grand-père envers lui était naturellement très grande.

On rapporte que toutes les fois que 'Abd Al-Mottalib s'asseyait sur un tapis dans un conseil municipal pour discuter avec les autres conseillers des questions sérieuses, l'enfant Mouhammad aimait à laisser ses jouets et à venir assister au conseil; il voulait s'asseoir à la première place, à côté de son grand-père. Ses oncles le lui défendaient, mais le grand-père disait toujours: "Laissez-le ; il se croit un grand homme, et j'espère bien qu'il va l'être ; il est si sage". (Ibn Hichâm p.108 ; Balâdhurî, I, § 143- Ibn al-Jauzî, Wafâ, p. 102, 120,130.)

Il était en effet bien sage, jamais l'assemblée n'eut à se plaindre qu'il les dérangeât. Le grand-père l'aimait tant qu'aux dires des chroniqueurs (Suhailî.1, 179 ; Balldhuri, I, §146.), un jour, lors d'une disette, il pria Dieu pour la pluie en Le suppliant au nom de son petit-fils, et il ne fut point déçu.

A l'âge de 7 ans, Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) eut mal aux yeux, et les "médecins" de la Mecque ne purent le guérir. On rapporte que 'Abd Al-Mottalib se rendit alors au couvent d'un religieux chrétien, près de 'Ukâz, où on lui donna une prescription qui réussit très bien. (Halabî, Insân, I, 149.)

C'est apparemment d'une époque postérieure que nous parle Al-Qifti (Akhbâr al Hukamâ p 110; ibn Hajar, Isâbah, No 1471, § Haritch Ibn Kaladah.) lorsqu'il raconte qu'étant tombé malade, Mouhammad avait demandé à son ami Sa'd Ibn Abi-Waqqas de faire venir le médecin mecquois Al-Hârith Ibn Kaladah.

Mort de 'Abd Al-Mottalib (8 ans)

Mouhammad était âgé de 8 ans, lorsque son grand-père mourut, après l'avoir confié à son fils Abû Tâlib, oncle germain de Mouhammad, en lui recommandant d'en avoir le plus grand soin (Ibn Sa'd l/l, p 75; Tabari. I, 1123.).

Abû-Tâlib fut ainsi son 3ème tuteur. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) restera sous sa garde jusqu'à l'âge de raison.

Garde par Abou Tâlib

Le choix d'Abou Tâlib comme tuteur de Mouhammad (صلى الله عليه و سلم), de préférence aux autres oncles, a été particulièrement heureux. Né de la même mère et du même père que le père de Mouhammad (صلى الله عليه و سلم), Abou Tâlib possédait des qualités de cœur très rares.

De sa tante, épouse de son tuteur, Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) nous dit lui-même : "Lorsqu'elle mourut, quelqu'un me fit la remarque: "Ô Envoyé de Dieu, pourquoi ressens-tu si douloureusement la mort d'une vieille femme ?"
Et je répondis: "Pourquoi pas ? Lorsque j'étais un enfant orphelin chez elle, elle laissait ses enfants avoir faim, mais elle me nourrissait; elle délaissait ses enfants pour me peigner; et elle était comme ma mère"". (Ya'qûbî, II, 14 ; Suhailî, I, 112)

Lorsque le petit déjeuner venait d'être servi, chez Abou Tâlib, tous les matins, la troupe de ses nombreux enfants le pillait avant que Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) y ait touché ; quand Abou Tâlib s'aperçut que son jeune neveu ne prenait pas part à ce pillage il le lui fit servir à part.(Ibn Sa'd, I/I,p 46 ; Maqrîzî, Imtâ', I, 7)

A cette époque, il n'y avait pas d'école à la Mecque ; c'est pourquoi il n'apprit ni à lire ni à écrire. Bientôt le jeune garçon commença à travailler comme berger pour les Mecquois, gagnant ainsi quelques sous pour ajouter aux maigres recettes de son oncle (Ibn Hichâm, p 106 ; Suhailî, I, 112 d'après Bukhârî, etc. ; Ibn Sa'd, I/i, p 80).

Son voyage en Syrie (9 ans)

Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) avait neuf ans, lorsqu'Abou Tâlib se vit obligé à l'idée d'être séparé, même pour peu de temps, de son oncle; il lui demanda de l'accompagner ; Abou Tâlib céda, et c'est ainsi que Mouhammad fit son premier voyage hors de l'Arabie. On peut bien penser que le jeune voyageur n'était pas du tout un fardeau inutile pour son oncle : de mille façons il pouvait lui rendre de petits services, et lui épargner maints inconvénients.

A Busrà, au-delà de la Mer Morte, entre Jérusalem et Damas, la caravane s'arrêta pour faire les échanges usuels et les transactions nécessaires. Comme d'habitude, ils durent camper dans la banlieue de la ville. C'était un territoire byzantin. Ne nous étonnons donc pas s'il y avait un couvent, près des champs où la caravane établit ses tentes. Un certain moine, Bahîrâ, regarda de son couvent la colonie temporaire, et s'étonna du sage comportement de ses voisins, ce qui était rare chez de tels visiteurs.

Il les invita à un repas (Ibn Hichâm. p ll5-117.), probablement dans un but pieux de prosélytisme.

Le mariage du Prophète (Õáì Çááå Úáíå æ Óáã) avec Khadîja (ÑÖí Çááå ÚäåÇ)
Son travail pour le compte de Khadîja (رضي الله عنها)

Un jour, Abou Tâlib dit à son neveu : "Je suis un homme sans fortune, les temps sont devenus durs pour nous, nous avons été tourmentés par ces années de misère, et nous n'avons ni possessions matérielles ni marchandises. Cette femme, Khadîja, envoie des hommes de ton peuple pour faire des affaires avec sa fortune et ils en gagnent un bénéfice. Alors si elle vient vers toi, montre-lui ton honnêteté".

Lorsqu'elle entendit parler du Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) notamment de sa véridicité, de sa grande honnêteté et de la noblesse de son caractère, elle le fit venir et lui proposa de prendre la responsabilité de sa caravane de commerce en partance pour le Shâm (dans la grande Syrie, qui engobe la Palestine, la Jordanie, le Liban et la Syrie actuelle) avec son serviteur Maysara, contre la meilleure rémunération qu'elle accordait jusqu'alors aux autres commerçants. Il accepta cette offre et partit avec Maysara pour le Shâm. (Ibn Ishâq)

L'entretien de Maysara avec le moine

Une fois arrivé, le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) se reposa à l'ombre d'un arbre près de la hutte d'un moine. Le moine alla voir Maysara et lui demanda :
- Qui est cet homme à l'ombre de l'arbre ?
- C'est un homme de Qouraysh, des environs du Sanctuaire lui répondit l'esclave.
- Seul un prophète se reposerait à l'ombre de cet arbre !

On rapporte que ce moine s'appelait Nestor, à ne pas confondre avec Bahîrâ qui est le moine que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait rencontré lorsqu'il (صلى الله عليه و سلم) était plus jeune lors de son voyage avec son oncle Abou Tâlib.

Puis le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) vendit sa marchandise et acheta les articles qui l'intéressaient avant d'emprunter la route du retour avec Maysara.

D'après ce qu'on raconte, chaque fois que la chaleur s'accentuait, Maysara voyait deux anges faire de l'ombre au Prophète (صلى الله عليه و سلم) alors qu'il était sur sa monture. Lorsqu'il (صلى الله عليه و سلم) rentra à la Mecque et restitua à Khadîja (رضي الله عنها) ses biens, elle réalisa un profit double ou presque.

Khadîja souhaite épouser le Prophète (صلى الله عليه و سلم)

Après avoir hésité pendant quelque temps, elle décida un jour de confier son secret à une amie, Noufaysa, et de lui demander de faire le nécessaire convenablement et discrètement.

Les chroniqueurs disent que Noufaysa était une maulât (métèque) et une muwalladah (née d'un parent non-arabe). Suhaili nous assure qu'elle était kâhinah. Elle est généralement citée comme fille d'une certaine Munyah, sa mère ou sa grand mère.

Noufaysa trouva un jour l'occasion de parler à Muhammad. Elle lui dit : "Tu es maintenant assez âgé ; tu es de bonne famille, et tu es réputé pour ton bon caractère, pourquoi donc ne te maries-tu pas ? Tu dois facilement trouver une fille convenable.
Muhammad s'excusa en disant qu'il n'avait pas les moyens d'entretenir un foyer séparé.
Et elle de dire: Mais si tu en trouves une qui soit riche en même temps que belle et de bonne famille ?
Tout étonné, il lui demanda: Qui peut-elle être ?
Noufaysa répondit: Khadîja !
Muhammad reprit : Impossible qu'elle m'accepte : tous les riches de la ville l'ont recherchée et elle n'a fait que refuser.
Noufaysa l'assura : Si la proposition te plaît, confie-moi cette affaire, et je parlerai à notre amie commune.
Muhammad comprit probablement qu'une telle confiance pouvait bien comporter une mission.

Elle fit venir le Messager de Dieu (Õáì Çááå Úáíå æ Óáã) et, d'après ce qu'on raconte, lui dit : "Cousin, je suis bien disposée à ton égard étant donné nos liens de parenté, la place d'honneur que tu occupes parmi les tiens, ton honnêteté, la noblesse de ton caractère et la véridicité de ta parole".
Puis, elle lui proposa de l'épouser.

Le prophète épouse Khadîja après avoir consulté ses oncles

Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) demanda conseil à ses oncles. Ensuite, son oncle Hamza Ibn 'Abd Al-Muttalib (رضي الله عنه) l'accompagna chez Khuwaylid Ibn Asad (le père de Khadîja) et demanda la main de Khadîja pour son neveu.

On dit également que c'est son oncle Abû Tâlib qui accompagna le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) et que c'est lui qui a fait le discours du mariage. Il y dit entre autres : "Mohammad n'a pas d'égal parmi la jeunesse de Qouraysh tant sur le plan de la noblesse que du mérite et de la sagesse. Si du point de vue de la fortune il est modestement doté, la fortune telle l'ombre ne perdure jamais. Il désire épouser Khadîja et elle lui échange ce sentiment".

D'après Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما) et 'Aicha (رضي الله عنها) c'est 'Amr Ibn Asad (l'oncle de Khadîja) qui accorda la main de Khadîja au Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) car Khuwaylid avait péri dans la guerre des Fujjâr.

L'âge du Prophète (Õáì Çááå Úáíå æ Óáã) lors de ce mariage

Ibn Hishâm dit : D'après nombre de savants, selon Abû 'Amr Al-Madanî, lorsque le Messager de Dieu (Õáì Çááå Úáíå æ Óáã) eut 25 ans (21 ans ou encore 30 ans dans certaines variantes), il épousa Khadîja.

La dot de Khadîja

Ibn Hishâm dit : Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) lui offrit une dot de vingt jeunes chamelles. Khadîja fut ainsi la première épouse du Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم).

D'après Ibn Habib, ce fut 12 onces d'argent (soit 480 dirhams), et d'après un autre récit du même auteur, 500 dirhams.

Qâsim
Le premier enfant du Prophète (Õáì Çááå Úáíå æ Óáã) fut un fils, Qâsim, mais il mourut en nourrice, alors qu'il commençait à peine à marcher.

Qâsim naquit probablement en 27 avant l'Hégire. D'après Ibn Hazin (p. 38), Khadîja appela son aîné du nom d'un de ses ancêtres 'Abd al-'Uzzà (qui signifie : adorateur de la déesse al-`Uzzà) ; mais comme Muhammad n'aimait pas de tels noms, il le fit changer en Qâsim (ce qui veut dire: Celui qui distribue, surtout la charité).

La participation du Prophète (Õáì Çááå Úáíå æ Óáã) à la reconstruction de la Ka'ba
Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) avait 35 ans, lorsqu'un événement suscita à la Mecque un réveil de la vie spirituelle: un jour où l'on parfumait avec de l'encens la Ka'bah, une étincelle fut jetée par le vent sur les rideaux de toile autour du sanctuaire, et le bâtiment fut incendié. Bientôt après, les pluies causèrent une inondation, et la construction affaiblie par le feu ne put y résister.

Le conseil municipal se réunit bientôt pour préparer la reconstruction. Tout le monde fut d'accord pour demander aux habitants une contribution spéciale; on décida également de n'accepter aucun don provenant de gains immoraux, comme usure, prostitution...

A la saison de pluies, il y eut une tempête sur la mer, et un navire byzantin, portant des matériaux de construction de l'Egypte au Yémen, afin d'y bâtir une église, échoua en naufrage sur la côté du Chou'ayba, port de la Mecque. En apprenant la nouvelle, les Mecquois coururent au port, donnèrent l'hospitalité aux naufragés et renoncèrent aux douanes habituelles si les victimes consentaient à vendre ce qu'ils pourraient sauver des épaves, y compris les planches du bateau. Ils achetèrent ainsi une certaine quantité de marbre, de fer et de bois. Parmi les naufragés, Bâqoûm, un charpentier copte, décida de s'installer à la Mecque et d'y pratiquer son métier.

La reconstruction

Pour reconstruire, il fallait démolir les ruines ; on hésita longtemps par superstition. Enfin un des vénérables de la ville s'avança, et, prononçant des formules pieuses, donna le premier coup. Les autres attendirent quelque peu, puis ne voyant aucun mal tomber sur le "destructeur" de la maison de Dieu, ils se mirent eux aussi au travail de déblaiement.

On arrêta la démolition aux bases qu'Abraham avait posées lors de la construction originelle, bases faites de pierres vertes, et que l'on décida de rebâtir le sanctuaire sur l'ancien emplacement.

la Ka'bah était un cube, une chambre à quatre murs. Les matériaux rassemblés étant insuffisants pour ériger un bâtiment semblable à celui qui datait dAbraham, on décida d'en couvrir une certaine partie et d'en laiser une autre sans toit. On décida d'augmenter la hauteur par rapport au bâtiment détruit, et de placer la porte d'entrée de telle façon que l'accès exigeât une " passerelle ", ce qui devait rapporter de l'argent au fonctionnaire détenant la clé de la porte. Dans la partie sans toit, l'accès était libre, et on l'employait pour prêter des serments et autres actes solennels.

Honneur de replacer la Pierre Noire

Lorsque les murs commencèrent à s'élever et que vint l'heure de mettre la sainte Pierre Noire à sa place, s'ouvrit une grave querelle : Chacun des clans en voulait avoir l'honneur. D'aucuns allèrent jusqu'à apporter un récipient plein de sang, et en jurant de ne jamais céder, ils léchèrent ce sang. Le travail s'arrêta, jusqu'à ce qu'un vieux notable suggéra de soumettre le différend au sort et dit : "Laissons-le à Dieu, et acceptons comme arbitre la première personne qui va venir maintenant ici". Allah (تعالى) voulut que ce fût Muhammad. On avait confiance en son honnêteté. Il fit apporter une étoffe, l'étendit sur la terre, plaça la pierre sur l'étoffe, et appela les représentants de toutes les tribus pour soulever l'étoffe ; puis il mit la pierre lui-même à l'endroit voulu. Tout le monde en fut contents.

Remarques générales

D'après Jâbir ibn 'Abd-Allah (qu'Allah soit satisfait des deux), alors que l'Envoyé d'Allah transportait avec Al-'Abbâs des pierres pour la reconstruction de la Ka'ba, Al-'Abbâs lui dit: "Pourquoi ne pas enlever ton izâr (pagne) et le mettre sur tes épaules au-dessous des pierres?". Le Prophète ôta son vêtement; le plaça sur ses épaules, mais il tomba bientôt évanoui; fixa ses yeux sur le ciel; puis se leva en s'écriant: "Mon izâr! Mon izâr". Il le remit ensuite autour de ses reines. (mouslim n°514)

La construction terminée, on la décora de statues et de fresques à l'intérieur comme à l'extérieur. On mentionne à l'intérieur les figures de la Madonne et de l'Enfant Jésus, ainsi que celles d'Abraham et d'Ismaël. On nous parle également de 360 idoles autour de la Maison d'Allah, la Ka'bah. L'édifice, construit pour le Dieu unique, devint ainsi un panthéon. Cela dut donner beaucoup à réfléchir à ceux des habitants qui avaient une notion plus élevée de la religion, et qui virent les pratiques religieuses dégénérer en culte d'idolâtrie pure et simple.

On avait appris à la Mecque comment les Banû Hanîfah, de l'Arabie orientale, avaient élevé une idole géante composée de farine et de dattes, et comment lors d'une famine ils étaient allés jusqu'à la couper en morceaux et la mangers. Dans le désert, s'il n'y avait pas de pierres, les Bédouins trayaient leurs chamelles même sur un amas de sable, puis y pratiquaient les actes d'adoration. Quelquefois, ils offraient aux idoles leurs produits laitiers (beurre, etc.. Les hommes, dans leur superstition, ne touchaient point à ces offrandes, mais il n'en pouvait être ainsi avec les chiens de la tribu, qui les léchaient et ensuite urinaient même sur les pauvres idoles.

Les rumeurs sur la venue d'un Prophète
La succession des Prophètes antèrieurs à l'Islam

Il y avait des gens qui réprouvaient cette ignorance généralisée convoitant cette noble fonction et souhaitant être choisis pour elle. Parmi eux figurait Oumayya Ibn Abî As-Salt dont la poésie parlait abondamment de Dieu et des qualités qui lui sont dues au point que le Messager (صلى الله عليه و سلم) dit : "Oumayya faillit embrasser l'islam".

`Amr Ibn Ar-Rashîd rapporte de la part de son père : "Un jour, j'allai voir le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم).
Il me dit : "Connais-tu quelque chose de la poésie d'Oumayya Ibn Abî As-Salt ?"
- Oui, répondis-je.
- Vas-y (récite), dit-il. Alors, je récitai un vers. Puis, il me demanda de poursuivre si bien que je lui récitai cent vers."

Les juifs étaient dans l'attente du nouveau Prophète

Allâh a dit: {Et quant leur vint d'Allah un Livre confirmant celui qu'ils avaient déjà, - alors qu'auparavant ils cherchaient la suprématie sur les mécréants, - quand donc leur vint cela même qu'ils reconnaissaient, ils refusèrent d'y croire.} (2/89)

Safiya (ÑÖí Çááå ÚäåÇ) a dit: "J'étais la favorite de mon père et de mon oncle Yâsir. Chaque dois que j'étais en compagnie de l'un de leurs enfants, ils me portaient dans leurs bras. Quand le Messager d'Allah (صلى الله عليه و سلم) arriva à Médine, mon père et mon oncle allèrent le voir. C'était très tôt le matin, entre l'aube et le lever du soleil. Ils revinrent bien plus tard. Ils étaient complètement usés et déprimés, et rentraient d'un pas lourd et lent. Je leur souris comme toujours, mais ni l'un ni l'autre ne fit attention à moi parce qu'ils étaient si misérables. J'ai entendu Abû Yâsir demander à mon père :
- Est-ce lui ?
- Oui c'est bien lui.
- L'as-tu reconnu ? En es-tu sûr ?
- Oh oui ! Je ne l'ai que trop bien reconnu.
- Qu'éprouves-tu à son égard ?
- De l'hostilité ! De l'hostilité à jamais".

Allâh (تعالى) choisit Mouhammed (صلى الله عليه و سلم) comme Prophète de l'islam

La Volontée Suprême ignora tous ces aspirants parmi les poètes et autres orateurs et confia le grand dépôt à un homme qui n'y aspirait pas et n'y pensait même pas: {Tu n'espérais nullement que le Livre te soit révélé. Ceci n'a été que par une miséricorde de ton Seigneur. Ne sois donc jamais un soutien pour les infidèles} (28/86)

L'avènement de la Prophétie
Avant que la Révélation n'ait lieu, des signes annonciateurs étaient montrés au futur Prophète de l'islam (صلى الله عليه و سلم) quand il avait quarante ans environ.

Les arbres et les pierres saluent le Prophète (صلى الله عليه و سلم)

Parmi les témoignages les plus impressionnants qui ont annoncé la future mission prophétique, on note le suivant :

D'après At-Tirmidhî et Ad-dârimî et Al-Hâkim, `Ali Ibn Abî Tâlib - que Dieu l'agrée - dit : "J'avais l'habitude d'accompagner le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - partout où il allait à la Mecque. Un jour, nous partîmes dans l'une des régions de la Mecque et chaque fois que nous passions près d'un arbre ou d'un rocher, ils saluaient le Prophète disant : "Que le salut soit sur toi, Prophète de Dieu".

Les théologiens affirment que ces évènements avaient lieu au début de la mission du Prophète en guise d'appui et pour lui prouver que la création lui obéira et que son appel sera écouté.

Les songes pieux du Prophète (صلى الله عليه و سلم)

Tout songe que faisait le Prophète (صلى الله عليه و سلم), de jour ou de nuit, se réalisait comme il (صلى الله عليه و سلم) l'avait rêvé comme le témoigne le récit suivant : D'après El Zouhry, 'Orwra le neveu de 'Âïcha (رضي الله عنها) rapporte qu'elle dit : "Le Message de l'Envoyé d'Allâh, quand Dieu voulut l'en honorer er accorder Sa Grâce à l'humanité, débuta par des songes véridiques. Jamais il ne faisait un songe qui ne se révélât aussi clair que le jour [...]"

On rapporte d'autre part que le songe pieux est une des 36 parties de la prophétie.

Les retraites spirituelles du Prophète (صلى الله عليه و سلم) à la grotte de Hirâ

Le Prophète (saws) prit l'habitude de se retirer et prit goût à la solitude. Rien ne lui plaisait plus que d'être seul. Il (saws) choisit pour ses retraites une grotte de la montagne de Hirâ, qui surplombe la Mecque. Son but par là était de de se purifier de l'idôlatrie et de vaines pratiques qui se faisaient autour de lui (صلى الله عليه و سلم).

Cette grotte se trouve sur le haut de Hirâ, qui se trouve au sommet du Mont Nûr (littéralement : Lumière). Situé à un kilomètre à peine de l'emplacement de la maison de Mouhammad (صلى الله عليه و سلم), le Mont Nûr présente un aspect très singulier ; on l'aperçoit d'ailleurs de très loin parmi les nombreuses montagnes qui l'entourent. La caverne de Hirâ' est construite avec des rochers éboulés et entassés, qui en forment trois côtés ainsi que la voûte.

Elle est assez haute pour permettre à un homme de rester debout, sans que sa tête touche la voûte ; et elle est assez allongée pour qu'il puisse s'y coucher.L'allongement de cette cavité se dirige vers la Ka'bah. Au sol, le roc est assez plat, et on peut y étendre des draps pour y faire une couchette.

L'entrée est constituée par une petite ouverture placée assez haut, ce qui oblige à monter plusieurs marches, faites de rochers, avant d'y pénétrer.

Chaque année, il passait tout le mois de Ramadân dans cette même grotte, en méditation et en vie ascétique. De temps en temps, sa femme lui envoyait des provisions ; parfois il rentrait lui-même chercher ce qui lui manquait. Il y eut voyageurs égarés, avec lesquels Muhammad partagea ses maigres provisions. Quand il rentrait de cette retraite, il se rendait d'abord à la Ka'bah, pour y faire les 7 tours rituels, avant de revenir chez lui.

Le début de la révélation
Ce fut là, pendant une nuit du mois de Ramadan, à l'âge de 40 ans, que le Très-Haut appela Muhammad à son service. Cette nuit-là, connue sous le nom de Laylat al-Qadr, « La nuit du Décret », l'esprit de Vérité descendit avec le décret de Dieu et une lumière pour l'humanité : le Coran. Un chapitre nouveau pour le monde allait commencer.

La Grotte

La lune blanche décroissante brillait dans le ciel quand, soudainement, Muhammad perçut une présence. Dans le silence de la nuit une voix se fit entendre: « Lis! » Muhammad était bouleversé. « Je ne sais pas lire », répondit-il. Lorsque la voix répéta l'ordre, c'était comme si la terre s'était mise à trembler : « Lis ! » - « Je ne sais pas lire » Il se sentit paralysé de peur, incapable de bouger. « Lis ! », répéta l'impressionnante voix. « Que dois-je lire ? » Puis, soudainement, il se sentit libéré ; le temps et l'espace étaient comme suspendus, les cieux et la terre réunis. Paix - à l'instant où l'humanité se trouvait au seuil d'une aube nouvelle.!

Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé,

qui a créé l'homme d'une adhérence.

Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble,

qui a enseigné par la plume [le calame],

a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas.

Ce furent les cinq premiers merveilleux versets du glorieux Coran. La voix était celle de l'Ange Gabriel, l'esprit de Foi et de Vérité, qui fut envoyé au dernier des prophètes de Dieu . La mission de Muhammad venait de commencer, le Messager de Dieu, une bénédiction pour les Mondes.

Retour chez lui

Le Prophète Muhammad venait de recevoir les premiers mots de son Seigneur sur le mont Hira. Il dévala la montagne, le visage luisant de sueur, le coeur battant à tout rompre. Les versets du Coran faisaient encore écho en son âme. Quel avait été ce type de vision, quels mots avaient donc été prononcés ? Il courut vers Khadija cri s'exclamant : « Couvre-moi ! Couvre-moi ! » Elle le reconforta tendrement tandis qu'il racontait ce qui venait de lui arriver. « je crains qu'un mal ne m'atteigne ! » dit-il. « jamais, par Dieu >, lui répondit sa femme avec foi, « Dieu ne te voudra jamais de mal. Tu as de bonnes relations avec ta famille, tu aides le pauvre et le nécessiteux, tu accueilles tes invités (généreusement et tu assistes les malheureux qui le méritent "

Demande d'explication à Waraqa, savant des gens du Livre

Khadîja emmena Muhammad chez Waraqa ibn Nawfal ibn 'Asad ibn 'Abd Al-'Uzzâ Cet homme, qui était le cousin paternel de Khadîja, avait embrassé le christianisme aux temps antéislamiques. Il savait l'arabe par écrit, et avait traduit vers l'arabe des passages de l'Evangile autant qu'Allah avait voulu. A cette époque, il était âgé et était devenu aveugle: "O mon cousin, lui dit Khadîja, écoute ce que va te dire le fils de ton frère". - "O fils de mon frère!, répondit Waraqa ibn Nawfal, de quoi s'agit-il?". Le Prophète (pbAsl) lui raconta alors ce qu'il avait vu. "C'est l'archange, dit Waraqa ibn Nawfal, qu'Allah a envoyé autrefois à Moïse (Mûsa) (pbAsl). Plût à Allah que je fusse jeune en ce moment! Ah! Comme je voudrais être encore vivant à l'époque où tes concitoyens te banniront!". - "Ils m'exileront donc?", s'écria le Prophète (pbAsl). - "Oui, reprit Waraqa Jamais un homme n'a apporté ce que tu apportes sans être persécuté! Si je vis encore en ce jour-là, je t'aiderai de toutes mes forces". (Mouslim n°231)

Le début de sa prêche en publique
D'après Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما): Lorsque fut révélé ce verset: {Et avertis les gens qui te sont les plus proches} le Prophète (صلى الله عليه و سلم) se dirigea vers le mont As-Safâ et l'escalade, puis poussa un cri d'avertissement. Les gens se demandèrent alors qui appelait ainsi. Connaissant que c'était Muhammad, ils allèrent le retrouver.
- Hé! les Banû untel! Hé! les Banû untel! Hé! les Banû untel! Hé les Banû 'Abd Manâf! Hé! les Banû 'Abd Al-Muttalib. Quand ils s'étaient tous assemblés, le Prophète leur dit: "Eh bien! Figurez-vous que je vous annonce qu'il y a au pied de cette montagne des cavaliers qui veulent vous attaquer, me croiriez-vous?".
- "Certes oui, répondirent-ils, car, tu n'as jamais menti".
- "Eh bien! reprit-il, je vous avertis que vous êtes menacés d'un châtiment terrible".
- "Que tu périsses!, s'écria Abou Lahab, est-ce pour cela que tu nous as rassemblés?".
C'est alors que fut révélé ce verset: {Que périssent les deux mains de Abou Lahab}, et en fait, il périt. (Mouslim n°307)

D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), lorsque fut révélé ce verset: {Et avertis les gens qui te sont les plus proches}. l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) appela les Qoraychites à se réunir. Allant du général au particulier, il s'adressa à eux en ces termes: "O Banû Ka'b ibn Lu'ay, sauvez-vous du Feu; O Banû Murra ibn Ka'b, sauvez-vous du Feu; O Banû 'Abd Chams, sauvez-vous du Feu; O Banû 'Abd Manâf, sauvez-vous du Feu; O Banû Hâchim, sauvez-vous du Feu; O Banû 'Abd Al-Muttalib, sauvez-vous du Feu; O Fâtima, sauve-toi du Feu. Car je ne puis rien pour vous tous auprès d'Allah sinon que le maintien de nos liens de parenté que je maintiendrai". (Mouslim n°303)

Le rejet
Les gens de la Mecque entendirent ces paroles nouvelles les appelant à se soumettre à Dieu , à entrer dans l'islam. Mais les divisions apparurent bientôt. Beaucoup rejetèrent l'aveuglante vérité. Après de nombreuses années de reconnaissance de sa gentillesse et de sa piété, ils commencèrent à l'insulter, à le ridiculiser, et même à le traiter de fou. Malgré cela, jamais Muhammad ne répondit à l'insulte par l'insulte. Il avait l'habitude de dire :

« Celui qui croit en Dieu et au jour du jugement dernier doit être bon avec ses invités. Celui qui croit en Dieu et au jour du jugement dernier doit honorer son voisin. Celui qui croit en Dieu et au jour du Jugement Dernier doit dire le bien ou se taire. »

Rien ne l'arrêtait. Il continuait patiemment à inviter ses concitoyens au premier pilier de l'islam : qu'il n'y a de dieu que Dieu et qu'il en était le Messager.

Plus il appelait son peuple à se soumettre au Dieu unique, plus les chefs des différentes tribus enrageaient : « Quoi, dirent-ils, il a fait de tous nos dieux un Dieu unique ? C'est une chose bien étrange. » Ce qui les surprenait le plus était que ces nouveaux mots miraculeux - les versets du Coran - provenaient d'un homme qu'ils savaient être illettré. Jamais Muhammad n'avait appris à lire ni à écrire, peu d'Arabes en étaient capables à l'époque. Alors comment ces mots, à nul autre pareils quant â leur beauté et à leur agencement, pouvaient-ils sortir de sa bouche ?

Les chefs de Quraïsh, la tribu la plus influente de la Mecque, devinrent de plus en plus excédés. Lors de l'une de leur réunion, ils décidèrent de demander à Abû Talib, l'oncle et le protecteur du Prophète, d'essayer de stopper Muhammad dans sa mission consistant à appeler les gens à se départir des coutumes et de la religion de leurs pères.

Lorsque Muhammad entendit cela, il fut très ému car il éprouvait beaucoup d'amour et d'affection pour son oncle, mais sa réponse fut sereine et calme : « Par Dieu ! S'ils plaçaient le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche, je n'abandonnerais jamais ma mission jusqu'à ce que Dieu me donne la victoire ou jusqu'à ma mort. »

Lentement, un par un, le nombre des musulmans augmentait, guidés par le Prophète bien-aimé. Le premier groupe de croyants suivit le chemin de la vérité et de la soumission. Leur amour de la Vérité resplendissait, illuminant la pâle société païenne de cette époque. La recherche des biens matériels - principal objectif et objet de toutes les ambitions ici-bas - avait été substituée par la recherche de la lumière et de la sagesse éternelles. « Quiconque recherche le chemin de la connaissance, Dieu lui facilitera le chemin du Paradis" », dit le Prophète.

Les musulmans furent l'objet de persécutions dès les premiers temps de l'Islam. Ceux qui étaient pauvres, ceux qui avaient peu de moyens et pas de statut social souffrirent le plus cruellement. On riait et on se moquait d'eux, et quand cela ne suffisait pas, les non croyants avaient même recours à des attaques et à des tortures physiques. On leur jetait des pierres ou des ordures. Quelques centaines de musulmans réussirent à quitter la Mecque, abandonnant leur maison, cherchant refuge en Abyssinie voisine, terre chrétienne.

Ceux qui restèrent, subirent des persécutions de plus en plus violentes. Bilal , un esclave noir d'Abyssinie qui s'était converti à l'islam, fut ligoté sur le sable brûlant sur l'ordre de son maître, tandis qu'on plaçait d'énormes pierres sur sa poitrine. « Où est ton Dieu, maintenant ? » lui demandèrent-ils, en se moquant de lui. Mais aucune torture ne pouvait ébranler sa foi. Jamais les croyants ne renonceraient à l'islam.

Le boycott
Une nouvelle tactique fut mise en place par les chefs de la Mecque. Le Prophète et ses Compagnons furent chassés et contraints de vivre dans un endroit isolé de la ville. Aucune provision ne leur parvenait et ils eurent à souffrir de la faim et de la soif durant de longues périodes, ne mangeant presque rien pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Cet embargo commença pendant la septième année de la Révélation et il dura trois ans. Néanmoins, grâce à Dieu , quelques personnes de bonne volonté parmi les persécuteurs ne purent supporter davantage cette pratique inhumaine. La situation se modifia quelque peu et le ban fut finalement levé.

La scission de la lune
Allâh a dit: {L'Heure approche et la lune s'est fendue. Et s'ils voient un prodige, ils s'en détournent et disent : "Une magie persistante".} (54/1-2)

Parmi les compagnons du Prophète qui ont narré le récit de ce miracle, on trouve `Ali ainsi qu'Ibn Mas`ûd, Ibn `Omar, Jubayr Ibn Mot`am, Anas Ibn Mâlik, `Abdullâh Ibn `Abbâs, Hudhayfah Ibn Al-Yamân et bien d'autres.

Un jour, les Mecquois demandèrent au Prophète de leur prouver qu'il était bien un prophète. Ceci eut lieu cinq ans avant l'Hégire en présence de Al-Walîd Ibn Al-Mughîrah, Abû Jahl, Al-`Âs Ibn Wâël, Al-Aswad Ibn Al-Muttaleb, An-Nadr Ibn Al-Hârith et d'autres païens de la Mecque. Ils dirent au Prophète : "Si ce que tu dis est vrai (i.e. que tu es un Prophète de Dieu), alors scinde la lune en deux moitiés !" Alors le Prophète s'est adressé à Dieu afin qu'il lui octroie ce qu'ils avaient demandé. Et la lune se coupa en deux moitiés, l'une en amont de la montagne et l'autre en aval ! Et le Prophète d'appeler des témoins pour attester de ce miracle. Ce phénomène se produisit le 14ème jour du mois lunaire, jour de la pleine lune, et dura autant de temps qu'il y a entre l'après-midi et la nuit". Quand la lune se fendit, les païens dirent : " Mohammad nous a ensorcelés." Alors, l'un d'entre eux, qui n'était autre que Abû Jahl, dit : "S'il nous a ensorcelés, il ne peut pas ensorceler le monde entier. Interrogez donc les voyageurs qui viennent d'autres contrées : s'ils ont vu ce que vous avez vu, alors Mohammad aura fait ses preuves et sinon, ce que vous avez vu n'est autre que de la magie." Les Mecquois suivirent ce conseil avisé et mais tous les voyageurs en provenance à la Mecque ne firent que corroborer le récit de ce miracle. Les Mecquois dirent alors : "Ceci est une magie persistante !".

La deuxième émigration en Abyssinie
Les Qouraychites s'acharnèrent sur les émigrants et les autres musulmans que leurs propres clans tribaux attaquaient aussi. Il leur était difficile d'admettre la nouvelle selon laquelle de Négus avait bien reçu et traité les émigrants. Face à cette situation, le Messager d'Allah (Prière et bénédiction d'Allah sur lui) ne put s'empêcher de demander à ses compagnons de retourner en Abyssinie. Cette deuxième émigration était plus dure que la première car les Qouraychites s'y attendaient et tenaient à la faire échouer. Cependant les musulmans étaient plus rapides. Allah leur ayant facilité le voyage, ils parvinrent en Abyssinie avant de se faire rattraper. Cette fois la délégation comportait 83 hommes si l'on compte 'Ammâr (dont on doute de l'émigration) et 18 ou 19 femmes.

Le complot des Qouraychites contre les musulmans émigrés en Abyssinie

Les associateurs tenaient coûte que coûte à empêcher les émigrés de trouver un refuge pour eux-mêmes et pour leur religion. Aussi, choisirent-ils deux hommes robustes et intelligents à savoir 'Amr ibn al'As et 'Abdoullah ibn abi Rabî'a avant leur conversion à l'Islam qu'ils envoyèrent, chargés des cadeaux les plus précieux, auprès du Négus et de ses patriarches. Les deux hommes, munis des cadeaux, arrivèrent chez les patriarches auxquels ils fournirent des arguments en faveur de l'expulsion des musulmans et, après que ceux-ci furent d'accord de proposer au Négus de les expulser, ils rencontrèrent le Négus même à qui ils offrirent les cadeaux et parlèrent en ces termes:

«Ô Roi! Il se réfugie dans votre pays de jeunes stupides qui, ayant quitté la religion de leur peuple, n'ont pas pour autant embrassé la vôtre. Ils ont apporté une religion qu'ils ont créée de toutes pièces et que personne ne connaît, ni nous, ni vous-mêmes. Aussi, avons-nous été dépêchés auprès de vous par les nobles de leur peuple, par leurs pères, leurs oncles et leurs clans qui vous demandent de les leur rendre, car ils veillent sur eux mieux que quiconque et savent mieux que quiconque ce qu'ils ont eu à leur reprocher».

Les patriarches dirent: «Effectivement! Sire! Rends-les leur! Qu'ils retournent avec dans leur pays et auprès de leur peuple!».

Le Négus, malgré tout tenait à examiner la question et à écouter toutes les parties. Il envoya donc chercher les musulmans qui, ensuite, se présentèrent, prêts à dire la vérité sous toutes ses formes. Le Négus leur dit:

«Quelle est donc cette religion pour laquelle vous vous séparez de votre peuple, sans embrasser la mienne, ni aucune des autres religions?».

Ja'far ibn abi Tâlib, le porte-parole des musulmans dit: «Sire! Nous faisions partie des gens de l'ignorance et comme eux, adorions les idoles, mangions de la charogne pratiquions la fornication, rompions les liens de parenté et maltraitions nos voisins. Les plus forts parmi nous se nourrissaient des plus faibles. Nous ne cessions de vivre de la sorte jusqu'au jour où Allah nous envoya un Messager qu'il choisit parmi nous, un Messager dont nous connaissons la généalogie, la franchise, l'honnêteté et la chasteté, qui nous appela à Allah que nous devons adorer et considérer comme Dieu unique, nous départissant de tout ce que nous adorions d'autre que Lui, nous et nos ancêtres, comme pierres et idoles. Il nous ordonna le franc parler, la restitution des choses confiées, le culte de la parenté, le bon voisinage, l'abstention des choses interdites et de l'effusion du sang. Il nous interdit la fornication, le mensonge, l'abus des biens des orphelins, l'accusation des femmes chastes et vertueuses, nous ordonnant d'adorer Allah, Lui Seul, sans L'associer à rien ni à personne, de prier, de s'acquitter de la Zakât (purification des biens) et d'observer le jeûne. Sur ces bases, nous avons cru en lui et en sa mission, nous l'avons suivi dans la pratique de la religion qu'il nous a apportée.

Aussi, avons-nous adoré Allah Lui Seul, sans l'associer à rien d'autre, avons considéré comme illicite ce qu'on nous a interdit et comme licite ce qu'on nous a ordonné. Alors notre peuple nous a indexés, torturés, tourmentés à cause de notre religion, cherchant à nous ramener à l'adoration des idoles au lieu d'Allah le Très Haut, aux perversités que, jadis, nous considérions comme licites. Lorsqu'ils nous eurent contraints maltraités et traqués, ne nous laissant aucune chance de pratiquer notre religion, nous fuyâmes vers votre pays car, nous vous avons choisi à l'exclusion des autres, pour être sous votre protection et nous espérons, Sire, qu'auprès de vous, nous ne subirons aucune forme d'injustice».

Le Négus dit alors: «Peux-tu me dire tant soit peu de ce qu'Allah a révélé?»
«Oui» répondit Ja'far.
Le Négus lui dit: «Alors, récite le moi».
Ja'far commença par «Kâf Ha, Ya, 'Aïn Sâd»; le début de la sourate Mariam (Marie).
Ma foi, le Négus pleura alors, à se mouiller la barbe. Ses évêques pleurèrent aussi à mouiller leurs livres lorsqu'ils eurent entendu la sourate.
Le Négus dit ensuite aux évêques: «Il ne fait pas de doute que ceci et ce que Mousâ avait apporté sortent de la même niche».
Se retournant vers les deux émissaires il dit: «Allez vous-en! je ne vous les livrerai pas. Ils sont sous ma protection».
'Amr ibn al 'As et son compagnon sortirent, mais le premier dit au second: «Je jure sur Allah que demain je reviendrai avec de quoi les faire expulser».
'Abdoullah ibn Rabîa s'adressa à lui en ces termes: «Ne le fais pas. Ce sont des parents, même s'ils nous ont contrariés ».
Cependant 'Amr ibn al 'As persista dans sa démarche et, le lendemain dit au Négus: «Ils disent des choses étranges de ‘Isâ le fils de Marie».
Celui-ci envoya chez les musulmans leur demander ce qu'ils pouvaient bien dire au sujet du Messie. Les musulmans paniquèrent mais s'entendirent entre eux pour ne dire que la vérité. Dès leur arrivée, à la cour, le Négus les interrogea et, alors, Ja'far répondit: «Nous disons de lui ce que nous a apporté notre Prophète (Prière et bénédiction d'Allah sur lui) à savoir qu'il est le serviteur, le messager, l'esprit et la parole d'Allah insufflé à la vierge Marie».
Le Négus ramassa un bâton à terre et dit: «Ce que tu viens de dire ne dépasse la vérité sur 'Isâ ibn Mariam que de la longueur de ce bâton».
«Si!» ajouta-t-il, voyant que ses patriarches faisaient la moue. il dit aux musulmans: «Allez! vous êtes en sécurité sur ma terre, quiconque vous insulte paiera une amende, quiconque vous insulte paiera une amende, quiconque vous insulte paiera une amende. Je n'aimerais pas avoir une montagne d'or si je devais l'obtenir en portant préjudice à l'un d'entre vous».
Il dit ensuite à son entourage: «Rendez-leur leurs cadeaux. Je n'en ai pas besoin. Je jure qu'Allah n'avait pas reçu de moi des pots de vin en me rendant mon royaume. Pourquoi donc y prendrais-je des pots de vin? J'obéirai à la volonté des gens aussi longtemps que ceux-ci obéiront à ma volonté».
Oumm Salamah qui racontait cette histoire dit: «Les deux émissaires sortirent renfrognés avec tout ce qu'ils avaient apporté. Nous, nous fûmes bien logés et traités». (ibn Ishâq)

Certains mentionnèrent que l'envoi de 'Amr ibn al 'As chez le Négus eut bien lieu après la bataille de Badr. D'autres soutiennent que l'envoi auprès de ce Négus eut lieu deux fois mais que les questions et les réponses rapportées entre lui et Ja'far lors de la première émigration étaient presque les mêmes que les questions et réponses mentionnées par ibn Ishâq. Après tout le contenu des questions formulées montre bien qu'il s'agissait là

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Ecrit le 24 mai06, 01:29

Message par L'universaliste »

La meilleur chose que tu trouves à faire pour defendre ton charlatant de prophet, c'est de nous sortir la biographie officiel. Ce n'est pas en niant la verité que tu reussira à convaicre quique ce soit.
Ce message s'adresse à tous les musulmans: à la place de chercher des erreurs la ou il n'y en a pas (dans la bible), penchez vous plutot sur le cas de votre prophet qui est, c'est le moins que l'on puise dire, un peu louche....

Slim09

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Ecrit le 24 mai06, 01:52

Message par Slim09 »

La meilleur chose que tu trouves à faire pour defendre ton charlatant de prophet, c'est de nous sortir la biographie officiel. Ce n'est pas en niant la verité que tu reussira à convaicre quique ce soit.
Ce message s'adresse à tous les musulmans: à la place de chercher des erreurs la ou il n'y en a pas (dans la bible), penchez vous plutot sur le cas de votre prophet qui est, c'est le moins que l'on puise dire, un peu louche....
Et toi le jour ou tu comprendra qu'on en a rien a ciré de tes baratins venant de sites islamophobes. Vous ne connaissez meme pas votre religion. A nous musulman de vous l'apprendre.

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Ecrit le 24 mai06, 02:06

Message par L'universaliste »

{censure}
Je ne suis pas fan des sites islamophobes non plus. Cependant, je trouves que cette description de l'Islam et de mohamet est tres fidele a la realité.
Vous, les musulmans, vous ne comprenez rien ni message du Seigneur Jesus ni au Christianisme en general. Donc ne va pas me dire que les musulmans enseignent la chretienté au chretiens. J'ai rarement vu un argument aussi ridicule

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Ecrit le 24 mai06, 02:11

Message par jusmon de M. & K. »

abdel12 a écrit :Voici la rectification, la vérité ecrase le mensonge

Mouhammad (صلى اللهعليه و سلم)
Tu devrais être banni pour envoyer des messages aussi longs... que personne ne lira par allergie à l'islam.
"Ils étaient frappés de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes." (Marc 1:22).

Le christianisme enfin expliqué:
http://www.forum-religion.org/post641487.html#p641487

Slim09

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Ecrit le 24 mai06, 02:13

Message par Slim09 »

Tes cours de religion chretienne tu peux te les mettre la ou je pense.....
Je ne suis pas fan des sites islamophobes non plus. Cependant, je trouves que cette description de l'Islam et de mohamet est tres fidele a la realité.
Vous, les musulmans, vous ne comprenez rien ni message du Seigneur Jesus ni au Christianisme en general. Donc ne va pas me dire que les musulmans enseignent la chretienté au chretiens. J'ai rarement vu un argument aussi ridicule
Jesus as n'est qu'un simple messager et non pas un seigneur.
Il n'y a qu'un seul Dieu. Jesus lui meme a dit qu'il n'y a qu'un seul dieu, et nul part ailleurs dans la bible il a dit qu'il était un seigneur. NUL PART.
Tu vois tu a des choses à apprendre de ta religion que tu ne connais point. :roll:

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Ecrit le 24 mai06, 02:16

Message par Slim09 »

Source : http://www.niputesnisoumises.com/forum/ ... 246&page=2

Ta raison c'est VRAIMENT une source fiable pour se rensigner sur MOHAMED (loll)

pute et soumises...... et puis quoi encore

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Ecrit le 24 mai06, 02:22

Message par L'universaliste »

LOL
cela prouve encore une fois que tu ne comprend rien a rien. Cet "article" provient du FORUM de niputes ni soumises et non pas de l'association.
[Censure]

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Ecrit le 24 mai06, 02:59

Message par andreméde »

Et toi le jour ou tu comprendra qu'on en a rien a ciré de tes baratins venant de sites islamophobes. Vous ne connaissez meme pas votre religion. A nous musulman de vous l'apprendre.


Méme certain chrétiens ne comprenne pas la bible car il la lisent sans se servir de l'esprit..........la spiritualité qu'il y as dans la bible est tel quel à inspirer des centaines de phylosophe.

La bible parle à l'esprit........

Tu connait de la bible que les visions simpliste que ton inculquer tes maitre penseur de l'islam

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Ecrit le 24 mai06, 03:06

Message par Simplement moi »

L'universaliste a écrit :LOL
cela prouve encore une fois que tu ne comprend rien a rien. Cet "article" provient du FORUM de niputes ni soumises et non pas de l'association. L'article sur la pedophilie et sur les propos de l'ayatola (dsl pour l'orthographe) proviennent du site coranix
Mal t'en a pris... Coranix.... la référence "islamophobe haineuse" par excellence de tout le "net" :D

Dans tous les cas... ils vont te le dire... :D

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Message par abdel12 »

L'universaliste a écrit :La meilleur chose que tu trouves à faire pour defendre ton charlatant de prophet, c'est de nous sortir la biographie officiel. Ce n'est pas en niant la verité que tu reussira à convaicre quique ce soit.
Ce message s'adresse à tous les musulmans: à la place de chercher des erreurs la ou il n'y en a pas (dans la bible), penchez vous plutot sur le cas de votre prophet qui est, c'est le moins que l'on puise dire, un peu louche....
43.6. Que de prophètes avons-Nous envoyés aux Anciens !

43.7. et pas un prophète ne leur venait qu'ils ne le tournaient en dérision

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Ecrit le 24 mai06, 03:24

Message par Simplement moi »

abdel12 a écrit : 43.6. Que de prophètes avons-Nous envoyés aux Anciens !

43.7. et pas un prophète ne leur venait qu'ils ne le tournaient en dérision
Facile a prédire... quand on fait du plagiat... on peut même prévoir que cela va être pire :D

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Message par abdel12 »

61-8 Allah parachèvera Sa lumière en dépit de l'aversion des mécréants.

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Ecrit le 24 mai06, 03:30

Message par andreméde »

Tu vois tu a des choses à apprendre de ta religion que tu ne connais point.

La bible c'est comme l'hommes.....il y as le corps, l'ame et l'esprit.

Tout les musulmans de ce forum ne voye que le corps de la bible................d'ailleur quand un chrétiens vous parle de l'esprit vous dite "c'est quoi se baratin".

Sa fait 2000 ans que les théologiens sonde la bible et toi tu va nous faire croire que nous somme des ignorant et que tu est le seule à l'avoir comprie.

Tu est un ignorant qui se prend pour un sage.......se sont tes maitre penseur qui te disent quoi penser de la bible, toi en bon musulmans tu ne fait que sortir des verset bibliques hors contexte et tu leur faire dire se que tu veut.
Modifié en dernier par andreméde le 24 mai06, 03:32, modifié 1 fois.

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