Stephen Harper, le premier ministre canadien.
L'un des 17 suspects interpellés dans le cadre de la plus vaste opération antiterroriste au Canada et qui aurait menacé de décapiter le Premier ministre canadien Stephen Harper a servi pendant quatre ans comme réserviste dans l'armée canadienne, a indiqué mercredi le quotidien Toronto Sar.
Pas assidu
Steven Vikash Chand, 25 ans, a fait partie du Régiment royal du Canada, une unité de réserve des Forces armées canadiennes, de juin 2000 à avril 2004, selon le journal. Une porte-parole de l'armée, Denise Laviolette, a confirmé l'information mais a aussi décrit le suspect comme un réserviste qui n'était pas assidu aux entraînements et n'était pas qualifié pour devenir un soldat d'infanterie.
Cinq mineurs
Il est cependant vraisemblable qu'il ait pu s'entraîner avec le fusil d'assaut C-7, arme réglementaire de l'infanterie canadienne, a-t-elle ajouté. Quinze des 17 musulmans, dont cinq mineurs, arrêtés vendredi dernier pour avoir fait partie, selon la police, d'une cellule terroriste inspirée de l'idéologie d'Al-Qaïda préparant des attentats au Canada, ont comparu hier (mardi) devant un tribunal de la banlieue de Toronto.
Abdul Shakur
Me Gary Batasar, avocat de Steven Vikash Chand -- né au Canada de parents hindous mais qui s'est converti à l'islam au début de la vingtaine et a pris le nom de Abdul Shakur --, a déclaré que les accusations pesant sur son client étaient "graves". Elles incluent "une allégation selon laquelle mon client a personnellement indiqué qu'il voulait décapiter le Premier ministre du Canada", a-t-il dit.
Manchester
Par ailleurs, le dirigeant présumé de la cellule terroriste, Fahim Ahmad, 21 ans, aurait été en contact avec d'autres dirigeants terroristes au Pakistan, en Afghanistan et au Royaume-Uni, selon le quotidien The Globe and Mail, qui a eu accès au dossier de preuves préparé par la Couronne (ministère public). La BBC a affirmé ce mercredi qu'un homme soupçonné de terrorisme, arrêté mardi soir à l'aéroport de Manchester (nord-ouest de l'Angleterre), pourrait être lié au groupe arrêté au Canada