[Catholique] Fête de la Très Sainte Trinité
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[Catholique] Fête de la Très Sainte Trinité
Ecrit le 10 juin06, 21:07Andreï Roublev, L’Icône de la Trinité. Moscou, vers 1411
Préface de la solennité
Vere dignum et iustum est, aequum et salutare, nos tibi semper, et ubique gratias agere : Domine sancte, Pater omnipotens, aeterne Deus : Qui cum unigenito Filio tuo, et Spiritu Sancto, unus es Deus, unus es Dominus ; non in unius singularitate personae, sed in unius Trinitate substantiae. Quod enim de tua gloria, revelante te, credimus, hoc de Filio tuo, hoc de Spiritu Sancto, sine differentia discretionis sentimus. Ut in confessione verae sempiternaeque Deitatis, et in personis proprietas, et in essentia unitas, et in majestate adoretur aequalitas. Quam laudant Angeli atque Archangeli, Cherubim quoque ac Seraphim : qui non cessant clamare quotidie, una voce dicente : Sanctus...
Oui, c'est une chose digne et juste, équitable et salutaire, que nous rendions grâces en tout temps et en tous lieux, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, qui, avec votre Fils unique et le Saint Esprit, êtes un seul Dieu, un seul Seigneur ; non dans l'unité d'une seule personne, mais dans la Trinité d'une seule substance. Car ce que nous croyons de votre gloire, sur la foi de votre révélation, cela même, nous le croyons et de votre Fils et de l'Esprit-Saint, sans aucune différence, voulant, dans la confession de la véritable et éternelle Divinité, adorer tout ensemble, et la propriété dans les personnes et l'unité dans l'essence et l'égalité dans la majesté. C'est elle que louent les Anges et les Archanges, les Chérubins et les Séraphins qui ne cessent de chanter chaque jour, d'une voix unanime : Saint...
Saint Antoine de Padoue, Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints
Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont d'une seule substance et d'une inséparable égalité. L'unité est dans l'essence, la pluralité dans les personnes. Le Seigneur indique ouvertement l'unité de la divine essence et la trinité des personnes quand il dit : « Baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ». Il ne dit pas « dans les noms » mais « dans le nom », par où il montre l'unité de l'essence. Mais il emploie ensuite trois noms, pour montrer qu'il y a trois personnes.
Dans cette Trinité se trouvent la suprême origine de toutes choses, la beauté très parfaite, la joie très bienheureuse. La suprême origine, comme le dit saint Augustin dans son livre sur la vraie religion, c'est Dieu le Père, de qui viennent toutes choses, de qui procèdent le Fils et le Saint Esprit. La beauté très parfaite, c'est le Fils, la vérité du Père, qui ne lui est dissemblable en aucun point, que nous vénérons avec le Père et dans le Père, qui est le modèle de toutes choses, parce que tout a été fait par lui et que tout se rapporte à lui. La joie très bienheureuse, la souveraine bonté, c'est le Saint Esprit, qui est le don du Père et du Fils ; et ce don, nous devons croire et tenir qu'il est exactement pareil au Père et au Fils.
En regardant la création, nous aboutissons à la Trinité d'une seule substance. Nous saisissons un seul Dieu : Père, de qui nous sommes, Fils, par qui nous sommes, Esprit Saint, en qui nous sommes. Principe, à qui nous recourons ; modèle, que nous suivons ; grâce, qui nous réconcilie.
Jean Tauler, Sermon 29
Il est absolument impossible à toute intelligence de comprendre comment la haute et essentielle unité est unité simple quant à l'essence, et triple quant aux Personnes, comment les Personnes se distinguent, comment le Père engendre son Fils, comment le Fils procède du Père et demeure cependant en lui ; et comment, de la connaissance qui sort de lui, jaillit un inexprimable torrent d'amour qui est le Saint-Esprit ; comment ces épanchements merveilleux refluent dans l'ineffable complaisance de la Trinité en elle-même et dans la jouissance que la Trinité a d'elle-même et dans une essentielle unité. Tel le Père, tel est le Fils en puissance, en sagesse et en amour ; de même le Fils ne fait qu'un avec le Saint-Esprit, et cependant on ne saurait dire combien grande est la distinction des Personnes qui dans l'unité de nature procèdent bien réellement l'une de l'autre. Sur ce sujet on pourrait parler avec une abondance étonnante, et pourtant l'on n'aurait rien dit qui fasse comprendre comment la suressentielle et transcendante unité s'épanouit dans la distinction.
Prière d'Elisabeth de la Trinité
O mon Dieu, Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier entièrement pour m'établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l'éternité. Que rien ne puisse troubler ma paix, ni me faire sortir de vous, ô mon Immuable , mais que chaque minute m'emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère. Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre Action créatrice .
O mon Christ aimé crucifié par amour, je voudrais être une épouse pour votre Coeur, je voudrais vous couvrir de gloire, je voudrais vous aimer... jusqu'à en mourir ! Mais je sens mon impuissance et je vous demande de me « revêtir de vous même », d'identifier mon âme à tous les mouvements de votre âme, de me submerger, de m’envahir, de vous substituer à moi, afin que ma vie ne soit qu'un rayonnement de votre Vie. Venez en moi comme Adorateur, comme Réparateur et comme Sauveur.
O Verbe éternel, Parole de mon Dieu, je veux passer ma vie à vous écouter, je veux me faire tout enseignable, afin d'apprendre tout de vous. Puis, à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux vous fixer toujours et demeurer sous votre grande lumière; ô mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse plus sortir de votre rayonnement.
O Feu consumant, Esprit d'amour, « survenez en moi » afin qu'il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe : que je Lui sois une humanité de surcroît en laquelle Il renouvelle tout son Mystère. Et vous, ô Père, penchez-vous vers votre pauvre petite créature, « couvrez-la de votre ombre », ne voyez en elle que le « Bien-Aimé en lequel vous avez mis toutes vos complaisances ».
O mes Trois, mon Tout, ma Béatitude, Solitude infinie, Immensité où je me perds, je me livre à vous comme une proie. Ensevelissez-vous en moi pour que je m'ensevelisse en vous, en attendant d'aller contempler en votre lumière l'abîme de vos grandeurs.
En Christ, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Dieu le Père en l'unité du Saint-Esprit,
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