Raymond Devos est parti...
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Raymond Devos est parti...
Ecrit le 15 juin06, 22:09Hommage à Raymond, le poète de l'humour, disparu hier :
"un croyant, c'est un antisceptique."
(Raymond Devos)
Je suis sûr qu'il fera rire le Bon Dieu...
"un croyant, c'est un antisceptique."
(Raymond Devos)
Je suis sûr qu'il fera rire le Bon Dieu...
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Ecrit le 16 juin06, 00:29
Eh oui , adieu le roi des jeux de mots :
a) L'autre jour , je prends ma voiture et je manque d'écraser un prêtre ; je lui dis :
" excusez moi , mon père , il n'était pas dans mes intentions d'entrer dans les ordres !"
Il me répond :" Mais , mon fils , il n'est pas nécessaire d'entrer dans les ordres pour avoir une bonne conduite !"
b) " Monsieur , je voudrai acheter 100 kilos de bois "
" Mais , Monsieur , quand on parle de bois , on parle de stère "
" Mais si on parle de se taire , il n'y aura jamais moyen de s'entendre "
a) L'autre jour , je prends ma voiture et je manque d'écraser un prêtre ; je lui dis :
" excusez moi , mon père , il n'était pas dans mes intentions d'entrer dans les ordres !"
Il me répond :" Mais , mon fils , il n'est pas nécessaire d'entrer dans les ordres pour avoir une bonne conduite !"
b) " Monsieur , je voudrai acheter 100 kilos de bois "
" Mais , Monsieur , quand on parle de bois , on parle de stère "
" Mais si on parle de se taire , il n'y aura jamais moyen de s'entendre "
Ecrit le 16 juin06, 04:55
Un de ses chefs d'oeuvre pour "alimenter la conversation" , admirez :
Mesdames et messieurs,
avez-vous remarqué qu'à table les mets que l'on vous sert vous mettent les mots à la bouche?
J'en ai fait l'observation un jour que je dînais seul.
A la table voisine... il y avait deux convives qui mangeaient des steaks hachés...
Et tout en mangeant, ils alimentaient la conversation.
Au début du repas, tandis que l'un parlait, l'autre mangeait ... et inversement !
L'alternance était respectée.
Et puis... les mets appelant les mots et les mots les mets... ils se sont mis à parler et à manger en même temps :
" Ce steak n'est pas assez haché disait l'un ",
" Il est trop haché pour mon goût disait l'autre ! ".
Les mots qui voulaient sortir se sont heurtés aux mets qui voulaient entrer... (Ils se télescopaient !)
Ils ont commencé à mêcher leurs mots et à articuler leurs mets !
Très vite, la conversation a tourné au vinaigre.
A la fin, chacun ayant ravalé ses mots et bu ses propres paroles, il n'y eut plus que des éclats de " voie " digestive et des " mots " d'estomac !
Ils ont fini par ventriloquer... et c'est à qui aurait le dernier rôt !
Puis l'un d'eux s'est penché vers moi. Il m'a dit :
" Monsieur, on n'écrit pas la bouche pleine ! "
Depuis, je ne cesse de ruminer mes écrits !
Je sais... Vous pensez : " Il a écrit un sketch alimentaire, un sketch haché ! "
Et alors? Il faut bien que tout le monde mange !
Raymond Devos.
Mesdames et messieurs,
avez-vous remarqué qu'à table les mets que l'on vous sert vous mettent les mots à la bouche?
J'en ai fait l'observation un jour que je dînais seul.
A la table voisine... il y avait deux convives qui mangeaient des steaks hachés...
Et tout en mangeant, ils alimentaient la conversation.
Au début du repas, tandis que l'un parlait, l'autre mangeait ... et inversement !
L'alternance était respectée.
Et puis... les mets appelant les mots et les mots les mets... ils se sont mis à parler et à manger en même temps :
" Ce steak n'est pas assez haché disait l'un ",
" Il est trop haché pour mon goût disait l'autre ! ".
Les mots qui voulaient sortir se sont heurtés aux mets qui voulaient entrer... (Ils se télescopaient !)
Ils ont commencé à mêcher leurs mots et à articuler leurs mets !
Très vite, la conversation a tourné au vinaigre.
A la fin, chacun ayant ravalé ses mots et bu ses propres paroles, il n'y eut plus que des éclats de " voie " digestive et des " mots " d'estomac !
Ils ont fini par ventriloquer... et c'est à qui aurait le dernier rôt !
Puis l'un d'eux s'est penché vers moi. Il m'a dit :
" Monsieur, on n'écrit pas la bouche pleine ! "
Depuis, je ne cesse de ruminer mes écrits !
Je sais... Vous pensez : " Il a écrit un sketch alimentaire, un sketch haché ! "
Et alors? Il faut bien que tout le monde mange !
Raymond Devos.
Ecrit le 16 juin06, 07:10
Allez je poste "le possede du percepteur" qui est de loin mon prefere, c'est un peu long mais tellement succulent ... et excellentissime aussi
Je ne sais pas si vous croyez à la sorcellerie.
Moi, je ne voulais pas y croire jusqu'au jour ou je me suis aperçu que j'étais possédé du percepteur.
Oui ! Possédé !
Envoûté par mon percepteur !
Depuis quelque temps, déjà, je le voyais qui rôdait autour de ma maison.
Il allait et venait ...
Il semblait dessiner tout en marchant des figures géométriques.
En fait il prenait des mesures fiscales !
Et puis il disparaissait, et puis il revenait.
J'avais observé aussi que à chaque fois qu'il revenait, je payais un nouvel impôt sur le revenu !
C'est d'ailleurs en faisant mes comptes que je me suis rendu compte qu'il revenait souvent !
Et un soir en revenant chez moi, je découvre une feuille d'impôt clouée sur ma porte.
C'était un premier avertissement !
Je dois dire que je ne l'ai pas pris au sérieux.
Je suis simplement un peu étonné.
J'ai dit : - Tiens au lieu de glisser là sous la porte il la cloue ? Méthode moderne ! Bon !
Quelque temps plus tard, en faisant le tour du propriétaire je découvre, à chaque angle de ma propriété, des lettres cabalistiques.
Il y avait un T un V et un A. A vol d'oiseau ca fait T.V.A.
Qui avait pu poser ces marques de terreur sinon mon percepteur ?
Ce n'était pas sorcier à comprendre !
Non content de me faire payer l'impôt direct, il essayait de me la faire payer indirectement !
Par le truchement de la T.V.A. ! J'étais cerné par la T.V.A. !
Vous connaissait le sens secret et fiscal de ces trois lettres : T.V.A.
Si vous prenez les deux premières lettres T.V., cela veut dire en clair : - As-tu payé la taxe sur la T.V. ?
Les lettres V.A. veulent dire : Va ! Va payer la taxe sur la T.V. !
Puis T.A. : Ta. Traduire : T'as payé la taxe sur la TV ? ... Ah ... Alors VA la payer !
C'est un rappel à l'ordre constant.
Même si vous lisez les lettres à l'envers, elles vous rappellent encore quelque chose.
A.V : "Avez-vous payé ... ?"
A.T : "Hâtez-vous de payer ! ..."
V.T : "Vêtez-vous et hâtez-vous de payer la taxe sur la T.V. !"
Là, j'ai manqué de sens civique !
J'aurais du me vêtir et me hêter d'aller payer la taxe sur la valeur ajoutée
Au lieu de quoi je me suis rendu au siège de la Sécurité sociale pour me faire rembourser une somme importante qui m'était due depuis fort longtemps.
Naturellement on m'a répondu que mon dossier s'était égaré...
Je dois dire que j'en fus presque soulagé.
Enfin une chose qui se déroulait normalement, comme prévu !
J'en avais presque oublié mon percepteur...
Lorsque dans la nuit qui suivit, je suis réveillé par un ululement de percepteur.
Je ne sais pas si vous avez déjà entendu ululer un percepteur dans la nuit?
C'est sinistre ! Inhumain !
Je me suis précipité à la fenêtre et je vois sur la lune argentée - car dès que la lune est argentée mon percepteur rapplique - je vois mon percepteur qui se livrait un étrange cérémonial.
Il ouvrait les bras, les fermait, les rouvrait.
Et tout à coup, je distingue dans le reflet de la vitre quelque chose qui bougeait derrière moi.
Je me retourne et je vois ma rente Pinay que j'avais posée sur mon bureau se plier, se replier, et, par un sortilège, se transformer en une cocotte en papier
Laquelle cocotte pris son envol et, à l'appel du percepteur, est allée se poser sur son épaule.
Mon percepteur s'en est saisie, l'a dépliée, l'a repliée et en a fait un petit avion qu'il a lancé comme ça en l'air comme on lance un emprunt !
Je me dis : C'est un mirage ou quoi ?
Et le petit avion est venu se reposer sur mon bureau en se dépliant
Ah ! dis donc ! Ce n'était plus la même rente !
Il avait changé ma rente Pinay en rente Giscard !
Ah ! il est diablement fort !
Pour échapper à son emprise, j'ai tout essayé.
Je suis même allé voir un prêtre.
C'est vous dire à quel point j'étais désespéré !
Je lui ai dit : - Mon père je suis possédé du percepteur.
Pouvez-vous pratiquer l'exorcisme ?
Il m'a dit : Mon fils ... Vous m'auriez parlé du démon ... J'aurais pu tenter quelque chose
Mais contre les puissances de l'argent...
Je lui dis : - Qu'est-ce que je peux faire ?
Il m'a dit : - Payez ! ... Payez ! ... Payez pour nous !
Alors je paye !
Et plus je paye mon percepteur, plus il me le fait payer !
Il met ma faiblesse à contribution.
Il me taxe sur ma valeur personnelle.
Il m'impose sa volonté.
Il me traque !
Tout ca parce que j'ai eu la faiblesse de montrer des signes extérieurs de richesse
... Alors que ma richesse est toute intérieure !
Raymond Devos.
Je ne sais pas si vous croyez à la sorcellerie.
Moi, je ne voulais pas y croire jusqu'au jour ou je me suis aperçu que j'étais possédé du percepteur.
Oui ! Possédé !
Envoûté par mon percepteur !
Depuis quelque temps, déjà, je le voyais qui rôdait autour de ma maison.
Il allait et venait ...
Il semblait dessiner tout en marchant des figures géométriques.
En fait il prenait des mesures fiscales !
Et puis il disparaissait, et puis il revenait.
J'avais observé aussi que à chaque fois qu'il revenait, je payais un nouvel impôt sur le revenu !
C'est d'ailleurs en faisant mes comptes que je me suis rendu compte qu'il revenait souvent !
Et un soir en revenant chez moi, je découvre une feuille d'impôt clouée sur ma porte.
C'était un premier avertissement !
Je dois dire que je ne l'ai pas pris au sérieux.
Je suis simplement un peu étonné.
J'ai dit : - Tiens au lieu de glisser là sous la porte il la cloue ? Méthode moderne ! Bon !
Quelque temps plus tard, en faisant le tour du propriétaire je découvre, à chaque angle de ma propriété, des lettres cabalistiques.
Il y avait un T un V et un A. A vol d'oiseau ca fait T.V.A.
Qui avait pu poser ces marques de terreur sinon mon percepteur ?
Ce n'était pas sorcier à comprendre !
Non content de me faire payer l'impôt direct, il essayait de me la faire payer indirectement !
Par le truchement de la T.V.A. ! J'étais cerné par la T.V.A. !
Vous connaissait le sens secret et fiscal de ces trois lettres : T.V.A.
Si vous prenez les deux premières lettres T.V., cela veut dire en clair : - As-tu payé la taxe sur la T.V. ?
Les lettres V.A. veulent dire : Va ! Va payer la taxe sur la T.V. !
Puis T.A. : Ta. Traduire : T'as payé la taxe sur la TV ? ... Ah ... Alors VA la payer !
C'est un rappel à l'ordre constant.
Même si vous lisez les lettres à l'envers, elles vous rappellent encore quelque chose.
A.V : "Avez-vous payé ... ?"
A.T : "Hâtez-vous de payer ! ..."
V.T : "Vêtez-vous et hâtez-vous de payer la taxe sur la T.V. !"
Là, j'ai manqué de sens civique !
J'aurais du me vêtir et me hêter d'aller payer la taxe sur la valeur ajoutée
Au lieu de quoi je me suis rendu au siège de la Sécurité sociale pour me faire rembourser une somme importante qui m'était due depuis fort longtemps.
Naturellement on m'a répondu que mon dossier s'était égaré...
Je dois dire que j'en fus presque soulagé.
Enfin une chose qui se déroulait normalement, comme prévu !
J'en avais presque oublié mon percepteur...
Lorsque dans la nuit qui suivit, je suis réveillé par un ululement de percepteur.
Je ne sais pas si vous avez déjà entendu ululer un percepteur dans la nuit?
C'est sinistre ! Inhumain !
Je me suis précipité à la fenêtre et je vois sur la lune argentée - car dès que la lune est argentée mon percepteur rapplique - je vois mon percepteur qui se livrait un étrange cérémonial.
Il ouvrait les bras, les fermait, les rouvrait.
Et tout à coup, je distingue dans le reflet de la vitre quelque chose qui bougeait derrière moi.
Je me retourne et je vois ma rente Pinay que j'avais posée sur mon bureau se plier, se replier, et, par un sortilège, se transformer en une cocotte en papier
Laquelle cocotte pris son envol et, à l'appel du percepteur, est allée se poser sur son épaule.
Mon percepteur s'en est saisie, l'a dépliée, l'a repliée et en a fait un petit avion qu'il a lancé comme ça en l'air comme on lance un emprunt !
Je me dis : C'est un mirage ou quoi ?
Et le petit avion est venu se reposer sur mon bureau en se dépliant
Ah ! dis donc ! Ce n'était plus la même rente !
Il avait changé ma rente Pinay en rente Giscard !
Ah ! il est diablement fort !
Pour échapper à son emprise, j'ai tout essayé.
Je suis même allé voir un prêtre.
C'est vous dire à quel point j'étais désespéré !
Je lui ai dit : - Mon père je suis possédé du percepteur.
Pouvez-vous pratiquer l'exorcisme ?
Il m'a dit : Mon fils ... Vous m'auriez parlé du démon ... J'aurais pu tenter quelque chose
Mais contre les puissances de l'argent...
Je lui dis : - Qu'est-ce que je peux faire ?
Il m'a dit : - Payez ! ... Payez ! ... Payez pour nous !
Alors je paye !
Et plus je paye mon percepteur, plus il me le fait payer !
Il met ma faiblesse à contribution.
Il me taxe sur ma valeur personnelle.
Il m'impose sa volonté.
Il me traque !
Tout ca parce que j'ai eu la faiblesse de montrer des signes extérieurs de richesse
... Alors que ma richesse est toute intérieure !
Raymond Devos.
Ecrit le 16 juin06, 10:02
Le passage que je trouve vraiment genial :
Même si vous lisez les lettres à l'envers, elles vous rappellent encore quelque chose.
A.V : "Avez-vous payé ... ?"
A.T : "Hâtez-vous de payer ! ..."
V.T : "Vêtez-vous et hâtez-vous de payer la taxe sur la T.V. !"
mais c'est sur scene qu'on appreciait le plus ses jeux de mots, personne ne mettait le ton mieux que lui, et puis qu'elle culture ...
Même si vous lisez les lettres à l'envers, elles vous rappellent encore quelque chose.
A.V : "Avez-vous payé ... ?"
A.T : "Hâtez-vous de payer ! ..."
V.T : "Vêtez-vous et hâtez-vous de payer la taxe sur la T.V. !"
mais c'est sur scene qu'on appreciait le plus ses jeux de mots, personne ne mettait le ton mieux que lui, et puis qu'elle culture ...
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