Mosquée
Marseille offre le terrain
Thierry Noir (à Marseille)
Marseille n'aura pas tardé : le décret instaurant le « bail emphytéotique administratif » est applicable depuis le 1er juillet. Et, le 6 juillet, le sénateur maire, Jean-Claude Gaudin, signera cet acte avec l'association La Grande Mosquée, présidée par Nourredine Cheikh. Ce décret assouplit la loi de 1905 interdisant le financement des cultes par la puissance publique. Il permet à la municipalité de donner aux musulmans un bâtiment de 2 500 mètres carrés sur 8 600 mètres carrés de terrain, dans les quartiers nord, tout en conservant un certain contrôle du site. De leur côté, les musulmans ont su faire taire leurs sempiternelles divisions. La montée en puissance d'Abderrahmane Ghoul (proche de la grande mosquée de Paris), en remplacement de l'imam Zerfaoui, au Conseil français du culte musulman, a permis un accord entre les principales associations islamiques de la ville, dont l'UOIF. La grande mosquée de Marseille sera pilotée par une association cultuelle loi de 1905 qui offre plus de transparence que le statut d'association à but non lucratif de la loi de 1901 : une souscription de 8 millions d'euros sera lancée et l'argent des fidèles, voire d'autres collectivités locales ou d'Etats étrangers, transitera obligatoirement par la Caisse des dépôts. On estime que Marseille compte 200 000 personnes de culture musulmane, soit 25 % de la population.
© le point 06/07/06 - N°1764 - Page 35 - 216 mots
mosquée MARSEILLE OFFRE le terrain
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mosquée MARSEILLE OFFRE le terrain
Ecrit le 09 juil.06, 03:41(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
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Ecrit le 10 juil.06, 21:23
quand les tj achétent un terrain pour construire une salle les médias crient comme des gorets .
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
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Ecrit le 17 juil.06, 10:44
L'islam dans le paysage provençal
Portés par le dossier symbolique de la grande mosquée de Marseille, les projets foisonnent dans la région
Après un siècle d’hésitations, Marseille aura sa grande mosquée. Lundi 17 juillet, le conseil municipal a voté à la quasi-unanimité la signature d’un bail emphytéotique de 99 ans, cédant à l’association La Grande Mosquée de Marseille un terrain de 8 600 m2 dans le 15e arrondissement. « C’est un moment historique et un symbole de reconnaissance pour les 150 000 à 200 000 musulmans de Marseille », s’est réjoui, ému, Nourredine Cheikh, président de l’association.
Plus qu’un simple bâtiment, ce projet constitue le symbole du rattrapage dans lequel s’engage la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où les musulmans doivent se contenter de 293 lieux de prière aménagés dans des foyers de la Sonacotra, des appartements et des caves… Des lieux trop exigus pour recevoir les fidèles dans des conditions décentes.
Six projets vont aboutir dans les années à venir, à commencer par la grande mosquée de La Seyne-sur-Mer (Var) dont la première pierre a été posée il y a deux mois. Le projet comprend un lieu de culte de 400 m2, un centre culturel, des salles de conférences et une bibliothèque. « Un lieu de rencontre et d’échange avec les citoyens de toutes confessions », précise Abderazak Bouaziz, président de l’association cultuelle et culturelle de La Seyne-sur-Mer.
"Pendant des années, la région a accusé un retard"
À Toulon, deux nouvelles salles de prière de proximité verront le jour, tandis que le conseil municipal de La Ciotat votera en septembre la proposition de construction d’une mosquée de proximité sur le terrain où les fidèles prient depuis seize ans, dans des bungalows de chantier anonymes.
Comment expliquer une telle profusion ? « Pendant des années, la région a accusé un retard, car la communauté musulmane était divisée », explique l’imam Abderrahmane Ghoul, porte-parole du Conseil régional du culte musulman (CRCM) en Paca. Depuis juin 2005, cet imam, affilié à la Grande Mosquée de Paris, a fédéré les différentes tendances de la région et chapeaute les négociations entre les associations et les mairies. « Auparavant, nous étions confrontés à de multiples associations, toutes revendiquant un projet différent. Le CRCM a permis d’avoir un interlocuteur identifié et légitime », explique Arthur Paecht, maire de La Seyne-sur-Mer.
Les élus sont réalistes : les musulmans y représentent entre 8 % à 12 % de la population. « Les musulmans de France sont des Français musulmans. Ils sont dans la République et non pas à côté. Nous devons répondre à leur droit de pratiquer leur culte dans un endroit digne », affirme David Lisnard, adjoint au maire chargé des affaires cultuelles de Cannes, dont le conseil municipal votera lundi la cession d’un terrain de 1 900 m2 pour construire une mosquée de proximité, remplaçant la tente où 200 personnes prient depuis un an et demi, après la fermeture de la salle du foyer Sonacotra pour des raisons de sécurité.
"La religion musulmane sur la voie de la reconnaissance"
Pragmatique, Michel Caillat, maire d’Istres, estime que la construction de lieux de culte pour les musulmans répond aussi à un objectif de transparence : « Mieux vaut un lieu digne identifié et officiel que des endroits douteux dans lesquels risquent de se développer des discours radicaux. »
Pionnières, les municipalités d’Istres et d’Aubagne ont donné leur feu vert dès 2000. À Aubagne, la blancheur de la mosquée de 500 m2 tranche avec les bâtiments de la zone commerciale. Stucs et décorations florales recouvrent les murs de la salle de prière des hommes, tandis qu’à l’entrée, des cartons de carrelage s’entassent. « Nous espérons avoir terminé les travaux pour la fin du Ramadan en novembre », explique Hafidikaddour Hafidi, président de l’association Dar-Es-Salam, qui a financé l’achat du terrain et les travaux grâce aux 380 000 € de dons des fidèles.
En attendant la fin du chantier, planches et pots de peinture jonchent le sol, mais peu importe : ici, les fidèles se sentent chez eux. « La religion musulmane est sur la voie de la reconnaissance », se félicite, Si-Mohamed, qui, à 19 ans, se sent enfin « considéré comme un Français musulman ». Les mentalités ont évolué.
À travers l’édification de lieux de culte officiels, les associations musulmanes n’aspirent qu’à une chose : faire découvrir un islam modéré et effacer des esprits l’amalgame « islam = terrorisme ». Cette image engendre encore des craintes, comme à Nice (Alpes-Maritimes), où l’association Moubarak et la mairie se livrent à un bras de fer depuis des mois.
"Du racisme et de la discrimination!"
En novembre 2005, le maire, Jacques Peyrat, avait déclaré : « Ce n’est pas le moment, face aux violences urbaines et à la montée de l’islam radical, d’installer en plein cœur de Nice une terre d’islam. » « Depuis, à chaque fois que nous avons souhaité acquérir un lieu en centre-ville, la mairie a usé de son droit de préemption. C’est du racisme et de la discrimination ! », s’emporte Abdelhamid Razzouk, président de l’association.
Contacté, le maire de Nice a refusé de s’exprimer sur ce sujet. Depuis, un groupe de travail a été créé en partenariat avec le CRCM. « Nous avons obtenu un permis de construction pour aménager une salle de prière de 1 000 m2 et remettre à niveau la vingtaine de salles de prières existantes », dit Otman Aïssaoui, délégué départemental du CRCM.
Les musulmans plaident pour la transparence. Les mosquées d’Istres, Aubagne, Marseille et La Seyne-sur-Mer comprendront des espaces culturels ouverts aux non-musulmans, tandis que la mosquée d’Istres sera ouverte aux visites scolaires. « Nous voulons partager notre culture afin qu’elle ne soit pas entachée d’obscurantisme, c’est le seul moyen de dissiper les craintes », assure l’imam istréen Boujeema Imaghri. L’architecture ultra-contemporaine de sa mosquée résume l’ambition de toute une communauté : se fondre dans le paysage.
Corinne BOYER, à Marseille
Portés par le dossier symbolique de la grande mosquée de Marseille, les projets foisonnent dans la région
Après un siècle d’hésitations, Marseille aura sa grande mosquée. Lundi 17 juillet, le conseil municipal a voté à la quasi-unanimité la signature d’un bail emphytéotique de 99 ans, cédant à l’association La Grande Mosquée de Marseille un terrain de 8 600 m2 dans le 15e arrondissement. « C’est un moment historique et un symbole de reconnaissance pour les 150 000 à 200 000 musulmans de Marseille », s’est réjoui, ému, Nourredine Cheikh, président de l’association.
Plus qu’un simple bâtiment, ce projet constitue le symbole du rattrapage dans lequel s’engage la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où les musulmans doivent se contenter de 293 lieux de prière aménagés dans des foyers de la Sonacotra, des appartements et des caves… Des lieux trop exigus pour recevoir les fidèles dans des conditions décentes.
Six projets vont aboutir dans les années à venir, à commencer par la grande mosquée de La Seyne-sur-Mer (Var) dont la première pierre a été posée il y a deux mois. Le projet comprend un lieu de culte de 400 m2, un centre culturel, des salles de conférences et une bibliothèque. « Un lieu de rencontre et d’échange avec les citoyens de toutes confessions », précise Abderazak Bouaziz, président de l’association cultuelle et culturelle de La Seyne-sur-Mer.
"Pendant des années, la région a accusé un retard"
À Toulon, deux nouvelles salles de prière de proximité verront le jour, tandis que le conseil municipal de La Ciotat votera en septembre la proposition de construction d’une mosquée de proximité sur le terrain où les fidèles prient depuis seize ans, dans des bungalows de chantier anonymes.
Comment expliquer une telle profusion ? « Pendant des années, la région a accusé un retard, car la communauté musulmane était divisée », explique l’imam Abderrahmane Ghoul, porte-parole du Conseil régional du culte musulman (CRCM) en Paca. Depuis juin 2005, cet imam, affilié à la Grande Mosquée de Paris, a fédéré les différentes tendances de la région et chapeaute les négociations entre les associations et les mairies. « Auparavant, nous étions confrontés à de multiples associations, toutes revendiquant un projet différent. Le CRCM a permis d’avoir un interlocuteur identifié et légitime », explique Arthur Paecht, maire de La Seyne-sur-Mer.
Les élus sont réalistes : les musulmans y représentent entre 8 % à 12 % de la population. « Les musulmans de France sont des Français musulmans. Ils sont dans la République et non pas à côté. Nous devons répondre à leur droit de pratiquer leur culte dans un endroit digne », affirme David Lisnard, adjoint au maire chargé des affaires cultuelles de Cannes, dont le conseil municipal votera lundi la cession d’un terrain de 1 900 m2 pour construire une mosquée de proximité, remplaçant la tente où 200 personnes prient depuis un an et demi, après la fermeture de la salle du foyer Sonacotra pour des raisons de sécurité.
"La religion musulmane sur la voie de la reconnaissance"
Pragmatique, Michel Caillat, maire d’Istres, estime que la construction de lieux de culte pour les musulmans répond aussi à un objectif de transparence : « Mieux vaut un lieu digne identifié et officiel que des endroits douteux dans lesquels risquent de se développer des discours radicaux. »
Pionnières, les municipalités d’Istres et d’Aubagne ont donné leur feu vert dès 2000. À Aubagne, la blancheur de la mosquée de 500 m2 tranche avec les bâtiments de la zone commerciale. Stucs et décorations florales recouvrent les murs de la salle de prière des hommes, tandis qu’à l’entrée, des cartons de carrelage s’entassent. « Nous espérons avoir terminé les travaux pour la fin du Ramadan en novembre », explique Hafidikaddour Hafidi, président de l’association Dar-Es-Salam, qui a financé l’achat du terrain et les travaux grâce aux 380 000 € de dons des fidèles.
En attendant la fin du chantier, planches et pots de peinture jonchent le sol, mais peu importe : ici, les fidèles se sentent chez eux. « La religion musulmane est sur la voie de la reconnaissance », se félicite, Si-Mohamed, qui, à 19 ans, se sent enfin « considéré comme un Français musulman ». Les mentalités ont évolué.
À travers l’édification de lieux de culte officiels, les associations musulmanes n’aspirent qu’à une chose : faire découvrir un islam modéré et effacer des esprits l’amalgame « islam = terrorisme ». Cette image engendre encore des craintes, comme à Nice (Alpes-Maritimes), où l’association Moubarak et la mairie se livrent à un bras de fer depuis des mois.
"Du racisme et de la discrimination!"
En novembre 2005, le maire, Jacques Peyrat, avait déclaré : « Ce n’est pas le moment, face aux violences urbaines et à la montée de l’islam radical, d’installer en plein cœur de Nice une terre d’islam. » « Depuis, à chaque fois que nous avons souhaité acquérir un lieu en centre-ville, la mairie a usé de son droit de préemption. C’est du racisme et de la discrimination ! », s’emporte Abdelhamid Razzouk, président de l’association.
Contacté, le maire de Nice a refusé de s’exprimer sur ce sujet. Depuis, un groupe de travail a été créé en partenariat avec le CRCM. « Nous avons obtenu un permis de construction pour aménager une salle de prière de 1 000 m2 et remettre à niveau la vingtaine de salles de prières existantes », dit Otman Aïssaoui, délégué départemental du CRCM.
Les musulmans plaident pour la transparence. Les mosquées d’Istres, Aubagne, Marseille et La Seyne-sur-Mer comprendront des espaces culturels ouverts aux non-musulmans, tandis que la mosquée d’Istres sera ouverte aux visites scolaires. « Nous voulons partager notre culture afin qu’elle ne soit pas entachée d’obscurantisme, c’est le seul moyen de dissiper les craintes », assure l’imam istréen Boujeema Imaghri. L’architecture ultra-contemporaine de sa mosquée résume l’ambition de toute une communauté : se fondre dans le paysage.
Corinne BOYER, à Marseille
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
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