Le Pape veut se refaire une virginité aux yeux de Bush
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Le Pape veut se refaire une virginité aux yeux de Bush
Ecrit le 16 sept.06, 01:22Au lendemain de l'anniversaire des attentats du 11 septembre, Benoît XVI a cité une phrase d'un dialogue du XIVe siècle dans lequel un empereur byzantin s'adresse à un "persan cultivé:
"montre-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau, et tu ne trouveras que des choses méchantes et inhumaines, comme son ordre de diffuser par les moyens de l'épée la foi qu'il professait".
Cette phrase a soulevé des critiques de la part des musulmans partout dans le monde. Elle mérite quelques réflexions:
- Les juifs, les chrétiens et les musulmans ont tous des cadavres dans le placard. Un proverbe arabe dit: "Lorsque les voleurs se disputent, on retrouve les choses volées". Maintenant les trois communautés religieuses vont exhumer les cadavres les unes des autres. Spectacle de désolation!
- Quel est le but du Pape allemand: se refaire une virginité pour son pays aux yeux de Bush en épousant ses thèses?
- Pourquoi le pape, depuis son accès à la papauté, n'a pas adressé la moindre critique à l'égard des sionistes et d'Israël qui utilisent aussi la religion pour humilier et opprimer les Palestiniens pour le seul crime qu'ils ne sont pas juifs?
En tant que Palestinien chrétien je condamne cette attitude du pape qui risque de faire couler du sang innocent. J'espère qu'il adoptera dans l'avenir un langage plus correct et condamnera de façon égale aussi bien le fanatisme des islamistes que celui des sionistes.
"montre-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau, et tu ne trouveras que des choses méchantes et inhumaines, comme son ordre de diffuser par les moyens de l'épée la foi qu'il professait".
Cette phrase a soulevé des critiques de la part des musulmans partout dans le monde. Elle mérite quelques réflexions:
- Les juifs, les chrétiens et les musulmans ont tous des cadavres dans le placard. Un proverbe arabe dit: "Lorsque les voleurs se disputent, on retrouve les choses volées". Maintenant les trois communautés religieuses vont exhumer les cadavres les unes des autres. Spectacle de désolation!
- Quel est le but du Pape allemand: se refaire une virginité pour son pays aux yeux de Bush en épousant ses thèses?
- Pourquoi le pape, depuis son accès à la papauté, n'a pas adressé la moindre critique à l'égard des sionistes et d'Israël qui utilisent aussi la religion pour humilier et opprimer les Palestiniens pour le seul crime qu'ils ne sont pas juifs?
En tant que Palestinien chrétien je condamne cette attitude du pape qui risque de faire couler du sang innocent. J'espère qu'il adoptera dans l'avenir un langage plus correct et condamnera de façon égale aussi bien le fanatisme des islamistes que celui des sionistes.
- diogene
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Ecrit le 16 sept.06, 02:26
voilà une trduction partielle faite par Pierre sur le forum " l'arbre à palabres"...
http://www.arbre-a-palabre.net/
http://www.arbre-a-palabre.net/viewtopi ... c&start=15
""" Je me suis remmémoré tout cela lorsque, lisant la réédition, par le Professeur Theodore Khoury (Münster) d'une partie du dialogue entretenu - peut-être en 1391 dans des casernements d'hiver près d'Ankara - par l'Empereur Byzantin et érudit Manuel II Paleologus avec un Persan lettré à propos du Christianisme et de l'Islam, et l'authenticité de ceux-ci. C'est vraisemblablement l'empereur en personne qui transcrit ce dialogue, durant le siège de Constantinople entre 1394 et 1402 ; ceci expliquerait pourquoi ses arguments sont exposés avec un plus grand soin que ceux de son interlocuteur persan. Le dialogue porte longuement sur l'édification de la foi telle qu'exposée dans la Bible et le Qur'an, et s'attarde en particulier sur la représentation de Dieu et de l'homme, en renvoyant à plusieurs reprises aux relations existantes entre ce qu'ils dénommaient alors les trois "Lois" ou "règles de vie" : l'Ancien Testament, le Nouveau Testament et le Qur'an. Ce n'est pas dans mon intention de débattre de ce thème au cours de la présente lecture ; je voudrais ici aborder un seul point - lui même plutôt marginal si on le rapporte à l'ensemble de la discussion - qu'il m'a paru intéressant d'aborder dans le contexte de la thématique "foi et raison" et qui pourra servir de socle au développement de mes réflexions personnelles sur ce sujet.
Dans la septième conversation (*4V8,>4H - controverse) édité par le professeur Khoury, l'empereur aborde le thème de la guerre sainte. L'emperueur savait que la sourate 2, verset 256, annonçait : "Pas de contrainte en religion". D'après les experts en la matière, il s'agit là d'une sourate appartenant à la période initiale |[NDT : mecquoise], quand Muhammad était encore menacé et en position de faiblesse. Mais naturellement l'empereur connaissait également les directives, développées plus tard et exposées dans le Qur'an, concernant la guerre sainte. Sans s'attarder sur les détails, comme la différence de traitement accordée à ceux qui possèdent le "Livre" et les "infidèles" [ahl al- kitâb, ahl al-kufar], il interroge son interlocuteur avec une rudesse croissante sur le problème central des relations entre religion et violence, déclarant "Montre-moi seulement ce que Muhammad a apporté de nouveau, et là tu trouveras seulement le mal et l'inhumanité, tel que son injonction à répandre par le sabre la foi qu'il prêchait". L'empereur, après s'être exprimé aussi énergiquement, en vient à expliquer plus en détail les raisons pour lesquelles la propagation de la foi par la violence est une chose déraisonnable. La violence est incompatible avec la nature de Dieu et la nature de l'âme. "Dieu", dit-il, "ne se réjouit pas de voir le sang couler - et ne pas agir de manière raisonnable est contraire à la nature de Dieu. La foi est née de l'âme et non du corps. Quiconque souhaite amener autrui vers la foi doit parler habilement et raisonner sainement, sans violence ni menace... Pour convaincre une âme raisonnable, nul n'est besoin d'un bras fort ou d'une arme de quelque type que ce soit, non plus que toutes autres façons de menacer la vie de cette personne..."
La formulation décisive de cet argument portée contre la conversion contrainte est le suivant : ne pas agir en concordance avec la raison est contraire à la nature de Dieu. L'éditeur, Theodore Khoury, observe : "Pour l'empereur, en tant que Byzantin imbu de philosophie grecque, cet exposé est en soi évident. Mais d'après les enseignements islamiques, Dieu est absolument transcendant. Il n'est borné par aucune de nos catégories, fût-ce la raison." Ici Khoury rapporte le travail d'un islamologue français, R. Arnaldez [islamologue français chrétien de renom], qui fait remarquer qu'Ibn Hazn [il y a une faute de frappe ; il voulait certainement désigner Ibn Hazm, célèbre historien, théologien et juriste andalou] est allé très loin pour établir que Dieu ne connaît nulles limites, même à travers son propre verbe, et que rien ne l'oblige à nous révêler la vérité. Etait-ce la volonté de Dieu, nous aurions même pu nous retrouver dans l'obligation de pratiquer l'idôlatrie [péché cardinal en islam].
A ce point de la discussion, où la compréhension de Dieu et la pratique concrète de la religion sont directement concernés, nous faisons face à un inévitable dilemme. La conviction qu'agir de manière déraisonnable contredit la nature de Dieu est-elle seulement une idée grecque, ou est-ce toujours et intrinséquement vrai ? Je crois qu'ici nous pouvons déceler la profonde harmonie qui règne entre ce qui est grec, au meilleur sens du terme, et la compréhension biblique de la foi en Dieu. Modifiant la premier verset du livre de la Genèse, le premier verset de la Bible dans son ensemble, Jean débute le prologue de son Evangile comme suit : "Au commencement était la Parole." Ce sont les mots précis employés par l'empereur : Dieu agit via le logos. Logos signifie à la fois raison et verbe - une raison qui est créative et capable de se transmettre par elle-même, précisément parce qu'elle est raison. Jean apporte le fin mot du concept biblique de Dieu, et dans ce mot, tous les méandres tortueux et laborieux de la foi biblique se trouvent synthétisées et sublimées. Au commencement était le logos, et le logos est Dieu, déclare l'Evangéliste. La rencontre entrele message biblique et la pensée grecque ne s'est pas faite par hasard. La vision de Saint-Paul, qui a vu les routes de l'Asie barrés et a fait un rêve dans lequel un Macédonien l'implorer comme suit : "Viens en Macédoine et aide-nous !" (cf. Actes 16;6-10) - cette vision peut être interprêtée comme la "distillation" de la nécessité intrinsèque d'un rapprochement entre la foi biblique et le questionnement grec. """""
http://www.arbre-a-palabre.net/
http://www.arbre-a-palabre.net/viewtopi ... c&start=15
""" Je me suis remmémoré tout cela lorsque, lisant la réédition, par le Professeur Theodore Khoury (Münster) d'une partie du dialogue entretenu - peut-être en 1391 dans des casernements d'hiver près d'Ankara - par l'Empereur Byzantin et érudit Manuel II Paleologus avec un Persan lettré à propos du Christianisme et de l'Islam, et l'authenticité de ceux-ci. C'est vraisemblablement l'empereur en personne qui transcrit ce dialogue, durant le siège de Constantinople entre 1394 et 1402 ; ceci expliquerait pourquoi ses arguments sont exposés avec un plus grand soin que ceux de son interlocuteur persan. Le dialogue porte longuement sur l'édification de la foi telle qu'exposée dans la Bible et le Qur'an, et s'attarde en particulier sur la représentation de Dieu et de l'homme, en renvoyant à plusieurs reprises aux relations existantes entre ce qu'ils dénommaient alors les trois "Lois" ou "règles de vie" : l'Ancien Testament, le Nouveau Testament et le Qur'an. Ce n'est pas dans mon intention de débattre de ce thème au cours de la présente lecture ; je voudrais ici aborder un seul point - lui même plutôt marginal si on le rapporte à l'ensemble de la discussion - qu'il m'a paru intéressant d'aborder dans le contexte de la thématique "foi et raison" et qui pourra servir de socle au développement de mes réflexions personnelles sur ce sujet.
Dans la septième conversation (*4V8,>4H - controverse) édité par le professeur Khoury, l'empereur aborde le thème de la guerre sainte. L'emperueur savait que la sourate 2, verset 256, annonçait : "Pas de contrainte en religion". D'après les experts en la matière, il s'agit là d'une sourate appartenant à la période initiale |[NDT : mecquoise], quand Muhammad était encore menacé et en position de faiblesse. Mais naturellement l'empereur connaissait également les directives, développées plus tard et exposées dans le Qur'an, concernant la guerre sainte. Sans s'attarder sur les détails, comme la différence de traitement accordée à ceux qui possèdent le "Livre" et les "infidèles" [ahl al- kitâb, ahl al-kufar], il interroge son interlocuteur avec une rudesse croissante sur le problème central des relations entre religion et violence, déclarant "Montre-moi seulement ce que Muhammad a apporté de nouveau, et là tu trouveras seulement le mal et l'inhumanité, tel que son injonction à répandre par le sabre la foi qu'il prêchait". L'empereur, après s'être exprimé aussi énergiquement, en vient à expliquer plus en détail les raisons pour lesquelles la propagation de la foi par la violence est une chose déraisonnable. La violence est incompatible avec la nature de Dieu et la nature de l'âme. "Dieu", dit-il, "ne se réjouit pas de voir le sang couler - et ne pas agir de manière raisonnable est contraire à la nature de Dieu. La foi est née de l'âme et non du corps. Quiconque souhaite amener autrui vers la foi doit parler habilement et raisonner sainement, sans violence ni menace... Pour convaincre une âme raisonnable, nul n'est besoin d'un bras fort ou d'une arme de quelque type que ce soit, non plus que toutes autres façons de menacer la vie de cette personne..."
La formulation décisive de cet argument portée contre la conversion contrainte est le suivant : ne pas agir en concordance avec la raison est contraire à la nature de Dieu. L'éditeur, Theodore Khoury, observe : "Pour l'empereur, en tant que Byzantin imbu de philosophie grecque, cet exposé est en soi évident. Mais d'après les enseignements islamiques, Dieu est absolument transcendant. Il n'est borné par aucune de nos catégories, fût-ce la raison." Ici Khoury rapporte le travail d'un islamologue français, R. Arnaldez [islamologue français chrétien de renom], qui fait remarquer qu'Ibn Hazn [il y a une faute de frappe ; il voulait certainement désigner Ibn Hazm, célèbre historien, théologien et juriste andalou] est allé très loin pour établir que Dieu ne connaît nulles limites, même à travers son propre verbe, et que rien ne l'oblige à nous révêler la vérité. Etait-ce la volonté de Dieu, nous aurions même pu nous retrouver dans l'obligation de pratiquer l'idôlatrie [péché cardinal en islam].
A ce point de la discussion, où la compréhension de Dieu et la pratique concrète de la religion sont directement concernés, nous faisons face à un inévitable dilemme. La conviction qu'agir de manière déraisonnable contredit la nature de Dieu est-elle seulement une idée grecque, ou est-ce toujours et intrinséquement vrai ? Je crois qu'ici nous pouvons déceler la profonde harmonie qui règne entre ce qui est grec, au meilleur sens du terme, et la compréhension biblique de la foi en Dieu. Modifiant la premier verset du livre de la Genèse, le premier verset de la Bible dans son ensemble, Jean débute le prologue de son Evangile comme suit : "Au commencement était la Parole." Ce sont les mots précis employés par l'empereur : Dieu agit via le logos. Logos signifie à la fois raison et verbe - une raison qui est créative et capable de se transmettre par elle-même, précisément parce qu'elle est raison. Jean apporte le fin mot du concept biblique de Dieu, et dans ce mot, tous les méandres tortueux et laborieux de la foi biblique se trouvent synthétisées et sublimées. Au commencement était le logos, et le logos est Dieu, déclare l'Evangéliste. La rencontre entrele message biblique et la pensée grecque ne s'est pas faite par hasard. La vision de Saint-Paul, qui a vu les routes de l'Asie barrés et a fait un rêve dans lequel un Macédonien l'implorer comme suit : "Viens en Macédoine et aide-nous !" (cf. Actes 16;6-10) - cette vision peut être interprêtée comme la "distillation" de la nécessité intrinsèque d'un rapprochement entre la foi biblique et le questionnement grec. """""
- diogene
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Ecrit le 16 sept.06, 02:30
sinon vous y trouverez le texte intégral en anglais...
http://www.arbre-a-palabre.net/viewtopi ... sc&start=0
il suffira de chercher un peu plus bas sur le fil...
http://www.arbre-a-palabre.net/viewtopi ... sc&start=0
il suffira de chercher un peu plus bas sur le fil...
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Ecrit le 16 sept.06, 04:06
une proposition... comme ça... on prend tous les grands chefs religieux... pape, prélats... mollahs... rabbins... gourous ... etc... etc... et on les envoie discuter entre eux du sexe des anges... mais alors on les envoie loin hein... du coté de saturne ou de pluton... enfin dans cette direction à peu près... comme ça même si on rate la cible... c'est pas trop grave..
Qui sait... ils rencontreront peut être quelques extraterrestres bouffeurs de viande exotique....
Qu'en pensez-vous???
Qui sait... ils rencontreront peut être quelques extraterrestres bouffeurs de viande exotique....
Qu'en pensez-vous???
Ecrit le 16 sept.06, 04:40
Un groupe armé irakien, Jaïch al-moujahidine, menace dans un communiqué mis en ligne samedi de frapper à Rome et au Vatican, en riposte aux propos du pape Benoît XVI sur l'islam et la guerre sainte.
"Nous jurons de détruire leur Croix au coeur de Rome (...) et que leur Vatican sera frappé et pleuré par leur pape", écrit le département juridique de ce groupe.
Des propos de Benoît XVI sur l'islam et le jihad traitant des rapports entre religion et violence, tenus mardi durant le voyage du pape en Allemagne ont provoqué une vague d'indignation dans le monde musulman.
"Les propos du pape ne nous ont pas surpris (...). La chrétienté sioniste et les croisés haineux sont un poignard empoisonné (...) dirigé contre les musulmans (...) Nous n'avons connu d'eux qu'hostilité à notre égard et allégeance à nos ennemis, par leur soutien aux juifs en Palestine", écrit le groupe.
Cette formation met par ailleurs en ligne six films illustrant, selon elle, des opérations visant notamment des objectifs militaires américains en Irak, "dédiées au chien des croisés (ndlr: le pape), en réponse à ses propos".
"Attendez-vous au pire", écrit encore le groupe.
"Nous ne nous reposerons que lorsque vos trônes et vos croix seront détruits, sur votre propre territoire", menace le groupe.
Ce document, dont l'authenticité ne pouvait être établie, a été mis en ligne avant que le pape Benoît XVI se dise "absolument désolé que certains passages de son discours aient pu paraître offensants pour la sensibilité des croyants musulmans".
Jaïch al-moujahidine s'était manifesté pour la première fois en février 2005 par le rapt de deux journalistes indonésiens libérés en Irak après une semaine de captivité.
En janvier 2006, il avait appelé ses partisans à frapper tout objectif appartenant au Danemark et à la Norvège pour "venger l'offense" de la publication de caricatures du prophète Mahomet dans la presse de ces deux pays, qui avait déjà provoqué un tollé dans le monde musulman.
http://www.lemonde.fr/web/depeches
"Nous jurons de détruire leur Croix au coeur de Rome (...) et que leur Vatican sera frappé et pleuré par leur pape", écrit le département juridique de ce groupe.
Des propos de Benoît XVI sur l'islam et le jihad traitant des rapports entre religion et violence, tenus mardi durant le voyage du pape en Allemagne ont provoqué une vague d'indignation dans le monde musulman.
"Les propos du pape ne nous ont pas surpris (...). La chrétienté sioniste et les croisés haineux sont un poignard empoisonné (...) dirigé contre les musulmans (...) Nous n'avons connu d'eux qu'hostilité à notre égard et allégeance à nos ennemis, par leur soutien aux juifs en Palestine", écrit le groupe.
Cette formation met par ailleurs en ligne six films illustrant, selon elle, des opérations visant notamment des objectifs militaires américains en Irak, "dédiées au chien des croisés (ndlr: le pape), en réponse à ses propos".
"Attendez-vous au pire", écrit encore le groupe.
"Nous ne nous reposerons que lorsque vos trônes et vos croix seront détruits, sur votre propre territoire", menace le groupe.
Ce document, dont l'authenticité ne pouvait être établie, a été mis en ligne avant que le pape Benoît XVI se dise "absolument désolé que certains passages de son discours aient pu paraître offensants pour la sensibilité des croyants musulmans".
Jaïch al-moujahidine s'était manifesté pour la première fois en février 2005 par le rapt de deux journalistes indonésiens libérés en Irak après une semaine de captivité.
En janvier 2006, il avait appelé ses partisans à frapper tout objectif appartenant au Danemark et à la Norvège pour "venger l'offense" de la publication de caricatures du prophète Mahomet dans la presse de ces deux pays, qui avait déjà provoqué un tollé dans le monde musulman.
http://www.lemonde.fr/web/depeches
Ecrit le 19 sept.06, 02:49
Les croisés
LE Maroc a rappelé, à juste titre, son ambassadeur au Vatican, en réaction aux dernières déclarations du pape. Il serait erroné de considérer ces déclarations comme de simples analyses académiques. Si tel était le cas, on pourrait rappeler au pape l’anachronisme dont il fait preuve en s’appuyant sur des citations du XVe siècle, hostiles à l’Islam, en oubliant délibérément toute la violence et la déraison dont l’Eglise fut coupable à travers l’histoire.
Le pape est un responsable politique et c’est en tant que tel qu’il doit être pris en compte. Considérer que l’Islam est une religion basée sur la violence et présenter le catholicisme et l’église catholique comme des symboles de paix est une supercherie: il faut rappeler au pape la responsabilité dans les croisades, dans l’inquisition, et dans le massacre des indiens d’Amérique du Sud pour «sauver leur âme». On pourrait citer d’autres exemples qui montrent à travers l’histoire que l’Eglise et le Vatican ne furent pas des modèles en matière de paix et de raison: la très sainte église n’a-t-elle pas engagée de doctes débats pour savoir si les femmes avaient une âme?
Le pape actuel par ses déclarations met de l’huile sur le feu. Il bénit ainsi l’action violente menée contre le monde musulman, qui est actuellement plus victime de violence qu’il n’en est l’auteur. La destruction de l’Afghanistan, la destruction de l’Irak, la destruction du Liban, et la destruction programmée de la Syrie et de l’Iran en sont l’illustration. Le pape fait de la politique. Il habille idéologiquement, et veut justifier historiquement le concept de l’axe du mal, cher à George Bush. Ce faisant il se comporte comme nombre de ses prédécesseurs qui bénissaient les croisés, en partance pour détruire et massacrer au Moyen-Orient.
Abdelmounaïm DILAMI
http://www.leconomiste.com/
LE Maroc a rappelé, à juste titre, son ambassadeur au Vatican, en réaction aux dernières déclarations du pape. Il serait erroné de considérer ces déclarations comme de simples analyses académiques. Si tel était le cas, on pourrait rappeler au pape l’anachronisme dont il fait preuve en s’appuyant sur des citations du XVe siècle, hostiles à l’Islam, en oubliant délibérément toute la violence et la déraison dont l’Eglise fut coupable à travers l’histoire.
Le pape est un responsable politique et c’est en tant que tel qu’il doit être pris en compte. Considérer que l’Islam est une religion basée sur la violence et présenter le catholicisme et l’église catholique comme des symboles de paix est une supercherie: il faut rappeler au pape la responsabilité dans les croisades, dans l’inquisition, et dans le massacre des indiens d’Amérique du Sud pour «sauver leur âme». On pourrait citer d’autres exemples qui montrent à travers l’histoire que l’Eglise et le Vatican ne furent pas des modèles en matière de paix et de raison: la très sainte église n’a-t-elle pas engagée de doctes débats pour savoir si les femmes avaient une âme?
Le pape actuel par ses déclarations met de l’huile sur le feu. Il bénit ainsi l’action violente menée contre le monde musulman, qui est actuellement plus victime de violence qu’il n’en est l’auteur. La destruction de l’Afghanistan, la destruction de l’Irak, la destruction du Liban, et la destruction programmée de la Syrie et de l’Iran en sont l’illustration. Le pape fait de la politique. Il habille idéologiquement, et veut justifier historiquement le concept de l’axe du mal, cher à George Bush. Ce faisant il se comporte comme nombre de ses prédécesseurs qui bénissaient les croisés, en partance pour détruire et massacrer au Moyen-Orient.
Abdelmounaïm DILAMI
http://www.leconomiste.com/
Ecrit le 19 sept.06, 11:46
Le Vatican joue l'apaisement
Une rencontre entre responsables juifs, musulmans et chrétiens a eu lieu mardi 19 septembre à Rome, à laquelle participait le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Rencontre à Rome, le 19 septembre, entre le grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni, Andrea Riccardi, président de la communauté de Sant'Egidio, le cardinal Paul Poupard, Abdallah Redouane, secrétaire du centre culturel islamique, l’imam de la Grande Mosquée de Rome Sami Salem, et le maire de Rome, Walter Veltroni.
Au Vatican, personne ne ménage ses efforts pour apaiser la crise ouverte par la référence faite par Benoît XVI à l’islam, dans sa conférence du 12 septembre à Ratisbonne. Preuve, s’il en était besoin, que le Saint-Siège juge l’affaire suffisamment grave, et est conscient de la nécessité d’envoyer rapidement des signaux pour tenter de redresser une image mise à mal dans le monde entier.
Premier de ces signaux, lundi 18 septembre au soir, la publication – une première – en version arabe, par l’Osservatore Romano, le quotidien du Saint-Siège, du texte lu dimanche par le pape où celui-ci se déclarait « attristé » par les réactions suscitées par son discours.
Autre geste, le télégramme de condoléances envoyé par Benoît XVI pour la mort de sœur Leonella, la religieuse tuée dimanche en Somalie. Dans ce télégramme, le pape appelle au « respect » des différentes « convictions religieuses » et déplore « toute forme de violence ». Il espère que « le sang versé d’une disciple aussi fidèle de l’Évangile peut devenir la semence de l’espoir pour construire une authentique fraternité entre les peuples dans le respect réciproque des convictions religieuses de chacun ».
"Image un peu irénique" du dialogue interreligieux à Rome
Dernier geste, hautement médiatisé, la rencontre provoquée par le maire socialiste de Rome, Walter Veltroni, entre représentants des trois grandes religions monothéistes : l’imam de la Grande Mosquée de Rome Sami Salem, le grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni et le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. À l’origine, le maire devait simplement présenter à la presse le premier numéro d’une revue municipale destinée à toutes les religions. Devant la tournure des événements, il a décidé d’en profiter pour prendre l’initiative, en urgence, d’une rencontre entre ces responsables religieux.
La place particulière de Rome, la participation du représentant du Saint-Siège avec le cardinal Poupard, a permis en effet de donner à cette rencontre une portée hautement symbolique. Les photographes et journalistes avaient été amplement conviés dans les salons du « Campidoglio », la mairie de Rome, pour immortaliser « cette image un peu irénique » du dialogue interreligieux, comme le glissait avec une pointe d’ironie l’un des participants.
L’imam Salem semble cependant y avoir été sensible. Mardi, il déclarait ainsi que « maintenant, le temps d’un dialogue entre les différentes religions est venu », alors que la veille, lundi, il estimait que les propos de Benoît XVI sur l’islam marquaient un « retour en arrière de plusieurs années ». Mardi encore, le représentant musulman romain expliquait que « le pape a fait un pas en arrière avec ses propos de dimanche et avait ainsi donné un signal positif au développement du dialogue ».
"Pas d'autres voies à opposer au terrorisme que le dialogue"
De son côté, le cardinal Poupard a profité de cette tribune pour rappeler la position du Saint-Siège sur le dialogue entre les religions : considérant la rencontre de mardi comme une invitation, « dans une période particulièrement difficile », à poursuivre un « authentique dialogue entre les croyants du Dieu unique », le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a rappelé que la postérité d’Abraham était « partagée par les trois traditions, juive, chrétienne et islamique ». Il a aussi affirmé qu’« il n’y a pas d’autres voies à opposer au terrorisme et à la violence que le dialogue », dialogue, a-t-il ajouté, «qui passe à travers la reconnaissance des différences».
Reprenant l’expression utilisée par Benoît XVI dimanche en appelant à « un dialogue franc et sincère, avec un grand respect réciproque », le cardinal français a expliqué que le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux encourageait les communautés catholiques dans le monde à prendre des initiatives de rencontre avec les communautés musulmanes.
Au passage, il a opportunément rappelé les liens noués avec diverses associations musulmanes, à Tripoli, au Caire et même en Iran : « C’est seulement à travers cet engagement commun que nous réussirons à extirper des cœurs les sentiments d’intolérance et à nous opposer à toute forme de violence », a conclu le cardinal Poupard.
Isabelle DE GAULMYN, à Rome
Une rencontre entre responsables juifs, musulmans et chrétiens a eu lieu mardi 19 septembre à Rome, à laquelle participait le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Rencontre à Rome, le 19 septembre, entre le grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni, Andrea Riccardi, président de la communauté de Sant'Egidio, le cardinal Paul Poupard, Abdallah Redouane, secrétaire du centre culturel islamique, l’imam de la Grande Mosquée de Rome Sami Salem, et le maire de Rome, Walter Veltroni.
Au Vatican, personne ne ménage ses efforts pour apaiser la crise ouverte par la référence faite par Benoît XVI à l’islam, dans sa conférence du 12 septembre à Ratisbonne. Preuve, s’il en était besoin, que le Saint-Siège juge l’affaire suffisamment grave, et est conscient de la nécessité d’envoyer rapidement des signaux pour tenter de redresser une image mise à mal dans le monde entier.
Premier de ces signaux, lundi 18 septembre au soir, la publication – une première – en version arabe, par l’Osservatore Romano, le quotidien du Saint-Siège, du texte lu dimanche par le pape où celui-ci se déclarait « attristé » par les réactions suscitées par son discours.
Autre geste, le télégramme de condoléances envoyé par Benoît XVI pour la mort de sœur Leonella, la religieuse tuée dimanche en Somalie. Dans ce télégramme, le pape appelle au « respect » des différentes « convictions religieuses » et déplore « toute forme de violence ». Il espère que « le sang versé d’une disciple aussi fidèle de l’Évangile peut devenir la semence de l’espoir pour construire une authentique fraternité entre les peuples dans le respect réciproque des convictions religieuses de chacun ».
"Image un peu irénique" du dialogue interreligieux à Rome
Dernier geste, hautement médiatisé, la rencontre provoquée par le maire socialiste de Rome, Walter Veltroni, entre représentants des trois grandes religions monothéistes : l’imam de la Grande Mosquée de Rome Sami Salem, le grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni et le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. À l’origine, le maire devait simplement présenter à la presse le premier numéro d’une revue municipale destinée à toutes les religions. Devant la tournure des événements, il a décidé d’en profiter pour prendre l’initiative, en urgence, d’une rencontre entre ces responsables religieux.
La place particulière de Rome, la participation du représentant du Saint-Siège avec le cardinal Poupard, a permis en effet de donner à cette rencontre une portée hautement symbolique. Les photographes et journalistes avaient été amplement conviés dans les salons du « Campidoglio », la mairie de Rome, pour immortaliser « cette image un peu irénique » du dialogue interreligieux, comme le glissait avec une pointe d’ironie l’un des participants.
L’imam Salem semble cependant y avoir été sensible. Mardi, il déclarait ainsi que « maintenant, le temps d’un dialogue entre les différentes religions est venu », alors que la veille, lundi, il estimait que les propos de Benoît XVI sur l’islam marquaient un « retour en arrière de plusieurs années ». Mardi encore, le représentant musulman romain expliquait que « le pape a fait un pas en arrière avec ses propos de dimanche et avait ainsi donné un signal positif au développement du dialogue ».
"Pas d'autres voies à opposer au terrorisme que le dialogue"
De son côté, le cardinal Poupard a profité de cette tribune pour rappeler la position du Saint-Siège sur le dialogue entre les religions : considérant la rencontre de mardi comme une invitation, « dans une période particulièrement difficile », à poursuivre un « authentique dialogue entre les croyants du Dieu unique », le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a rappelé que la postérité d’Abraham était « partagée par les trois traditions, juive, chrétienne et islamique ». Il a aussi affirmé qu’« il n’y a pas d’autres voies à opposer au terrorisme et à la violence que le dialogue », dialogue, a-t-il ajouté, «qui passe à travers la reconnaissance des différences».
Reprenant l’expression utilisée par Benoît XVI dimanche en appelant à « un dialogue franc et sincère, avec un grand respect réciproque », le cardinal français a expliqué que le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux encourageait les communautés catholiques dans le monde à prendre des initiatives de rencontre avec les communautés musulmanes.
Au passage, il a opportunément rappelé les liens noués avec diverses associations musulmanes, à Tripoli, au Caire et même en Iran : « C’est seulement à travers cet engagement commun que nous réussirons à extirper des cœurs les sentiments d’intolérance et à nous opposer à toute forme de violence », a conclu le cardinal Poupard.
Isabelle DE GAULMYN, à Rome
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