LA SOURCE DE LA PAIX ET DE LA SECURITÉ: LA MORALE DE L'ISLAM
Certaines personnes qui prétendent agir au nom de la religion peuvent mal l'interpréter ou la pratiquer de façon incorrecte. C'est pourquoi, il serait faux de se faire une idée de cette religion en prenant celles-ci comme exemple. La meilleure façon de comprendre l'Islam est de se référer à sa source divine.
La source divine de l'Islam est le Coran, dont le modèle éthique est basé sur les concepts de la bonne moralité, de l'amour, de la compassion, de la miséricorde, de l'humilité, du dévouement, de la tolérance et de la paix. Un musulman qui vit selon ces préceptes moraux est délicat, affable, réfléchi, tolérant et digne de confiance. Il offre l'amour, le respect, la paix et une joie de vivre à ceux qui l'entourent.
L'Islam est une religion de paix
Le terrorisme, dans son sens le plus général, est la violence perpétrée contre des cibles non-militaires à des fins politiques. Autrement dit, il vise des civils tout à fait innocents, dont le seul crime, aux yeux des terroristes, est de représenter "l'autre côté". L'acte terroriste, dépourvu de toute justification morale, signifie la soumission des innocents à la violence. C'est "un crime commis contre l'humanité", tout comme les meurtres d'Hitler ou de Staline.
Le Coran est un guide pour l'humanité dans lequel Dieu ordonne à l'homme la bonne morale. À la base de cette morale se trouvent des concepts tels que l'amour, la compassion, la miséricorde, la tolérance et la justice. Le mot "Islam" a la même origine que "paix" en arabe. C'est une religion qui offre à l'humanité une vie de paix dans laquelle la miséricorde et la compassion éternelles de Dieu sont manifestes. Dieu invite tous les gens à adopter les préceptes moraux du Coran; c'est ainsi que seront établies la miséricorde, la compassion, la tolérance et la paix sur terre. Dans le verset 208 de la sourate al-Baqarah, cet ordre est donné:
Ô croyants! Entrez pleinement dans l'Islam, et ne suivez point les pas de Satan, car il est certes pour vous un ennemi déclaré.
Comme le rappelle ce verset, l'homme ne peut trouver le bien-être et le bonheur qu'en se conformant aux valeurs morales du Coran. Le
musulman doit agir en bien et avec justice aussi bien envers les musulmans que les non-musulmans, protéger les faibles et les innocents et "empêcher la diffusion de la corruption sur terre". La corruption comprend toutes les formes d'anarchie et de terreur qui détruisent la sécurité, la paix et le bonheur des hommes. Nous lisons dans le verset suivant que "Dieu n'aime pas le désordre" (al-Baqarah, la Vache 2: 205).
Le meurtre d'un homme innocent est l'un des plus grands exemples de la corruption. Dieu répète dans le Coran ce qu'Il avait révélé aux juifs dans l'Ancien Testament:
… Quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué l'ensemble de l'humanité. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 32)
Il est donc clair que tout crime, qu'il s'agisse de meurtre, de massacre ou, selon l'expression populaire, d'"attentats-suicides", constitue un grand péché. Dieu annonce la punition de cet aspect cruel du terrorisme dans la vie future:
Il n'y a de recours que contre ceux qui traitent les gens avec injustice et qui sèment illégalement sur terre agression et violence. Ceux-là auront un châtiment douloureux. (ash-Shura, la Consultation 42: 42)
Tout cela montre que commettre des actes de terreur contre les innocents est complètement contraire à l'Islam et qu'aucun musulman n'a le droit de perpétrer un tel délit. Au contraire, les musulmans se doivent d'empêcher les gens de commettre de tels méfaits, d'effacer "la corruption" de la surface de la terre et d'apporter la paix et la sécurité au monde entier. L'Islam ne peut jamais se réconcilier avec le terrorisme, au contraire il est la solution et la voie à la prévention du terrorisme.
Dieu condamne le mal
Dieu a commandé à l'humanité d'éviter le mal. Il a interdit l'oppression, la cruauté, le meurtre et les massacres. Ceux qui n'obéissent pas à Ses ordres suivent les pas de Satan et adoptent une attitude désapprouvée par Dieu:
Ceux qui dénoncent leur pacte avec Dieu après l'avoir engagé, et rompent ce que Dieu a commandé d'unir et commettent le désordre sur terre, auront la malédiction et la mauvaise demeure. (ar-Rad, le Tonnerre 13: 25)
Mangez et buvez des biens octroyés par Dieu; et ne semez pas le désordre sur terre. (al-Baqarah, la Vache 2: 60)
Et sur la terre, après qu'elle a été réformée, ne commettez pas le désordre. Et invoquez-Le avec crainte et enthousiasme. Oui, la miséricorde de Dieu est proche des gens de bien. (al-A'raf, les Limbes 7: 56)
Les gens qui croient prospérer par la corruption, le meurtre des innocents, la rébellion et l'oppression se trouvent dans l'erreur. Comme nous pouvons le constater, Dieu a interdit en Islam toutes sortes d'actes vils, y compris le terrorisme et la violence, et a condamné ceux qui perpètrent de tels actes:
Dieu ne fait pas prospérer l'action des fauteurs de désordre. (Yunus, Jonas, 10: 81)
Cependant à notre époque, la terreur, le génocide et les massacres sont monnaie courante aux quatre coins du monde: des personnes innocentes sont férocement tuées, des communautés se haïssent pour des raisons dérisoires et des pays sont noyés dans le sang. Ces différents événements ont lieu dans des pays aux cultures et structures sociales bien différentes les unes des autres. Pourtant, l'origine essentielle commune réside dans le fait de s'éloigner de la morale que la religion apporte et qui est fondée sur l'amour, le respect et la tolérance. Cette incroyance a pour résultat de former des masses qui ne craignent pas Dieu, qui ne croient pas qu'ils rendront des comptes dans l'au-delà et qui, par conséquent, se permettent de commettre facilement tout acte injuste, immoral et impitoyable.
Le Coran attire l'attention sur les hypocrites qui prétendent agir au nom de Dieu et de la religion, mais qui en fait perpètrent les délits maudits par Dieu. Un verset parle d'un groupe de neuf individus qui ont comploté pour tuer le Prophète (pssl) en jurant au nom de Dieu:
Il y avait dans la ville un groupe de neuf personnes qui mettaient le désordre sur terre au lieu de réformer. Ils dirent, jurant Dieu: "Très certainement, nous l'attaquerons de nuit, sa famille aussi. Ensuite très certainement nous dirons à son vengeur: 'Nous n'avons pas assisté à l'assassinat de sa famille. Et nous sommes, certes oui, des véridiques.'" Et ils conçurent un stratagème. Or Nous en fîmes autant sans qu'ils ne se doutent de rien. (an-Naml, les Fourmis 27: 48-50)
À l'instar de l'incident que révèle le Coran, des gens peuvent prétendre agir au nom de la religion et même prêter des serments au nom de Dieu, en usant de termes religieux pour se montrer pieux mais cela ne signifie guère qu'ils accomplissent des actions conformes à la religion. Au contraire, ce qu'ils commettent peut aller à l'encontre de la volonté de Dieu et de la morale de la religion. Ils "sèment le désordre et ne font rien de bon": ceux-ci ne peuvent donc pas être de vrais croyants et leur but n'est pas de servir la religion.
Il est impossible pour un homme qui craint Dieu et qui a adopté la morale islamique de soutenir la violence et la corruption et de prendre part à de telles actions. C'est pourquoi la vraie solution au terrorisme est l'Islam. Quand la morale vertueuse du Coran sera révélée aux gens, ils ne pourront plus assimiler l'Islam à ceux qui soutiennent ou rejoignent les groupuscules qui visent l'hostilité, la guerre et le chaos, car Dieu a interdit la corruption dans le Coran:
Et lorsqu'il est au pouvoir, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Dieu n'aime pas le désordre! Et quand on lui dit: "Crains Dieu", un criminel orgueil s'empare de lui. L'enfer est son châtiment. Et certes, quel bien mauvais endroit de repos! (al-Baqarah, la Vache 2: 205-206)
Comme l'indiquent aussi les versets ci-dessus, il est hors de question qu'un homme qui a peur de Dieu puisse fermer les yeux au moindre acte qui nuira à l'humanité. Quant à un homme qui ne croit pas en Dieu et au jour dernier, il peut commettre facilement tout acte pensant qu'il n'aura de comptes à rendre à personne.
Pour délivrer le monde du fléau du terrorisme qui persiste de nos jours, il faut tout d'abord, au moyen de l'éducation, éliminer les croyances mécréantes déviantes qui opèrent sous le masque de la religion, et apprendre aux gens la crainte de Dieu et les véritables valeurs morales du Coran.
La responsabilité des croyants
Ceux qui ne se soucient que des événements qui les touchent directement sont dépourvus des sentiments de désintéressement, de fraternité, d'amitié, d'honnêteté et de service enseignés par la religion. Ils cherchent toute leur vie à satisfaire leur ego, totalement inconscients des dangers qu'affronte l'humanité. Dans le Coran, cependant, Dieu loue la morale de ceux qui font des efforts pour apporter le bien à leur entourage, qui s'inquiètent des événements ayant lieu autour d'eux et qui invitent les gens à la voie droite. Le verset ci-après donne une métaphore de ceux qui n'offrent rien de bon aux autres et de ceux qui sont guidés dans le bon chemin:
Dieu cite comme parabole deux hommes: l'un d'eux est sourd et muet, incapable de quoi que ce soit. C'est une lourde charge pour son maître et quelle que soit la mission où ce dernier le dirige il n'en rapporte rien de bon. Serait-il égal à celui qui commande la justice tout en étant lui-même sur le droit chemin. (an-Nahl, les Abeilles 16: 76)
Il est clair que ceux qui sont sur le chemin droit sont des personnes dévouées à la religion, qui craignent Dieu et se soumettent à Lui. Ils respectent les valeurs morales et servent les hommes. En général, de telles personnes servent l'humanité et lui apportent de grands bénéfices. Pour cette raison, il est important d'apprendre la religion véridique et de vivre selon les préceptes moraux du Coran, révélation ultime de Dieu. Dieu définit dans le Coran les gens qui se conforment à cette morale élevée:
Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la prière, acquittent l'aumône, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. Cependant, l'issue finale de toute chose appartient à Dieu. (al-Hajj, le Pèlerinage 22: 41)
Dieu nous commande de faire le bien
Le musulman se conforme toujours aux ordres de Dieu, essaie méticuleusement de vivre selon la morale coranique, en paix et en harmonie. Il vise à apporter la beauté, le bonheur et le bien-être aux hommes. Le Coran indique sur ce sujet:
… Et sois bienfaisant comme Dieu t'a été bienfaisant. Et ne répands pas le désordre sur terre. Dieu, vraiment, n'aime pas les fauteurs de désordre. (al-Qasas, le Récit 28: 77)
Le but d'une personne qui embrasse la foi islamique est de gagner l'agrément, la miséricorde et le paradis de Dieu. À cette fin, il faut
qu'elle fasse un effort sérieux et qu'elle adopte la morale qui plaira à Dieu dans ce monde. Les manifestations les plus évidentes de cette morale sont la pitié, la compassion, la justice, l'honnêteté, la clémence, l'humilité, le dévouement et la patience. Le croyant agit donc en bien envers les gens, cherche à accomplir de bonnes actions et diffuse la bonté. Dieu nous ordonne dans Ses versets:
Et Nous n'avons créé qu'avec vérité les cieux et la terre et ce qui est entre les deux. Oui, l'Heure doit vraiment venir. Pardonne donc de la belle manière. (al-Hijr, 15: 85)
… De la bonté envers vos parents, vos proches, les orphelins, les pauvres, le voisin apparenté et le voisin étranger, le proche compagnon et le voyageur et quiconque est esclave entre vos mains! Dieu n'aime pas, en vérité, l'incorrigible présomptueux, plein de vanité. (an-Nisa, les Femmes 4: 36)
Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 2)
Dieu veut donc que les croyants se comportent bien envers autrui, s'entraident dans l'accomplissement des bonnes œuvres et évitent
les mauvaises actions. Il promet dans le verset suivant à "quiconque viendra avec un bienfait, à lui alors dix fois autant; et quiconque viendra avec un méfait, on ne lui paiera que son équivalent. Ils ne subiront en cela nulle injustice" (al-An'am, les Bestiaux 6: 160).
Dans Son livre, Dieu Se décrit comme Celui qui connaît bien "le contenu des poitrines" et Il interdit aux hommes de "faire le blâmable". Donc, celui qui porte le titre de "musulman", à savoir "celui qui se soumet à Dieu", fera de son mieux pour lutter contre le terrorisme.
Un musulman ne peut rester indifférent à ce qui se passe autour de lui et vivre selon la mentalité que "rien n'est important tant qu'il ne lui nuit pas". Il est le représentant de Dieu et l'ambassadeur du bien. Alors il ne peut jamais tolérer l'oppression et la terreur. Le plus grand ennemi du terrorisme qui tue les innocents est le musulman. L'Islam est contre toutes les formes de terrorisme et cherche à éviter ce barbarisme au niveau des idées. Il ordonne toujours que la paix et la justice règnent parmi les hommes et il interdit aux hommes le désordre, le conflit et la corruption.
Dieu nous commande la justice
La véritable justice selon le Coran exige l'absence de distinction entre les gens, la défense des droits de l'homme, la prévention de l'oppression et le soutien des persécutés contre les cruels. Il faut à cette fin, en prenant une décision dans une dispute, protéger les droits des deux parties, évaluer tous les aspects d'un incident, mettre les préjugés de côté et être objectif, honnête, tolérant, miséricordieux et compatissant. Par exemple, un homme qui ne juge pas les événements d'une manière modérée et qui est facilement dirigé par ses émotions, ne pourra pas prendre des décisions sages. Or, celui qui juge avec justice se doit de laisser tous ses sentiments et pensées de côté, de traiter également toutes les parties quand elles lui demandent de juger entre elles, de prendre toujours le parti du véridique et de ne jamais s'écarter de la voie de l'honnêteté et de la droiture. Il faut qu'il adopte complètement les valeurs morales du Coran de façon à défendre les intérêts de l'autre partie avant les siens et à préserver la justice, même si cela va à l'encontre de son propre intérêt.
Dans le 42ème verset de la sourate al-Ma'idah, la Table Servie, Dieu ordonne:
Si tu juges, juge alors entre eux en toute justice.
Dans un autre verset, Dieu commande aux croyants d'agir avec équité, même si cela va contre leurs intérêts:
Ô croyants! Rendez justice avec équité et soyez témoins pour Dieu, fût-ce contre vous-mêmes ou contre vos parents ou vos proches. Qu'il s'agisse d'un riche ou d'un besogneux, Dieu est plus apte à les prendre en considération. Ne suivez donc pas les passions pour être justes. Si vous louvoyez ou si vous devenez indifférents, alors oui, Dieu demeure bien informé de ce que vous faites. (an-Nisa, les Femmes 4: 135)
Le Coran décrit la justice en détail et informe les croyants sur l'attitude à adopter face aux événements et sur la façon d'exercer la justice. Cela est donc une grande facilité pour eux et une miséricorde de la part de leur Seigneur. C'est pourquoi les croyants sont responsables du règne de la justice parmi les hommes pour obtenir le consentement de Dieu et pour mener leur vie en paix et en sûreté.
La justice ordonnée par Dieu dans le Coran doit être assurée également pour tous les hommes, quelles que soient leur religion, leur langue, leur race ou origine ethnique. La justice coranique ne dépend pas de l'endroit, du temps ni des personnes. De nos jours, les gens subissent des traitements cruels et injustes dans le monde entier à cause de leur race ou de leur couleur.
Cependant, Dieu a créé les hommes en divers nations et tribus pour qu'ils se connaissent mutuellement et apprennent ainsi la culture, la langue, les traditions les uns des autres. Le but de cette création n'est ni la guerre ni le conflit mais une richesse culturelle. Cette diversité est une beauté de la création de Dieu. Sa taille ou la couleur de sa peau n'apportent aucune supériorité à un homme et ne peuvent être considérées comme une imperfection. Tous ces traits sont créés par la volonté de Dieu et ils n'ont aucune importance auprès de Lui. Un croyant sait bien que la supériorité ne vient que de la taqwa, c'est-à-dire la crainte de Dieu, et de la force de la foi. Cette vérité est ainsi évoquée dans la sourate al-Hujurat:
Ô humains! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle et vous avons répartis en nations et tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Certes, le plus noble d'entre vous, auprès de Dieu, c'est le plus pieux. Et Dieu est savant et bien informé, vraiment. (al-Hujurat, les Cloisons 49: 13)
Le concept de justice ordonné par Dieu exige donc une attitude équitable, tolérante et paisible envers chacun sans aucune discrimination entre les hommes.
La haine éprouvée contre un peuple n'empêche pas les croyants d'exercer
la justice
La haine et la colère sont des sources importantes du mal qui empêche les hommes de prendre des décisions justes, de raisonner avec le bon sens et de se conduire rationnellement. Il y a des gens qui peuvent facilement infliger toutes sortes d'injustices à leurs adversaires. Ils peuvent accuser ceux-ci de crimes qu'ils n'ont jamais commis ou faire de faux témoignages contre eux, même s'ils connaissent leur innocence. Les gens peuvent être assujettis à une oppression insupportable à cause d'une telle hostilité. Nombreux sont ceux qui refusent de se porter témoins en faveur des personnes avec qui ils ont des différends, bien qu'ils sachent qu'ils sont innocents, ou encore qui dissimulent les preuves mettant en lumière leur innocence. En plus, ils prennent plaisir à voir la misère et la souffrance des gens. Ils se soucient, d'autre part, de voir la justice exercée et l'innocence de ces gens prouvée.
Il est donc très difficile pour les individus de placer leur confiance en autrui dans les sociétés corrompues de notre époque. Chacun vit avec l'inquiétude du mal qui lui arrivera à cause d'un autre. Outre la perte de confiance mutuelle, ils perdent avec le temps les sentiments humains tels la tolérance, la compassion, l'amitié et la coopération, et commencent à se haïr.
Or si ton Seigneur voulait, tous ceux qui sont sur terre croiraient. Est-ce à toi de contraindre les gens à être croyants? (Yunus, Jonas 10: 99)
Pourtant les sentiments d'un croyant envers une personne ou un peuple ne devraient jamais affecter la décision qu'il prend à leur sujet. Quel que soit le caractère ou l'attitude hostile de la personne en face, le croyant doit laisser ses sentiments de côté et se décider à agir avec justice, en ordonnant toujours le convenable. Ce qu'il éprouve contre cette personne ne voile jamais sa raison et sa conscience qui lui commandent toujours de se comporter conformément aux ordres et aux conseils de Dieu et de ne jamais dévier de la bonne morale. Tel est l'ordre du Seigneur aux croyants:
Ô croyants! Veillez avec loyauté et désintéressement à l'application de la loi et témoignez en toute justice. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à ne pas être équitables. Soyez justes: cela est plus proche de la piété. Et craignez Dieu. Oui, Dieu est bien informé de ce que vous faites. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 8)
Comme le verset ci-dessus l'indique, celui qui craint Dieu affiche une attitude pleine de justice. Le croyant sait donc qu'il n'obtiendra l'agrément de Dieu qu'en agissant justement. Quiconque témoigne de cette bonne moralité aura confiance en cette personne, se sentira à l'aise près d'elle et se fiera à elle pour toutes les taches et responsabilités qu'elle assume. De telles personnes sont respectées même par leurs ennemis, et leur attitude peut mener les gens à avoir la foi en Dieu.
L'Islam défend la liberté de pensée
L'Islam est une religion qui encourage et garantit la liberté de vie, d'opinion et de pensée. Il interdit la pression et le conflit parmi les gens ainsi que la calomnie, le soupçon et même les mauvaises pensées à l'égard d'autrui. L'Islam a non seulement interdit d'exercer la terreur et la violence, mais également d'imposer quelque idée que ce soit à un autre être humain:
Pas de contrainte en religion! Car le bon chemin se distingue de l'errance... (al-Baqarah, la Vache 2: 256)
Eh bien, rappelle! Tu n'es là que pour rappeler. Tu n'as sur eux aucun pouvoir despotique. (al-Ghachiyah, l'Enveloppante 88: 21-22)
Forcer les gens à croire en la religion ou à la pratiquer va à l'encontre de l'esprit et de l'essence de l'Islam parce qu'il est nécessaire que la foi soit embrassée avec la volonté et la conscience libres. Naturellement, les musulmans peuvent inviter les autres à suivre les préceptes moraux enseignés par le Coran, mais ils ne se servent jamais de la contrainte. Ils expliquent les beautés de la religion à la lumière du verset:
Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle au sentier de ton Seigneur" (an-Nahl, les Abeilles 16: 25)
Mais ils gardent à l'esprit le verset:
Ce n'est pas à toi de les guider, mais à Dieu qui guide qui Il veut. (al-Baqarah, la Vache 2: 272)
De toute façon, un individu ne peut pas être incité à la pratique de la religion par la menace, la pression physique ou psychologique, ni par la promesse des privilèges mondains. Quand ils reçoivent une réponse négative, les musulmans disent:
À vous votre religion et à moi ma religion! (al-Kafirun, les Mécréants 109: 6)
Le monde contemporain est formé de sociétés qui incluent toutes sortes de croyances: le Christianisme, le Judaïsme, le bouddhisme, l'hindouisme, l'athéisme, le déisme et le paganisme. Les musulmans doivent être tolérants envers toutes celles-ci, quelle que soit leur nature, et agir de façon clémente, juste et humaine. La responsabilité qui incombe aux croyants est d'inviter les hommes à la beauté de la religion de Dieu par la voie de la paix et de la tolérance. C'est à eux de décider de vivre ou non selon ces vérités, d'y croire ou non. Forcer une personne à croire, lui imposer des idées est une attitude contraire à la morale coranique. En effet, Dieu rappelle aux croyants dans le Coran:
Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont sur terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à être croyants? (Yunus, Jonas 10: 99)
Nous savons mieux que toi tout ce qu'ils disent et tu n'es nullement là pour les contraindre (à croire) par force. Mais, par le Coran, fais donc le rappel à celui qui craint Ma menace. (Caf, 50: 45)
Imaginons un modèle de société dans lequel la loi contraint les gens à pratiquer la religion. Un tel modèle de société est tout à fait contraire à l'Islam parce que la foi et le culte n'ont de valeur que s'ils visent le contentement de Dieu avec la libre volonté de l'individu. Dans ces conditions, chacun sera pieux du fait de la pression du système. Ce qui est acceptable du point de vue islamique est la pratique de la religion dans un milieu où la liberté de conscience est autorisée, dans le but d'obtenir l'agrément de Dieu.
L'histoire islamique regorge d'exemples de gouverneurs musulmans qui ont respecté toutes les religions et ont assuré la liberté religieuse. Thomas Arnold, missionnaire anglais qui travaillait au service de l'État Indien, décrivait ainsi l'aspect libéral de l'Islam:
Mais des tentatives organisées pour forcer les non-musulmans à accepter l'Islam ou d'une persécution systématique visant à détruire le Christianisme, nous n'entendons rien. Si les califes avaient choisi d'adopter ces méthodes, ils pourraient avoir balayé le Christianisme aussi facilement que Ferdinand et Isabelle ont repoussé l'Islam hors de l'Espagne ou que Louis XIV a rendu le Protestantisme illégal en France ou que les juifs ont été exclus de l'Angleterre pendant 350 années. Les églises orientales en Asie ont été entièrement isolées de la communion avec le reste de la chrétienté, où l'on ne trouvait personne qui lèverait un doigt en leur nom, en tant que communions hérétiques. La survie de ces églises orientales jusqu'à aujourd'hui est une preuve solide de l'attitude généralement tolérante des gouvernements mouhammédiens envers elles.1
Dieu condamne la mort d'innocents
Selon le Coran, l'un des plus grands péchés est de tuer un être humain qui n'a pas commis de crime:
... quiconque tue un être sans que ce soit pour meurtre ou pour corruption sur terre, c'est comme s'il avait tué l'humanité entière, et
celui qui le fait revivre, c'est comme s'il faisait revivre l'humanité entière. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves évidentes. Et puis, voilà qu'en dépit de cela beaucoup d'entre eux se mettent à commettre des excès sur terre. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 32)
... ceux qui n'invoquent pas d'autre dieu avec Dieu et ne tuent pas la vie que Dieu a rendue sacrée, sauf à bon droit; qui ne s'adonnent pas à la fornication. Celui qui fait cela trouvera le salaire de son forfait. (al-Furqan, la Différenciation Absolue 25: 68)
Comme nous pouvons le voir dans les versets ci-dessus, ceux qui tuent des innocents sans raison sont menacés d'une punition sévère. Dieu a révélé que le meurtre d'une personne est un péché aussi grand que le meurtre de toute l'humanité. Celui qui respecte les prescriptions de Dieu ne fera pas de mal à un seul individu, encore moins à des milliers d'innocents. Ceux qui pensent qu'ils échapperont à la justice et à la punition ici-bas ne pourront jamais éviter les comptes qu'ils devront rendre à Dieu pour leurs actes au jour dernier. Aussi, les croyants qui savent qu'ils rendront des comptes à Dieu après leur mort seront très attentifs et sauront respecter les limites imposées par Dieu.
Dieu commande aux croyants d'être compatissants et cléments
Dans le verset suivant, il est question de la morale musulmane:
Et être ensuite de ceux qui ont cru et qui se sont recommandés la patience et qui se sont recommandés la miséricorde mutuelle. Ceux-là sont les gens de la droite. (al-Balad, la Cité 90: 17-18)
Il apparaît ainsi que l'un des préceptes moraux les plus importants que Dieu a révélés à Ses serviteurs pour leur accorder Sa miséricorde et les guider au chemin du salut et du paradis, est de "s'enjoindre mutuellement la miséricorde"
La source de la vraie compassion est l'amour de Dieu. Cet amour crée une sympathie dans le cœur de l'homme envers les autres créatures de Dieu: celui qui aime Dieu éprouve une intimité pour ce qu'Il a créé. En raison de cet amour fort et de la fidélité que l'homme éprouve pour le Seigneur qui l'a créé ainsi que tous les autres hommes, il se comporte selon la morale vertueuse commandée dans le Coran envers autrui. Cette morale droite implique la véritable compassion. Ce modèle de comportement plein d'amour, de compassion et de dévouement est ainsi décrit dans les versets ci-dessous:
Et que parmi vous ceux qui jouissent de générosités et de largesses ne manquent pas de donner aux proches, aux pauvres et à ceux qui émigrent dans le sentier de Dieu. Qu'ils pardonnent et tournent la page! N'aimez-vous pas que Dieu vous pardonne, Dieu pardonne et Il est miséricordieux? (an-Nur, la Lumière 24: 22)
Ceux qui possédaient avant eux la maison de l'exil ainsi que la foi, aiment ceux qui émigrent chez eux, et ne ressentent dans leur propre cœur aucun sentiment d'envie pour ce que ces gens ont reçu. Ils leurs donnent de plus la préférence sur eux-mêmes, même s'ils sont dans le besoin. Et quiconque se garde de sa propre avidité, les voilà alors ceux qui réussissent. (al-Hashr, la Mobilisation 59: 9)
Ceux qui ont donné refuge et porté secours, ceux-là sont de vrais croyants. À eux, pardon et noble part. (al-Anfal, les Dépouilles 8: 74)
Adorez Dieu et ne Lui associez rien. De la bonté envers vos parents, les proches, les orphelins, les pauvres, le voisin apparenté et le voisin étranger, le proche compagnon, le voyageur et quiconque est esclave entre vos mains! Dieu n'aime pas, en vérité, l'incorrigible présomptueux, plein de vanité. (an-Nisa, les Femmes 4: 36)
Les aumônes sont pour les besogneux et pour les pauvres et pour ceux qui travaillent à leur collecte, et pour ceux dont les cœurs sont à gagner, et pour l'affranchissement des esclaves, et pour ceux qui sont lourdement endettés, et dans le sentier de Dieu, et pour le voyageur. C'est là un arrêté de Dieu et Dieu est Savant et Sage. (at-Tawbah, le Repentir 9: 60)
La forte morale des croyants provient donc de l'amour profond qu'ils ont pour Dieu. Grâce à leur dévotion envers Dieu, ils respectent méticuleusement les préceptes moraux du Coran. Ils ne demandent de faveur à personne en échange de la compassion dont ils font preuve et de l'aide qu'ils fournissent, et n'attendent même pas un remerciement. Ils ne visent qu'à obtenir le contentement de Dieu avec la bonne morale qu'ils pratiquent, car ils savent qu'ils seront interrogés au jour dernier. Dans le Coran, il y a de nombreux versets annonçant que l'enfer sera la demeure de ceux qui ignorent délibérément les ordres de Dieu:
Qu'est-ce qui vous a fait entrer dans Saqar? - Eux de dire: "Nous ne faisions pas partie des prieurs. Et nous ne donnions pas à manger au pauvre." (al-Muddaththir, Celui qui est revêtu d'une couverture 74: 42-44)
Qu'on le saisisse et qu'on l'enchaîne! Puis qu'on le jette dans la fournaise ardente. Ensuite qu'on l'attache avec une chaîne de soixante-dix coudées. Oui, il ne croyait pas en Dieu, le Très-Grand. Il ne poussait pas à nourrir le pauvre. (al-Haqqa, Celle qui est véridique 69: 30-34)
Vois-tu celui qui traite de mensonge le Jugement Dernier? Or, c'est celui qui repousse l'orphelin. Et qui n'incite point à nourrir le pauvre. (al-Ma'oun, l'Ustensile courant 107: 1-3)
… vous ne vous incitez pas entre vous à nourrir le pauvre (al-Fajr, l'Aube 89: 18)
Le musulman que décrit le Coran a une nature affectueuse et clémente. Il ne consentira jamais au terrorisme ni aux actes de violence visant les innocents. En fait, le caractère des terroristes est diamétralement opposé à la morale coranique car il s'agit là d'individus impitoyables, pleins de haine et de rancune contre le monde, qui veulent tuer, détruire et verser du sang.
Un musulman instruit selon l'enseignement moral du Coran se comporte envers chacun avec l'amour que l'Islam exige et montre du respect pour chaque idée. Il est conciliant face à tout événement, il atténue les tensions et restaure l'amitié. Dans les sociétés composées d'individus de ce type, la civilisation est plus développée, les mœurs plus nobles. La joie, le bonheur, la justice, la sécurité, l'abondance et la bénédiction sont plus présents que dans les nations les plus modernes du monde d'aujourd'hui.
Dieu commande la tolérance et la clémence
Le verset 199 de la sourate 7 (al-A'raf), qui parle de "pratiquer la pitié", exprime le concept de la clémence et de la tolérance, principes fondamentaux de l'Islam. Examiner l'histoire islamique permet de comprendre clairement comment les musulmans ont établi ces valeurs morales coraniques dans leur vie sociale. Au fur et à mesure de leur conquête, les musulmans ont instauré un milieu libre et tolérant. Dans les domaines de la religion, de la langue et de la culture, ils ont permis aux gens de différentes nations de vivre sous le même toit en liberté et en paix, accordant ainsi à chacun les bienfaits de la connaissance, de la richesse et de la stabilité sociale. À cet égard, l'une des raisons les plus importantes pour laquelle le grand Empire Ottoman a pu assurer son existence pendant plusieurs siècles résidait dans la tolérance et l'ouverture d'esprit islamiques de l'État. À chaque époque, les musulmans se sont caractérisés par leur tolérance et leur miséricorde. Ils ont été les plus justes et les plus cléments parmi leurs contemporains. Tous les groupes ethniques au sein de cette communauté plurielle ont librement pratiqué leurs propres cultes et ont joui de conditions favorables pour vivre leurs propres cultures et adorer Dieu à leur manière.
Seule la tolérance propre aux musulmans, pratiquée telle que le Coran l'a recommandée, peut apporter la paix et le bien-être au monde entier. Le Coran rappelle cette tolérance en ces termes:
La bonne action et la mauvaise n'ont pas la même valeur. Repousse de la plus belle manière et voilà que celui avec qui tu étais en inimitié deviendra comme s'il était un ami chaleureux. (Fussilat, Ont été détaillés 41: 34)
Dieu a décrit dans les versets coraniques que le pardon est toujours une vertu et qu'Il a annoncé la bonne récompense pour une telle attitude:
La récompense d'une mauvaise action est une mauvaise action pareille. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire revient alors à Dieu. Vraiment, Il n'aime pas les prévaricateurs! (ash-Shura, la Consultation 42: 40)
Les croyants sont décrits dans un autre verset:
Ceux qui dépensent dans la richesse et la pauvreté, qui refoulent leur colère et qui pardonnent aux gens. Et Dieu aime les gens de bien. (Ali-Imran, la Famille d'Imran 3: 134)
Dieu a indiqué dans le Coran qu'il est plus vertueux de pardonner même si l'autre partie a tort.
Tu ne cesseras pas de constater quelque trahison de leur part, sauf d'un petit nombre d'entre eux. Pardonne-leur donc et oublie. Oui, Dieu aime les bienfaiteurs. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 13)
Tout ceci prouve que l'enseignement moral offert à l'humanité par l'Islam est celui qui apportera la paix, le bonheur et la justice au monde. La barbarie qui a lieu dans le monde aujourd'hui sous le nom de "terrorisme islamique" est complètement détachée des valeurs morales du Coran; c'est l'affaire d'ignorants, de fanatiques et de criminels qui n'ont rien à voir avec la religion. Instruire selon le véritable enseignement moral de l'Islam constituera la clé pour contrecarrer ces individus et ces groupes qui essayent de commettre leurs actes de sauvagerie sous couvert de l'Islam. En d'autres termes, l'Islam et l'enseignement moral du Coran ne cautionnent aucunement le terrorisme. Au contraire, ils demeurent le remède par lequel le monde peut être sauvé de ce fléau.
Paix et sécurité: Morale de l'islam
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La religion musulmane l'Islam, se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim) c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.
La religion musulmane l'Islam, se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim) c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.
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Ecrit le 15 nov.06, 11:53-
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