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Abdelkrim, une épopée d’or et de sang
par Zakya Daoud
( Livre )
Séguier
Collection Les Colonnes d'Hercule
février 1999, 460 p., 22.71 euros
ISBN : 2840491443 - Préface de Bruno Étienne
Ce juriste, fils de notable, fut d’abord le premier journaliste marocain, avant de prendre les armes contre l’occupant espagnol. L’Espagne lui doit sa défaite militaire la plus cuisante : la bataille d’Anoual (juillet 1921) qui fit 15 à 20 000 victimes dans les rangs de l’armée espagnole. Pendant deux ans, il a tenu les montagnes du Rif et mis en place une véritable « république du Rif » (1921-1926) vécu comme un prélude à la libération de tout le Maroc. Un peu partout dans le monde des « révolutionnaires » ont eu les yeux tournés vers l’émir Adelkrim. Madrid est tenté d’abandonner la région aux rebelles, mais maréchal Lyautey demande son élimination. Paris craint la contagion anti-coloniale. La victoire de l’émir aurait changé le cours de l’histoire d’un pays colonisé depuis peu. La France et l’Espagne, ont dû se coaliser et aligner près de 500 000 hommes et 42 généraux (dont le général Pétain) et dix escadrilles aérienne pour en venir à bout. La France envoie l’émir vaincu à la Réunion pour un exil qui dure 21 ans. En 1946, il parvient à s’évader.
« En 1947, il rejoint Le Caire pour y diriger pendant quelques années le Bureau du Maghreb arabe, recevant dans sa résidence de Koubbeh Garden toutes sortes de personnalités avides de rencontrer cette légende vivante. Choyé par Abdel Nasser et par le Roi d'Arabie, il refuse obstinément de rentrer au Maroc tant que le dernier soldat étranger n'en est pas sorti et que l'Algérie voisine n'est pas libre. C'est en irréductible qu'il meurt en 1962 à l'âge de 80 ans et c'est de l'irréductible que l'histoire se souvient et a fait un mythe, voire un tabou encore vivace dans son pays d'origine, le Maroc. » (extrait d’un article de la Revue Quantara).
Nasser lui accorda des funérailles nationales. Au Maroc on préféra oublier celui qui incarner l’idée d’un Maroc républicain… En octobre 1999, le jeune roi Mohammed VI, lors de sa visite au nord du Maroc, a rencontré Saïd el Khattabi, le fils de l’émir Abdelkrim. Ce geste fut très symbolique quand on sait qu’Abdelkrim aurait, par sa légende, put être un rival sérieux du Sultan du Maroc… si la France lui avait permis de retrouver le pays dont il fut chassé à jamais en 1926.
AbdELKRIM ou le GENOCIDE BERBERE
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Ecrit le 08 déc.06, 04:53- crazy horse
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Re: AbdELKRIM ou le GENOCIDE BERBERE
Ecrit le 08 déc.06, 04:57crazy horse a écrit :Madrid est tenté d’abandonner la région aux rebelles, mais maréchal Lyautey demande son élimination. Paris craint la contagion anti-coloniale. La victoire de l’émir aurait changé le cours de l’histoire d’un pays colonisé depuis peu. La France et l’Espagne, ont dû se coaliser et aligner près de 500 000 hommes et 42 généraux (dont le général Pétain) et dix escadrilles aérienne pour en venir à bout
- À partir de 1925, Abd el-Krim combat les forces françaises dirigées par Philippe Pétain à la tête de 200 000 hommes et une armée espagnole commandée personnellement par Miguel Primo de Rivera, soit au total de 450.000 soldats, commença des opérations contre la République du Rif. Le combat intense dura une année, mais par la suite les armées françaises et espagnoles combinées - utilisant, entre autres armes, l'ypérite - furent victorieuses des forces d'Abd el-Krim. Après la menace de génocide, Abdelkrim se rend comme prisonnier de guerre, demandant à ce que les civils soient épargnés. Il n'en sera rien, les puissances coloniales ne peuvent tolérer qu'un tel soulèvement reste impuni. Ainsi dès 1926 des avions munis de gaz moutarde bombarderons des villages entiers faisant des marocains du Rifs les premiers civils gazés massivement dans l'Histoire, à côté des kurdes iraqiens gazés par les britanniques. On estime à plus de 150 000 le nombre de morts civil durant les années 1925-26
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Re: AbdELKRIM ou le GENOCIDE BERBERE
Ecrit le 08 déc.06, 05:11crazy horse a écrit :Ainsi dès 1926 des avions munis de gaz moutarde bombarderons des villages entiers faisant des marocains du Rifs les premiers civils gazés massivement dans l'Histoire, à côté des kurdes iraqiens gazés par les britanniques. On estime à plus de 150 000 le nombre de morts civil durant les années 1925-26.
- Les français et les allemands complices dans le crime contre l'humanité
- deux usines chimiques ont eté ouvertes par les espagnols dès 1924,grace à des compétences françaises et allemandes une usine se trouvait à la ville marcaine spoliée par les espagnols Meilla et l'autre à Madrid.En quelques semaines des tonnes de gaz ont été produites.
Les spécialistes parlent de 407 tones de gaz ypérites,du chloropicrine et du phosgéne.
- deux usines chimiques ont eté ouvertes par les espagnols dès 1924,grace à des compétences françaises et allemandes une usine se trouvait à la ville marcaine spoliée par les espagnols Meilla et l'autre à Madrid.En quelques semaines des tonnes de gaz ont été produites.
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Ecrit le 08 déc.06, 05:20
Plusieurs intellectuels marocains avaient sollicité des responsables espagnols l'ouverture d'une enquête sur les dépassements qu'avait connus la guerre du Rif. Des députés espagnols ont fini par présenter un projet de loi.
C'est une initiative unique en son genre. Sous l'impulsion d'un collectif d'intellectuels marocains, un groupe de députés catalans a déposé aux « Cortes » (Parlement Espagnol), le 7 septembre dernier, une proposition de loi relative à la reconnaissance des responsabilités de l'Etat Espagnol dans la guerre du Rif et la réparation des dommages consécutifs à l'usage d'armement chimique. L'histoire remonte à février 2004. Un groupe d'universitaires organise un colloque international sur l'utilisation des armes chimiques pendant cette guerre. Il en sort que l'Etat espagnol, au début du 20ème siècle fut le protagoniste d'une guerre d'agression contre la population rifaine sans distinction de son caractère militaire ou civil, utilisant systématiquement dès l'an 1921, comme vengeance à la suite du désastre d'Annoual, des armes non conventionnelles prohibées en vertu du Traité de La Haye ratifié en 1919 à Versailles. De surcroît, en 1925, en pleine offensive militaire avec armement chimique, l'Espagne, qui avait souscrit aux accords de Versailles, adhéra au Protocole de Genève sur la prohibition des armes chimiques et bactériologiques. Ces dernières années, des études espagnoles dédiées à la recherche historique, comme celles de Juan Pando, Maria Rosa De Madariaga, Carlos Lazaro et Angel Vinas, en utilisant les sources documentaires des archives militaires espagnoles, ont confirmé l'emploi de ces armes par l'armée espagnole dans le nord du Maroc, durant la période comprise entre 1921 et 1927, dans le but d'en finir avec le mouvement indépendantiste rifain mené par Abdelkrim Khattabi.
Le précédent allemand
Les conclusions de ces études avaient déjà été avancées par les chercheurs allemands Rudibert Kunz et Rolf-Dieter Müller dans leur œuvre « Gaz toxique contre Abdelkrim. L'Allemagne, l'Espagne et la guerre du gaz dans le Maroc Espagnol », édité à Fribourg en 1990. C'est dans ce contexte que le groupe parlementaire « Esquerra Republicana », à l'initiative du député Joan Tarda I Coma et de la députée Rosa Maria Bonas I Pahissa, a mis en avant ladite proposition de loi. En clair, les députés demandent au gouvernement espagnol de reconnaître la responsabilité de l'Etat pour les actions militaires menées par l'armée contre la population civile du Rif sur ordre de son autorité suprême, le roi Alfonso XIII, durant les années 1921-1927. Ils proposent également d'engager l'organisation et la célébration d'actes de réconciliation, de fraternité et de solidarité avec les victimes, leurs descendants et l'ensemble des rifains, comme forme d'expression de la demande de pardon par l'Etat espagnol. Autre requête : faciliter le travail de recherche des historiens et de tous ceux qui s'intéressent à l'approfondissement de la connaissance des faits historiques au moyen de la consultation des archives militaires. Dans le même registre, la proposition de loi appelle à la révision des annotations, références et chapitres relatifs aux campagnes militaires menées à terme par l'armée espagnole contenus dans les musées, monuments, casernes militaires, livres, manuels militaires, qui occultent l'usage d'armes chimiques ou tronquent la vérité historique. De plus, elle demande une contribution, dans le cadre de la coopération hispano-marocaine à la réparation des dommages collectifs et à la compensation de la dette historique à travers la réactivation et la multiplication de plans de coopération économique et sociale dirigés vers l'ensemble du territoire du Rif, et spécialement aux provinces de Nador et d'Al-Hoceima. Finalement, les députés Catalans souhaitent doter les hôpitaux du Rif, et spécialement ceux des provinces de Nador et d'Al-Hoceima, d'unités sanitaires spécialisées dans le traitement oncologique qui contribue à minorer les hauts pourcentages de maladies cancérigènes. Bref, un projet de loi ambitieux à même de rétablir une regrettable vérité historique.
Source : Le Journal Hebdo
C'est une initiative unique en son genre. Sous l'impulsion d'un collectif d'intellectuels marocains, un groupe de députés catalans a déposé aux « Cortes » (Parlement Espagnol), le 7 septembre dernier, une proposition de loi relative à la reconnaissance des responsabilités de l'Etat Espagnol dans la guerre du Rif et la réparation des dommages consécutifs à l'usage d'armement chimique. L'histoire remonte à février 2004. Un groupe d'universitaires organise un colloque international sur l'utilisation des armes chimiques pendant cette guerre. Il en sort que l'Etat espagnol, au début du 20ème siècle fut le protagoniste d'une guerre d'agression contre la population rifaine sans distinction de son caractère militaire ou civil, utilisant systématiquement dès l'an 1921, comme vengeance à la suite du désastre d'Annoual, des armes non conventionnelles prohibées en vertu du Traité de La Haye ratifié en 1919 à Versailles. De surcroît, en 1925, en pleine offensive militaire avec armement chimique, l'Espagne, qui avait souscrit aux accords de Versailles, adhéra au Protocole de Genève sur la prohibition des armes chimiques et bactériologiques. Ces dernières années, des études espagnoles dédiées à la recherche historique, comme celles de Juan Pando, Maria Rosa De Madariaga, Carlos Lazaro et Angel Vinas, en utilisant les sources documentaires des archives militaires espagnoles, ont confirmé l'emploi de ces armes par l'armée espagnole dans le nord du Maroc, durant la période comprise entre 1921 et 1927, dans le but d'en finir avec le mouvement indépendantiste rifain mené par Abdelkrim Khattabi.
Le précédent allemand
Les conclusions de ces études avaient déjà été avancées par les chercheurs allemands Rudibert Kunz et Rolf-Dieter Müller dans leur œuvre « Gaz toxique contre Abdelkrim. L'Allemagne, l'Espagne et la guerre du gaz dans le Maroc Espagnol », édité à Fribourg en 1990. C'est dans ce contexte que le groupe parlementaire « Esquerra Republicana », à l'initiative du député Joan Tarda I Coma et de la députée Rosa Maria Bonas I Pahissa, a mis en avant ladite proposition de loi. En clair, les députés demandent au gouvernement espagnol de reconnaître la responsabilité de l'Etat pour les actions militaires menées par l'armée contre la population civile du Rif sur ordre de son autorité suprême, le roi Alfonso XIII, durant les années 1921-1927. Ils proposent également d'engager l'organisation et la célébration d'actes de réconciliation, de fraternité et de solidarité avec les victimes, leurs descendants et l'ensemble des rifains, comme forme d'expression de la demande de pardon par l'Etat espagnol. Autre requête : faciliter le travail de recherche des historiens et de tous ceux qui s'intéressent à l'approfondissement de la connaissance des faits historiques au moyen de la consultation des archives militaires. Dans le même registre, la proposition de loi appelle à la révision des annotations, références et chapitres relatifs aux campagnes militaires menées à terme par l'armée espagnole contenus dans les musées, monuments, casernes militaires, livres, manuels militaires, qui occultent l'usage d'armes chimiques ou tronquent la vérité historique. De plus, elle demande une contribution, dans le cadre de la coopération hispano-marocaine à la réparation des dommages collectifs et à la compensation de la dette historique à travers la réactivation et la multiplication de plans de coopération économique et sociale dirigés vers l'ensemble du territoire du Rif, et spécialement aux provinces de Nador et d'Al-Hoceima. Finalement, les députés Catalans souhaitent doter les hôpitaux du Rif, et spécialement ceux des provinces de Nador et d'Al-Hoceima, d'unités sanitaires spécialisées dans le traitement oncologique qui contribue à minorer les hauts pourcentages de maladies cancérigènes. Bref, un projet de loi ambitieux à même de rétablir une regrettable vérité historique.
Source : Le Journal Hebdo
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Ecrit le 11 déc.06, 05:19
Abdelkrim c'est le model de Mao Tsé Toung ,dans les années 60 des responsables de la resistance algerienne ont visité Mao ils n'arretaient pas de lui dire vous etes un model pour nous .crazy horse a écrit :photos d'abdelkrim elkhattabi
:
http://www.tawiza.nl/forum/viewtopic.ph ... 2548854fa6
ils les a arreté net en leur disant le model vous l'avez chez vous (au maghreb) . ils etaient étonés ils lui ont dit qui?
- abdel el krim el khatabi répondait Mao.
- la base de la résistance étaient les paysans la compagne.
et c'est ce qu'a fait Mao plutard, sa révolutio était basée sur la paysanerie la compagne.
et ceci contrairement à lénine dont la base révolutionaire etaient les citadins des villes.
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