benj a écrit :Florent 51
Tu me fais rire, tu connais le proverbe :
"On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace"
N'essaie pas d'apprendre aux chrétiens comment ils doivent être chrétiens.
Florent 51
En quoi être athée te rassure-t-il quant à la peur de la mort ?
Je te l’ai déjà dit, en se disant qu’il n’y a rien après, aucun jugement sur toutes tes mauvaises actions… Un peu comme l’enfant occultant les souvenirs mauvais qui l’empêcheront de grandir, l’homme occulte l’après mort qui l’obligerait à changer de comportements, d’idées parfois. De plus, l’homme ne supporte pas qu’il y ait quelqu’un plus grand que lui, quelqu’un qui lui dirait comment faire les choses… Ca ne lui plaît pas. Il vaut mieux pour lui que ça n’existe pas. Un peu comme les croyants qui le deviennent par peur, CERTAINS athées le deviennent par peur de l’après mort. Le meilleur moyen de nier une chose, c’est de dire qu’elle n’existe pas (cf : les négationnistes).
Salut,
ton raisonnement est particulièrement alambiqué et peu vraisemblable.
Celui qui rejette Dieu par crainte de son jugement est déjà croyant... Cette vision des choses est une vision particulièrement chrétienne et a fait les beaux jours de la littérature croyante à la Bernanos. Le croyant est tellement persuadé de la vérité de ce qu'il croit qu'il ne peut pratiquement s'imaginer de rejet de Dieu que par crainte de son jugement, c'est-à-dire de toute manière en supposant son existence (et l'immortalité de l'âme) car le croyant est la plupart du temps incapable de se départir de ce qu'il considère comme des vérités évidentes.
Il y a peut-être certains "athées" qui le sont pour ces raisons mais ce n'est pas le gros des troupes. A cet égard l'idée que la foi est une manière de se rassurer est beaucoup plus vraisemblable car ce dont le croyant a peur en premier (comme tout homme) c'est qu'il n'y ait rien après, bien avant de parler de jugement..
La plupart des athées ou agnostiques comme c'est mon cas préféreraient beaucoup qu'il y ait quelque chose après, au moins quelque chose plutôt que rien... Est-ce que tu as compris cela?? L'interrogation d'un athée ou d'un agnostique porte avant tout sur la réalité de la survie, la question d'un éventuel jugement est bien secondaire et, encore une fois, n'a véritablement de sens que dans un contexte chrétien, lorsque le décor de l'immortalité de l'âme et du jugement divin a été planté...
benj a écrit :
La notion d’opium du peuple
Elle est effectivement mal choisie dans un sens marxiste, mais je l’ai utilisé dans un sens général. Oui l’opium de l’athéisme engourdit le peuple qui ne prend pas ses responsabilités, qui tombe PARFOIS dans le fatalisme : « après tout l’homme a toujours été mauvais, qui le changera si dans son essence il est ainsi ? Personne. » Ils sont nombreux les athées qui pensent que c’est le mal qui aura raison de nous et qui nous détruira tous, et qui sont découragés, et ça tu ne peux le nier, on en rencontre tous les jours des personnes qui pensent comme ça.
Encore une fois ton raisonnement n'est pas crédible : il est beaucoup plus vraisemblable de penser que c'est la perspective de la survie et d'une récompense future (qui est souvent un rééquilibrage radical, un renversement où les premiers sont les derniers) qui dispense d'agir sur les conditions concrètes de son existence présente, plutôt que l'idée qu'il n'y a rien, car cette idée te conduit presque automatiquement a accepté moins facilement des conditions difficiles dans cette vie si tu te dis que c'est la seule.
Ta notion du "mal" est encore une fois purement religieuse, les athées ne pensent pas du tout comme ça. Pour eux le "mal" n'est pas une entité métaphysique existant quelque part mais le résultat de l'incurie des hommes. C'est pourquoi l'athée insistera toujours sur la responsabilité des hommes
benj a écrit :
Au fait je n’ai jamais prétendu que les athées était des personnes affreusement méchantes, je dis juste pour plagier Brassens : « La religion ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con ». Et les athées ne font pas exception.
Benj
Tu connais mal l'athéisme et l'agnosticisme. Bien sûr "quand on est con, on est con", mais ça ne dispense pas de mieux connaître les pensées des autres pour essayer de les comprendre. Il y a sans doute de mauvaises raisons d'être athée mais il y en a au moins autant d'être croyant. La question essentielle n'est pas dans l'attitude des gens (pourquoi ils choisissent au fond telle position) mais laquelle est la plus juste, aussi objectivement qu'on puisse le déterminer, si cela est possible.