Le gouvernement somalien, appuyé par l’armée éthiopienne, a pris le dessus sur les miliciens islamistes. Le chef de la milice a toutefois déclaré vouloir «mener une guerre de longue haleine».
Les combattants des tribunaux islamiques ont reconnu avoir cédé du terrain. Ce retrait intervient après l'entrée en action lundi de l'aviation éthiopienne, qui a notamment bombardé l'aéroport de Mogadiscio tenu par les combattants des tribunaux islamiques. Et des soldats de l'armée éthiopienne, qui soutient le gouvernement transitoire somalien retranché à Baïdoa, se dirigent vers Mogadiscio et pourraient en prendre le contrôle d'ici 21 à 48 heures. Ce matin, ils se trouvaient à moins de 100 km de la capitale somalienne.
Le gouvernement éthiopien a revendiqué la prise de six localités. Le ministère de l’Information éthiopien a affirmé que «les fondamentalistes en Somalie ont battu en retraite en désordre, incapables de résister à la contre-offensive lancée par les forces nationales de défense éthiopiennes et du gouvernement de transition somalien».
Addis Abeba, la capitale de l’Ethiopie, voit avec hostilité la montée de l'influence islamiste en Somalie, qu'elle associe au terrorisme, et se considère en état de légitime défense dans ce conflit.
«Changer de tactique»
Face aux déploiements des forces armées éthiopiennes, le chef de l'exécutif du Conseil suprême islamique de Somalie (SICS), cheikh Sharif Sheik Ahmed, a expliqué que les islamistes avaient «changé de tactique militaire».
«Nous sommes à une nouvelle étape de la résistance. L'ennemi a commencé à utiliser de l'aviation. Comme nous n'avons pas d'armement lourd contre cette attaque à grande échelle des forces de Meles Zenawi (le premier ministre éthiopien, ndlr), nous sommes prêts à mener une guerre de longue haleine avec l'Ethiopie", a assuré le dirigeant islamiste.
source : Le Figaro