Lévinas
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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
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Lévinas
Ecrit le 17 janv.07, 12:08Voici une petite présentation d'Emmanuel Lévinas, grand penseur de ce siècle et éminent connaisseur des textes sacrés... pour lui, comme pour les chrétiens, l'important c'est Autrui. Cependant il va plus loin que la plupart des théologiens...
à mon sens à moi si les chrétiens font attention à Autrui c'est aussi et d'abord pour prendre soin d'eux-même...
Levinas
L'Éthique et autrui
Levinas donne à l'éthique le statut de philosophie première.
Alors que la philosophie occidentale, depuis ses débuts, est dominée par les catégories de l'Être et de la totalité, cherchant à réduire le divers à l'Un qui ne laisse subsister aucune altérité, Levinas refuse cette pensée qui réduit l'Autre au Même et lui oppose l'expérience subjective de l'infini telle qu'on peut la faire dans le face-à-face avec Autrui.
Pour Levinas, l'éthique n'est pas recherche de perfectionnement ou d'accomplissement personnel mais la responsabilité à l'égard d'autrui à laquelle le moi ne peut échapper et qui est le secret de son unicité : personne ne peut me remplacer dans l'exercice de cette responsabilité. Mais de quoi parle-t-on ici quand on parle d'autrui ? Il n'est ni l'élément d'une espèce, ni un concept ou une substance et ne se définit pas par son caractère, sa situation sociale ou sa place dans l'histoire. Il n'est pas objet de connaissance, de représentation, de compréhension, pas même l'objet d'une description (il n'y a pas de phénoménologie d'autrui).
Autrui est d'abord un visage. Mais le visage n'est pas ce masque qu'on pourrait regarder comme on regarde un objet quelconque. Le visage est expression, discours. Visage est parole, demande, supplication, commandement, enseignement. Quand je regarde une personne, je ne vois pas ses yeux mais je suis transporté dans un au-delà qui me révèle l'idée d'infini que je ne peux trouver en moi-même. Rien n'est plus étrange, ni plus étranger que l'autre. Il est l'inconnaissable. La compréhension d'autrui est inséparable de son invocation, l'injonction éthique, qui a sa source première dans le fait qu'autrui me regarde. Le visage oblige, commande : il exige réponse, aide, sollicitude. Bref, il implique la responsabilité à l'égard d'autrui. Alors que chez Sartre, l'irruption d'autrui renvoie au conflit des regards (chacun peut transformer l'autre en objet), chez Levinas, le visage me convoque, me rappelle à la responsabilité. Par conséquent, le moi ne se voit pas réduit par l'autre à l'état d'objet mais le choc de sa rencontre m'élève à la condition de sujet et, loin de heurter ma liberté, l'investit.
Le visage est en l'homme ce qu'il y a de plus vulnérable mais c'est dans cette fragilité que s'inscrit l'impératif éthique. Sa première injonction est « tu ne commettras pas de meurtre ». L'Autre est en même temps celui contre lequel je peux tout et celui auquel je dois tout. Il exige le renoncement à la violence.
En réponse à la « mort de l'homme » annoncé par le structuralisme, Levinas restaure l'humanisme sur la base, non plus de la nature raisonnable de l'homme, mais sur l'obligation dans laquelle chaque homme se trouve de veiller sur son prochain sans pouvoir prétendre à une quelconque réciprocité. La moralité semble ici très proche de celle de Kant (prendre l'autre comme fin, respecter la personne...), mais à l'autonomie de la volonté kantienne, Levinas substitue l'obéissance à ce que le visage exige. L'éthique n'est plus la simple loi de la raison subordonnant la volonté à l'universel mais l'épreuve d'une subjectivité jugée, hantée par l'altérité obligeante du prochain.
La relation à autrui est fondamentalement dissymétrique. Ce n'est pas la rencontre entre deux personnes placées sur un pied d'égalité, une amitié réciproque, ni le résultat d'un contrat librement choisi. La survenue d'autrui arrache le moi à sa condition et le place en situation d'infiniment obligé. Le « après-vous » de la politesse, la filialité, les préoccupations pour le besoin du démuni ou de l'étranger sont des exemples de cette dissymétrie.
Cette mutation du souci pour soi en souci pour autrui, de la subjectivité qui ne se définit plus comme persévérance dans l'être, accaparement, domination, mais au contraire comme « sujétion » est ce qui constitue la véritable humanité de l'homme. Entre les diverses manifestations qui constituent la sphère du Même (la jouissance, l'économie, bref l'égoïsme) et la rencontre avec le visage d'autrui s'introduit une rupture radicale. La liberté n'est plus pensée sous le signe de l'autonomie mais sous le signe de la responsabilité. Elle assigne irrévocablement le sujet à autrui. Au lieu d'aspirer à être « berger de l'être » (Heidegger), l'homme doit accepter d'être le « gardien de son frère ». Mais jusqu'où peut aller la responsabilité envers l'autre ? On peut être « pris en otage » par autrui. L'absence de limites dans la responsabilité est immorale puisque la morale suppose une universalisation des maximes de mon action, une réciprocité.
Le droit et l'État
Tout ne peut se réduire à la relation à autrui car, si je donne tout au premier venu, je lèse les suivants. L'échange entre individus doit dépasser le rapport entre un Je et un Tu et s'oppose, par exemple, aux échanges privés du couple. Le rapport de l'amour n'est pas le début mais la négation de la société. Il est "antipolitique" (Hannah Arendt) puisqu'il relève de la sphère privée. Dans le même temps, ce n'est pas en tant qu'ils sont semblables que les hommes échangent. Le totalitarisme méconnaît justement le caractère irremplaçable, unique, de chacun. Dès lors, il faut réfléchir, calculer, comparer, juger. La théorie, le savoir, les institutions et le droit ont donc leur place.
L'État démocratique a pour rôle de garantir la justice. Levinas récusera une certaine écologie qui, oubliant la société des hommes magnifie la nature. Levinas ne dénigre ni la science, ni la technique, pensant même que les problèmes que peut poser la technique doivent être résolus par un surplus de technique.
Quel est alors le rôle de l'État ? A la tradition classique qui pense que l'État est l'ordre nécessaire pour réfréner les appétits d'un homme naturellement méchant, Levinas oppose un tout autre rôle à la loi : fixer une limite à la générosité envers autrui, générosité devenue excessive non par oubli de soi mais par oubli du tiers. La pluralité des échanges est constitutive du lien social.
Cependant, l'État peut se pervertir et, oubliant sa justification, écraser l'humain. Il faut rester vigilant et c'est pourquoi l'éthique est non seulement philosophie première mais aussi philosophie dernière : l'institution doit être critiquée, améliorée. La morale doit contrôler l'État.
Levinas et la théologie
Le primat donné à l'éthique chasse toute considération théologique. La mystique, le sacré, la possession de l'homme par Dieu ne sont que des chimères que Levinas dénonce. Toute sacralité relève de la magie. Levinas condamne les « consolations de la religion ». On ne trouve nulle considération de théologie dogmatique dans l'œuvre de Levinas. Dieu échappe à la catégorie de l'existence et n'est plus un objet de connaissance. Levinas emploie souvent le vocabulaire de la religion mais toujours en lui donnant un sens éthique : « Dans l'Arche Sainte d'où Moïse entend la voix de Dieu, il n'y a rien d'autre que les tables de la Loi (…) Connaître Dieu, c'est savoir ce qu'il faut faire… » Le projet n'est pas de fonder l'éthique sur la religion, mais de l'interpréter grâce au texte biblique.
Les activités sociales, la science et la technique sont, dans la mesure où elles ont pour but de venir au secours de l'homme, plus « religieuses » que toute forme de sacralité. La crainte de Dieu est crainte pour l'autre homme. L'humanité de l'homme commence où cesse la violence et ne se manifeste vraiment que comme souci du prochain. Tel est ce qu'enseigne véritablement la Bible : un devoir inconditionnel envers Autrui. Être humain, c'est répondre d'autrui avant de se soucier de sa propre personne.
voir aussi :
http://www.levinas.fr/textes/pager.asp?a=2
http://espacethique.free.fr/
http://ghansel.free.fr/burggraeve.html
etc... etc...
à mon sens à moi si les chrétiens font attention à Autrui c'est aussi et d'abord pour prendre soin d'eux-même...
Levinas
L'Éthique et autrui
Levinas donne à l'éthique le statut de philosophie première.
Alors que la philosophie occidentale, depuis ses débuts, est dominée par les catégories de l'Être et de la totalité, cherchant à réduire le divers à l'Un qui ne laisse subsister aucune altérité, Levinas refuse cette pensée qui réduit l'Autre au Même et lui oppose l'expérience subjective de l'infini telle qu'on peut la faire dans le face-à-face avec Autrui.
Pour Levinas, l'éthique n'est pas recherche de perfectionnement ou d'accomplissement personnel mais la responsabilité à l'égard d'autrui à laquelle le moi ne peut échapper et qui est le secret de son unicité : personne ne peut me remplacer dans l'exercice de cette responsabilité. Mais de quoi parle-t-on ici quand on parle d'autrui ? Il n'est ni l'élément d'une espèce, ni un concept ou une substance et ne se définit pas par son caractère, sa situation sociale ou sa place dans l'histoire. Il n'est pas objet de connaissance, de représentation, de compréhension, pas même l'objet d'une description (il n'y a pas de phénoménologie d'autrui).
Autrui est d'abord un visage. Mais le visage n'est pas ce masque qu'on pourrait regarder comme on regarde un objet quelconque. Le visage est expression, discours. Visage est parole, demande, supplication, commandement, enseignement. Quand je regarde une personne, je ne vois pas ses yeux mais je suis transporté dans un au-delà qui me révèle l'idée d'infini que je ne peux trouver en moi-même. Rien n'est plus étrange, ni plus étranger que l'autre. Il est l'inconnaissable. La compréhension d'autrui est inséparable de son invocation, l'injonction éthique, qui a sa source première dans le fait qu'autrui me regarde. Le visage oblige, commande : il exige réponse, aide, sollicitude. Bref, il implique la responsabilité à l'égard d'autrui. Alors que chez Sartre, l'irruption d'autrui renvoie au conflit des regards (chacun peut transformer l'autre en objet), chez Levinas, le visage me convoque, me rappelle à la responsabilité. Par conséquent, le moi ne se voit pas réduit par l'autre à l'état d'objet mais le choc de sa rencontre m'élève à la condition de sujet et, loin de heurter ma liberté, l'investit.
Le visage est en l'homme ce qu'il y a de plus vulnérable mais c'est dans cette fragilité que s'inscrit l'impératif éthique. Sa première injonction est « tu ne commettras pas de meurtre ». L'Autre est en même temps celui contre lequel je peux tout et celui auquel je dois tout. Il exige le renoncement à la violence.
En réponse à la « mort de l'homme » annoncé par le structuralisme, Levinas restaure l'humanisme sur la base, non plus de la nature raisonnable de l'homme, mais sur l'obligation dans laquelle chaque homme se trouve de veiller sur son prochain sans pouvoir prétendre à une quelconque réciprocité. La moralité semble ici très proche de celle de Kant (prendre l'autre comme fin, respecter la personne...), mais à l'autonomie de la volonté kantienne, Levinas substitue l'obéissance à ce que le visage exige. L'éthique n'est plus la simple loi de la raison subordonnant la volonté à l'universel mais l'épreuve d'une subjectivité jugée, hantée par l'altérité obligeante du prochain.
La relation à autrui est fondamentalement dissymétrique. Ce n'est pas la rencontre entre deux personnes placées sur un pied d'égalité, une amitié réciproque, ni le résultat d'un contrat librement choisi. La survenue d'autrui arrache le moi à sa condition et le place en situation d'infiniment obligé. Le « après-vous » de la politesse, la filialité, les préoccupations pour le besoin du démuni ou de l'étranger sont des exemples de cette dissymétrie.
Cette mutation du souci pour soi en souci pour autrui, de la subjectivité qui ne se définit plus comme persévérance dans l'être, accaparement, domination, mais au contraire comme « sujétion » est ce qui constitue la véritable humanité de l'homme. Entre les diverses manifestations qui constituent la sphère du Même (la jouissance, l'économie, bref l'égoïsme) et la rencontre avec le visage d'autrui s'introduit une rupture radicale. La liberté n'est plus pensée sous le signe de l'autonomie mais sous le signe de la responsabilité. Elle assigne irrévocablement le sujet à autrui. Au lieu d'aspirer à être « berger de l'être » (Heidegger), l'homme doit accepter d'être le « gardien de son frère ». Mais jusqu'où peut aller la responsabilité envers l'autre ? On peut être « pris en otage » par autrui. L'absence de limites dans la responsabilité est immorale puisque la morale suppose une universalisation des maximes de mon action, une réciprocité.
Le droit et l'État
Tout ne peut se réduire à la relation à autrui car, si je donne tout au premier venu, je lèse les suivants. L'échange entre individus doit dépasser le rapport entre un Je et un Tu et s'oppose, par exemple, aux échanges privés du couple. Le rapport de l'amour n'est pas le début mais la négation de la société. Il est "antipolitique" (Hannah Arendt) puisqu'il relève de la sphère privée. Dans le même temps, ce n'est pas en tant qu'ils sont semblables que les hommes échangent. Le totalitarisme méconnaît justement le caractère irremplaçable, unique, de chacun. Dès lors, il faut réfléchir, calculer, comparer, juger. La théorie, le savoir, les institutions et le droit ont donc leur place.
L'État démocratique a pour rôle de garantir la justice. Levinas récusera une certaine écologie qui, oubliant la société des hommes magnifie la nature. Levinas ne dénigre ni la science, ni la technique, pensant même que les problèmes que peut poser la technique doivent être résolus par un surplus de technique.
Quel est alors le rôle de l'État ? A la tradition classique qui pense que l'État est l'ordre nécessaire pour réfréner les appétits d'un homme naturellement méchant, Levinas oppose un tout autre rôle à la loi : fixer une limite à la générosité envers autrui, générosité devenue excessive non par oubli de soi mais par oubli du tiers. La pluralité des échanges est constitutive du lien social.
Cependant, l'État peut se pervertir et, oubliant sa justification, écraser l'humain. Il faut rester vigilant et c'est pourquoi l'éthique est non seulement philosophie première mais aussi philosophie dernière : l'institution doit être critiquée, améliorée. La morale doit contrôler l'État.
Levinas et la théologie
Le primat donné à l'éthique chasse toute considération théologique. La mystique, le sacré, la possession de l'homme par Dieu ne sont que des chimères que Levinas dénonce. Toute sacralité relève de la magie. Levinas condamne les « consolations de la religion ». On ne trouve nulle considération de théologie dogmatique dans l'œuvre de Levinas. Dieu échappe à la catégorie de l'existence et n'est plus un objet de connaissance. Levinas emploie souvent le vocabulaire de la religion mais toujours en lui donnant un sens éthique : « Dans l'Arche Sainte d'où Moïse entend la voix de Dieu, il n'y a rien d'autre que les tables de la Loi (…) Connaître Dieu, c'est savoir ce qu'il faut faire… » Le projet n'est pas de fonder l'éthique sur la religion, mais de l'interpréter grâce au texte biblique.
Les activités sociales, la science et la technique sont, dans la mesure où elles ont pour but de venir au secours de l'homme, plus « religieuses » que toute forme de sacralité. La crainte de Dieu est crainte pour l'autre homme. L'humanité de l'homme commence où cesse la violence et ne se manifeste vraiment que comme souci du prochain. Tel est ce qu'enseigne véritablement la Bible : un devoir inconditionnel envers Autrui. Être humain, c'est répondre d'autrui avant de se soucier de sa propre personne.
voir aussi :
http://www.levinas.fr/textes/pager.asp?a=2
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Ecrit le 19 janv.07, 18:11
Pas mal mais c'est une interpretation de ce que Lévina dit. Ce qui serai interressant c'est pas ce que les personnes qu'y l'ont lu en disent, mais de le lire et d'en tirer u=sois meme un interpretation, un e reflexion. Tu nous impose par ton texte une interpretation, comment être objectif, celui qui l'écrit, je ne le connais pas, est-il crétien, socialiste, comuniste, capitaliste???
Donne nous l'originale et que chacun ce fasse sont jugement,
Mais de la a suivre un gar que je ne connais pas et qui veux décider pour moi de ce qui es sociable ou pas, bien ou pas, humain ou pas, donne nous le texte original et la on poura juger.*
Sans te mettre la pression, mais juger sur une critique d'un gar que je ne connais pas c'est trop facile
Donne nous l'originale et que chacun ce fasse sont jugement,
Mais de la a suivre un gar que je ne connais pas et qui veux décider pour moi de ce qui es sociable ou pas, bien ou pas, humain ou pas, donne nous le texte original et la on poura juger.*
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Ecrit le 28 janv.07, 00:59
Je ne suis pas professeur, si ce penseur t'intéresse alors achète comme moi quelques uns de ses bouquins !
et puis le commentaire que j'ai mis en lien est pertinent et de bonne facture, de toute façon la philosophie de Levinas vole suffisament haut pour décourager la plupart des imbéciles ! à part des universitaires je ne vois pas qui pourrait en parler !
ce qui ne veut pas dire pour autant que la qualité soit toujours au RDV, mais c'est un bon indice de pertinence...
ici des sites intéressants par exemple :
http://noesis.revues.org/sommaire39.html
http://leportique.revues.org/document558.html
Je crois que les croyants et particulièrement les chrétiens devraient lire les textes de Lévinas, car il place l'éthique, l'amour et le respect à une place primordiale et dépasse d'une manière surprenantes les conceptions ontologiques et métaphysiques traditionnelles... c'est vraiment enrichissant !
et puis le commentaire que j'ai mis en lien est pertinent et de bonne facture, de toute façon la philosophie de Levinas vole suffisament haut pour décourager la plupart des imbéciles ! à part des universitaires je ne vois pas qui pourrait en parler !
ce qui ne veut pas dire pour autant que la qualité soit toujours au RDV, mais c'est un bon indice de pertinence...
ici des sites intéressants par exemple :
http://noesis.revues.org/sommaire39.html
http://leportique.revues.org/document558.html
Je crois que les croyants et particulièrement les chrétiens devraient lire les textes de Lévinas, car il place l'éthique, l'amour et le respect à une place primordiale et dépasse d'une manière surprenantes les conceptions ontologiques et métaphysiques traditionnelles... c'est vraiment enrichissant !
- lionel
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Ecrit le 28 janv.07, 05:19
Je ne dis pas le contraire, et suis pas croyant si c'est cela qui te fait répondre comme tu l'as fait, mais c'est aussi le principe(celui de Lévina) de bien de secte. Les Asiatiques croyent pour la plupart a une phylosophie de vie, et la phylosophie est l'arme suprème face a la religion, car le seul bon sens donne a l'homme les armes(image bien sur) pour lutter contre les armes(et pas image la) des religions.
Je ne vais pas parler de ce que je ne connais pas, mais vais lire les sujets que tu nous proposes avant de faire une réponse a ce discourt. Peut-être serais-je en ta faveur, peut-être pas, mais je sais que la vérité n'est pas dans un seul rêve, et suis prêt a tout lire pour me faire MON opignion sur la question.
Merci quand meme a toi de nous offrir des perspectives nouvelles qui peuvent nous rapprocher de la vérité.
Je ne vais pas parler de ce que je ne connais pas, mais vais lire les sujets que tu nous proposes avant de faire une réponse a ce discourt. Peut-être serais-je en ta faveur, peut-être pas, mais je sais que la vérité n'est pas dans un seul rêve, et suis prêt a tout lire pour me faire MON opignion sur la question.
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Ecrit le 28 janv.07, 06:59
Merci, je ne fais en l'occurence que ça ici : proposer des lectures par pur partage... et je n'ai pas dit que j'étais d'accord avec Lévinas j'ai seulement dit que c'était interessant et que les croyants pourraient s'y retrouver, si ils prenaient la peine de le lire et si la majorité pouvait le comprendre... ce qui n'est pas le cas ! et je sais que tu n'es pas croyant
Levinas va bien plus loin que l'onto-théologie classique, sa force de pensée dépasse le monde qui nous entoure et les conceptions traditionnelles des catégories d'être... je vous conseille la lecture de "Autrement qu'être ou au-delà de l'essence" par exemple c'est très représentatif...
parce que c'est sûr qu'il vaut mieux lire Levinas plutôt que de lire les analyses !! d'ailleurs je ne dis pas non plus que je suis d'accord avec toutes les interprétations faites par les commentateurs...
voilà
Levinas va bien plus loin que l'onto-théologie classique, sa force de pensée dépasse le monde qui nous entoure et les conceptions traditionnelles des catégories d'être... je vous conseille la lecture de "Autrement qu'être ou au-delà de l'essence" par exemple c'est très représentatif...
parce que c'est sûr qu'il vaut mieux lire Levinas plutôt que de lire les analyses !! d'ailleurs je ne dis pas non plus que je suis d'accord avec toutes les interprétations faites par les commentateurs...
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Ecrit le 29 janv.07, 08:10
moi non plus je ne doute pas de ma non-croyance, et je ne veux pas vous faire "croire" en Lévinas !! tu ne comprends pas làMoi je ne doute pas de ma non croyance, par expérience, mais doute franchelent a ton implication a vouloir nous faire croire en ta Lévina. Je vais lire et me faire mon idée.
tu as l'air de parler de philosophie et d'aimer ça mais tu ne peux pas te faire un avis et te forger une "pensée" personnelle sans lire les penseurs importants ! il n'est pas question de "croire" ou de ne pas "croire" justement !! il est seulement question d'enrichir ta culture et ton bagage intelectuel et philosophique c'est tout.
tu sais que tu ne crois pas en Dieu mais tu te dois de mettre de côté tes à-priori quand tu te lances dans dans la lecture d'un philosophe c'est le minimum si tu veux être "objectif"...
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Ecrit le 29 janv.07, 12:45
Pour moi Levinas fait partie de ces philosophe important du XXè s. Il sort la philo de l'impasse descartienne et kantienne.
Il redonne à la morale une vraie assise, plus humaine que l'impératif catégorique et fait de "tu" (le visage d'autrui) l'expérience primaire de tout homme avant celle du "Je" de Descartes. "Tu" me permet de dire "je". C'est grâce à "tu" que je me connais et donc je peux prendre conscience que j'existe.
Il redonne à la morale une vraie assise, plus humaine que l'impératif catégorique et fait de "tu" (le visage d'autrui) l'expérience primaire de tout homme avant celle du "Je" de Descartes. "Tu" me permet de dire "je". C'est grâce à "tu" que je me connais et donc je peux prendre conscience que j'existe.
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Ecrit le 29 janv.07, 13:26
une éthique très puissante... une incitation au respect de la différence et à la bonté... tout comme le message du Christ on touche là au fondamental et à ce qui est éternel : l'amour !
à ceci prêt que comme Lévinas le pensait et comme je le dis depuis des lustres sur ce forum il n'est pas question de Dieu ici... le message est là, lui seul compte, il est purement humain et en fait débarassé de toute cause et finalité divines...
Mais l'homme possédant le sentiment d'amour et le sentiment de haine ne pouvait que ressentir la peur, ainsi il créa Dieu pour le sauver...
à ceci prêt que comme Lévinas le pensait et comme je le dis depuis des lustres sur ce forum il n'est pas question de Dieu ici... le message est là, lui seul compte, il est purement humain et en fait débarassé de toute cause et finalité divines...
Mais l'homme possédant le sentiment d'amour et le sentiment de haine ne pouvait que ressentir la peur, ainsi il créa Dieu pour le sauver...
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Ecrit le 01 févr.07, 02:16
les grands poetes ont le droit de faire des mauvais vers
et les grands philosophes de dire des grandes aneries, tout etant dans l'art de les dire.
si les hommes avaient inventé le dieu de la bible, ils l'aurait inventé moins severe , car il est bon et severe.
bon enfin, levinas et filter ont trouvé une explication qui les dérange pas, c'est humain de prendre ses desirs pour des realités.
et les grands philosophes de dire des grandes aneries, tout etant dans l'art de les dire.
si les hommes avaient inventé le dieu de la bible, ils l'aurait inventé moins severe , car il est bon et severe.
bon enfin, levinas et filter ont trouvé une explication qui les dérange pas, c'est humain de prendre ses desirs pour des realités.
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Ecrit le 01 févr.07, 06:28
voila un texte tiré des ref que nous donne FILTER SUR LEVINAS
Levinas oppose l’infini, l’autre dans son irréductible altérité, l’expérience d’une transcendance, ici et maintenant, sur le plan même de l’immanence, qui ne se réduit jamais à une expérience mystique, à une extase. « La transcendance dans l’immanence, Levinas est le premier à s’interroger sur cette étrange structure – la sensibilité, la subjectivité – et à ne pas se laisser satisfaire par le heurt de telles contrariétés » 3. Mais, il est important de s’en souvenir, c’est par la philosophie, par son langage ou plutôt par les abords mal contrôlés de son langage et de sa méthode que Levinas affleure les limites de la philosophie pour tenter une phénoménologie de l’imphénoménologisable. « La philosophie, fût-elle de rupture, nous sollicite philosophiquement » 4.
Bref ,j'ai pas tout compris,si quelqu'un peut m'expliquer pârce que je me noie dans la vinasse
Levinas oppose l’infini, l’autre dans son irréductible altérité, l’expérience d’une transcendance, ici et maintenant, sur le plan même de l’immanence, qui ne se réduit jamais à une expérience mystique, à une extase. « La transcendance dans l’immanence, Levinas est le premier à s’interroger sur cette étrange structure – la sensibilité, la subjectivité – et à ne pas se laisser satisfaire par le heurt de telles contrariétés » 3. Mais, il est important de s’en souvenir, c’est par la philosophie, par son langage ou plutôt par les abords mal contrôlés de son langage et de sa méthode que Levinas affleure les limites de la philosophie pour tenter une phénoménologie de l’imphénoménologisable. « La philosophie, fût-elle de rupture, nous sollicite philosophiquement » 4.
Bref ,j'ai pas tout compris,si quelqu'un peut m'expliquer pârce que je me noie dans la vinasse
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Re: Lévinas
Ecrit le 08 oct.15, 04:51Ce n'est certainement pas dans mes habitudes de réagir sur un forum… Faisant du travail de Levinas ma profession, je vous propose quelques mots sur sa philosophie.
Le but de Levinas est d'entrer en résistance vis-à-vis d'une conception de l'ego (du "Moi") qui tirerait son essence (sa possibilité d'être) de lui-même. Être une personne, avec une identité, chez Levinas, c'est en premier lieu être interpellé par quelqu'un, c'est être sollicité par la fragilité ou la vulnérabilité de quelqu'un d'autre.
Autrui me pose : face à lui, je m'éprouve moi-même, je suis renvoyé à moi-même, je deviens un ego. Sans autrui, mon existence me permet certes d'aller et venir, de prendre et d'abandonner… mais je ne serais chaque fois que mon vécu particulier du moment. Ma stabilité, mon identité, je la trouve dans le fait de devenir responsable de quelqu'un d'autre.
N.B. : on ne résume pas l'ampleur d'une pensée comme celle de Levinas en 5 lignes. Ce n'est VRAIMENT pas pour rien si des centaines de livres ont été écrits sur son travail et si ça vaut encore la peine d'en écrire aujourd'hui, et on peut puiser dans son œuvre autant pour réfléchir au sens de l'eros que pour réfléchir à la justice que pour réfléchir au temps.
Surtout, si vous êtes intéressés par la pensée de Levinas, ne lisez pas trop de commentaires sur son œuvre (pas plus les miens), mais procurez-vous Éthique et infini (4,10€) au Livre de Poche. Il y présente sa pensée lui-même, dans un langage accessible (la plupart du temps) et en seulement 100 pages (taille de police plus qu'honnête). Avis à bon entendeur !
Le but de Levinas est d'entrer en résistance vis-à-vis d'une conception de l'ego (du "Moi") qui tirerait son essence (sa possibilité d'être) de lui-même. Être une personne, avec une identité, chez Levinas, c'est en premier lieu être interpellé par quelqu'un, c'est être sollicité par la fragilité ou la vulnérabilité de quelqu'un d'autre.
Autrui me pose : face à lui, je m'éprouve moi-même, je suis renvoyé à moi-même, je deviens un ego. Sans autrui, mon existence me permet certes d'aller et venir, de prendre et d'abandonner… mais je ne serais chaque fois que mon vécu particulier du moment. Ma stabilité, mon identité, je la trouve dans le fait de devenir responsable de quelqu'un d'autre.
N.B. : on ne résume pas l'ampleur d'une pensée comme celle de Levinas en 5 lignes. Ce n'est VRAIMENT pas pour rien si des centaines de livres ont été écrits sur son travail et si ça vaut encore la peine d'en écrire aujourd'hui, et on peut puiser dans son œuvre autant pour réfléchir au sens de l'eros que pour réfléchir à la justice que pour réfléchir au temps.
Surtout, si vous êtes intéressés par la pensée de Levinas, ne lisez pas trop de commentaires sur son œuvre (pas plus les miens), mais procurez-vous Éthique et infini (4,10€) au Livre de Poche. Il y présente sa pensée lui-même, dans un langage accessible (la plupart du temps) et en seulement 100 pages (taille de police plus qu'honnête). Avis à bon entendeur !
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