Supériorité du monde arabe, des illusions ?

[Salah]

Soyons empathique avant de chercher à être sympathique en se demandant ce qu’un jeune, garçon ou fille, issu de l’immigration d’Afrique du Nord, de Turquie, d’Afrique, et se reconnaissant dans le nationalisme arabe et/ou l’islamisme, tout en vivant cependant en Occident, peut retenir et donc conclure sur ce qu’il apprend dans certains livres à la mode nationaliste et islamiste à propos de ses origines et du monde dans lequel il vit.

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Pour l’essentiel, il semble bien, selon certaines lectures (abordées plus loin) que le monde arabe et musulman soit à la source même du renouveau occidental issu de la Renaissance. Avant celle-ci l’Occident se serait recroquevillé en quelque sorte sur lui-même du fait de l’expansion islamique, et aurait définitivement retourné à l’âge barbare du bas Moyen-âge s’il n’y avait pas eu l’intervention en fin de compte salutaire de l’Islam. De quelle façon ? En ce que l’Islam n’a pas été seulement l’intercesseur entre l’Antiquité et la Modernité, par exemple dans le fait qu’il aurait traduit les Grecs comme il est traditionnellement avancé par les historiens occidentaux, mais bien parce que l’Islam serait cette civilisation qui aurait sinon créé du moins approfondi et enfin légué tout ce qui a permis à l’Occident de croître, à commencer par la méthode scientifique elle-même. Bref, la science, contrairement aux apparences, était balbutiante en Grèce, elle prend seulement son essor sous l’Islam, c’est ce que l’on nomme dans ces livres « la science arabe ». Ainsi les mathématiques sont arabes, la physique, l’astronomie, la chimie bien sûr, mais aussi la médecine, la philosophie, la musique, l’architecture, etc. Commentaire de Assia Eliane Katib du livre de Sigrid Hunke, Le soleil d’Allah brille sur l’occident, Hunke écrivit pour le magazine Rasse, présenté comme une vitrine idéologique du régime nazi. L’Institut du monde arabe la cite sans sourciller.

Un cas parmi mille pour prouver le contraire, Ibn al-Khwarizmi, considéré comme Arabe par l’Institut du Monde Arabe « L’histoire des mathématiques regorge des inventions arabes. Le mot " algorithme " vient du nom du grand mathématicien Al Khwarizmi, qui est le père de l’algèbre et l’auteur du Kitab al Jabr (de jabara, réduire). » Ce qui est faux, il se trouve être né non loin de Bagdad, donc non Arabe, plutôt Babylonien.

Que s’est-il passé ? Pourquoi l’Occident s’est développé et point les pays arabes et musulmans ? Notre jeune (catalogué ces temps-ci de néo-indigène par quelques incultes) apprendra que cela vient des Croisades qui les auraient pillés, et affaiblis. Par la suite, ils n’ont pu être en mesure de résister à la colonisation qui n’a fait qu’accentuer la domination économique politique culturelle. Enfin,vint le monde industriel, la puissance de la technique etc, la démocratie, la société de consommation, mais aussi la décadence des mœurs, l’absence de morale etc, la corruption, l’accentuation de la domination culturelle par l’uniformisation marchande initiée par deux forces hostiles, l’Amérique, et les Sionistes.

Dans ces conditions, le rôle d’un vrai musulman, surtout celui qui prêche en Occident, consiste d’une part à récupérer son legs, à exiger de l’Occident une repentance, et, pour les plus généreux, à sauver celui-ci de cette décadence morale et civilisationnelle des besoins artificiels en l’incitant à revenir à la source même qui lui a permis de devenir puissant et lui évitera de renouveler ses erreurs, à savoir l’Islam : CQFD.

La caricature ici existe à peine. Il faut bien se mettre en tête, lorsque l’on se confronte disons à un ou une arabiste et/ou islamiste, bon chic bon genre, et pas seulement Suisse d’origine, il ne s’agit pas pour lui, ou elle, d’imposer, tel quel, l’Islam, mais de faire prendre conscience à l’Occident qu’il est sur la fausse route, qu’il est décadent, corrompu etc, qu’il détruit la Terre (clin d’œil aux alterislamistes), qu’il doit donc retourner à la source qui l’a créé et qui lui évitera de renouveler ses erreurs : l’Islam. Pour preuve nombre de ses penseurs, de ses habitants, sont violemment contre cet état de fait, et certains d’ailleurs se convertissent ou retrouvent leurs racines.

Aussi, le jeune, garçon ou fille, issu de l’immigration, pensera, en écoutant cette personne, que celle-ci veut, tout à fait sincèrement, nous faire prendre conscience, et elle y croit, dur comme une croix de fer, alors que tout ceci n’est que mensonge et invention idéologique. Il suffit pour s’en convaincre d’observer que Venise, Gènes, et toute l’Europe du Nord se développait durant la même période. Quant à l’Europe continentale, la société féodale en place n’était pas ce monde obscur si décrié, le surgissement des villes depuis le XIème siècle en fut l’exemple le plus criant. Mais cette personne pourra-t-elle écouter ?

J’ai par exemple récemment dîné avec un berbère arabisé d’Algérie qui avait construit uniquement son identité sur le passé arabe et ses innombrables découvertes en spécifiant que sans cela « les berbères n’étaient rien ». Je lui ai parlé d’Augustin. Il le pensait Romain et de toute façon il ne se sentait pas concerné puisque sans doute pour lui le Coran reprend et corrige la Bible et le Nouveau Testament, alors qu’il s’en écarte. Les Chrétiens et les Musulmans ne prient pas le même Dieu.

Mais je n’ai pas entamé la discussion sur ce point. Par tact.

Par contre lorsque j’ai eu le malheur de spécifier que par exemple les nombres dits arabes sont indiens, j’ai cru qu’il allait me fusiller du regard. J’ai du sortir le Bordas Encyclopédie (50/51 mathématiques, les nombres et l’espace par Roger Caratini) pour qu’il puisse lire ceci (511.3, B, p. 19) :

« Il ne faut pas exagérer l’importance des mathématiciens arabes. Leur rôle s’est surtout limité à conserver et à transmettre un savoir dont ils n’étaient pas les auteurs. (…) ».

A savoir la géométrie et l’astronomie des Grecs, le système de numérotation des Indiens, les méthodes de Diophante concernant la résolution des équations du premier et du second degré.

Les Arabes avaient certes un « système de numérotation commode (décimal et propositionnel) » qui leur permirent de perfectionner les méthodes de Diophante et l’art du calcul. Néanmoins, le traité arabe qui

« a donné son nom à l’algèbre (al-djabr) ne marque aucun progrès sur les Arithmétiques du mathématicien grec (…), on ne constate aucun progrès, ni dans le domaine de la symbolique, ni dans le domaine des méthodes (il y a bien, ça et là, quelques différences, mais elles sont minimes) » .

Ainsi cette prétention et supériorité civilisationnelle que propage autant le nationalisme arabe que l’islamisme permet de répondre à la première question à savoir « Existe-t-il une différence entre nationalisme arabe et islamisme ou s’agit-il des deux faces d’une même médaille ? » en apportant un éclairage sur le premier des termes à analyser, celui du nationalisme arabe.

Au niveau historique et pour l’essentiel, disons que celui-ci s’est constitué dans les faits à la fin de l’Empire Ottoman, après 1918 donc, et a en quelque sorte plutôt érigé l’idée de « Nation » à la manière des nationalismes italiens et allemands que des nationalismes anglais américains français. En un mot, il s’est appuyé sur une conception à la fois ethnique et religieuse, mettant en avant l’idée de race, tout en se gardant bien sûr de prétendre dans les textes à une supériorité, qui se traduisait pourtant dans les faits.

Ainsi l’idée du Super Califat fut avivé par les Anglais pour lutter contre les Turcs, alors que les Français s’y opposait tandis qu’ils le défendent maintenant.

« Recrutés dans la jeunesse nazie de la « Jeune Egypte » (Misr al-Fata), les Frères musulmans ou les « chemises vertes »(Groupe nazi organisé pendant la Seconde Guerre mondiale en Egypte). Les « chemises vertes » cherchaient à intimider les juifs Egyptiens, boycottaient leurs boutiques et les attaquaient physiquement, les futurs dictateurs égyptiens ont une triple tendance fasciste. Du nazisme au communisme en passant par l’islamisme, le machiavélisme trouve des perspectives dans la vallée du Nil. » (Masri Feki 1).

Par la suite, il fut théorisé :

« En 1941, pendant la tentative de Rachid Ali Gaylani pour instaurer un régime anti-britannique — et pro-nazi — à Bagdad, Michel Aflak fonde le “comité syrien pour l’aide à l’Irak”, aussi éphémère que le régime de Gaylani. La question de Palestine achèvera de faire de Michel Aflak l’idéologue d’un parti virulemment anti-occidental. C’est en 1943 que Michel Aflak, qui a déjà été arrêté par les Français en 1939, et le sera à nouveau par les Syriens en 1948, fonde avec une dizaine d’intellectuels syriens, libanais et jordaniens soucieux de “régénérer” le monde arabe, le noyau qui devait, trois ans plus tard, créer officiellement à Damas le parti Baas.
Dès 1943, Michel Aflak et ses amis s’étaient engagés à fond dans la lutte contre la présence française en Syrie puis, au moment de l’indépendance de la Syrie, pour la constitution d’une “Grande Syrie” réunissant la Syrie, l’Irak, la Palestine et la Jordanie. Les élections de Syrie en 1947 sont également l’occasion pour le Baas d’imposer le principe du suffrage universel, avec le vote des femmes — ce qui n’est pas une petite innovation dans le monde arabe » .

Mais il faudra attendre le premier congrès du Baas, en avril 1947, pour que soient rédigés les statuts et le programme du parti de la “résurrection arabe” : proclamant que la nation arabe a une “mission éternelle”, et qu’elle a “le droit naturel de vivre dans un seul Etat”, les fondateurs du Baas affirment que la nation arabe est “caractérisée par des vertus qui sont les résultats de ses résurrections successives” et que la “patrie arabe s’étend (...) du golfe de Basra à l’océan Atlantique”. Et ils demandent à la Ligue arabe de prendre un certain nombre de mesures immédiates en vue d’unifier les forces armées, l’action diplomatique, et de supprimer l’emploi des passeports à l’intérieur du monde arabe.

Un parti « socialiste »

Sur le plan économique et social, le Baas se proclame un parti « socialiste », les services publics, les ressources naturelles, la grande industrie et les moyens de transport étant la propriété de la nation. La propriété de la terre sera limitée à ce que chacun peut « exploiter sans exploiter les efforts des autres ». La propriété et l’héritage sont deux « droits naturels » protégés « dans les limites de l’intérêt national ». L’enseignement et la santé seront gratuits.

Sur le plan international, les Arabes « doivent lutter de toutes leurs forces pour détruire les fondations du colonialisme et de l’occupation étrangère et pour supprimer toute influence politique et économique dans leur pays »...

En conséquence, les baasistes sont anti-britanniques, puisque la Grande-Bretagne occupe l’Egypte, la Palestine, la Jordanie, l’Irak et la Libye ; anti-français, puisque la France occupe l’Afrique du Nord ; anti-espagnols, puisque l’Espagne est présente au Rif ; anti-turcs, à cause de l’annexion d’Alexandrette ; anti-iraniens, à cause de l’incorporation du district d’Ahvaz à l’Iran, et anti-américains, à cause des interférences américaines au Proche-Orient.

Anti-occidentaux, les baasistes sont aussi antisoviétiques, et Michel Aflak, qui estime que « le communisme traite le mal par le mal », se fera l’avocat du “non alignement”, écrivant que s’aligner sur l’un ou l’autre des deux camps en présence ne « fera que nuire aux Arabes ».

Le doctrinaire Baathiste, et maronite, Michel Aflak, énonce ceci :

« (…) « Le nationalisme arabe a écrit Michel Aflak, n’est pas une théorie, mais source de théorie ; il ne se nourrit pas de la pensée, car il nourrit toute pensée ; il ne peut être utilisé par l’art, car en lui prend source et âme tout art ; entre lui et la liberté, il ne peut y avoir opposition, car il est la liberté, en tant qu’elle prend son chemin ».

Partons d’un autre texte, celui de la constitution du Front de libération algérien créé en 1955, ce qui permettra ensuite de remonter dans le temps pour en comprendre l’origine idéologique qui nous intéresse ici.

Sa lecture est décelable dans les mémoires d’un des bras droits d’Abdel Nasser, Fathi al Dib et ceci est révélateur non seulement parce que cela incarne le soutien, notoire, du nassérisme, voire son implication centrale, au nationalisme dit algérien, mais aussi parce qu’y est inscrit noir sur blanc une certaine conception de la nation se raccrochant bien plus à son acception raciste qu’à sa traduction citoyenne, c’est-à-dire républicaine, mais aussi démocratique. Car si l’article 1 parle bien de citoyenneté, (tout en étant précédé de la sentence coranique « Au nom de Dieu, Puissant et Miséricordieux ») les articles 4 et 5 le démentent tout aussitôt -(à l’instar de l’article 6 de la Constitution soviétique –la plus démocratique du monde- qui donnait en réalité tout le pouvoir au Parti)- en formalisant ce qui suit :

article 4 : « L’Algérie est arabe de race et musulmane de foi et continuera à l’être. Elle respecte également les autres religions, croyances et races. Elle condamne toutes doctrines racistes et colonialistes ».

Article 5 : « L’Algérie fait partie intégrante du Maghreb arabe, qui fait partie du monde arabe. Ses aspirations au panarabisme et sa collaboration avec les peuples et gouvernements ainsi qu’avec la Ligue arabe sont tout à fait normales ».

Avant de passer à une rapide exégèse, commençons par cette réflexion de Nasser que cite Éric Krebbers dans une étude sur la Ligue arabe européenne (LAE) basée en Belgique : « Il fit traduire Mein Kampf de Hitler en arabe et déclara le 1er mai 1964 : " Durant la Seconde Guerre mondiale, notre sympathie allait aux Allemands, et de toute façon personne ne croit que six millions de Juifs aient été assassinés. " Il considérait lui aussi que Les Protocoles des sages de Sion était un document fiable. " Ce texte prouve sans le moindre doute que trois cents sionistes, qui se connaissent tous entre eux, décident du sort du continent européen " déclara Nasser ».

Ce texte d’Éric Krebbers s’appuie également sur le travail de Matthias Küntzel qui montre bien comment les sources idéologiques du nationalisme arabe sont également à chercher auprès de courants islamistes s’inspirant du nazisme. Rappelons les liens entre Hitler et le mufti de Jérusalem Hadj Amin al Husseini pour observer les points de jonction entre nationalisme arabe et nationalisme allemand d’une part, entre islamisme et nazisme d’autre part. Il n’est pas étonnant, comme le relate Alexandre Del Valle, que « le leader charismatique du mouvement néo-nazi anglais, David Myatt, devenu Abdul Aziz Ibn Myatt, appelle les nostalgiques de l’Axe et tous les ennemis des sionistes à embrasser comme lui le Djihad, la " vraie religion martiale " »

Si maintenant l’on reprend les articles 4 et 5 de la constitution du front de libération algérien article 4 :

« L’Algérie est arabe de race et musulmane de foi et continuera à l’être. Elle respecte également les autres religions, croyances et races. Elle condamne toutes doctrines racistes et colonialistes ». Article 5 : « L’Algérie fait partie intégrante du Maghreb arabe, qui fait partie du monde arabe. Ses aspirations au panarabisme et sa collaboration avec les peuples et gouvernements ainsi qu’avec la Ligue arabe sont tout à fait normales », on voit tout d’abord une contradiction majeure avec ce qui était cru à la base.

Ainsi Rémy Madoui relate dans J’ai été fellagha, officier français et déserteur, du FLN à l’OAS les propos que lui aurait confié dans le maquis Boughara Ahmed Ben Larbi (dit M’Hamed, dirigeant du maquis algérois, qui meurt en 1959) :

« (…) il ne faut pas oublier un instant que notre révolution n’est pas une guerre de Religion. Le peuple algérien est musulman, chrétien, juif, agnostique ou croyant non pratiquant tout simplement. (…) Tout ce que nous avons en commun avec les Oulémas, en tant que parti, est que l’Algérie est notre patrie. Tout comme pour la religion, ici nous parlons la daridja, qui est un dialecte formé de mots arabes, berbères et français, le français, et quelques langues berbères ».

Or le contenu des articles 4 et 5 est en contradiction flagrante avec ce propos puisqu’il est question de race et de panarabisme qui, de fait, tue dans l’œuf toute spécificité autre que la suprématie « arabe » et, surtout, les inscrit dans une dimension d’infériorité avec la dhimmitude. C’est d’ailleurs ce que ne comprend pas ou si peu Benjamin Stora lorsqu’il se trouve confronté avec le problème juif en Algérie puisque le FLN leur proposait au fond de réintégrer leur situation de dominés qu’ils avaient sous les Turcs, vivant en reclus jusqu’à l’arrivée de la France.

Par ailleurs, si l’on voulait vraiment faire parler la « race » une récente étude biologique montre que :

« The gene profile of Arabic-speaking Moroccans has been compared with those of other Mediterranean populations in order to provide additional information about the history of their origins. Our HLA data suggest that most Moroccans are of a Berber (Imazighen) origin and that Arabs who invaded North Africa and Spain in the 7th century A.D. did not substantially contributed to the gene pool ; however, they imposed their advanced culture and their religion. Present-day Egyptians are also related to Moroccan Berbers and this supports an ancient Saharan origin for part of the present-day Mediterraneans, particularly for the Arabic-speaking ones (also Algerians) and also for the older substratum of Mediterranean people.

The highly polymorphic HLA system has been validated as useful for distinguishing and/or relating populations (and individuals) in many papers and in all the subsequent international workshops (n57) since the First International HLA Anthropology Workshop (Evian, 1970).

HLA gene frequencies correlates with geographically related populations ; the existence or absence of gene flow among neighbours may be assessed with the study of HLA frequencies and the corresponding genetic distances (1, 2). Complementary data from mtDNA, Y chromosome or other nuclear markers are always desirable for population history interpretation.

The view that in the Neolithic Period a scattering of Berbers (Imazighen) pastoralists and cultivators (a few hundred thousand) existed in northern Africa and that they remained at a simple Neolithic level while other Mediterraneans were evolving through the Bronze and Iron Ages is currently disputed (3). By 1000 B.C., Phoenicians from Lebanon did not find a Stone Age Neolithic culture in Maghreb (4), but a series of Numid organized states (or complex social groups) which extended from Tunisia to the Canary Islands (3). Indeed, autochthonous Tamazight (Berber) language and inscriptions are found (the so called Libyc inscriptions). (…)By this time, there were 100,000 Phoenicians and 500,000 Berbers in Tunisia plus another 2.5 million Berbers in the rest of North Africa.

(…)In this latter reference, Camps established that white North Africans are mostly Berbers, the urban ones speaking only Arabic, and others speaking Berber and Arabic ; Arabs from ArabianPeninsula ascents are thus a small minority (see also (3)). In addition, Izaabel et al. (6) studied a rural Berber Moroccan population from Souss, Agadir area. This population clusters together with urban Algerians, Iberians and other Mediterraneans (see below) andjustify our own Moroccan population from El Jadida as Berber. Also, it is genetically supported that most present-day North Africans have a strong Berber substrate ; a blood group study did not find differences neither among Arabic- and Berber-speaking Moroccans(8). »

Observons également ces divers extraits, par exemple l’actuel Président de la République dite « algérienne » qui avoue, sans sourciller, et en pleine Kabylie : « Nous sommes tous des Berbères, arabisés par l’islam, et c’est l’islam qui nous réunit aujourd’hui », tout en ayant précisé, antérieurement, que : « Le peuple algérien est amazigh et l’arabe qui est la langue du Coran n’est autre que le support unificateur ».

Il va de soi que M.Bouteflika poursuit et même le justifie en invitant les Berbères à participer à leur propre étouffement, réitérant le slogan des Oulémas. Quant aux premiers Oulémas, ceux du IX ème- XIème siècle, Joseph Cuoq en parle dans son livre L’Église d’Afrique du Nord du II ème au XII ème siècle, (Paris, Le Centurion, 1984, p. 164), en ces termes : « Sous le prétexte d’être le plus fidèlement possible en accord avec la loi, des "ulamâ" tombaient dans des excès contraires à toute coexistence avec d’autres croyants. Ainsi, certains refusaient de prendre avec eux leur nourriture, ou même de leur serrer la main, probablement par crainte de contracter une impureté légale, Le faqîh Ibn Abî Zayd était encore plus outrancier : "Si un chrétien ou un juif vous salue, écrit-il dans sa Risâla (éd. Bercher, pp. 312-313), il faut répondre seulement : ’alayka ("et sur toi" sans ajouter al-Salâm). Vous pouvez répondre aussi, car suivant une opinion c’est licite : ’alayka al-silâm (= que les pierres tombent sur toi)". Il y a un jeu de mot entre salâm et silâm") ».

Cette ségrégation est à rapprocher avec ce qui se passe aujourd’hui même, par exemple en Seine Saint Denis, en France. Les origines du 1er Novembre 1954, Editions Dahleb, 1989, qui soulignent le rôle en réalité marginal des Oulémas à l’époque, ( bien qu’ils soient mis aujourd’hui sur un pied d’estale par le « Pouvoir » du fait de sa politique d’arabisation par l’islam comme le souligne Bouteflika dans son allocution citée ci-dessus) avancé dans les années 1950 par leur chef, Ben Badis : « l’arabe est ma langue, l’islam est ma religion, l’Algérie est ma patrie », tout en le mettant au goût du jour, -(depuis la prise de conscience massive, dans la partie Centre Nord Est de la Berbérie : la Kabylie de l’année 1980 à l’année 1998, malgré la mise à mort du chanteur Lounes Matoub, avec une apogée en 2001 après l’assassinat du lycéen Massinissa Guermah)-, puisque Bouteflika parle explicitement plus haut de berbère ou amazigh.

Sauf que son seul argument consiste à rendre équivalent une religion, une langue, et une ethnie : « islam » = « arabe ». Il ne diffère en rien de Nasser qui y insérait, en plus, un système politique : « (…) Nous n’avons jamais dit (…) que nous avions renié notre religion. Nous avons déclaré que notre religion était une religion socialiste et que l’islam, au Moyen Age, a réussi la première expérience socialiste dans le monde ». Nasser ajoutait (Ibid., Balta, p. 115) : « Muhammad fut l’imam du socialisme ». Le fondateur du parti Baath, Michel Aflak, avançait de son côté (Ibid, p. 115) : « le souffle du Prophète animera toujours le nationalisme arabe ».

Ces différents propos diffèrent de ce qui pouvait être pensé au maquis, mais correspondent à ce qui se vit ensuite sur le terrain.

Pour percevoir les dégâts effectués par cet arabisme, observons que lors de la première guerre du Golfe des Berbères ont compati, des arabophones également, en se sentant « bafoué en tant que groupe, je dirais même en tant que Umma » 2 alors qu’il ne s’agissait pas du guerre contre les Musulmans ni contre les Arabes, mais contre une invasion du Koweït par Saddam Hussein en vue de s’emparer à terme de toute la région, pétrole et lieux saints en priorité, pour refonder le Califat et, de là, repartir à la conquête du monde ; la seconde guerre du Golfe a interrompu cette tentative, même si depuis le 11 septembre 2001, d’autres arabo-islamistes, avec un drapeau religieux, poursuivent le combat en cherchant à faire tomber l’Arabie Saoudite, et à tout faire pour que l’Irak actuel ne se stabilise pas.

Lisons ce que dit Charles-André Julien sur ces derniers :

« L’Espagne, où une armée de Berbères commandée par l’un d’eux, Tarîq, mit fin en une bataille (711) à l’empire wisigoth, fournit un exutoire aux nouveaux convertis. Ce furent eux qui conquirent la péninsule et pénétrèrent en Gaule jusqu’à Poitiers (732). Leur retraite, après la victoire de Charles Martel, fut moins due à l’ardeur des Francs qu’aux révoltes provoquées, dans le Maghreb extrême, par le partage, au bénéfice des seuls Arabes, des terres espagnoles et par les exactions ou les violences des gouverneurs de Tanger » 3.

Par Lucien Samir Arezki Oulahbib

[rabah le roi]

Salah arrete d'etre jaloux des arabes ,c'est pas de notre faute si en plusieurs millénaires l'histoire des berberes se résument à avoir été islamisé .

[Salah]

Salah arrete d'etre jaloux des arabes ,c'est pas de notre faute si en plusieurs millénaires l'histoire des berberes se résument à avoir été islamisé .

Mais qu'est-ce que tu raconte Rabah ??? Jaloux de quoi ????

Toi méme est tu sur d'étre arabe, ou tous simplement a tu était arabisé (rabaissé) par 'lIslam ???

Je le répéte, la terre des arabes c'est la péninsule arabique pas l'afrique du nord !

Vous éttent les premiers a vous plaindre que les americains sont en iraque etc...Eh bien l'impérialisme arabe n'est pas meilleur, loin de là, et méme en brandissant leur coran qui est magnique seulement au yeux des islamisé !

[latino95]

Salah arrete d'etre jaloux des arabes ,c'est pas de notre faute si en plusieurs millénaires l'histoire des berberes se résument à avoir été islamisé .

y'a franchement pas de quoi etre jaloux , d'ailleur vous les arabes etes bien heureux d'entrer en europe pour une meilleur vie !

petit resumé ... http://www.dailymotion.com/relevance/se ... -musulmane

[latino95]

d'ailleur ou est l'exemple de la superiorité ???? quel pays ????

j'attends les reponses ...

[Salah]

y'a franchement pas de quoi etre jaloux , d'ailleur vous les arabes etes bien heureux d'entrer en europe pour une meilleur vie !

petit resumé ... http://www.dailymotion.com/relevance/se ... -musulmane

Elle est excellente cette psychologue !

[Simplement moi]

Salah arrete d'etre jaloux des arabes .../...

C'est vrai que même Zidane est.... kabyle

[John]

d'ailleur vous les arabes etes bien heureux d'entrer en europe pour une meilleur vie !

Tu as oublier les latinos dont tu appartiens.

[Simplement moi]

Comme on m'a reproché d'avoir "mal placé" ce fil... je mets le lien ici le sujet étant quelque peu similaire

http://forum-religion.org/viewtopic.php?p=319350#319350

[Salah]

Comme on m'a reproché d'avoir "mal placé" ce fil... je mets le lien ici le sujet étant quelque peu similaire

http://forum-religion.org/viewtopic.php?p=319350#319350

Lorsqu'ont reste longtemps dans les ténébre, la lumiére (véritée) peut faire mal aux yeux (aux tripes), mais cela n'est pas la solution de faire l'autruche, a moins de vouloir mourir dans ses éxcréments.

[universel]

il n ya pas de supériorité du monde arabe, ou vois-tu ça ! Le monde entier fait la guerre aux arabes , ou vois-tu cette supériorité ! ?? cher collègue <<Salah>> l occident fait la guerre aux arabes , les juifs font la guerre aux arabes , des faux islamistes font la guerre aux arabes , des chiites font la guerre aux arabes , des tyrans cryptosjuifs arabes font la guerre aux arabes , ou voyez-vous la supériorité arabe !!!!, même satan leurs maitre n est pas exclu de cette longue liste , sauf si dieu es pitié d eux ( les pauvres arabes )

[MonstreLePuissant]

Détérer un sujet qui a 10 ans, il faut le faire ! J'espère que tu n'attends pas une réponse de "Salah".

[yacoub]

il n ya pas de supériorité du monde arabe, ou vois-tu ça ! Le monde entier fait la guerre aux arabes , ou vois-tu cette supériorité ! ?? cher collègue <<Salah>> l occident fait la guerre aux arabes , les juifs font la guerre aux arabes , des faux islamistes font la guerre aux arabes , des chiites font la guerre aux arabes , des tyrans cryptosjuifs arabes font la guerre aux arabes , ou voyez-vous la supériorité arabe !!!!, même satan leurs maitre n est pas exclu de cette longue liste , sauf si dieu es pitié d eux ( les pauvres arabes )

L'arabe chrétien ne se croit pas supérieur aux autres

Ce sont des musulmans qui se croient supérieurs aux non-musulmans en vertu d'un verset coranique qui dit:
"Vous êtes la meilleure communauté créé parmi les hommes. Vous ordonnez le Bien. Vous interdisez le Mal"

[Saint Glinglin]

Un cas parmi mille pour prouver le contraire, Ibn al-Khwarizmi, considéré comme Arabe par l’Institut du Monde Arabe « L’histoire des mathématiques regorge des inventions arabes. Le mot " algorithme " vient du nom du grand mathématicien Al Khwarizmi, qui est le père de l’algèbre et l’auteur du Kitab al Jabr (de jabara, réduire). » Ce qui est faux, il se trouve être né non loin de Bagdad, donc non Arabe, plutôt Babylonien.

La Chorasmie est près de la mer d'Aral.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Transoxiane

[vic]

Il n'y a pas de peuple supérieur à un autre , mais des cultures plus intelligentes que d'autres qui forgent des gens .
Et c'est vrai que l'islam culturellement c'est moyen ageux et que ça a du favoriser le non développement des sociétés arabes puisque l'islam n'est pas une vision moderne , mais une façon de voir les choses qui a très mal vieilli . Fouetter les fornicateurs par exemple , c'est un peu has been .
L'islam c'est un vision de repli sur soi , du rejet de l'autre qui n'est pas musulman etc ....
Ca manque trop d"ouverture pour ouvrir les gens et les esprits d'une société et favoriser l'évolution , le progrès .
Ensuite , je dirais que c'est la richesse en pétrole de ces régions qui a créé un non développement .
Quand une économie est obligée d'inventer , de créer pour exporter , elle développe de la science , de l'imagination .
Un pays qui a du pétrole n'a nul besoin de développer de la science ou d'être créatif puisqu'il achète tout ça avec l'argent du pétrole aux autres pays qui développent cette science .D'où cette fameuse paresse intellectuelle de ces sociétés sur le plan scientifique .
D'où ce fameux retard considérable .
Les pays d'asie par contre nous ont doublé sur le plan technologique .
Quand on n'a pas de pétrole il faut des idées .