Le bien et le mal dans la dualité après la chute , et au niv

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Ami

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Ecrit le 07 mai07, 02:25

Message par Ami »

Un petit mot , pour vous dire merci Calice et Ilibade.

Vos commentaires, atteignent une partie du corps ou de l'esprit ( je ne sais pas trop encore ).

Véritable thérapie du mystique. Merci.

@ Calice,
J'ai beaucoup aimé votre phrase suivante:
Ce qui illustre bien que les mystiques (ne connaissant rien en théologie ) ayant une connaissance directe du monde divin , sont supérieurs aux théologiens parlant de métaphysique avec leur mental (même si ils l’ont lu chez de grands mystiques comme IBN Arabi ), car la connaissance directe est expérience et n’a rien à voir avec la métaphysique expliquée par le langage humain rationnel .
Est-ce que vous avez connu de tels personnes?

@Ilbade,

Vous avez trouvé chaussure à votre pied ,me semble-t-il !

Ami...calement.

raphael-rodolphe

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Ecrit le 07 mai07, 04:16

Message par raphael-rodolphe »

Bonjour,

J'ai exactement choisi le même passage, et j' associe entièrement mes sentiments avec ceux de Ami.
C'est un beau débat, aux esprits respectueux...

Merci à Calice et Ilibade.

calice

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Ecrit le 07 mai07, 09:41

Message par calice »

Bonjour Ami et Raphaël-Rodolphe , et merci pour vos messages

Pour répondre à votre question Ami :
oui j’ai connu plusieurs personnes ainsi dont un ami soufi , que je connais depuis 6 ans .Il m'a dit que petit , il était déjà mystique , et il était un vrai cancre à l’école (il est né au magréb ) , ne comprenait rien au travail scolaire , mais par contre avait une grande compréhension de la vie « réelle » par rapport à la vie profane , par ex :il a perdu sa mère à 10 ans et était le seul à ne pas être triste et à savoir ce qu’était la mort .Ensuite il a été pris en main très jeune par plusieurs maîtres , puis a été initié chez les soufis (comme R .Guénon ) et il est devenu très fort en métaphysique (il a suivi 2 voies initiatiques ) .Il n’aime pas d’ailleurs trop parler métaphysique (sauf quand on lui pose une question précise mais il n’aime pas expliquer car il dit que comprendre seulement avec le mental ne sert à rien ) , car il dit que chacun découvrira tout et comprendra le moment venu , c'est-à-dire au fur et à mesure qu’on progresse. .Il nous faire lire des livres selon notre niveau. , mais il y en a qui ne lisent pas .Ca ne les empêche pas d’évoluer quand même , de suivre un chemin spirituel , car ce n’est pas la connaissance intellectuelle qui compte mais vraiment le vécu.

Il y a mon frère aussi , très mystique enfant , quand il a connu cet ami ça été une révélation pour lui car il était limite schizo , sa vie a changé complètement, il est devenu plus adapté à la vie normale , car il peut s’expliquer maintenant son vécu et sa vie mystique ne l’handicape plus , mais au contraire l’ enrichit .

Et puis il y a toutes les personnes qui ont la foi et pas de croyance .On peut avoir la foi , c'est-à-dire avoir une expérience du divin , sans être d’aucune religion , sans jamais avoir rien lu sur les religions ni même la Bible.Celà vient de prédispositions.

La Bible ne doit pas être comprise au sens littéral , et c’est encore plus flagrant pour le Coran , qui est le plus ésotérique des livres révélés , car Mahomet a été envoyé à des bédoins illettrés .Tandis que les Evangiles s’adressent à des gens cultivés par la Thora et par les livres des prophètes .Chacun selon son niveau d’intelligence et de pureté , y trouve la signification qu’il est capable de trouver .
Il y a des croyants qui n’ont pas de vie spirituelle , et pourtant qui suivent les rites , connaissent les Evangiles sur le bout des doigts .C’est mieux que rien bien sur , ils en sont au premier stade de la loi et de la morale .Chacun a des prédispositions spirituelles au départ , à un niveau plus ou moins haut , et aussi un potentiel .Nous n’avons pas tous le même potentiel , il y a une hiérarchie .Ici-bas nous ne l’acceptons pas (alors qu’au ciel nous y sommes bien obligé car tout se voit et chacun va dans la sphère qui correspond à son niveau vibratoire= niveau de conscience ), car sur terre règne le mythe de l’égalitarisme .Il est très important d’acquérir sur terre un maximum de niveau spirituel , de conscience car ensuite nous ne le pourrons plus .Ce qui est intéressant c’est que la vie spirituelle peut s’envisager tout en vivant ici-bas une vie normale avec une famille et un travail , il n’est pas nécessaire de s’enfermer dans un monastère .Mais le plus important est de trouver un bon guide .

melchior

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Ecrit le 07 mai07, 10:16

Message par melchior »

Ilibade a écrit :ILIBADE ...répond dans un texte qui ne contient aucun verset biblique.
Ce n'était pas nécessaire qu'il y en eût. J'ai déjà à de multiples reprises répondu à vos enseignements en citant des versets dans ce sens. Il y a même un thème de la série "Réponse à Melchior" qui en traite. Par ailleurs, ce n'est pas de ma faute si les hommes d'aujourd'hui envisagent le "coeur" sous une autre définition que celle des auteurs des écritures et en font le siège des émotions, et notamment des émotions les plus inférieures. Mais, avec un peu d'effort, et une envie de chercher à comprendre, on vérifie facilement que le sens du mot LEB en hébreu désigne le coeur et l'intellect. Et c'est sous cette seconde signification, que les écritures le mettent en oeuvre. Il est possible que l'absence de toute instruction ne soit pas un barrage à l'étude biblique, mais compte tenu de ce que vous en faites, je peux en émettre un réel doute, le mieux étant vraisemblablement de reconnaître que des connaissances livresques ou autres ne sont pas sans utilité dans l'interprétation des écritures. En l'occurrence, citer des versets bibliques n'aurait rien ajouté à mon propos, qui consistait essentiellement à indiquer que votre enseignement est anti-biblique !

Par ailleurs, je souhaite rappeler à votre souvenir, que vous avez déclaré ne plus me lire. Comment se fait-il donc que, chaque fois que je poste un message, vous vous empressiez de le défigurer avec autant d'ardeur ? Auriez-vous changé d'avis, Melchior, sans nous prévenir ? De même, avez-vous rectifié mon pseudonyme dans la citation effrontée que vous faites de mes propos ?

Ce qui" motive et parle " à la conscience ....c'est l'ESPRIT DE DIEU!
C'est lui seul qui peut convaincre réellement du PECHE......
L'ESPRIT parle à notre esprit par intuition, communion ou par conscience.
C'est seulemnt après ,que notre l'esprit en nous ,fait connaître ce qu'il a recu par sa conscience , à notre l'entendement(intellect).
C'est pourquoi l'homme "charnel" décrit par Paul, ne peut recevoir les choses "spirituelles" de Dieu!C'est donc bien la preuve qu e "l'intellect"ne peut motiver la conscience.....C'est suffisamment clair!

Ce qui est clair, c'est que vous ne comprenez rien du tout ! Car l'être humain étant seulement une conscience, tout ne peut lui parler ou agir sur lui qu'à travers cette conscience. Or l'Esprit dont vous parlez sans cesse, nous l'avons déjà en nous, puisque notre conscience résulte d'un mélange entre esprit (souffle) et poussière de la terre. Cela s'entend aussi bien du Christ ou d'Adam, en tant qu'Etre universel, que de l'être individuel, humain ou non humain.

Or la Création est inaugurée dans le texte par l'expression Ber'eshit qui signifie "dans le principe", et cela se retrouve aussi dans le début du prologue de Jean "Dans le principe est le Verbe". En hébreu, le Dabar, le "Verbe" contient en lui la racine Ber de Ber'Eshit. Cela signifie que le verbe est en soi créateur, et une chose ne peut exister que si son principe verbal (son concept) est "possible". C'est pourquoi, la conscience est nécessairement rattachée de près ou de loin à quelque chose qui s'apparente au Verbe. De même, cette racine Ber ou Bar, désigne "la maison" ou encore "le Fils", c'est-à-dire ce qui est produit par le principe même ou son objet. Ainsi, le mot Ber'eshit contient-il le Fils. Ses trois consonnes, Beit, Resh et Shin se retrouvent dans la racine Beit-Shin-Resh du mot Basar qui désigne "le prince" ou le principe, mais aussi "la chair". On en déduit que la chair est ce qui est produit dans le principe ou encore que la chair est l'objet de la création !!! Dieu crée l'Etre charnel, l'Etre objectif, alors que Lui est inapparent, invisible et inexistant ! Cet Etre est Fils (sujet) et Chair (objet) du principe verbal.

Ainsi, si le principe produit ou est le Fils et si le principe produit ou est la chair, on en déduit que le Fils est charnel. Comment comprendre cela ? En disant que le Verbe doit se manifester sous une forme d'expression, qui permette de le formuler et donc de lui donner un aspect objectif, et non plus conceptuel pur. L'existence ou l'Etre est donc une manifestation substantielle de ce que le principe verbal élabore. Il ne peut donc y avoir d'être existant que subordonné à cet Esprit de Dieu, dont vous parlez sans cesse sans rien en comprendre. La notion de péché n'est pas révélée par l'Esprit, mais par l'Esprit du péché, c'est-à-dire ce qui en est le principe. Et ce péché n'a aucun lien avec le bien ou le mal, car il est écrit en Gen 3,17 :
le sol sera maudit à cause de toi.
Le sol, c'est la chair elle-même, qui est Dieu en rapport avec la conscience. Elle se retrouve maudite. mais l'expression "à cause de toi" est assez mal traduite, car il est question ici de la relation entre Adam et Adamah, c'est-à-dire de la relation entre la conscience (le Fils ou le prince) et la matière de la chair (la vierge, matière première) et il faudrait traduire par "la relation entre toi et la chair sera maudite", ce qui se comprend comme la perte de la relation consciente entre le principe du verbe (Le Fils) et sa formulation (sa chair) dans la matière et la forme. Le péché est donc seulement un état de conscience qui rend impossible le rapprochement entre l'esprit du verbe (sa logique) et sa formulation (discours ou textes). Le péché est bien un problème intellectuel. Le bien et le mal ne sont-ils pas tous deux des artéfacts intellectuels liés à un intellect perverti par la mauvaise formulation ? C'est pourquoi certains se complaisent dans les versets et dans la lettre.

Et bien melchior, vous êtes la meilleure illustration de ce péché ! Vous idolâtrez des textes dans leur forme, mais sans jamais accéder à leur logique ni à leur principe ! C'est que, entre votre intellect (le Fils) et votre chair (sa chair), vous avez intercalé un coeur psychique (intellect sous influence), fortement contaminé, et très dualiste. Ce coeur vous fait croire en lui, et vous détourne du véritable coeur de la conscience, qui est l'intelligence pure synchronisée à sa forme d'expression, son corps. Ce coeur déchu a forgé son propre corps et c'est cela que Paul l'appelle l'homme charnel. Il le décrit ailleurs comme psychique. Vous voyez tout ce que l'on peut tirer seulement du premier mot de la Bible, et je suis loin d'en avoir tout dit. A quoi cela servirait-il de vous citer des versets entiers ?

Dieu inspire qui il veut et pas seulement ceux qui font preuve de logique
Et bien non ! D'abord Dieu est immuable et on doit le considérer comme hors du Temps, pure possibilité, mais possibilité une et intégrale. De ce fait, seul l'homme est changeant, c'est-à-dire sa conscience, qui détermine les réalités que Dieu met en oeuvre. C'est donc la conscience qui peut accéder ou non à l'inspiration, et non pas l'inspiration qui accède à l'homme. De même, et par voie de conséquence de ce que j'ai dit à melchior, l'être psychique ne peut pas être inspiré. Non seulement, cela représente ce qui est dit dans les écritures, mais cela est en plus logique !

C'est cela, être "pauvre en esprit":Rien ne vient de nous donc de notre intellect mais tout vient de Dieu . Cette notion de pauvreté en Esprit est encore une traduction spartiate. Chouraqui traduit par "humiliés du souffle" (Mat 5,3). Or cette expression contient un élément d'ordre psychique, l' "humiliation" avec un élément d'ordre spirituel, le "souffle". Il évoque donc ceux qui par l'esprit ou l'intelligence sont en état d'humiliation. Et pour être plus précis, il s'agit de ceux qui cessent toute illusion de notre monde actuel et décident de n'en être plus affectés. Ceux qui se détachent du monde et de sa logique dualisante et culpabilisante, sont les humiliés du souffle. Ce monde ne leur apportera plus aucun acquis. Ils y vivent sans y vivre. Il sont peu dualisants dans leur discours et ne jugent personne. On retrouve là les indications que j'en ai déjà données. En aucun cas, le pauvre en esprit ne peut signifier une attitude dénuée d'intelligence ou quelque chose qui s'apparente aux personnes "simples d'esprit". Par contre, on peut assimiler cette pauvreté à un recul de la manifestation extérieure du moi, qui, comme vous le comprenez, est une pure production de l'homme psychique et inconstant.

et la connaissance métaphysique n'est pas une condition à l'éveil .
Pourtant tous les éveillés tiennent un discours largement conforme à la métaphysique. Ce doit être le hasard !

Cette sensibilité va de pair avec le dévéloppement spirituel Voilà ce qui justifie que j'en reparle et y insiste encore. Le développement spirituel s'accompagne plutôt d'une "insensibilité", à la fois physique et psychique. Ce développement n'est en aucun cas lié aux évolutions de l'être individuel, qui d'ailleurs va mourir, même si l'on est éveillé. Cela veut dire que ce qui est spirituel n'est pas affecté par cette mort individuelle. Toutefois, il existe une trace spirituelle de la vie individuelle, qui permet de conserver l'état logique de la vie individuelle comme un résultat de la dualité à un instant. Tous les éléments causaux en cours et qui n'ont pas produit encore leur effet, devront le produire par une nouvelle forme. Cela s'entend également des relations entre individus. Or la spiritualité conduit à résorber toute forme d'attachement et de lien au monde, ainsi que tout mode d'agir karmique. C'est pour cela, que l'être en recherche, cherche en lui le Fils, c'est-à-dire le principe verbal. Et il le fait en faisant taire la pensée, qui est actionnée au-delà du nécessaire et donc de façon superflue par la psyché.

Dans la mesure où l'être éveillé est celui qui a reçu l'illumination ou celui qui a vécu la crucifixion, alors la considération ou le témoignage d'une personne active à l'entraide et au service des autres n'est pas suffisant en soi, à dévoiler le caractère éveillé de quelqu'un. Il n'est pas non plus exact de dire que nous devons vivre dans l'Etre, car pour pouvoir le faire, il faut d'abord y naître à nouveau. La spiritualité n'est donc pas quelque chose qui représente un développement parmi d'autres d'une individualité terrestre, même en perspective d'amélioration, mais bien le fait de mourir à cette individualité pour renaître à l'universalité.

De même, accumuler de la matière blanche est une chose, mais l'homme ne peut pas la transformer lui-même. Seul l'Etre universel peut transformer cette matière en matière du corps mystique. Ainsi, des rites comme celui que j'ai évoqué chez les soufis et qui provoquent des états psychiques chez la plupart, ne sont pas faits dans ce but, mais dans un autre but qui devrait s'apparenter à l'eucharistie des chrétiens. En tant que rites, ce sont des pratiques hautement spirituelles, car elles agissent aussi, même si cela n'est pas phénoménal, à l'intérieur des êtres, par le partage et la diffusion de la matière blanche transformée et par la croissance du corps mystique. Ce qui se passe durant la hadrah, c'est surtout la mise en oeuvre des chakras (ékklésias) et la circulation d'une énergie céleste, et non pas d'une énergie de notre monde, qui, bien que recrutée aussi, n'est pas l'objet du rite.

Plus une personne se perfectionne et s'ouvre aux autres en cultivant un amour inconditionné, et plus elle évolue vers de la désillusion. Or c'est cette désillusion, cette amertume que l'on retrouve chez l'Ecclésiaste, qui constitue l'élément de la prise de conscience du repentir. L'âme ne peut connaître la paix, qu'en mourant à toute cause terrestre, y compris l'attrait des autres et celui de Dieu lui-même. Le but de nos incarnations, est absolument de nous permettre, par l'exercice et le perfectionnement de notre conscience de savoir d'où nous venons et où nous devons aller, afin d'harmoniser notre être entre sa part intérieure et sa part extérieure, son aspect lumineux et son aspect obscur. La connaissance métaphysique y aide considérablement, et elle apporte un certain nombre de réponses ou d'orientations, par la pratique du raisonnement et de la formulation du verbe, dont je rappelle, que la séparation des deux constitue le péché.

Il faut donc être très prudent des enseignements des spiritualités du monde moderne, même dans les traditions orientales, qui sont aujourd'hui largement occidentalisées, et qui obéissent au phénomène de mode. Il ne s'agit pas de se donner l'illusion que l'on peut psychiquement évoluer vers un état psychique qui serait conforme à notre être céleste, car cela est impossible. Pour construire le corps mystique, il faut laisser agir le céleste en nous, et pour cela, il est nécessaire de mourir au terrestre. C'est là l'enseignement de la métaphysique. C'est aussi ce qui est l'objectif des voies spirituelles, même si le psychisme n'est pas laissé à l'écart pour autant, puisque la voie spirituelle vise au minimum sa maîtrise totale. C'est pourquoi, les écoles d'initiation prennent en charge aussi des personnes qui sont sans qualification spirituelle, afin de les faire travailler sur le plan de la maîtrise psychique. Mais c'est là un objectif seulement depuis l'avènement du bouddhisme, car auparavant, les disciples étaient tous soigneusement choisis. Le bouddhisme et le christianisme ont en effet ouvert la voie spirituelle à tous les hommes.

Où sont donc les versets biliques de ce "fils du diable"?
A part le mensonge ,pour toujours vouloir avoir raison, que peut il faire et répondre à la parole de Dieu?RIEN, du vent mensonger seulement!

J'ai surtout dit que je n'aurais plus de discussion directe avec Ilibade, que je considère comme un pur "esprit de l'erreur" se manifestant sur ce forum.....
Car il ne suffit pas dans un orgueil démesuré et charnel de dire:"vous n'y connaissez rien"......il faut pouvoir appuyer ses dires par des versets biobliques qui confirment dans leur contexte , ce qu'on exprime!
Ilibade en est incapable.....C'est normal ,on ne peut vaincre la parole de Dieu!
Maintenant mes amis ,je vous laisse discuter vainement......et je ne jeterai plus mes perles .....sur ce sujet précis!

Ami

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Ecrit le 07 mai07, 10:33

Message par Ami »

Bonsoir Calice,


Je connais aussi un groupe de mystique au potentiel différent.Ils ne sont attachés à aucun bien, ont une notion du temps qui diffères des autres, ressentent constament le besoin de repartir à zero en nouveauté de vie.

Leur vie se résume à utiliser un corps de chair et d'attendre leur véritable patrie( la sphère qui correspond à leur rang ).Tout est image et illusion dans ce monde pour eux.

Merci pour ces témoignages vivants.

Cordialement.

@Raphaël-Rodolphe

C'est un plaisir et une joie d'être unis avec vous. Nous ressentons les mêmes sentiment grâces au souffle qui nous anime.

Recevez mon respect et l'amour qui se doit pour des chrétiens.

Ilibade

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Ecrit le 07 mai07, 18:31

Message par Ilibade »

Oui Ami et RR, Calice est une grande. Mais elle me paraît trop rusicrucienne dans sa façon d'exposer les choses. Ainsi, prendre l'intellect au sens du mental est une restriction tapageuse qui marque la confusion entre les notions hindoues de manas (la conscience proprement dite) et Buddhi (l'intellect). L'être humain n'a pas d'être inférieur ou d'être supérieur, mais dans le discours que je tiens depuis le début, je l'ai assimilé à deux états qui sont son être individuel, et son être universel. Or Calice emploie un autre langage et l'on va essayer d'harmoniser les deux langages.

Mais auparavant, il me paraît essentiel de rappeler que le cadre de l'Existence est défini dans une réalité appelée Dieu, qui ne correspond pas à un "rien du tout", mais bien à "quelque chose", dont l'état ne permet aucune apparence ou aucune manifestation de Soi et qui est donc inexistant ou Néant, dès lors que l'existence ou l'être suppose par sa définition, une cause extérieure à soi. Pour pouvoir se manifester et sortir de l'obscurité, cette réalité infinie doit se limiter elle-même, par une sorte d'illusion, afin de devenir objective et manifeste, et c'est cela que l'on appelle l'Etre et qui correspond, dans sa forme la plus simple et la plus initiale, à Adam. Cette illusion est appelée conscience, et c'est le manas des hindous, le Mental, faculté qui permet de réfléchir comme un miroir, à la fois ce qui est du domaine de la forme et de la substance, mais aussi ce qui est caché et qui est pur concept, pur intellect, idée pure. Ce domaine de l'idée qui apparaît comme non matériel, n'est pas dénué cependant de "formes", mais ces formes ne sont que théoriques et d'usage universel, alors que dans la substance, les formes sont comme des limites qui rendent individuels et multiples leurs contenus. C'est pourquoi, dans un premier sens, on assimile le niveau intellectuel à ce qui est universel, et le niveau formel à ce qui est individuel.

La réalité appelée Dieu, contient en elle toute l'infinité des êtres multiples individuels, dans leur logique de génération, (Règne, Genre, Espèce, etc..), mais comme elle est inapparente, elle les mélange en elle dans un Tout obscur, qui nous apparaît global et unique, telle une seule réalité causale. C'est seulement en rapport à la conscience, que ces êtres multiples et toutes leurs facultés, sont comme autant de possibilités, qui ne se manifesteront (cette fois-ci dans une succession temporelle) que si la logique d'apparition qui existe sur le plan intellectuel ou conceptuel peut être reproduite temporellement dans le niveau formel et matériel.

Or, pour pouvoir faire apparaître les formes dans le niveau matériel, il faut que la conscience les pressente ou les visualise, car c'est elle qui détient le rôle de choisir, de sélectionner dans le Tout Obscur, quelles possibilités sont logiques à un instant précis du Temps, et ainsi de projeter vers le Réalisé (ISH=accompli au sens de la langue hébraïque) ce qui est encore potentiel (ISHAH = inaccompli selon la langue hébraïque). Ce rôle de choix et de sélection est fondamentalement l'inverse de l'état d'Elohim, où Tout cela y existe dans une obscurité unifiante (dans le noir, tout se confond), et pour réaliser cette sélection, la conscience doit en premier lieu séparer, distinguer, ordonner et enfin discriminer chacune des possibilités. Pour cela, elle a besoin d'un principe de séparation logique, qui est le principe de négation logique, opération de l'Esprit ou du Verbe, qui est le fondement de la logique et de tout langage. Ainsi, l'Esprit ou le Verbe n"apparaissent ici que comme un outil, un moyen opératoire, mais aussi, cela est assimilé à de la Lumière pure, (dans la lumière on distingue les objets), et ce principe de négation est symbolisé comme la Lumière ou encore le Feu (Agni des hindous), en même temps, qu'il est aussi le principe de la dualité (Diabolein en grec = ce qui sépare en deux), car séparer, distinguer, ordonner et discriminer suppose de pouvoir d'étape en étape, séparer en deux, action de base qui permet par une extension d'elle-même de séparer en trois, quatre, etc...

On voit donc ici, toute la subtilité qui est le fondement incroyable de l'Existence, accordant au Diable un rôle purement lumineux (Penser à Lucifer, porteur de Lumière), qui n'est autre que ce principe spirituel, principal outil opératoire et force agissante, puisque c'est lui que la conscience utilise pour faire passer l'Inaccompli vers l'Accompli, la forme potentielle vers la forme réalisée et connue, engendrant ainsi les formes limitées individuelles et donc les êtres multiples. Ce principe est aussi celui qui éclaire et révèle la réalité à travers le Réalisé, fonction de connaissance intellectuelle, en agissant sur ce qui est possible, fonction d'intuition intellectuelle ou intuition supérieure, et que Calice présente à tort comme la seule conscience. La conscience est bien plus que cela, car elle reçoit également la sensibilité des formes matérielles. Cette conscience s'apparente donc davantage au mental, pris en sandwitch entre ce qui est intellectuel et ce qui est sensible. Et c'est ce que signifie le mot humain, qui dérive du latin mais dans une vaste évolution de la racine man, que l'on trouve dans manas (principe hindou de la conscience), l'anglais man et woman et leurs pluriels men et women, menw, main, manitou, mental, mentalité, manifestation, manière, manager, Mani, maniaque, manne, mânes, mansuétude, ménage, ménager, Méninge, mention, mais aussi menacer, mentir, mensonge, auxquels on doit ajouter tous les mots basés sur la main, comme manier, manipuler, manigancer, etc.. On voit que le manas définit la manifestation, et que l'humain Adam est au centre des activités conscientes. La main est par excellence l'organe de la préhension et la conscience le lieu de la compréhension. Les deux sont très liés et l'homme est caractérisé en biologie par l'apparition de la main, organe noble.

Ainsi, Adam, en tant que humain et manas, doit reconnaître et connaître et pour cela, il s'inspire naturellement du principe de distinction et de dualité, c'est-à-dire de l'Esprit fondamental. Mais alors, que représente la faute originelle et pourquoi est-elle une faute ? Au fond, Adam n'a rien fait d'autre que d'agir en conformité apparente à la logique de l'Etre, qui niait le Néant. Que lui reproche-t-on ?

Et bien, si l'Esprit est le principe de négation rendant possible le discernement et la discrimination des êtres, il peut aussi se nier lui-même ! Or cette "faute contre l'Esprit" est un péché non pardonnable. En effet, se nier lui-même, c'est nier l'Etre et revenir au néant, le Non-Etre. Il y a donc un aspect particulier de l'Esprit de dualité qui est absolument logique et qui conduit à le nier lui-même, et donc à invalider l'Existence et la Manifestation de l'Etre universel et des êtres individuels. Comment cela se traduit-il au niveau d'Adam ? Et bien, et je reconnaîs que cela est très subtil, la partie Accomplie d'Adam (Ish) reçoit le fruit de la connaissance distinctive, non pas par une approche directe de l'Inaccompli (Ishah), mais extérieurement à l'Etre, c'est-à-dire extérieurement à lui-même. Au lieu de connaître Ishah (au sens biblique de "Adam connût Eve"), Ishah produit le fruit sur une suggestion du Serpent (le principe de dualité), et le donne à Adam-Ish. Ce n'est donc pas une connaissance de lui-même, mais seulement une intuition sensible, non intellectuelle, directement liée aux formes matérielles extérieures, et qui va conditionner la façon dont l'Etre se voit lui-même, le liant à un "extérieur" différent de Lui, alors que, tout cet "extérieur" est en réalité Lui-même. Adam se nie Lui-même ! S'attacher seulement aux formes et ne pas agir dans le sens d'une connaissance au sens biblique, lui enlève toute connaissance vraie de lui-même, en lui substituant une fausse connaissance, laquelle le plonge dans un extérieur sans maîtrise, et dans le doute de lui-même.

Ainsi, la faute originelle est bien une faute intellectuelle au regard de la manifestation, et la conscience a agi en séparant ce qui est accompli (passé) de ce qui est inaccompli (futur), plongeant l'être dans le Triple temps, lui faisant perdre l'éternité, où accompli et inaccompli sont présents constamment, l'Inaccompli devenant par la connaissance immédiate de l'Accompli. La Bible évoque cette possibilité de la conscience, lorsqu'elle dit que le rôle d'Adam est de "nommer les animaux et de cultiver le jardin". La faute a placé l'homme vers un Extérieur illusoire, mais qui prend dans notre conscience une place débordante, où notre être intérieur doit lutter constamment contre une altérité, un adversaire, et cet adversaire est alors un non-moi, une sorte de Non-être, et les êtres individuels n'étant plus fédérés à un élément de conscience universelle, élément capital d'une connaissance pure, ils sont ainsi en concurrence les uns les autres, menant une vie marquée par l'incohérence des êtres individuels, qui ne peuvent plus se voir entre eux comme dans une unité essentielle dans l'Etre universel. Dans ce contexte, l'Esprit de dualité est devenu un Esprit dangereux pour l'Existence, et c'est cela qui est nommé Diable ou Satan et qui désormais, du moins dans son aspect dissolvant et séparatiste des êtres, doit être combattu.

C'est pourquoi, le péché est dans le jugement que l'on surajoute (par la faute) à l'examen de toute chose, face à la pression de cet extérieur illusoire, devant rendre des comptes sur tout, fermant la conscience à toute spontanéité vraie et à toute authenticité. Par cela, on en vient à perfectionner une morale, une façon d'être face à l'extérieur, au lieu de se borner à une reconnaissance pure et à une intelligence pure des êtres et des choses. Evidemment, dans ces conditions, les êtres reçoivent l'éducation la plus conforme aux exigences de survie dans cette illusion, mais, par cette éducation, ils entretiennent le "mal", car, dans sa logique, cette faute agit comme un engrenage, un mécanisme, que l'on appelle la causalité, et qui a fait chuter les formes dans une dualité excessive, au point que la conscience sensible s'est elle-même divisée en éléments sensoriels et psychiques, alors que dans une connaissance directe, le sensible serait unifié à l'intellectuel. Ainsi, le psychisme est apparu comme un filtre intermédiaire, s'intercalant entre l'intellect et la sensibilité des formes matérielles, empêchant le Mental de recevoir directement les informations sensorielles et de les traduire immédiatement en connaissance intellectuelle. Au fur et à mesure des cycles temporels, ce psychisme est devenu le centre de l'être individuel, prenant une importance démesurée, et qui rend impossible l'accès à une connaissance pure. Le Mental, siège de la pensée, est pris d'assaut par la psyché, devant en permanence travailler pour le psychisme, par une succession ininterrompue de pensées sans envergure et dualisantes. C'est pourquoi Guénon place l'Intellect pur comme inaccessible, mais ce n'est pas dans la constitution de l'âme qu'il l'envisage ainsi, mais bien en regard de l'esclavage qui résulte de la psyché.

Comme dans toute maladie, l'homme doit s'appliquer une thérapeutique. Il doit combattre durement son psychisme, afin de le mener vers une extinction, afin de libérer le Mental et permettre ainsi de renouer le lien direct entre sensibilité matérielle et intellect. En fait, cette thérapie conduit à forger des formes dans une matière différente, mais cela n'est possible que si, en même temps, on essaye de s'ouvrir à ce qui est purement intellectuel. Combattre son psychisme, c'est remettre en question l'éducation qu'on a reçue, les préjugés (pré-jugements) que l'on nous a inculqués, c'est voir les autres comme des répliques de soi-même, c'est se forger une vision de l'Etre universel, c'est n'utiliser la dualité que pour discerner le multiple, mais sans aucune condamnation ou malédiction. Bref, cela revient à se voir comme divin, tout en relevant tout ce qui en nous, nous empêche une telle considération (religion, société, limites, doctrines, pathologies, psychopathologies, ...).

Pour conclure, l'être humain est un mental placé entre un intellect et une (ou plusieurs) forme(s) matérielle(s). Par un mécanisme d'attraction vers la forme, l'être s'est coupé de son intellect, en fabriquant un être psychique, qui agit comme un filtre opaque. Il a perdu ainsi la connaissance de son "pourquoi". Il s'est enfoncé dans le mouvement (le mot émotion contient le mot motion, mouvement) au lieu de se savoir UN et CONSTANT. Il s'est plongé dans un DEVENIR perpétuel et cyclique, face à un AUTRE puissant, extérieur et dominant, lequel le conduit vers la négation de son être, c'est-à-dire son néant. La métaphysique n'est pas un objectif mondain, mais ce qui permet de renouer avec un ordre perdu de notre réalité, et même si elle n'est pas obligatoire, il faut quand même remarquer que nous disposons aujourd'hui de tous les outils d'analyse, de langage et de logique, qui peuvent permettre une formulation de la réalité de l'Etre, en termes compréhensibles intellectuellement, ce qui suffit à débuter une prise de conscience plus effisciente que par des voies émotionnelles piégées.

Salutations à tous !

melchior

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Ecrit le 07 mai07, 21:44

Message par melchior »

Qu'il est étrange que l'on puisse tenir si long discours s'en produire UN SEUL VERSET BIBLIQUE pour l'étayer?
On dirait quelqu'un qui au nom des ténèbres parle de sa propre source , ayant peur de" se brûler".....par LA PAROLE DE DIEU!

Comme c'est étrange de livrer ainsi pure folie, et plus encore de trouver gens, qui y boivent.......Citernes crevassées.......ou avec eau fétide !
Pourquoi ne pas se désaltérer de la source inépuisable d'eau pure et fraâiche de la parole vivante ?Source qui ne peut s'arrêter, celle de la vraie vie?

raphael-rodolphe

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Ecrit le 07 mai07, 22:53

Message par raphael-rodolphe »

Ami a écrit : Leur vie se résume à utiliser un corps de chair et d'attendre leur véritable patrie( la sphère qui correspond à leur rang ).Tout est image et illusion dans ce monde pour eux.
Bonjour Ami,
Je peux vous apporter -éventuellement- un "complément" sur certaines Réalités (donc sans preuves terrestres...).
Pour ce que l'on appelle communément un "mystique", je parlerai d'Âmes ayant un niveau vibratoire élevé et aussi spirituellement élevé . L'un ne peut être sans l'autre.
Croyez bien que pour ces êtres, la vie sur cette terre (qui à un système vibratoire bas), est d'une grande difficulté !
Ces êtres se sentent seuls humainement , pour le moins isolés géographiquement... mais Ils ou Elles trouvent refuge dans la spiritualité profondément ancrée en eux, le partage au sens le plus large, l'Amour..., mais ne se gorgent jamais de lectures écrites par des Hommes dont le seul but est le profit de toutes sortes et en toutes fins...
Ce qui ne veut pas dire qu'ils ou elles ne lisent jamais, mais ils étudient (au début) plus qu'ils ne lisent, et finissent par abandonner les écrits des Hommes..., puis tous les écrits, car leur niveau vibratoire permet aussi, d'autres rencontres, disons, moins, terre à terre.

Ami

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Ecrit le 08 mai07, 01:23

Message par Ami »

@ raphael-rodolphe,

Je suis d'accord avec cela.

Merci.

Ilibade

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Ecrit le 08 mai07, 03:08

Message par Ilibade »

Alors maintenant, quelques réponses .

Le monde divin se comprend avec l’intellect pur, c'est-à-dire la conscience et pas avec le mental et la raison.(Calice)
Le monde divin, c'est-à-dire l'état humain d'être, dans son état originel et constant, se comprend à la fois avec l'intellect et le sensible, les idées et la sensibilité intégrale des formes se complétant au niveau du mental (la combinaison des deux, au centre, qui forme le plafond entre les eaux), vrai siège conscient, véritable image. La psyché originelle est en quelque sorte cet élément très proche du Mental-plafond, qui réagit au passage des informations, afin de produire les deux intuitions nécessaires au désir et à la volonté, celle venant de l'intellect, l'intuition supérieure, et celle venant de la matière, l'intuition ordinaire. En échange, la psyché ressent ce que le Mental-plafond lui donne à contempler. Après la faute, la psyché se trouve divisée et seule la partie matérielle se développe à l'excès. Ainsi, la raison, qui est une fonction de filtrage intellectuel est donc une production de la psyché, et elle est plus ou moins altérée et conditionnée et son fonctionnement est très dépendant de la forme matérielle du langage, à savoir les langues elles-mêmes, plus ou moins aptes à reproduire la véritable logique du Verbe. C'est pourquoi Melchior ne voit que le texte et pas le sens du texte. Mais c'est aussi ce qui explique que la psyché soit dans notre état actuel bien trop sensible et pas assez intellectuelle, et l'intellect n'y prend qu'une place restreinte qui est la raison ordinaire. Ainsi, on peut dire que le Mental est la psyché, mais à l'origine, celle-ci est équilibrée, alors qu'aujourd'hui, elle est coupée du domaine intellectuel, et s'est développée seulement vers le monde formel. Mais conscience, Mental et psyché originelle sont une seule et même chose, le manas, l'humain.

C’est d’ailleurs pourquoi , même en dehors du point de vue initiatique , les simples mystiques , sans dépasser les limites du domaine individuel , sont cependant , dans leur ordre qui est celui de la tradition exotérique , incontestablement supérieurs aux philosophes mais aussi aux théologiens car la moindre parcelle de connaissance effective vaut incomparablement plus que tous les raisonnements qui ne procèdent que du mental » (Calice)
Je ne dirais pas les choses ainsi. Les moindres mystiques fonctionnent à la façon de l'être véritable, qui est comme le petit enfant qui joue dans son coin, sans que les adultes qui sont autour de lui n'interfèrent dans son jeu. Dans ce jeu, un objet dans les mains de l'enfant, peut subir diverses possibilités, mais l'enfant en choisit une. S'il joue avec un petit avion, il peut le faire voler, le faire crasher, le faire voler sur le dos, lui donner une trajectoire impossible, etc.., bref, l'enfant choisit sur l'instant ce qui lui apparaît intérieurement, sans artifice et sans honte, sans considération de l'extérieur de lui. Il fait passer le Possible (inaccompli) vers le réalisé (accompli). Alors ceux qui ont ce sens de l'authenticité et de la spontanéité de l'être en eux, sont effectivement de l'être véritable, et non de celui de la chute. Cela s'entend indépendamment de toute doctrine et de toute religion ou système. On dit que ces gens rêvent ou se font du cinéma. En réalité, ils alignent intellect et sensibilité, même en toute inconscience de cette mécanique.

Oui mais la sensibilité peut être d’ordre spirituelle (Calice)
C'est ce que l'on appelle l'intuition intellectuelle. Rien à voir avec la sensibilité matérielle. Aussi, pour bien distinguer ce qui est du domaine de l'idée et de sa manipulation par la logique et l'esprit, et ce qui est proprement matériel et formel qui relève des sens, on appelle sensible seulement ce qui est lié aux sens physiques et psychiques. Mais la psyché est capable de cultiver l'intuition spirituelle, source de toute révélation. C'est pourquoi, c'est l'Esprit qui joue un rôle majeur dans la démarche mystique. Sous sa conduite, le rapport rationnel est élevé au-delà de ses limites ordinaires, lui permettant une connaissance par analogie ou par "invention", rendant réel ce qui n'était que potentiel.

Dans cet effort de la psyché vers l'intellect, la portion émotionnelle est quasimment toujours une gêne, et pour qu'elle soit "comprise et maîtrisée", il est indispensable que le mental reçoive et réfléchisse des éléments d'ordre intellectuel, sans quoi, aucun équilibrage ne peut avoir lieu et le déséquilibre persiste.

La connaissance métaphysique est une conséquence de l’éveil et pas forcément la cause (Calice)
Et bien, je n'en crois rien ! L'éveil est nécessairement une injection du "pourquoi", une intuition supérieure, même infime, qui représente la part de ce que nous trouvons inacceptable de notre façon de vivre. C'est le début d'une connaissance métaphysique, car la métaphysique n'est que l'expression toujours insuffisante et limitée, par des mots, de ce qui est suffisant et illimité dans la réalité de l'être. Ainsi, tout homme a un côté "rebelle" en lui, par rapport à l'ordre établi de ce monde. Face à la Loi, qui n'a jamais défailli ?

La religion sans la spiritualité n’est qu’une croyance (Calice)
La religion est un état dans lequel le psychisme permet une relation entre sa partie matérielle et sa partie intellectuelle (ce que j'ai appelé l'intuition). Sans cette relation, ce qui est intuitif supérieur est rejeté comme irrationnel. Avec cette relation, l'intuitif supérieur est vu comme supra-rationnel, comme dépassant la raison ordinaire. C'est pourquoi, ceux qui sont les sages de ce monde, et qui ont développé à son extrême une connaissance la plus juste et la plus élaborée face à ce monde extérieur, sont les plus éloignés de leur réalité religieuse. Cette religion peut parfaitement s'exercer sans aucune spiritualité, et donc, sans aucune croyance. La religion n'est qu'un état spécial de la physiologie de l'âme et du psychisme : accepter ce qu'on ne comprend pas et que l'on ressent quand même, comme raison supérieure, comme une trajectoire impossible de l'avion que l'avion prend quand même.

Ce qui illustre bien que les mystiques (ne connaissant rien en théologie ) ayant une connaissance directe du monde divin , sont supérieurs aux théologiens parlant de métaphysique avec leur mental (même si ils l’ont lu chez de grands mystiques comme IBN Arabi ), car la connaissance directe est expérience et n’a rien à voir avec la métaphysique expliquée par le langage humain rationnel .(Calice, citée par Ami et RR)
La théologie et la philosophie sont des disciplines de la connaissance que l'on exprime seulement par des mots, donc des symboles formels et de portée limitée. Il ne peuvent donc pas se substituer à l'action directe du mental, qui, par une volonté consciente et un filtrage (raison et sens) équilibré, peut faire instantanément passer l'inaccompli à l'état d'accompli. En effet, les langues et les discours dans notre monde sont nécessairement des éléments qui sont sensés parler à l'être psychique déséquilibré que nous sommes dans cet état présent. Et donc, véritablement, ces discours sont tous imparfaits, car ils témoignent des insuffisances propres de ceux qui les mettent en forme. Maintenant, même si on s'abstient de tout discours théologique ou métaphysique, il n'en demeure pas moins que le mental piégé reste piégé, et qu'il le restera longtemps, puisque ce qui pourrait l'élever vers le spirituel ne lui est plus apporté. Les mystiques qui ont une "vision directe" ont donc en même temps une "audition directe de la logique", et par voie de conséquence, ils ont les éléments de toute vraie théologie ou métaphysique, avant même de devoir l'exprimer dans le monde formel et limité. C'est ce parcours que retracent ceux qui s'intéressent aux symboles des traditions, et qui les plongent progressivement vers les états mystiques. D'une prédisposition originelle que nous avons tous, il est possible en réponse à une première intuition déclenchante, de devenir soi-même un chercheur, un homme en quête de sa voie, selon la nature de ses propres déséquilibres. Mais c'est effectivement, lorsqu'on fait de la métaphysique sans avoir recours à des mots, que l'on est mystique, et c'est proprement quelque chose de méta-physique, car situé au-delà du physique et donc de la psyché sensible.

car Mahomet a été envoyé à des bédoins illettrés (Calice)
Mahomet (Muhammad en arabe), était lui-même illettré. Mais il était instruit, vraisemblablement par un rabbin de Médine. Cependant, quelle qu'ait pu être cette instruction, Muhammad a visualisé lui-même son système d'enseignement, le recevant par révélation, par-dessus cette instruction, comme chacun de nous durant notre quête, nous avons à un instant donné des éléments d'intelligence pour compenser et maîtriser progressivement notre être sensible disproportionné. Vous ais-je dit que dans mon existence, les livres et les rencontres que j'ai faites se sont succédées de façon incroyablement providentielle, chacun étant réponse à ma quête, au bon moment, répondant de façon précise aux questions que je me posais au moment même de ces rencontres ?

ils en sont au premier stade de la loi et de la morale (Calice, à propos de ceux qui croient sans spiritualité, mais qui accomplissent des rites
Il faut bien commencer par le commencement ! Or le commencement, c'est de poser la question et de la formuler. Une fois la question posée, on peut alors la résoudre. Comment poser la question sans que le problème soit réel ? Les religions traditionnelles ont donc un volet qui rend coupable et intensifie le problème, jusqu'à ce que ce problème devienne tellement apparent, que la formulation de la question "Pourquoi" soit ressentie comme inéluctable. Une fois cette question "Pourquoi ?" posée, faisant ainsi appel au POURQUOI intellectuel pur, il reste à trouver le COMMENT revenir en conformité du Pourquoi. Et cela, est alors la religion du repentir. Le dualisme (monothéisme inclus) laisse place au non-dualisme. L'être ne se détourne plus de sa divinité, laquelle est sa condition réelle. Le doute et la peur n'ont plus de part en lui.

Croyez bien que pour ces êtres, la vie sur cette terre (qui à un système vibratoire bas), est d'une grande difficulté ! (Raphael-Rodolphe)
En effet, les êtres qui ont des dispositions mystiques, se sentent souvent en désaccord, ou mieux, en déphasage avec le monde. C'est qu'ils s'adaptent mal à des exigences dissolvantes qui leur sont imposées. Parfois même, ils ont des handicaps ou des dysfonctionnements, qui en font des "retardés" ou des incompétents. Mais leur être intérieur agit et finit par faire face, et après une phase de fragilité et d'inadaptation, ils évoluent alors vers une phase de maîtrise et il leur est alors beaucoup plus facile de vivre dans ce monde, puisqu'ils maîtrisent leur besoins, leurs ambitions, leurs actions, et leur relation aux autres. Bien sûr, ils sont toujours dans l'adversité, mais cette adversité pèse de moins en moins. Lorsqu'ils se complaisent à lire, c'est pour apprendre, car la connaissance est le but, vu à la fois comme connaissance intellectuelle, mais aussi connaissance sensible, et cette connaissance est alors véritable contemplation de Dieu, dont ils sont intérieurement et extérieurement l'image constante et présente. Les grands mystiques sont tous souriants et apaisés. Ainsi, le Fils de l'homme lui-même plongé dans l'adversité a dû défendre son intégrité, en s'opposant à toute dualité constitutionnelle liée à son incarnation. Mais, après bien des combats douloureux, il en sort dans sa Gloire première. Ce Fils de l'homme, c'est l'humanité toute entière !

raphael-rodolphe

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Message par raphael-rodolphe »

Bonjour Ilibade
Parfois même, ils ont des handicaps ou des dysfonctionnements, qui en font des "retardés" ou des incompétents.
Il est vrai, que face à ce monde actuel, leur décalage peut apparaître aux yeux des communs comme des inadaptés, des "éléments" étranges..., parfois incompétents, mais je vous assure, pas comme des retardés.
Sachez que chaque jour, dans cette société, ces esprits évolués sont obligés de faire semblant en toutes choses, pour ne pas vivre trop en décalé..., malgré le temps, les années...
Mais leur être intérieur agit et finit par faire face, et après une phase de fragilité et d'inadaptation, ils évoluent alors vers une phase de maîtrise et il leur est alors beaucoup plus facile de vivre dans ce monde, puisqu'ils maîtrisent leur besoins, leurs ambitions, leurs actions, et leur relation aux autres. Bien sûr, ils sont toujours dans l'adversité, mais cette adversité pèse de moins en moins.
Je me permets de modérer le mot "adversité", car il ne peut y avoir une notion de rivalité.
La sagesse, leurs connaissances, leur esprit..., ne peuvent les conduire à avoir de tels sentiments, ce qui est aussi contraire à l'Esprit, et parfaitement inutile.
Il est plus léger de porter en son coeur l'Amour (Dieu), que sur son dos les errements terrestres les plus élémentaires.

Lorsqu'ils se complaisent à lire, c'est pour apprendre, car la connaissance est le but, vu à la fois comme connaissance intellectuelle, mais aussi connaissance sensible, et cette connaissance est alors véritable contemplation de Dieu, dont ils sont intérieurement et extérieurement l'image constante et présente.
Je disais plus en avant que la terre avait un taux vibratoire bas, ce qui est le cas. Quand je dis "la terre", c'est plus exactement "les Hommes".
Ces âmes évoluées sont bien plus évoluées...(La Palice...) qu'ils ne le laissent apparaitre, et il n'y a pas grand choses que ces êtres doivent apprendre de leurs contemporains, si ce n'est la méfiance la plus forte envers ces derniers, et cela, depuis leur plus tendre enfance.
Les grands mystiques sont tous souriants et apaisés.
Il est vrai, mais le début des Évènements écrit par Saint Jean approche, les sourires dissimulent de plus en plus un simple rictus...de compassion.
Merci à vous Ilibade.

Alisdair

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Ecrit le 08 mai07, 06:15

Message par Alisdair »

Vous avez des sites généralistes ou encyclopédiques pour nous permettre d'en savoir plus ?


Soufisme, Rosicrucisme, Kabbale ?
Desquels vous sentez-vous les plus proches ?

Pour ce qui concerne la Bible et le NT j'ai du mal à voir une double lecture (ou interprétation plus difficle) à part dans la Génèse et l'Apocalypse mais qui se veut cryptée volontairement et au sû de tous.
L'évangile se veut aisé de compréhension, comment y déceler une écriture en filigrane ?


Amitiés littéraires

calice

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Ecrit le 08 mai07, 09:46

Message par calice »

Ilibade,

Je suis étonnée de votre remarque car je ne me souviens pas avoir lu sur les théories des Rose-Croix .
La nature inférieure animale est du même ordre que l’âme noire , et l’âme blanche correspond à la nature divine chez l’homme donc à l’état supérieur .Ce que vous traduisez vous par être individuel et être universel , ce qui revient à peu près au même mais est peut être plus dur à comprendre que partie animale et partie divine , la partie animale terrestre devant être transcendée ( les instincts , l’attrait pour la matière dominés ) pour accéder au divin , l’image est plus parlante que de passer de l’individuel à l’universel :on ne voit pas bien immédiatement comment faire concrètement .Or il vaut mieux rester dans la pratique que dans la théorie.

Combattre son psychisme ce n’est pas que se déconditionner de l’éducation (aquis ) , c’est aussi combattre l’instinct chez nous inné ( l’attrait pour la matière) .Sans compter qu’un âme a aussi un passé….
Un être qui naît n’est pas parfait (tout comme l’Ame universelle n’est pas parfaite , tiraillée entre l’Intellect et la Nature ), vous avez l’air de croire que seule l’éducation est le vernis qui doit être enlevé.Or il n’en n’est rien.

La conscience chez l’homme est liée à l’esprit .Les animaux ont une âme mais pas d’esprit .Ils sont naifs et irresponsables alors que l’homme pouvant exercer sa conscience est responsable.
D’où vient l’esprit de l’homme ?
L’Esprit Saint , c’est la faculté intellectuelle (influx de l’Intellect ) que l’Intellect irradie et que l’influx de l’Ame universelle communique elle-même à d’autres âmes (issues d’elle) .Et toute âme ainsi irradiée à son tour , est douée de conscience en recevant l’ « esprit ». (L’Ame parlante humaine fut jointe aussi de cette façon au corps terrestre d’Adam ).

La faute de l’Adam céleste , c’est d’avoir voulu connaître Dieu directement sans passer par le canal de l’Intellect .La faute de l’Adam terrestre est à peu près la même : son père (l’Intellect ) avait autorisé Adam à jouir de tous les agréments et lui avait seulement interdit d’atteindre à son rang .Adam se laissa tenter parce qu’ignorant il a voulu obtenir ce qu’il ne pouvait obtenir avant son temps.Adam et Eve poussés par l’ambition et la précipitation ont voulu prendre ce à quoi ils n’avaient pas doit avant de l’avoir mérité .La rupture du pacte c’est de tenter de briser l’ordonnancement voulu par Dieu .La faute d’Adam est donc bien pour les Chrétiens un véritable péché originel , qui entraina sa chute dans la matière.
Par le pacte que Dieu a conclu avec Adam céleste après son repentir , celui-ci s’engage à expier en guidant la remontée des âmes (de la matière ) et Dieu s’est engagé à lui rendre sa place antérieure et à assurer aux âmes , après leur épreuve , la résurrection .
Dans le monde spirituel il y a eu 2 fautes : Lucifer qui a refusé de se prosterner comme les autres âme devant Adam ( péché d’orgueil ) et la faute d’Adam ( péché d’avidité ) .Adam a transgressé l’ordre de Dieu tombant dans le péché , mais se repentit , et a mérité le pardon et obtenu un délai jusqu’à un moment fixé , c'est-à-dire la fin du monde (qui est pour bientôt) .
Par contre Lucifer non repenti , désespéra de la miséricorde divine , mais lui aussi obtint un délai et son chatiment fut reporté .
Aussi Adam et Satan s’affronteront en l’humanité , ou la faute d’Adam (avidité) se répercutera jusqu’à la fin des temps , obligeant les individus humains à un effort continuel sur eux-mêmes , ainsi que l’exige l’expiation de la faute .Car les hommes doivent mériter leur résurrection : les hommes injustes ou orgueilleux , les âmes de ceux qui inclinent exclusivement vers les plaisirs et les appétits corporels n’entreront pas au Royaume de Dieu .

Le point à retenir est cette idée d’accomplissement et de perfectionnement .L’épreuve de l’incarnation est en fait un bien pour l’âme parcequ’elle l’amène à la perfection .
Si l’homme a une peur innée de la mort , c’est que son âme craint de mourir en état d’imperfection (là est le mal ) .Quand elle quitte son corps elle espère survivre de la façon la plus complète possible , si elle n’est pas parfaite , elle ne jouira pas pleinement de l’autre monde .Ceci est la vision chrétienne et soufi .
Vous allez me dire d’où provient la vôtre (qui ressemble assez à du New-Age sauf votre respect ) car il n’y a pas la notion de perfection.
Vous vous noyez dans la dualité : pour vous le péché vient du jugement , des lois , de l’éducation .Si il est vrai que Satan qui sépare doit être combattu , l’être doit aussi et surtout combattre ses penchants matériels : l’attrait de la matière contre l’attrait du divin.

Je ne suis donc pas d’accord avec vous quand vous dites que le péché est juste dans le jugement .
La faute d’Adam est un symbole , qui explique l’incarnation douloureuse dans la matière , voulu par Dieu , pour que l’homme puisse se perfectionner .C’est cela l’important à savoir .Le mal est tout ce qui nous attache ici-bas et nous éloigne du divin .Votre assertion n’apporte rien et ne peut que tromper les esprits faibles qui pourraient prendre vos dire au pied de la lettre qui ne reposent absolument sur aucune tradition .Il y a dans toutes les traditions la notion de perfection de l’âme donc de bien et de mal .


Vous dites :
« 'est le manas des hindous, le Mental, faculté qui permet de réfléchir comme un miroir, à la fois ce qui est du domaine de la forme et de la substance, mais aussi ce qui est caché et qui est pur concept, pur intellect, idée pure. »

C’est faux !R ;Guénon discerne bien aussi le mental (manas ) et l’intellect pur , ce que vous ne faites pas .(Aperçu sur l’Initiation , les limites du mental ) ;pour lui l’intellect pur est supra-individuel .



« ous ais-je dit que dans mon existence, les livres et les rencontres que j'ai faites se sont succédées de façon incroyablement providentielle, chacun étant réponse à ma quête, au bon moment, »

C’est la même chose pour tout le monde , mais peu s’en aperçoivent .C’est ce qu’on appelle les signes .On peut intensifier la chose par la pensée , et plus l’esprit est éveillé plus il reçoit ce dont il a besoin au bon moment .


La connaissance métaphysique est une conséquence de l’éveil et pas forcément la cause (Calice)
« t bien, je n'en crois rien ! »

Ce n’est peut-être pas votre expérience , il n’empêche que cela arrive à d’autres .Et surtout l’impulsion peut venir d’en haut .Le courant va dans les 2 sens.

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Ecrit le 08 mai07, 10:00

Message par calice »

je viens de m'apercevoir qu'un émoticone farceur s'est glissé sans mon texte .Il n'était pas voulu ....

Ami et RR bonjour ,

Les groupes que vous connaissez et qui vous paraissent peu adaptés à ce monde ont l'air de mal le vivre .Or tant que nous avons l'impression de vivre mal et d'être isolés nous ne sommes pas éveillés .
Les êtres à hautes vibrations dérangent et même repoussent les êtres négatifs , mais tant que ca leur fait quelque chose à eux , ils n'ont pas fini leur évolution.Les conflits sont normaux sur cette terre et il ne faut pas les craindre car ils font avancer .Les agressions , les coups durs , touchent jusqu'à un certain point mais ne touchent plus celui qui est arrivé au delà .Pour celui-là les défauts des autres ne le dérange plus , il est patient avec eux , tolérants et vit dans le monde parcequ'il sait que sa présence fera progresser les êtres .

amicalement
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Ecrit le 08 mai07, 13:53

Message par Ilibade »

J'ai seulement dit que vous me rappeliez le discours rosicrucien.

D'où vous vient cette idée de l'âme blanche et de l'âme noire ? L'être humain a une nature divine qui constitue son être réel, alors qu'il se place dans une nature pervertie par la chute, laquelle conditionne son analyse de l'existence. Mais je vous ai dit que le mal n'existe qu'en rapport avec cette analyse, et non dans la réalité. Il n'y a donc d'âme noire que parce que nous en sommes les créateurs, et cette création a lieu chaque fois que l'on discerne le bien du mal, comme si on ne pouvait s'empêcher de voir le mal quelque part. Et, par suite de la loi de causalité, cette recherche du bien se traduit de fait par une exarcerbation du mal, et l'être humain est ainsi piégé dans cette logique.

Mais en réalité, l'être est UN, et on ne doit pas distinguer de partie animale et de partie divine, car cela revient à séparer ISH de ISHAH, alors qu'ils doivent être unis ! Comme la matière est ce qui concrétise ce que la conscience élabore, il est nécessaire que nous puissions évoluer dans la matière en totale conformité à notre connaissance intellectuelle. Et c'est là que le problème réside, par l'insuffisance de la partie intellectuelle. Comme ce qui est intellectuel est d'usage universel, j'ai considéré dans un premier sens que ISH était la composante universelle, et ISHAH, par son aspect lié à la sensibilité et à la forme, est donc la composante limitée et individuelle. Ce n'est pas la seule façon de dire et il y a bien des aspects à cette "sexualisation" de l'être. Mais ce qui est certain, c'est que l'âme ne peut pas ressentir et être consciente sans le corps. L'être est un tout, et son instinct n'est que la traduction des nécessités de la vie dans le cadre particulier du monde dualisé où nous nous trouvons actuellement. Les animaux ont exactement les mêmes conditions, seulement, leur conscience est moins élaborée, et ils participent donc d'une âme collective qui fixe une part très importante de leur comportement. L'homme, au sommet d'une évolution qui le place vers une conscience plus élaborée, est l'image dans ce monde de l'humain, et son comportement est de façon prépondérante, liée à une âme individuelle.

Ce que l'on peut par contre distinguer, c'est l'homme céleste de l'homme terrestre, et là, au risque de vous étonner, l'homme céleste a aussi une partie animale, car la matière du corps subtil est animée par l'âme céleste. Ainsi, ce qu'on distingue, afin de cerner l'objectif de la voie spirituelle, c'est l'état de déchéance face à l'état glorieux, en tenant compte que les êtres seront chacun à son niveau, comme vous l'avez signalé. Dans ce monde céleste, les êtres ne sont plus face à un extérieur, mais ils sont à la fois intérieurs et extérieurs, à la fois individualisés et aussi synchrones à l'universel. C'est quelque chose de difficile à expliquer. Cela participe de la logique du ni vrai ni faux, et c'est ce mode de pensée qui est le propre des grands mystiques.

Le fait de considérer l'homme individuel et l'homme universel, est au coeur même de toutes les traditions. Dans le soufisme et l'Islam, il existe la notion de l'Homme Universel, chez les taoïstes, c'est le Roi, chez les bouddhistes, c'est Bouddha, chez les hindous c'est Ishwara. Chez les chrétiens, c'est le Messie. Cette distinction des deux grands niveaux de l'Etre, qui sépare en apparence le UN du Multiple n'est pas une distinction entre le céleste et le terrestre, car dans le céleste, il y a toujours individualité. Mais dans le céleste, les individus s'interpénètrent et leur contemplation est à la fois individuelle et collective. Le céleste ne connaît plus d'adversité, ni de concurrence.

De même, on ne peut pas confondre l'Esprit et la Conscience. L'Esprit est pure logique, pur verbe, et cela est vrai même en l'absence de toute conscience. La logique existe bien sans même d'être conscient. Elle est un imposé préalable à l'existence, et dans le livre de la Genèse, l'Esprit plane au-dessus des eaux de la conscience. Les deux sont donc différents en nature. La Conscience est créée au niveau du plafond entre les eaux supérieures et inférieures, et sa nature est un mélange de l'Esprit et de la poussière de la terre (la Vierge) à parts égales. Dans la mesure où l'Esprit est aussi la Lumière, et par la séparation en deux de la lumière et de la ténèbre, le plafond occupe donc une position strictement médiane, en un point situé au milieu entre les deux, et c'est pourquoi, cette conscience est ce qui est Moyennement Eclairé. A partir de là, l'être conscient reçoit ce qui est le plus éclairé et qui devient source d'éclairage à son tour, sous la forme de l'intellect, et il reçoit aussi ce qui est plus obscur, du côté matériel. Mais les deux sont constitutifs de l'Etre.

Ainsi, la Conscience chez l'homme est liée à l'Esprit ET à la Matière ! Si les traditions ont combattu certaines habitudes dans l'usage des corps, c'est parce qu'elles empêchaient les hommes de s'ouvrir à la compréhension intellectuelle de ces usages. Mais cela est lié à notre état déchu. Ces pratiques ne sont plus un problème, si elles sont intellectuellement reconnues et acceptées.

La faute d'Adam, c'est d'avoir voulu la connaissance seulement par sa partie sensible. Or la connaissance suppose la fusion entre ce qui est intellectuel et ce qui est sensible. Il a ainsi nié son caractère UN, qui est symbolisé par le Christ. C'est pourquoi, les êtres se sont spécialisés dans un sexe, et ont perdu leur androgynie dans leur manifestation. Au lieu de se manifester par le milieu, équilibrant Ish et Isha dans une union, l'Etre universel a laissé la partie sensible l'emporter, et il se manifeste à partir du bas et de l'obscur, évoluant de cycle en cycle vers la lumière, mais également en trainant avec lui, tout son passé obscur. Ce passé dans la matière est totalement du domaine de l'inconscient, y compris sur le plan atomique et cellulaire. Cependant, chaque être porte en lui le germe initial de l'existence équilibrée. Ce germe est dans l'inconscient depuis la chute, mais en évoluant vers la lumière, il y a un moment, où la conscience le redécouvre.

Le Père n'est pas l'intellect, mais le Dieu total désigné par Elohim dans le texte. L'intellect n'est que la conscience des choses intelligibles, et c'est une fonction spirituelle de l'âme que l'on appelle l'esprit de l'être individuel. L'Esprit-Saint est désigné IHWH-Elohim, car c'est l'agent opératoire du discours divin. C'est par lui que l'idée devient langage. Il est le principe lumineux qui éclaire toute chose obscure. C'est lui qui agit dans les chapitres 2 et 3 de la genèse. C'est aussi lui qui se présente à Ishah, mais dans un état particulier et presque spécial appelé Serpent. Cet état spécial, est l'état le plus intelligent possible, le plus connaisseur et le plus Eclairé, et il est la négation de l'Esprit. Or comme l'Esprit est aussi la négation du Néant Elohim, il en résulte que le Serpent est l'affirmation absolue et infinie (la négation de la négation), c'est-à-dire Dieu, mais dans son état de néant et donc dans une perspective de dissolution de toute la création. Et cette dissolution de l'Etre UN est obtenue en séparant ISH et ISHAH, empêchant leur union. Mais il y a ici une énorme subtilité. En effet, l'Esprit, principe de négation du néant, produit par ses modes opératoires la succession logique des possibilités de l'Etre en les ordonnançant. Il peut donc reproduire tout l'infini, et donc le néant. Or cela ne se produit pas. C'est que l'Esprit-Saint est l'application temporelle de cette succession logique. C'est par la mise en oeuvre du temps, que la succession logique devient succession temporelle ou chronologique. IHWH-Elohim est le principe de l'éternité, c'est-à-dire du présent perpétuel.

Ainsi, Lucifer ne pouvait faire autrement. Etant le principe lumineux, il ne pouvait pas se prosterner devant ce qui est moyennement éclairé (Adam). Etant le fondement de la logique et du verbe, il ne pouvait que proposer la connaissance de la séparation des contraires, puisque la négation est par excellence la contradiction. C'est là une subtilité de la logique, que dans le fond, l'Esprit n'est le Serpent que dans son action de négation de lui-même. Le Diable, c'est en quelque sorte la Lumière qui, par excès d'éclairage, cherche à s'éclairer elle-même, par un discernement fatal. Il faut aller bien au-delà des considérations humaines de péché d'orgueil et de désobéissance.

L'épreuve de l'incarnation peut amener à la perfection ou à l'imperfection, et cela dépend de la nature même de l'être. Si l'âme craint la mort en état d'imperfection, c'est qu'elle continue à militer pour une séparation entre le parfait et ce qui est imparfait. Or qu'y a-t-il d'imparfait dans l'être humain, même déchu ? Son corps ? Son aptitude à apprendre et à se corriger ? Son intelligence ? L'homme n'a-t-il pas tout pour être heureux ? D'où vient son malheur si ce n'est de lui-même ? Dans la mesure où perfection et imperfection sont dépendantes de ce qui est changeant, il est vain d'y voir une action spéciale du principe immuable, puisque par définition, il est sans changement. Il n'y a donc pas d'accomplissement ou de perfectionnement à opérer, mais bien un retour à une conception de nous-mêmes où la dualité parfait-imparfait n'a plus sa place. C'est ce changement de mentalité qui est le trait de l'Esprit. Celui qui parvient à comprendre cela, corrige nécessairement sa vision de lui-même et celle des autres. Pour lui, le bien et le mal ne sont que des réalités secondaires et contingentes. Il préfère contempler tout sous l'angle du bien, même ce bien qu'il ne comprend pas, mais qui est à ses yeux une évidence universelle.

Vous dites :
« 'est le manas des hindous, le Mental, faculté qui permet de réfléchir comme un miroir, à la fois ce qui est du domaine de la forme et de la substance, mais aussi ce qui est caché et qui est pur concept, pur intellect, idée pure. »

C’est faux !R ;Guénon discerne bien aussi le mental (manas ) et l’intellect pur , ce que vous ne faites pas .(Aperçu sur l’Initiation , les limites du mental ) ;pour lui l’intellect pur est supra-individuel .

Hélas, mais vous n'avez pas vu que si le miroir reçoit ce qui est intellectuel, c'est que l'intellect agit tel une source extérieure au miroir. Le miroir n'est pas la source. J'ai toujours distingué le mental comme étant la portion médiane, qui sert d'écran à tout le reste qui s'y projette, d'un côté comme de l'autre. Mon point de vue est exactement celui de Guénon, qui est d'ailleurs celui de l'hindouisme. Par ailleurs, j'ai dit plus haut, que ce qui est intellectuel est la portion universelle de l'Etre, et donc par là-même, supra-individuelle ! En effet, les idées sont d'usage universel, comme les modes opératoires de la logique.

Ce n’est peut-être pas votre expérience , il n’empêche que cela arrive à d’autres .Et surtout l’impulsion peut venir d’en haut .Le courant va dans les 2 sens.
Et non, il n'y a qu'un seul sens. La cause de l'éveil est nécessairement intellectuelle et métaphysique, même si l'être en éveil ne le sait pas encore. Cela tient du principe que ce qui vient de la lumière ou de l'Esprit ne peut pas venir d'en bas, c'est-à-dire du pôle obscur. La Vierge Marie est bienheureuse, seulement parce qu'elle a reçu ce qui vient d'en haut. Ceci dit, il n'est pas nécessaire pour tous de pratiquer la métaphysique. Mais même, sans pratiquer la métaphysique, toute action spirituelle et tout mouvement vers Dieu est obligatoirement reçu à travers l'intellect. L'être psychique n'a aucun pouvoir spirituel, du moins dans cet état déchu.

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