- Il est temps de tordre le cou à cette illusion mnésique que beaucoup d’entre nous ont voulu nourrir ces cent dernières années quant à la bonne cohabitation qui était de mise entre Juifs et Arabes dans les pays du Maghreb.
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Cependant, globalement, plutôt que de perdre son identité, je pense qu’au contraire, la communauté juive tunisienne l’a redécouverte et plutôt cultivée au cours de cette parenthèse enchantée dont on peut donner les dates précises : 1881-1956, 1956 étant la date de l’accession à l’indépendance de la Tunisie dont le premier président, Habib Bourguiba, pourtant ami des Juifs, ne parvint pas à en empêcher l’exclusion de la société tunisienne.
Il serait impossible de dresser la liste exhaustive des artistes, philosophes, scientifiques de très haute valeur qui ont profité de l’émancipation de cette toute petite communauté, mais il est probable que le record du monde du pourcentage de réussite n’est pas loin d’être atteint.
C’est ainsi que, dans l’euphorie de cette période de rêve, s’est insinuée dans les esprits la fausse notion de cohabitation paisible entre les communautés juive et arabe. Les Juifs, tout heureux de leur élévation sociale, laissèrent tout sentiment revanchard au placard. Les arabes, distancés définitivement dans cette course, abdiquèrent et adoptèrent même la position de soumis.
Les Juifs se mirent même à engager des bonnes arabes, ce qui aurait été impensable 50 ans auparavant.