Philippe Melanchthon

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Le christianisme est une religion monothéiste et abrahamique, issue d'apôtres célébrant la vie et les enseignements de Jésus. Les chrétiens croient que Jésus de Nazareth est le Messie que prophétisait l'Ancien Testament, et, hormis quelques minorités, Fils de Dieu, ou Dieu incarner, néanmoins Prophete.
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lutherien et réformée

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Philippe Melanchthon

Ecrit le 27 juil.07, 07:01

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Philippe Melanchton (16 février 1497 à Bretten, Allemagne - 19 avril 1560 à Wittenberg), de son vrai nom Philipp Schwartzerd, était un réformateur religieux allemand.

Disciple de Martin Luther, il est surtout connu pour avoir rédigé en 1530 la confession d'Augsbourg.

Melanchthon naquit à Bretten, près de Karlsruhe, où son père, Georg Schwarzerd, était armurier au service du comte palatin Philippe.

En 1507, on l'envoya à l'école latine de Pforzheim, dont le recteur, Georg Simler de Wimpfen, l'introduisit à l'étude des poètes latins et grecs et de la philosophie d'Aristote. Mais il était surtout influencé par son grand-oncle, Johannes Reuchlin, le grand représentant de l'humanisme, qui lui conseilla de changer son nom de famille, Schwarzerd (littéralement terre noire), en Melanchthon, l'équivalent grec.

Avant même d'avoir treize ans, il entra en 1509 à l'Université de Heidelberg où il étudia la philosophie, la rhétorique et l'astronomie (mêlée alors à l'astrologie), et acquit la réputation d'un bon érudit en grec. S'étant vu refuser le degré de maître en 1512 à cause de son jeune âge, il alla à Tübingen, où il poursuivit des études humanistes et philosophiques, mais se consacra aussi à l'étude du droit, des mathématiques, de l'astronomie/astrologie, et même de la médecine.

Quand, ayant terminé le cours de philosophie, il eut obtenu la maîtrise en 1516, il commença à étudier la théologie. Sous l'influence d'hommes comme Reuchlin et Érasme, il se convainquit que le véritable christianisme était quelque chose de tout à fait différent de la théologie scolastique telle qu'elle était enseignée à l'université. Mais, en ce temps-là, il ne s'était pas encore formé d'opinions arrêtées sur ce sujet, puisque plus tard il appelait souvent Luther son père spirituel. Il devint maître d'études et fut chargé d'enseigner aux étudiants plus jeunes. Il fit aussi des cours sur l'art oratoire, sur Virgile et sur Tite-Live.

Ses premières publications furent une édition de Térence (1516) et une grammaire grecque (1518), mais il avait écrit auparavant une préface à l'Epistolae clarorum virorum de Reuchlin (1514).

Comme il sentait une vive opposition du parti scolastique aux réformes qu'il voulait introduire à l'Université de Tübingen, il accepta volontiers un appel comme professeur de grec à Wittenberg, où il suscita une grande admiration par son De corrigendis adolescentiae studiis inaugural. Il fit cours devant cinq à six cents étudiants puis mille cinq cents. Il était tenu en haute estime par Luther, dont l'influence le conduisit à l'étude des Écritures, surtout de Paul, et ainsi à une connaissance plus vivante de la doctrine évangélique du salut.

Il assista comme spectateur à la disputatio de Leipzig (1519), mais influença suffisamment la discussion par ses commentaires et ses suggestions, pour donner à Jean Eck un prétexte pour l'attaquer. Dans sa Defensio contra Johannem Eckium (Wittenberg, 1519) il avait déjà clairement développé les principes de l'autorité des Écritures et de leur interprétation.

En raison de l'intérêt qu'il montrait pour la théologie dans ses conférences sur l'Évangile de Matthieu et l'Épître aux Romains, en même temps que dans ses recherches sur les doctrines de Paul, on lui accorda le grade de bachelier en théologie et il fut transféré à la faculté de théologie. Bientôt il fut lié encore plus fortement à Wittenberg par son mariage avec Katharina Krapp, la fille du maire, mariage contracté sur les instances pressantes de ses amis, et surtout de Luther (25 novembre 1520).
Au début de 1521 dans son Didymi Faventini versus Thomam Placentinum pro M. Luthero oratio (Wittenberg, n.d.), il défendit Luther en prouvant que ce dernier ne rejetait que les pratiques papales et ecclésiastiques qui contredisaient les Écritures, mais non la vraie philosophie ni le vrai christianisme. Mais pendant l'absence de Luther réfugié au Château de Wartburg, pendant les troubles provoqués par les « prophètes » de Zwickau, Melanchthon laissa voir pour la première fois sa nature faible, son manque de fermeté et son manque d'assurance, si bien que sans l'intervention énergique de Luther, les « prophètes » n'auraient pu être réduits au silence.

La parution des Loci communes rerum theologicarum seu hypotyposes theologicae de Melanchthon (Wittenberg et Bâle, 1521) fut très importante pour la confirmation et l'expansion des idées réformées. En accord parfait avec Luther, Melanchthon présenta la nouvelle doctrine du Christianisme sous la forme d'une discussion des « pensées principales» de l'Épître aux Romains. Son but n'était pas de donner une exposition systématique de foi chrétienne, mais une clé pour la compréhension exacte des Écritures.

Néanmoins, il continuait son cours sur les lettres classiques et, après le retour de Luther, il aurait pu renoncer entièrement à son travail théologique, si Luther n'avait pas insisté.

Au cours d'un voyage à sa ville natale, en 1524, il fut amené à traiter avec le légat du pape Campeggio qui essaya de l'arracher la cause de Luther, mais sans succès, ni alors ni plus tard. Dans son Unterricht der Visitatoren an die Pfarrherren für Kurfürstentum Sachsen (1528) Melanchthon présenta clairement la doctrine Évangélique du salut en jetant des bases pour la réforme de la doctrine aussi bien que pour les règlements des églises et des écoles, mais sans faire la moindre attaque directe contre les erreurs de l'Église romaine,.

Dans 1529 il accompagna l'électeur à la Diète de Spire pour représenter la cause Évangélique. Ses espoirs d'amener le parti impérial à une reconnaissance pacifique de la Réforme ne se réalisèrent pas. Il se repentit plus tard de la sympathie qu'il avait manifestée envers les Suisses à la Diète, il appela la doctrine de Zwingli sur la Cène « un dogme impie » et il confirma Luther dans son attitude de refus.
Bien que fondée sur les articles de Luther, ceux de Schwabach et de Marbourg, la confession d'Augsbourg, qui fut présentée devant la Diète d'Augsbourg en 1530, était surtout l'œuvre de Melanchthon. Il est vrai que Luther n'a pas caché le fait que l'attitude irénique de cette confession n'était pas ce qu'il avait souhaité, mais ni lui ni Melanchthon n'étaient conscients de la moindre différence dans la doctrine ; aussi la profession de foi protestante la plus importante est-elle un monument de l'harmonie entre les deux Réformateurs sur les enseignements de l'Évangile. Certains diraient qu'à la Diète Melanchthon n'a pas montré cette attitude digne et ferme que la foi en la vérité et la justice de sa cause auraient pu lui inspirer, peut-être parce qu'il n'avait pas cherché à jouer le rôle d'un chef politique, de même qu'il a peut-être manqué de la connaissance nécessaire de la nature humaine, aussi bien que d'énergie et de décision. L'Apologie de la Confession d'Augsbourg, également l'œuvre de Melanchthon, était aussi une exposition claire des doctrines contestées, tirées immédiatement de l'expérience et des Écritures.

Maintenant dans une tranquillité relative, Melanchthon pouvait se consacrer à ses travaux universitaires et littéraires. Le travail théologique le plus important de cette période fut les Commentarii in Epistolam Pauli ad Romanos (Wittenberg, 1532), un livre remarquable en ce que pour la première fois il établissait la doctrine que l'expression « être justifié » signifiait « être regardé comme juste », alors que l'Apologie plaçait toujours côte à côte les deux significations « être rendu juste » et « être regardé comme juste ». La réputation croissante de Melanchthon fut l'occasion pour lui de recevoir plusieurs appels honorables à Tübingen (septembre 1534), en France et en Angleterre, mais son respect pour l'Électeur l'incita à les refuser.

Il prit une part importante aux discussions sur la Cène qui commencèrent en 1531. Il approuva complètement la Concorde de Wittenberg, envoyée par Bucer à Wittenberg et, à l'instigation du Landgrave de Hesse discuta de la question avec Bucer à Cassel, à la fin de 1534. Il travailla avec passion à un accord, car ses études de patristique et le Dialogue (1530) d'Œcolampade l'avait fait douter de l'exactitude de la doctrine luthérienne. De plus, après la mort de Zwingli et le changement de la situation politique, ses premiers scrupules concernant une union perdaient leur poids. Bucer n'alla pas jusqu'à croire avec Luther que le vrai corps du Christ dans la Cène était broyé avec les dents, mais admettait l'offrande du corps et du sang dans les symboles du pain et du vin. Melanchthon discuta les vues de Bucer avec les partisans de Luther les plus importants ; mais Luther lui-même ne voulut pas accepter qu'on voilât simplement le différend. Les relations entre Melanchthon et Luther ne furent pas troublées par son office de médiateur, bien que Luther eût un moment pensé que Melanchthon était « presque de l'opinion de Zwingli »; malgré tout il souhaitait « partager son cœur avec lui. »

Au cours de son séjour à Tübingen en 1536 Melanchthon fut sévèrement pris à partie par Cordatus, prédicateur à Niemeck, parce qu'il avait enseigné que les œuvres sont nécessaires pour le salut. Dans la deuxième édition de ses Loci (1535) il abandonna sur le déterminisme la stricte doctrine qu'il avait d'abord défendue et qui allait même au-delà de celle d'Augustin, et à la place enseigna plus clairement ce qu'il appelait le synergisme. Il réfuta les attaques de Cordatus dans une lettre à Luther et à ses autres collègues, en déclarant qu'il n'avait jamais abandonné leurs enseignements communs sur ce sujet, et dans la controverse de 1537 sur l'antinomisme Melanchthon fut en harmonie avec Luther.

Les relations personnelles entre les deux grands Réformateurs durent résister à bien des épreuves pendant ces années-là, du fait qu'Amsdorf et quelques autres essayaient de monter Luther contre Melanchthon, si bien que son séjour à Wittenberg sembla par moments presque insupportable à Melanchthon qui se comparait « à Prométhée enchaîné sur le Caucase. » Vers cette époque eut lieu l'épisode bien connu du deuxième mariage de Philippe de Hesse. Melanchthon, qui, tout comme Luther, considérait cette affaire comme un cas exceptionnel assista au mariage, mais conseilla à Philippe de garder la chose secrète. C'est pourquoi la publication du fait l'affecta à ce point que, quand il fut à Weimar, il tomba gravement malade.

En octobre 1540, Melanchthon prit une part importante au colloque religieux de Vers, où il défendit de façon claire et ferme les doctrines de la Confession d'Augsbourg. Il faut noter que Melanchthon utilisa comme base de discussion une édition de la Confession d'Augsbourg qui avait été révisée par lui (1540) et fut appelée par la suite Variata. Bien qu'Eck eût montré le changement assez substantiel de l'Article X concernant la Cène, les Protestants n'en furent pas offensés. Le colloque n'échoua pas, comme certains l'affirment, en raison de l'obstination et de l'irascibilité de Melanchthon, mais à cause de l'impossibilité de faire aux catholiques davantage de concessions. La conférence de Ratisbonne en mai de 1541, fut aussi infructueuse, par suite de l'adhésion ferme de Melanchthon aux articles sur l'Église, les sacrements et la confession auriculaire.

Ses vues concernant la Cène, développées en union avec Bucer à l'occasion d'un projet de réformation pour l'Électorat de Cologne (1543), lui valurent une critique sévère de la part de Luther qui souhaitait une déclaration claire sur la question de savoir « si le vrai corps et le vrai sang étaient reçus physiquement ». Depuis sa chaire, Luther laissa libre cours à son déplaisir et Melanchthon s'attendait à être chassé de Wittenberg. Seuls les efforts du Chancelier Bruck et de l'électeur réussirent à tempérer sa colère ; mais à partir de ce moment Melanchthon dut souffrir de la mauvaise humeur de Luther alors qu'il était affligé par divers problèmes domestiques. La mort de Luther, le 18 février 1546, l'affecta de la façon la plus pénible, non seulement à cause de ce qu'ils avaient vécu en commun pendant leurs vies et dans leurs luttes, mais aussi parce qu'il la considérait comme une grande perte pour l'Église Protestante.


La foi des Églises luthériennes. Confessions et catéchismes / textes publiés par André Birmelé et Marc Lienhard ; traduction de André Jundt et Pierre Jundt. Paris : Éd. du Cerf ; Genève : Éd. Labor et fides, 1991. 605p. ISBN 2-204-04066-5. ISBN 2-8309-0611-X. <textes>
Source:http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Melanchthon

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