Je déplace en effet le problême. Car alors SI il y avait une action volitive à l'origine des choses, elle ne pourrait qu'être personnelle, dans la mesure où elle permet l'avènement de personnes, telles que nous.
Or, notre psychologie est étrange: Nous aspirons en effet à l'éternité, nous qui sommes des êtres relativement sommaires, tout en considérant souvent que cette éternité d'un être est la marque d'une crédulité étroite...N'est-ce pas ?
Le propre de la personnalité n'est pas la matière qui compose le corps qui anime cette personne...Qu'est-ce qui est le propre de la personnalité ?
Qu'est ce qui fait que Michel est une personne et cette mouche, non ?
Bien des ingrédients sans doute, mais la temporalité n'est pas nécessaire pour donner cette définition...
Pour qu'il y ait personnalité, il faut qu'il y ait liberté. Et en effet, le reflexe consumériste "plaisir maximum à fraîs minimums" relève plus d'un
mécanisme instinctuel que d'une expression de liberté... Rien de ce qui est mécanique n'est proprement personnel.
Donc, si l'on veut parler de personnalité, il faut parler de liberté...
Voyez où les choses nous entrainent peu à peu...
Mais cette conscience, d'ou vient-elle ? Pourquoi existe-t-elle ? Ne repportez-vous pas aussi le problème ?
Pourquoi existe-t-elle ?
Je ne vous ferai pas l'affront de vous faire remarquer que votre répugnance à l'idée d'une conscience prééxistante ne vous interdit toutefois pas d'en accepter l'hypothèse...
Le présent, d'où vient-il ? j'entends le présent "PUR"; L'espace étroit entre passé et futur ? Jamais là, jamais absent. Il n'existe pas, mais lui seul existe; avant lui, les souvenirs, après lui, les rêves; mais lui, le seul réèl, demeure insaisissable. N'y eût-il pas de passé qu'il serait, n'y eût-il pas d'avenir qu'il serait de même. "L'éternité," c'est ce moment infiniment "petit" et fugace(ce temps hors de toute durée ) mais sans lequel les éons n'existeraient pas...Il est présent à la suite de tout passé et à l'origine de tout futur, sans être ni l'un ni l'autre.
Qui de nous l'a déjà vu ? Or il est ce par quoi nous sommes...Il est le garant de la continuité de l'être...
Nous tenons donc là un exemple expérienciel de ce que l'éternité n'est point ce qui se situe dans le temps, mais ce par rapport à quoi le temps existe.
De ce fait, poser la question de son origine ne peut se faire qu'à partir de ce qu'elle n'est pas: la durée...C'est dire combien l'entreprise promet d'être impossible.
je vous laisse un instant, mais, si vous l'acceptez, je repasserai.