Sans réconfort tu verras tes proches mourir, sans réconfort tu verras les hommes s'entre-tuer, sans réconfort tu verras l'injustice du monde. Et tu chercheras à répondre à une grande question: pourquoi? et tel l'athée qui se demande pourquoi dieu s'il existe a créé les tremblements de terre et les épidémies, tu comprendras que la réponse est "parce que c'est comme ça". Le vide alors t'envahira, toutes tes illusions, tes espoirs, anéanties. Mais sur ces ruines, avec le temps, se reconstruira une nouvelle utopie. Un mot te bercera dans les moments de douleur, quand tu ne te sentiras plus rien, seulement comme un être insignifiant dans un univers pratiquement vide, froid et impersonnel, un mot: Humanité. Tu n'es plus seul, 6,3 milliards d'hommes sont comme toi. Ils cherchent le bonheur. Et ensemble, main dans la main, vous allez construire cette société de bonheur. Le paradis ne se gagnera pas à la lueur des cierges, mais dans la sueur, la souffrance, mais aussi la joie du travail accomplit. Et quand tu verras les gens rire autour de toi, s'aimer, s'entre-aider, tu comprendras que ce qui unis les hommes, ce n'est pas dieu, mais la recherche du bonheur, et une certaine fraternité. Ce que ta religion t'apporte, tu peux l'avoir autrement. Mais c'est un chemin difficile et peu emprunté (contrairement à ce qu'on croit). Mais c'est le plus beau à mon sens.Je tâcherais vraisemblablement de trouver un autre sens à mes valeurs, mais j'ai bien peur qu'au moins au début je me construirais un rempart avec l'amour de mes proches, une certaine notion de la civilité et du bien commun, un rempart que je ne saurais ouvrir au monde, puisque rien ne m'y rattacherait.
Le devenir de l'humanité me semblerait, j'en ai hélas l'impression, tellement au dessus de ma solitude existentielle, que je tenterais bien sûr de le respecter et de le vouloir le meilleur possible, mais sa fin m'apparaitrait comme inéluctable.
Peut-être tenterais-je vaguement un détour vers l'épicurianisme, mais je crois que je m'en lasserais vite. Il contredirait tout ce que j'ai construit autour de moi jusqu'ici.
bon désolé pour l'élan lyrique à deux balles, mais il est 23:44 et c'est l'heure de se piauter.