Mais dans le cas de l'interdiction de l'avortement, la femme enceinte, même si elle veut avorter, n'en a pas le droit !
C'est CA le gros problème avec l'église.
Il y a là, effectivement, un lourd problème.
Je ne suis pas sûr, d'ailleurs, (en tant que croyant) qu'il nous soit possible d'y trouver une solution un jour. La question est trop grâve, je pense, et quelquesoit la résolution que tel ou tel peuple prendra à ce sujet au travers d'une loi, il y aura sans doute perpétuellement une remise en question.
Mais pour rester dans le sujet, à savoir traîter de bien et de mal, il est important de voir que l'église (et autres) ne prennent pas position à propos de l'avortement uniquement sur une opinion d'ordre "moral".
Le problème se pose à partir de considérations tout à fait existentielles, même si elles restent dans le domaine idéologique : L'embryon est-il un être humain, et à ce titre, doit-on le considérer comme tout autre être humain?
Vous voyez bien que c'est à partir de la réponse qu'on va donner à cette question que l'on va prendre position pour ou contre l'avortement, et qu'il n'y aura dès lors, plus de concession possible.
Car imaginons une société qui ne prendrait pas en charge les vieillards (imaginons!). Que faudrait-il décider de faire lorsque votre père ou votre mère débarquait chez vous pour manger votre pain et occuper votre lit? Pour le croyant, cette situation reproduirait je pense, dans ses traits les plus généraux la même situation que l'enfant non souhaité. Faudrait-il supprimer l'envahisseur? C'est très délicat.
Bien sûr, on ne saurait prendre de décision générale que dans le cadre de l'organisation de la société, c'est à dire les lois et en ce qui nous concerne, la démocratie.
Mais l'Eglise ne
peut faire autrement qu'être contre l'avortement. Elle est l'expression de celles et ceux qui considèrent que l'Homme est sacré. Alors son opposition catégorique me paraît absolument normal.
Ce n'est pas elle, le problème. Le problème, c'est la catastrophe de la violence conjuguée aux limites de ce qu'on est capables de donner.
Et que dire des propos parfois tenus comme quoi la capote n'aurait aucun effet (ou quelque chose du genre)...
Ou bien les tarés affirmant que des prières peuvent guérir du sida, ou je ne sais quelle autre maladie, etc...
Là c'est autre chose. Nier la médecine n'a rien de religieux.