Interpréter et ré-interpréter la tradition et la théologie .
Interpréter et ré-interpréter la tradition et la théologie .
Ecrit le 08 sept.07, 12:20De quel façon un chrétien peut t'il travailler a interpréter et ré-interpréter la tradition et la théologie réformées en vue du témoignage contemporain ?
- Pasteur Patrick
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Ecrit le 09 sept.07, 04:33
Pour interpréter, il faut au préalable lire et cnnaitre les théologiens concernés par ce type d'approche ou la littérature y consacrée.
Ensuite seulement, se poser la question de la contemporanéité et son ancrage dans le réel tout en répondant aux besoins spirituels d'aujourd'hui.
Je pense qu'il y a deux façons de procéder qu'on rencontre souvent et qui correspondent à deux types de chrétiens actifs et responsables :
- Soit, des chrétiens se lancent tout de suite dans l'action, un peu dans le vide, et fontune action au coup par coup, avec des à peu-près, quelque scouacs et quelques accidents mais ausi des trouvailles intéressantes. C'est l'action directe qui réagit face à des situations d'infortune. C'est nécessaire !
- Soit, on réfléchit avant d'agir: on lit, on étudie, on propose des solutions "sur papier" avant de s'y mettre. parfois onne s'y met pas du tout d'ailleurs tant la tâche conceptuelle est immense ET nécessaire. Ces chrétiens sont aussi actifs que les premiers, mais différemment, à, leur table de travail !
A mon avis, les deux voies que j'indique sont complémentaires. Seulment voilà, les uns sont dans l'action et n'ont pas toujours l'occasion de s'arrêter à ces phases de réflexion pourtant vitales et considèrent un peu facilement les "intellos de service qcomme non-nécessaires ou futiles,carrément ! Les autres étant dans leur bureau oublient parfois les répercussions "sociales", existentielles et sombrent dans le théorique.
Le mot est dit: les uns sont pratiques, les autres théoriques.
L'idéal serait non pas une moyenne entre les deux car la pratique doit être à 100% efficace et répondre à des attentes spirituelles, et la théorisation est toujours nécessaire afin d'aller plus loin dans les modèles proposés. Réfléchir à moitié n'aurait aucun sens et revient à ne pas réfléchir du tout !
Un modèle "théorique" sert de référence aux diverses actions, un peu comme une loi générale sert de référence à nos actions quotidiennes, et permet toujours d'avancer et de postuler d'autres "voies possibles" que l'action directe ne permet pas car "on est souvent dans l'urgence".
Une image me vient en tête. Les praticiens sont le nez dans la montagne, tête baissée, ployé sous la charge de l'action et ils ne voient pas la cime parce qu'ils n'en ont pas le temps, tantdis que les théoriciens ne voient que la cime car ils sont au-dessus et survolent la montagne et ne voient qu'imparfaitement les sentiers ardus et caillouteux du terrain cachés par les arbres ou des nuages ou la distance ou la vitesse du survol !
Voilà quelques réflexions que me suggère cette question. Mais cette question concerne tous les chrétiens, quels qu'ils soient. C'est le rapport de l'aujourd'hui avec l'hier en vue de préparer l'avenir pour nos enfants, pour nos successeurs, pour les générations à venir ! Que leur laissera-t-on en définitive ?
C'est une excellente question, Gilles , et elle est fort préoccupante et devrait être l'objet des prières des chrétiens et de leur réflexion tant sur le plan individuel que communautaire et ecclésial !
Bonne semaine à tous.
Ensuite seulement, se poser la question de la contemporanéité et son ancrage dans le réel tout en répondant aux besoins spirituels d'aujourd'hui.
Je pense qu'il y a deux façons de procéder qu'on rencontre souvent et qui correspondent à deux types de chrétiens actifs et responsables :
- Soit, des chrétiens se lancent tout de suite dans l'action, un peu dans le vide, et fontune action au coup par coup, avec des à peu-près, quelque scouacs et quelques accidents mais ausi des trouvailles intéressantes. C'est l'action directe qui réagit face à des situations d'infortune. C'est nécessaire !
- Soit, on réfléchit avant d'agir: on lit, on étudie, on propose des solutions "sur papier" avant de s'y mettre. parfois onne s'y met pas du tout d'ailleurs tant la tâche conceptuelle est immense ET nécessaire. Ces chrétiens sont aussi actifs que les premiers, mais différemment, à, leur table de travail !
A mon avis, les deux voies que j'indique sont complémentaires. Seulment voilà, les uns sont dans l'action et n'ont pas toujours l'occasion de s'arrêter à ces phases de réflexion pourtant vitales et considèrent un peu facilement les "intellos de service qcomme non-nécessaires ou futiles,carrément ! Les autres étant dans leur bureau oublient parfois les répercussions "sociales", existentielles et sombrent dans le théorique.
Le mot est dit: les uns sont pratiques, les autres théoriques.
L'idéal serait non pas une moyenne entre les deux car la pratique doit être à 100% efficace et répondre à des attentes spirituelles, et la théorisation est toujours nécessaire afin d'aller plus loin dans les modèles proposés. Réfléchir à moitié n'aurait aucun sens et revient à ne pas réfléchir du tout !
Un modèle "théorique" sert de référence aux diverses actions, un peu comme une loi générale sert de référence à nos actions quotidiennes, et permet toujours d'avancer et de postuler d'autres "voies possibles" que l'action directe ne permet pas car "on est souvent dans l'urgence".
Une image me vient en tête. Les praticiens sont le nez dans la montagne, tête baissée, ployé sous la charge de l'action et ils ne voient pas la cime parce qu'ils n'en ont pas le temps, tantdis que les théoriciens ne voient que la cime car ils sont au-dessus et survolent la montagne et ne voient qu'imparfaitement les sentiers ardus et caillouteux du terrain cachés par les arbres ou des nuages ou la distance ou la vitesse du survol !
Voilà quelques réflexions que me suggère cette question. Mais cette question concerne tous les chrétiens, quels qu'ils soient. C'est le rapport de l'aujourd'hui avec l'hier en vue de préparer l'avenir pour nos enfants, pour nos successeurs, pour les générations à venir ! Que leur laissera-t-on en définitive ?
C'est une excellente question, Gilles , et elle est fort préoccupante et devrait être l'objet des prières des chrétiens et de leur réflexion tant sur le plan individuel que communautaire et ecclésial !
Bonne semaine à tous.
- raphael-rodolphe
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Re: Interpréter et ré-interpréter la tradition et la théolog
Ecrit le 10 sept.07, 03:28Gilles a écrit :De quel façon un chrétien peut t'il travailler a interpréter et ré-interpréter la tradition et la théologie réformées en vue du témoignage contemporain ?
Tu as bien fait de faire deux sujets séparés, mais l'un et l'autre son indissociable, et parfois les réponses se croiseront peut être.De quel façon un chrétien peut t'il réformées le moyen de témoigner en faveur de la justice et de la paix.?
Mais il est question de "réformes" d'un système (?); et je pense que le système n'est peut être pas tant dépassé pour le modifier. Je pense que les Hommes son perclus de rhumatismes déformant "cérébrale" dû à la déviance en général, à l'orgueil et la vanité.
Les témoignages (sincères et profonds) demande un minimum de sagesse, alors que les hommes manquent primairement de bon sens.
Ma réponse est la même que pour le premier sujet: "aime ton prochain comme toi même".
- Pasteur Patrick
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Ecrit le 13 sept.07, 20:32
Bonjour Rodolphe,
Si tu étais enseignant et que tu posais la question suivante à un jeune étudiant : "comment interprêtes-tu la tradition en vue du témoignage chrétien ? (cf. question de Gilles) et que celui-ci te réponde: "Il faut aimer ton prochain", penses-tu vraiment qu'il a répondu à la question posée ? Non, n'est-ce pas ? Il montre surtout qu'il est à côté de la plaque ou n'a pas compris le sens de la question ou se défile ou... ? (what else ? Right ?)
Ne confond-il pas le travail demandé sur une réflexion précise et dont la réponse est difficile avec une attitude générale de chrétien valable en tout lieu et en tout temps ? N'identifie-t-il pas erronément la théorie avec le commandement de l'amour ?
Cette anecdote me rappelle celle d'une moniale dans les années soixante. J'étais alors dans un pensionnat de collège dans les Ardennes. Chaque fois que les gamins que nous étions posaient cette question: "Quelle heure est-il , s'il vous plait, soeur Marie-chose ?" (j'ai oublié son pseudo;) ) Elle répondait invariablement ": "Il est l'heure d'aimer Jésus !"
Sa réponse qui ne nous avançait guère nous causait surtout des ennuis avec le"père surveillant" qui nous punissait quand nous arrivions en retard. En effet, bien qu'elle eût raison sur le fond, elle ne répondait pas à la question, or dans ces années-là, les enfants n'avaient pas de montre et cette "soeur" confondait deux plans : celui de notre contingence avec ces petitesses incontournables et celui de l'éternité et du spirituel.
Pouvions-nous,nous, gamins de dix ou douze ans, bien inconscients de cela, répondre la même chose aux adultes sans être pris pour des saints ou des insolents ? Je vous laisse le soin de répondre à cette question et imaginer la tête du père surveillant si nous avions osé citer la bonne soeur car,faut-il le dire, personne ne nous prenait pour des saints !
Je trouve que la réponse de Rodolphe est du même tonneau.
Bonne journée.
Si tu étais enseignant et que tu posais la question suivante à un jeune étudiant : "comment interprêtes-tu la tradition en vue du témoignage chrétien ? (cf. question de Gilles) et que celui-ci te réponde: "Il faut aimer ton prochain", penses-tu vraiment qu'il a répondu à la question posée ? Non, n'est-ce pas ? Il montre surtout qu'il est à côté de la plaque ou n'a pas compris le sens de la question ou se défile ou... ? (what else ? Right ?)
Ne confond-il pas le travail demandé sur une réflexion précise et dont la réponse est difficile avec une attitude générale de chrétien valable en tout lieu et en tout temps ? N'identifie-t-il pas erronément la théorie avec le commandement de l'amour ?
Cette anecdote me rappelle celle d'une moniale dans les années soixante. J'étais alors dans un pensionnat de collège dans les Ardennes. Chaque fois que les gamins que nous étions posaient cette question: "Quelle heure est-il , s'il vous plait, soeur Marie-chose ?" (j'ai oublié son pseudo;) ) Elle répondait invariablement ": "Il est l'heure d'aimer Jésus !"
Sa réponse qui ne nous avançait guère nous causait surtout des ennuis avec le"père surveillant" qui nous punissait quand nous arrivions en retard. En effet, bien qu'elle eût raison sur le fond, elle ne répondait pas à la question, or dans ces années-là, les enfants n'avaient pas de montre et cette "soeur" confondait deux plans : celui de notre contingence avec ces petitesses incontournables et celui de l'éternité et du spirituel.
Pouvions-nous,nous, gamins de dix ou douze ans, bien inconscients de cela, répondre la même chose aux adultes sans être pris pour des saints ou des insolents ? Je vous laisse le soin de répondre à cette question et imaginer la tête du père surveillant si nous avions osé citer la bonne soeur car,faut-il le dire, personne ne nous prenait pour des saints !
Je trouve que la réponse de Rodolphe est du même tonneau.
Bonne journée.
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