La génération qui ne passera pas... Quelques réponses:

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Téo

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La génération qui ne passera pas... Quelques réponses:

Ecrit le 25 sept.07, 01:51

Message par Téo »

La génération qui ne passera pas…Quelle est-elle ?
Quelques réponses :


Les trois évangiles synoptiques de Matthieu, Marc et Luc témoignent de la même conclusion du discours eschatologique de Jésus qui répond à ses disciples à leur question : « Dis-nous :quand ces choses auront-elles lieu, et quelle sera le signe de ta venue et de la consommation du siècle ? » Matthieu 24 :3 ; Marc 13 :4 ; Luc 21 :7.
Après avoir prophétisé en détails une suite d’évènements fâcheux qui se produiraient immanquablement, à commencer par la ruine de Jérusalem et de son temple jusqu’à l’angoisse des nations de la terre prises dans un tourbillon de tribulations sans précédent avant sa venue dans la gloire, Jésus affirme :
34 En vérité, je vous dis : Cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées.
35 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.
Matthieu 24 :34-35 ; Marc 13 :30-31 ; Luc 21 :32-33.
Depuis longtemps, les exégètes achoppent sur cette Parole de Jésus : « Cette génération ne passera pas que toutes ces choses ne soient arrivées. »
Une mauvaise interprétation de cette déclaration a conduit et conduit toujours aux résultats désastreux suivants en particulier :

Premièrement :
Doute sur la véracité du texte, peut-être dû à une déformation ou une incompréhension des disciples des Paroles du Maître. Car il faut bien reconnaître que si Jésus parle de la génération de ses contemporains, celle-ci, d’une durée moyenne de 70 à 80 ans, n’a pas vu et connu tous les désastres annoncés, et encore moins son avènement. Ce doute conduit à une méfiance en ce qui concerne la Parole de Vérité (méfiance qui a donné une trop grande importance à l’exégèse historico-critique et textuelle de la Bible dont s‘enorgueillissent les églises traditionnelles) et à ébranler la foi, ou à avoir une vision déformée de l’ensemble de la Parole prophétique sur laquelle il nous faut porter une attention plus qu’ordinaire.
Jésus se serait-il trompé, ou ses disciples se seraient-ils leurrés ?
Dans ce cas, ce serait un faux prophète et ses apôtres des menteurs ! Or, il n’en est rien, bien sûr, comme il le sera démontré avec tout le respect et l’honneur qui conviennent à la Personne du Père et à Son Logos notre Seigneur.

Deuxièmement :
Eclosion de sectes apocalyptiques(surtout à partir du dix-neuvième siècle) qui situent cette génération dans les dernières périodes, les ‘’temps de la fin’’, et dont les chefs religieux, contre toute logique et avec une mauvaise foi caractérisée, ont élaboré un ensemble de doctrines et d’enseignements pervers en tordant le sens des Ecritures, et ont prophétisé faussement et à répétition la venue ou la présence du Fils de Dieu – annonce régulièrement repoussée pour cause d’attentes déçues (comme il fallait s’y attendre puisque Jésus dit que personne ne connaît ni le jour, ni l’heure), jetant du même coup le discrédit et le déshonneur sur le Nom du Père et sur son Livre Sacré qu’ils prétendent présomptueusement représenter devant les nations, et portant aussi une monumentale responsabilité devant Dieu et une dette de sang pour avoir conduit leurs troupeaux dans les ténèbres et vers de fausses espérances, (pour ne pas en dire davantage).
Le plus remarquable dans tout cela, c’est que tous ces faux prophètes sont annoncés dans la prophétie de notre Seigneur. Matthieu 24 :4-5, 23-28 ; Marc 13 :5-6, 21-23 ; Luc 21 :8. A bon entendeur… !

Et il existe encore d’autres façons d’interpréter la Parole de Jésus concernant cette génération qui ne doit pas passer qui ne sont pas plus convaincantes et plus sûres…

Mais alors nous direz-vous : « Avez-vous autre chose de plus solide à nous proposer ? »

En effet, il existe trois réponses possibles en fonction de l’étymologie du mot génération et qui ne contredisent en rien les Ecritures ou qui puissent portent atteinte à leur sainteté.
Voici tous les sens connus et déclinés du mot ‘’génération’’ :
accouplement, âge, ascendance, conception, copulation, création, descendance, élaboration, engendrement, famille, fécondation, filiation, formation, gemmiparité, genèse, gestation, maternité, monogénie, multiplication, naissance, origine, parthénogénèse, postérité, procréation, production, progéniture, race, reproduction, scissiparité, souche, sporulation, temps, théogonie, vie.
Déjà, rien qu’à l’examen de tous ces éléments, vous pouvez répondre vous-même. Mais si vous n’y parvenez pas, voici la suite de notre exposé qui développera les trois options suivantes selon les mots : descendance, souche et engendrement ; puis ensuite les mots : engendrement, production, âge, temps, et vie - des options qui établissent trois niveaux de connaissances allant de la chair à la transcendance, et qui donnera du grain à moudre à toute une armée de théologiens, si toutefois ils veulent s’en donner la peine en ne repoussant pas ces alternatives !

Première option
:
Cette génération est une descendance provenant d’une souche, toujours en vie jusqu’à la venue de Jésus dans la gloire. De quelle génération peut-il bien s’agir sinon celle de Noé qui a été préservée des eaux du déluge et inscrite dans les reins de ses trois fils : Sem, Cham et Japhet dont toutes les nations de la terre ont été générées, engendrées.
Cette société humaine à naître qu’Adam a condamné par sa faute, et dont Dieu s’est souvenue aux jours de Noé et qui est apparue par la suite par voie de génération, fait l’objet d’un programme divin de rachat et de salut dont Jésus Christ – le Fils de Dieu et Fils de l’homme, est l’élément central et principal.
A son avènement se réalisera pleinement cette Parole d’Isaïe 9:6:
et on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, *Dieu* fort, Père du siècle**, Prince de paix.
Père du siècle. En effet, Jésus est venu dans la chair et s’est sacrifié sur la croix pour racheter cette partie innombrable de la semence d’Adam via Noé et d’en assumer la paternité pour la vie éternelle. Jean 3 :16-18.
La génération de Noé, mortelle dans les faits, cédera la place à une nouvelle génération appartenant à Christ à son avènement. C’est ainsi que cette ‘’génération’’ prendra fin comme annoncé.


Deuxième option :
Génération par engendrement.
A partir de son baptême et de son onction par l’Esprit Saint, Jésus a prêché publiquement ce message thème : ‘’Repentez-vous, car le Royaume des cieux s’est approché !’’, et a enseigné les foules dans toute la Judée.
Jusqu’à sa mort trois ans et demi plus tard, il n’a pas cessé sa prédication dont ses disciples ont été aussi des porte-parole par la suite dans toutes les nations. Ce faisant, et par son témoignage, il a donné naissance, a engendré en quelque sorte, une ‘’génération’’ composite de gens de foi chrétienne attendant son retour, mais aussi de vrais et de faux chrétiens, d’ennemis du christianisme et d’une humanité livrée malgré elle à l’athéisme et au paganisme et à toutes sortes de fléaux et de plaies relatives à l’eschatologie annoncée, tout cela dans toutes les générations successives à son ministère des années 29 à 33 jusqu’à la fin prédite. Matthieu 24 :14
Cette génération là prendra aussi fin à son retour. Pourquoi ?
Parce que la foi ne sera plus nécessaire puisqu’elle aura atteint son but, que l’Epouse aura été préparée et enlevée, que les ennemis du Christ auront reçu leurs rétributions, et que l’évidence du Royaume sera à la portée visible des brebis du Berger Jésus Christ.
Un nouveau départ sera donné aux hommes sur ‘’une nouvelle terre et de nouveaux cieux’’. Une nouvelle génération naîtra sous l’autorité du Roi et de son Royaume débarrassé de ses opposants. Ephésiens 1 :9-10.

Troisième option
:
Génération par la Parole du Logos.
Cette dernière option est plus difficile à saisir. Expliquons d’abord la méthode de raisonnement et attachons nous à la Personne de Jésus et ce qu’il est : le Logos, la Parole ou Verbe de Dieu. La Volonté du Père s’accomplit par le moyen du Fils qui l’exécute comme Jean 1 : le dit :
3 Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait.
Qu’est-ce à dire ? Jean 5 :
En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait.
De même pour les Paroles que Jésus a prononcées au Nom du Père. Isaïe 51 :
16 Et j’ai mis mes paroles dans ta bouche, et je t’ai couvert de l’ombre de ma main, pour établir* les cieux, et pour fonder la terre, et pour dire à Sion : Tu es mon peuple !
Il le dit d’ailleurs en Jean 7 :
16 Jésus donc leur répondit et dit : Ma doctrine n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé.
Jésus rends donc effective, vivante et accomplie, toute la Volonté du Père qui prends plaisir en Son Fils. Il est l’Amen des desseins de YHWH, et aussi l’Alpha et l’Omega de toute prophétie que le Père lui donne à accomplir, et qu’il révèle ensuite seulement à ses serviteurs. Révélation 1 :1 ; 22 :12-13.

L’eschatologie annoncée par Jésus et rapportée par les trois évangélistes est donc la Parole de YHWH. Jésus, en étant son prophète ou son porte- parole ajoute son propre témoignage à celui du Père et s’en fait le garant.

Cela dit, en donnant la réponse à ses disciples à la question : « Dis-nous : Quand ces choses auront-elles lieu, et quelle sera le signe de ta venue et de la consommation du siècle ? », Jésus donne vie en même temps à la prophétie et enclenche sa réalisation du début à la fin dans les moindres détails, jusqu’au plus petit trait de lettres. Il est la Parole en action. Il la génère et en assure la réalisation avec le soutien du Père, tel un programme lancé par un informaticien qui ne s’arrêtera que tout au bout après réalisation totale.
Aussi, en conclusion de sa prophétie, il dit :
34 En vérité, je vous dis : Cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées.
35 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.
Matthieu 24 :34-35 ; Marc 13 :30-31 ; Luc 21 :32-33.
La génération propre au contexte dont parle Jésus peut donc s’expliquer de la façon suivante :

Cette réponse exhaustive exprimée à la fois en termes clairs, puis symboliques et apocalyptiques, tout cela dans un style classique de propositions parallèles poétiques qui se répètent en accentuations que l’on retrouve dans les proverbes, les psaumes et les prophètes, se conclut par cette affirmation sans appel : « Cette génération ne passera pas… ! »
Jésus, qui a toujours exprimé et accompli la Parole du Père, et qui est nourri des Ecritures, authentifie cet aspect particulier du dessein divin et son engendrement.

Autrement dit, voici de quelle manière on pourrait aussi comprendre ce qu’est cette fameuse ‘’génération’’ selon les divers sens proposés au début de cet exposé :

« Cette génération ( ou cet engendrement provoqué par mes paroles, cet âge, ce temps, cette vie éprouvante ), ne passera pas que toutes ces choses ne soient arrivées.
Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. »

Nous retrouvons cette application du mot génération en Genèse 2 :4 :
4 Ce sont ici les générations des cieux et de la terre lorsqu’ils furent créés, au jour que l’Éternel* Dieu fit la terre et les cieux,
Toute la création est le résultat de l’œuvre générée par la Parole de Dieu.


Cette option est aussi à étudier de près au même titre que les précédentes. De plus, l’ensemble de cet exposé ne se veut pas non plus doctrinal et dogmatique dans l’absolu. Toutefois, quelles qu’en soient les conclusions : acceptation, méfiance ou rejet, il ne bouleverse en aucun cas la foi de chacun et n’est pas contraire à l’ensemble de la Parole prophétique. Au contraire, il donne confiance et renforce notre désir d’étudier les Ecritures encore plus en profondeur, avec plus d’ardeur et de zèle pour en apprendre encore davantage pour notre salut et celui de notre prochain, tels des chercheurs de trésors infatigables.

Et ceci est notre souhait et notre encouragement à tous ceux et toutes celles qui demeurent conscients de leur pauvreté spirituelle et qui éprouvent le besoin d’acheter de l’or affiné au feu, des vêtements blancs, et un collyre, à notre Seigneur Jésus, pour être digne de notre appel. Révélation 3 :18-19.


teo
Modifié en dernier par Téo le 22 janv.08, 21:14, modifié 1 fois.

MonstreLePuissant

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Ecrit le 25 sept.07, 05:41

Message par MonstreLePuissant »

Merci Téo pour cet excellent exposé.
« La Bible se laisse pas faire, dès lors où vous introduisez un enseignement non conforme, la bible vous rattrape toujours quelque part. » - Agecanonix

Ainsi, recréer un corps de chair à la résurrection, ce n'est pas ressusciter le bon corps, c'est créer un clone. Ca ne sert à rien. - Agecanonix

Ilibade

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Ecrit le 26 sept.07, 15:04

Message par Ilibade »

Ayant été assez sollicité récemment du fait de mon absence et malgré une très faible disponibilité, j'ai décidé de jeter un oeil sur le débat oecuménique du site. Et je suis surpris de voir comment il est possible de faire croire au lecteur qu'on puisse parvenir à faire un quelconque "rapprochement" entre les groupes chrétiens en employant les méthodes et arguties qui justement ont entraîné la division du monde chrétien, et cela, dès son origine.

Pourtant, le thème introduit par Téo a déjà fait l'objet de plusieurs réponses et il n'est plus possible aujourd'hui, de s'en tenir à quelques aspects réthoriques qui font bien en apparence, mais s'avèrent à l'analyse, hors de toute méthode et de tout enseignement traditionnel.

Car le christianisme n'est pas autre chose que la révélation du messianisme juif, comme le relèvent les publications les plus récentes de ces dix dernières années et notamment certaines conférences données ici en France en 2006 et 2007 en milieu universitaire. L'apport principal du christianisme est la révélation du corps mystique dont la réalisation sous l'emprise de Jésus est une condition particulière de l'établissement du royaume céleste évangélique. Aussi, je suis étonné de voir que le mot génération soit encore interprété à la façon grecque comme opération de progénitalité, alors qu'il a un tout autre sens en hébreu et dans la tradition juive. Et ainsi d'ignorer que tous les acteurs proches de Jésus qui figurent dans le NT sont des juifs fortement imprégnés des enseignements messianistes, n'est certainement pas la meilleure approche doctrinale du christianisme originel. Pour comprendre le christianisme, il faut le resituer dans l'ensemble de la révélation biblique auquel il se rattache intégralement.

J'ai déjà exposé sur ce site comment la science se rapproche très subtilement de la religion, notamment avec la physique quantique. J'ai également expliqué comment des moines catholiques pratiquent l'oecuménisme avec l'Orient, en participant à des colloques ou parfois à des expérimentations destinées à comprendre le sens mystique des diverses traditions de la religion. Ces études, après 15 décennies de travaux divers aboutissent à reconnaître un ordre universel de la mystique, même si les langages sont différents. Ainsi, la base de l'oecuménisme passe naturellement par l'étude des symboles bibliques que le messianisme chrétien a adopté de fait, malgré la transposition en grec des écritures, transposition sans laquelle le christianisme n'aurait jamais vu le jour.

Aussi, il n'est peut-être pas inutile de reprendre le post de Téo en y apportant quelque commentaires !
Les trois évangiles synoptiques de Matthieu, Marc et Luc témoignent de la même conclusion du discours eschatologique de Jésus qui répond à ses disciples à leur question : « Dis-nous :quand ces choses auront-elles lieu, et quelle sera le signe de ta venue et de la consommation du siècle ? » Matthieu 24 :3 ; Marc 13 :4 ; Luc 21 :7.
Le mot siècle se base sur le mot grec aion qui désigne une période de temps, un cycle, une ère. Contrairement au dictionnaîre Strong d'origine anglosaxonne, il n'y a pas lieu ici de privilégier le sens premier que ce dictionnaire accorde au mot aion en lui donnant un sens inexact de "pour toujours, à perpétuité, éternité", car cela s'oppose à la notion du mot qui précède le mot aïon, et qui est le mot sunteleia, dont le sens est celui d'une fin, d'un achèvement, d'un accomplissement.

Mat 24:3 καθημενου δε αυτου επι του ορους των ελαιων προσηλθον αυτω οι μαθηται κατ ιδιαν λεγοντες ειπε ημιν ποτε ταυτα εσται και τι το σημειον της σης παρουσιας και της συντελειας του αιωνος

Mat 24,3 Il s’assoit sur le mont des Oliviers. Les adeptes s’approchent de lui, à part, et disent: «Dis–nous quand cela sera? Quel est le signe de ton avènement et de l’achèvement de l’ère?»

Si le verset évoque l'achèvement du temps, le sens du mot aion est donc celui de période de temps ou de cycle de temps, puisque ce qui est cyclique a un début et une fin, contrairement à ce qui est perpétuel ou éternel. De même, des périodes ou cycles temporels peuvent s'enchaîner les uns derrière les autres, et l'on a là, la caractéristique de ce qui est temporel, à savoir un début, une fin et une succession.

Toute la réponse de Jésus à cette question des apôtres du verset 24,3 repose sur une correcte interprétation du mot aion ! Jésus va parler des évènements qui doivent être le signe de son avènement proche, évènements qui définissent l'accomplissement du cycle présent. Cet avènement n'étant possible en tant qu'être universel que lorsque l'être individuel s'accorde spirituellement aux conditions nécessaires à la perception consciente de cette universalité, il est alors très logique que l'être universel (le Christ ou Messie) se révèle au minimum entre deux cycles de l'individu temporel, c'est-à-dire à la fin du cycle, puisque cette fin de cycle est aussi la fin de l'individu et qu'il ne subsiste de l'âme que sa part universelle. Le Christ peut se révéler aussi durant le cycle temporel à ceux qui, par leur prise de conscience spirituelle de l'existence universelle, s'accordent durant leur vie présente, à l'émergence de cette conscience universelle, que tous les êtres individuels possèdent dès le début de la création, mais dans un état d'oubli ou de mise en sourdine. C'est à cause de cet oubli ou de ce voile, que nous ne percevons pas le Christ comme le principe régnant, et que les hommes sont plus à même de lui substituer IHWH en tant que principe individuel "Je suis", plus facile d'accès, plus immédiat, mais dont l'objet est de conduire naturellement au développement de l'être individuel, jusqu'à ce que l'être individuel perçoive sa nature universelle et harmonise les deux natures, processus qui est littéralement le processus messianique.
Après avoir prophétisé en détails une suite d’évènements fâcheux qui se produiraient immanquablement, à commencer par la ruine de Jérusalem et de son temple jusqu’à l’angoisse des nations de la terre prises dans un tourbillon de tribulations sans précédent avant sa venue dans la gloire,
Tout cela est vrai, mais il existe une clé d'interprétation du temple dans le NT. Le temple est le corps. Le temple est toujours une construction du monde matériel, et donc, il est nécessairement corporel. Il a des dimensions, il a une structure, il a des fonctions et des domaines réservés. Or, dans le symbolisme biblique, l'être humain est le lieu de la conscience (Adam) et cette conscience construit le temple, c'est-à-dire le lieu de la contemplation. Chaque conscience ne peut fonctionner que dans un corps.

Jean 2:21 Mais il parlait du temple de son corps.
1 Corinthiens 6:19 Ou bien ne savez–vous pas que votre corps est le sanctuaire du souffle sacré qui est en vous? Vous l’avez reçu d’Elohîms; vous n’êtes donc plus à vous–mêmes.


Or le corps physique est temporel. Il a un début et une fin. Et lorsqu'approche la fin du cycle de ce corps, la plupart éprouvent bien des tribulations, soit liées à l'âge ou la maladie, soit liées à l'agonie qui est une phase préparatoire bien codifiée et démontrée du processus mortel. Ce sont là des signes pour chaque individu que quelque chose approche. Par ailleurs, il n'est pas établi que certains hommes aient pu perdurer dans un corps physique, même les plus religieux. Dans tous les courants chrétiens, il ne s'est pas trouvé un seul homme qui ne soit pas mort physiquement au terme de son cycle d'existence. Et dans le NT, même Jésus meurt, après Jean le baptiseur et d'autres personnages bien proches. Les médecins ont décrit l'agonie comme une phase où le mourant est sujet à des visions multiples, parfois horribles, parfois le conduisant à un renforcement de sa quête religieuse. Beaucoup de mourants se posent bien des questions sur Dieu au moment de leur agonie, même s'ils n'y avaient trouvé aucun intérêt durant le reste de leur vie.

C'est pourquoi, Jésus prévient que, durant cette phase:
Mat 24,5 Oui, beaucoup viendront en mon nom et diront: ‹Moi, le messie› et ils en égareront beaucoup.
Mat 24,23 «Alors si quelqu’un vous dit: ‹Voici, ici le messie› ou bien: ‹Là!›, n’y adhérez pas.

Or ces visions de l'agonie interviennent en plein dans les luttes de l'âme pour conserver son contrôle du corps physique, et les tribulations sont liées à la perte de ce contrôle. Il est alors facile pour la conscience d'être abusée par des visions multipliées par les circonstances d'affaiblissement du corps qui agissent en provoquant une sorte de demi-sommeil , libérant l'âme par courts instants de son attention au monde physique. La vie religieuse a pour objet d'exercer l'âme et atténue ce risque d'être abusé des visions. C'est que la vie religieuse se passe hors des tribulations du corps liée à l'agonie, et la religion est un acte de volonté d'échapper au contrôle de l'âme par le corps, ce qui est l'état exact de l'homme charnel ordinaire. La religion permet de redonner à l'âme son contrôle du corps. Les échappées qu'elle fait alors par la prière ou la méditation, lui permettent d'accéder à ces visions, et le religieux est donc abusé durant sa vie, dans un corps en pleine santé, et il peut donc corriger l'interprétation des visions ou recourir à des avis experts, afin de maîtriser ces visions religieuses. Mais lors de l'agonie ou de la tribulation finale, cela est bien tardif. La conscience doit alors lutter contre les tremblements de terre (tremblements du corps), contre les guerres et rumeurs de guerre (le corps s'affaiblissant en tant que corps central, chaque organe finit par être livré à lui-même, sans coordination et régulation centrale, générant une compétition entre eux qui accélère l'affaiblissement du corps) et ce corps est même envahi par la désolation, la famine (le vieillard a du mal à se nourrir durant cette phase). Enfin, les biologistes ont décrit le mécanisme génétique programmé que chaque cellule possède de sa propre destruction. La mort est en effet programmée dans le corps et l'individu ne peut rien y faire. Comment l'âme en proie à ces évènements dramatiques de la vie terrestre peut-elle maîtriser les visions, si elle ne s'y est pas accoutumée durant la période de paix et de libre choix ?
Depuis longtemps, les exégètes achoppent sur cette Parole de Jésus : « Cette génération ne passera pas que toutes ces choses ne soient arrivées. »
Voici le verset correspondant de Matthieu :

Mat 24:34 αμην λεγω υμιν ου μη παρελθη η γενεα αυτη εως αν παντα ταυτα γενηται
Mat 24:35 ο ουρανος και η γη παρελευσονται οι δε λογοι μου ου μη παρελθωσιν


34 Amén, je vous dis: cet âge ne passera pas que tout cela n’advienne;
35 Le ciel et la terre passeront, mais les paroles, les miennes, ne passeront pas.


Il est possible que des exégètes achoppent sur l'interprétation de ce verset. Mais c'est alors qu'une donnée du texte leur fait défaut. Ainsi, vous dégagez deux hypothèses qualifiées de fâcheuses :
1- Le fait que le texte soit faux ou mal compris des apôtres, alors même que ces évènements ne seraient pas advenus à l'époque du Christ. (Ces évènements sont advenus largement à l'époque de Jésus).
2- L'exagération des sectes apocalyptiques qui ne cessent d'attiser l'interprétation d'une venue du Christ sur terre et qui selon vous, déshonoreraient le "Nom du Père".

Il est étonnant que vous n'ayez pas cité d'autres interprétations. Mais c'est ce qui suit qui est remarquable :
En effet, il existe trois réponses possibles en fonction de l’étymologie du mot génération et qui ne contredisent en rien les Ecritures ou qui puissent portent atteinte à leur sainteté.
Voici tous les sens connus et déclinés du mot ‘’génération’’ :
Le seul mot qui s'apparente à la notion de cycle temporel de façon immédiate est le mot âge, car même le mot temps n'est pas cyclique en soi, mais qualifie la nature des cycles. un âge est bien une période de temps et dans le temps, les âges se succèdent. Aussi, la seule définition du dictionnaire Strong qui se rapproche avec le verset 24,3 est la 4° définition du mot grec genea qui est traduit habituellement par génération. Cette 4° définition est :
époque de 30 à 33 ans occupée par chaque génération successive
Autrement dit, la définition comporte le mot défini, ce qui apporte une réduction de sens par rapport au dictionnaire Grand Bailly, qui indique que genea est en rapport avec ce qui est terrestre et qui est contemporain, issu du même engendrement.

Or ce qui est d'un même engendrement, contemporain et terrestre, c'est encore le corps physique. Ce corps est né après un engendrement terrestre et il qualifie une génération, même si celle-ci dure plus que 30 ou 33 ans. On peut donc admettre que les mots génération ou âge, lorsqu'ils traduisent genea, désignent exactement ce qui correspond à l'existence terrestre, l'existence matérielle d'un être, dans le cadre d'un cycle d'existence physique et temporelle. Il existe un mot qui qualifie cette existence dans la chair : le mot incarnation. Une génération est donc un cycle d'incarnation durant lequel l'être évolue dans le monde physique à travers un corps terrestre. Cette incarnation débute par un engendrement et se termine à la fin du cycle d'incarnation, laquelle fin est souvent la manifestation de perturbations psychiques et physiques, liées au vieillissement des cellules ou à des maladies.

Ainsi, il y a donc d'autres sens à apporter au mot genea que ceux que vous avez cités d'une source inconnue. Je dois vous dire que je n'ai pas trouvé dans les dictionnaires certains sens que vous avez cités comme par exemple les mots conception, copulation, accouplement, race, scissiparité, théogonie qui me semblent assez étrangers à la notion de genea.

Suivent trois options, toutes valides selon vous, qu'il convient d'examiner à présent.

PREMIERE OPTION VALIDE
Cette génération est une descendance provenant d’une souche, toujours en vie jusqu’à la venue de Jésus dans la gloire. De quelle génération peut-il bien s’agir sinon celle de Noé qui a été préservée des eaux du déluge et inscrite dans les reins de ses trois fils : Sem, Cham et Japhet dont toutes les nations de la terre ont été générées, engendrées.
Je suis assez d'accord avec cette option, mais avec deux réserves immédiates :
1° réserve : Noé est le début de toute nouvelle incarnation, ce qui lui confère un état cyclique que le NT testament introduit par les versets
Luc 17:26 Comme c’était aux jours de Noah ainsi en sera–t–il aux jours du fils de l’homme.
Luc 17:27 Ils mangeaient, buvaient, épousaient, donnaient en épousailles, jusqu’au jour où Noah entra dans la caisse. Le cataclysme advint, et les fit périr tous.
1 Pierre 3:20 à ceux qui désobéirent jadis, quand Elohîms, dans sa longue patience, attendait, aux jours de Noah. Une caisse fut alors construite, dans laquelle peu, c’est–à–dire huit êtres, furent sauvés des eaux.
2 Pierre 2:5 s’il n’a pas épargné l’univers ancien, mais en a gardé huit, dont Noah, héraut de justice, quand il a amené le déluge sur un univers criminel;

Ces versets montrent que quelque chose est préservé d'une incarnation à l'autre, car Noé a préservé la vie terrestre entre deux états d'existence, cette interruption de la terre étant symbolisée par l'invasion des eaux, manifestant alors l'absence de toute vie corporelle, les eaux symbolisant la conscience, c'est-à-dire le mental. On peut donc comprendre que mentalement sont conservés certains aspects terrestres de l'existence physique entre deux incarnations, bien que le corps physique ait disparu. Ce germe conscient redevient actif à la nouvelle incarnation, lorsque les eaux (maternelles) sont écoulées et c'est ce germe qui coïncide avec l'engendrement du nouveau corps. Ainsi, la génération part de Noé, et je suis bien d'accord avec ce fait.

2° réserve : le mot nations a un sens à notre époque qui n'est pas forcément en phase avec le sens de la racine grecque ethnos, qui signifie "peuple, tribu". La référence raciale de ce mot, n’est pas tout à fait celle du terme grec ethnos, qui qualifie des populations inorganisées ou secondaires (par opposition aux Grecs de la cité), et encore moins celle du latin ethnicus qui désigne les païens ; la tradition chrétienne historique conservera d’ailleurs ce sens. La création des termes "ethnologie" et "ethnographie" remonte à la fin du XVIIIe siècle et n’impose pas pour autant la notion d’ethnie. Ce sont les théories de classification raciale du XIXe siècle qui vont conduire à hiérarchiser les peuples, à distinguer des sociétés dites civilisées des sociétés dites primitives, les nations des ethnies. Nous sommes devant une notion incertaine et le sens moderne des mots, exagérément mis en vogue dans les interprétations anglosaxonnes, ne semble pas devoir déboucher sur une interprétation juste. Par ailleurs, il semble que l'apôtre Paul emploie le mot dans le sens des Gentils et que ce mot a à cette époque le sens de "païens". Or le païen, c'est "l'homme de la terre", "l'homme de la Adamah biblique", et le mot paysan qui désigne ceux qui travaillent la terre est en concordance avec la notion de Gentil ou de païen. Le Gentil est étymologiquement ce qui est "d'une bonne génération", et comme la génération (genea) concerne le corps physique et terrestre, le gentil est alors l'homme terrestre, celui qui a des préoccupations légitimes en rapport avec la vie terrestre et qui cultive le corps. C'est aussi le sens du paîen (du pays, de la terre, du terrestre ou du physique) et l'on retrouve la notion de gentil dans la racine indo-européenne gen qui a donné les mots gens, gent, comme le mot génération lui-même, et que l'on retrouve universellement dans les langues, puisque même en chinois, cette notion gen désigne les gens, le peuple. Or gen est ce qui est obtenu par génération. C'est enfin, également le sens du mot hébreu goïm, qui désigne aussi les gentils, ou les païens et que l'on traduit à notre époque par les mots nations, peuples ou tribus. Cet homme terrestre ou goim ou gentil s'oppose à l'homme spirituel (le juif) qui est représenté par Noé, Noé condamnant l'univers vu comme le monde terrestre ou physique, par opposition au monde céleste et spirituel, comme le dit le verset :

Hébreux 11:7 Par l’adhérence, Noah fut averti de ce qui n’est pas encore visible, veillant à préparer une caisse pour le salut de sa maison. Par cela, il condamnait l’univers. Il devint ainsi héritier de la justice par l’adhérence;

On voit donc que ce qui compose toutes les spécificités de la génération ou de l'incarnation représente la part païenne ou gentille de l'être, et cela est désigné par ethnos. Il s'agit de toutes les fonctions spécifiques terrestres du corps, et l'on peut y voir dans cette génération, toutes les organites, cellules, organes et appareils du corps physique en rapport avec l'existence physique et les éléments de l'âme qui sont en rapport avec ces multiples productions du corps ou ses exigences, et qui conditionnent les désirs, les pulsions animales et la vie psychique extérieure. C'est pourquoi, ethnos pourrait être traduit par les composants biologiques, physiques et psychiques, liés à l'incarnation. Ces composants nombreux composent les peuples, mais dans un sens du mot peuple qui n'a rien de comparable à celui d'aujourd'hui, dont la nature ethnique moderne est ignorée des anciens.
A son avènement se réalisera pleinement cette Parole d’Isaïe 9:6:
Ici, juste une remarque sur le mot siècle. Le mot en hébreu de la version des Massorètes n'évoque pas la notion de siècle, mais celle d'éternité. Un siècle est une période de temps, avec un début et une fin. Par ailleurs, les siècles se succèdent. Un siècle est donc un cycle temporel et il n'a rien à voir avec le mot hébreu 'ad qui désigne au contraire la perpétuité ou l'éternité, dont la caractéristique est de n'avoir ni début ni fin sans jamais pouvoir entrer dans une succession temporelle quelconque. L'enfant qui est engendré dans le texte d'Isaïe est donc l'image du Dieu El, le Père éternel. Jésus n'est donc certainement pas le "Père du siècle".

DEUXIEME OPTION VALIDE
Ce faisant, et par son témoignage, il a donné naissance, a engendré en quelque sorte, une ‘’génération’’ composite de gens de foi chrétienne attendant son retour, mais aussi de vrais et de faux chrétiens, d’ennemis du christianisme et d’une humanité livrée malgré elle à l’athéisme et au paganisme et à toutes sortes de fléaux et de plaies relatives à l’eschatologie annoncée, tout cela dans toutes les générations successives à son ministère des années 29 à 33 jusqu’à la fin prédite. Matthieu 24 :14
Cette génération là prendra aussi fin à son retour. Pourquoi ?
Parce que la foi ne sera plus nécessaire puisqu’elle aura atteint son but, que l’Epouse aura été préparée et enlevée, que les ennemis du Christ auront reçu leurs rétributions, et que l’évidence du Royaume sera à la portée visible des brebis du Berger Jésus Christ.
Un nouveau départ sera donné aux hommes sur ‘’une nouvelle terre et de nouveaux cieux’’. Une nouvelle génération naîtra sous l’autorité du Roi et de son Royaume débarrassé de ses opposants. Ephésiens 1 :9-10.
Les notions d'athéisme et de paganisme telles qu'on les évoque à notre époque n'existaient pas à l'époque où les écritures ont été composées. Ces notions modernes ont un contenu extrêmement péjoratif et sectarisant. Ainsi, lorsqu'un individu est face aux évènements annonciateurs de son agonie et de sa mort physique, quelle est la part de l'athée ? Quelle est la part du païen (dans le sens étymologique ancien que j'ai exposé) ? Quelle est la part du chrétien et de son corps mystique (ekklésia) ? Pour que l'âme puisse connaître une nouvelle terre et de nouveaux cieux sans cesser d'être dirigée par le royaume céleste, il est nécessaire qu'elle dispose du corps céleste. Pour ceux qui, par la religion, construisent un corps céleste, alors celui-ci, qui est l'église, sera rapatrié dans les cieux avant les évènements eschatologiques, ce qui maintient en vie l'être (c'est-à-dire le maintient conscient) et comme le précisent certains versets :

1 Corinthiens 15:51 Voici, un mystère, je le dis: nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous transformés.
Ici, la mort est assimilée à un endormissement, c'est-à-dire à une perte de l'activité consciente de l'âme, comme lorsque nous sommes endormis. Cela n'empêche pas que le corps physique sera intégralement perdu. Or, ce qui s'endort dans l'âme, c'est ce qui n'est pas en rapport avec un corps. A la perte du corps physique, les éléments de l'âme qui ont présidé à la vie terrestre sans considération de la vie céleste sont endormis. Seuls les états de conscience en rapport avec le royaume des cieux et qui appartiennent à l'église et qui sont en rapport avec le corps mystique restent en éveil. C'est pourquoi, Jésus apporte ces précisions :

Matthieu 26:40 Il vient vers les adeptes et les trouve endormis. Il dit à Petros: «Ainsi, vous n’avez pas eu la force de veiller une seule heure avec moi!
Ici, les apôtres sont endormis et inconscients. Ils ne sont donc plus en état de contempler Jésus et de préparer dans le temps, l'avènement du Christ. Car, la vie céleste est une vie d'éveil et il n'y a pas de place pour ce qui est inconscient, puisque tout doit y être connu de façon éternelle. Or, pour être conscient, il faut un corps et l'exercice de la conscience durant le repos du corps physique est la façon de veiller avec Jésus, même une simple heure de temps. Beaucoup de mystiques s'exercent à rester conscients durant le repos du corps physique, et c'est durant ces moments-là que la perception de Jésus se rapproche de la perception du Christ éternel et universel. Cela s'accompagne de la préparation du corps mystique, et plus ce corps mystique se développe, et plus il est facile au disciple de rester éveillé durant le repos du corps physique, puisque la conscience dispose d'un début de corps mystique pour pallier aux défaillances du corps physique fatigué.

Matthieu 16:28 Je vous le dis en vérité, quelques–uns de ceux qui sont ici ne mourront point, qu’ils n’aient vu le Fils de l’homme venir dans son règne.
Ici, on voit bien que dans ce qui définit l'homme terrestre, certains états de conscience ne s'endormiront pas avant d'avoir assisté à l'avènement du Christ. Cela veut dire que lors du processus de la mort physique et de l'endormissement des éléments de l'âme qui y sont attachés (seconde mort), la vision des évènements eschatologiques se produit et tout gentil vivant sur terre y a droit à la fin de son cycle d'existence. Cela se passe bien après l'enlèvement de l'église, c'est-à-dire des états consacrés de l'âme et qui participent de la conscience religieuse. On voit bien ici la transition qui est faite entre le corps physique et le corps mystique. Mais la conscience liée au corps physique ne cessera effectivement qu'après avoir visualisé le Christ triomphant.

Ainsi, il est difficile de voir en Jésus celui qui crée une "génération composite", car ce qui est céleste et éternel ne procède certainement pas d'une génération et la racine "gen" ou la notion de goim est assez étrangère à celle de corps mystique, qui tient davantage de l'éternité et de l'incorruptibilité. Par contre, ce qui est goim peut être sauvé, puisque la construction du corps mystique est une victoire sur la mort comme il est écrit :

1 Corinthiens 15:26 Le dernier ennemi détruit, c’est la mort.

De même, vous dites que la foi ne sera plus nécessaire ! Or la foi est absolument indispensable à l'unité du corps mystique, et même à l'avènement du royaume messianique, cette foi est complètement accomplie et l'adhérence entre l'être individuel et l'être universel est constante et totale. C'est la condition même de la voie chrétienne qui construit le corps mystique. Sans adhérence ou sans foi, il ne peut y avoir de corps mystique. Or ce corps mystique ne se développe que si l'âme se détourne du corps physique comme cela est écrit :

Romains 8:13 Oui, si vous vivez de chair, vous mourrez; mais si, par le souffle, vous mettez à mort les pratiques du corps, vous vivrez.

Si les préoccupations de l'âme sont tournées vers le corps physique, alors cette âme s'endormira (mourra) dès la perte du corps physique. Mais si elle lutte contre les exigences du corps physique dominateur de l'incarnation, alors, l'âme construit le corps mystique par l'intermédiaire de Jésus. Ayant un corps céleste, elle restera en éveil dans un royaume non temporel. Sans corps céleste, elle reprendra un corps physique, mais dans des conditions d'oubli de sa dimension céleste (Ivresse de Noé).

De même, la foi ou adhérence est le moyen de rassembler et de coller ensemble ou d'agréger les éléments constitutifs du corps mystique, et le mot ekklésia signifie "assemblage, agrégation, consolidation", car il est de grande notoriété que des éléments ne peuvent devenir un corps que par réunion, par incorporation.

TROISIEME OPTION VALIDE : Cette option participe d'un certain nombre de confusions malheureusement rencontrées dans à peu près tous les christianismes institutionnels ou académiques.

1° confusion : Jésus et le Logos sont un seul principe. Cela est faux ! Le Logos est plutôt ce qui détermine le concept des choses et des êtres. Il participe de ce qui est logiquement possible sur le plan de l'existence, et c'est ce qui lui confère un aspect hautement logique, c'est-à-dire nécessaire. Par la logique ou encore par le Logos, on peut tout concevoir. Mais alors ce qui est conçu est rigoureusement logique. Ainsi, le Logos est davantage l'Esprit-Saint, car ce qui est d'ordre conceptuel ou logique est purement esprit. Jésus est alors le Logos exprimé et manifesté. Il est la logique incarnée et donc il est le côté rigoureux et nécessaire de la vie manifestée dans le monde physique et en dehors du monde physique. Jésus est aussi le verbe dans la conscience, puisque Jésus est humain. Faisant le lien entre l'esprit pur et la corporéité pure, il est alors de la nature de l'homme conscient, mais dans sa totalité, c'est-à-dire dans une conscience de plénitude, où réalité divine et humaine sont fusionnées et en harmonie.

Ainsi, on comprend très bien le texte de Jean où le verset 3 affirme que l'esprit est bien concepteur des choses et représente la parole conceptuelle, à l'origine de toute chose. Jésus est alors le Fils qui ne peut rien faire sans le Père, car étant une manifestation de l'être conscient, il est donc du domaine de l'âme, le principe de vie qui anime les formes corporelles. Or la nephesh (l'âme ou être vivant) est une construction d'esprit (haleine de vie) et de matière.

Gen 1,7 IHVH–Adonaï Elohîms forme le glébeux – Adâm, poussière de la glèbe – Adama. Il insuffle en ses narines haleine de vie: et c’est le glébeux, un être vivant.

Par ailleurs, Jésus est assimilé au nouvel Adam, qui corrige et rectifie la faute de la nephesh.

2° confusion : IHWH est le père. Voilà une confusion qui rend impossible la restitution du message messianiste. IHWH est le principe qui préside à l'apparition de l'être individuel. Son action est alors de faire passer l'unité de l'être universel à la multiplicité des êtres individuels, chacun représentant une petite unité. Quand IHWH est en association avec le principe créateur Elohim, il constitue l'Esprit-Saint, c'est-à-dire l'Esprit qui réalise la création de façon équilibrée entre l'unité et la multiplicité, entre le conceptuel et le réalisé, entre l'idée et la forme. De même, IHWH-Elohim est du domaine de l'éternité et il n'est pas possible d'envisager son action comme temporelle, ou, s'il l'on préfère, son action dans le temps est une constante (sans variation aucune). C'est également dans cet état que la conscience apparaît sous la forme d'une Nephesh, d'une âme, principe vital qui unifie esprit et corps et montre alors la multiplicité comme un résultat de l'unité. Comme la Nephesh est construite par IHWH-Elohim, l'Eternel, et que son action est éternelle, la Nephesh est éternelle.

A l'inverse, IHWH, lorsqu'il est envisagé isolément, et bien qu'il représente le créateur des formes individuelles, n'est plus associé au principe éternel Elohim. Et dès lors, comme je l'ai exposé déjà plusieurs fois de façon détaillée, il joue le rôle d'un principe cyclique et temporel, comme le suggère la signification de son nom. Il préside alors à la construction d'un monde physique et corporel, mais qui n'est plus en synchronisation avec l'éternel sauf dans les phases entre deux cycles, où le principe IHWH-Elohim reprend le contrôle des êtres individuels. Etant de nature spirituelle, il n'est donc pas de la nature de l'âme. Cependant, il est ce qui définit tous les individus en tant qu'êtres individuels et bien que ce principe vise une unité fonctionnelle de chacun des êtres, il produit en réalité une infinie multiplicité. Abraham, à qui il se révèle en conscience, est le "père de la multiplicité". Par IHWH, chaque être se divise et se structure, tout en développant une conscience d'unité, mais d'unité restreinte à l'individu et qui est l'Ego, "Je suis". Ensembles, les êtres se distinguent les uns des autres et ne peuvent plus trouver leur unité collective et encore moins leur unité universelle. Cela est du à la forme corporelle, qui les limitent, le corps ayant beaucoup d'influence dans la vie physique sur la conscience et l'âme. IHWH, en lutte contre le multiple, cherche à rassembler les individus vers une conscience d'unification, laquelle exerce chaque âme à perfectionner sa perception de l'universel. IHWH conduit les âmes au Christ par le spirituel. Mais cette perspective spirituelle entraîne lorsqu'elle est appliquée au monde physique une séparation de ce qui est conforme à cet esprit d'unité de ce qui s'en écarte. C'est pourquoi, IHWH est éminemment dualiste en regard de la vie individuelle du monde et sa loi incomprise sépare Israêl des autres au lieu de les agréger. Il ne peut donc être le Père de Jésus dont l'accent est plutôt universel et dont l'enseignement oriente l'unité de l'être comme une transcendance des êtres individuels. Seul IHWH-Elohim est synchrone à Jésus, et par Jésus, il n'y a plus de dualisme, car la multiplicité devient une condition naturelle de la manifestation du Dieu unique Elohim.

Or la multiplicité n'est pas en soi quelque chose de contraire à Dieu et dans le livre de la genèse, il est écrit :
Gen 1,28 Elohîms les bénit. Elohîms leur dit: «Fructifiez, multipliez, emplissez la terre, conquérez–la. Assujettissez le poisson de la mer, le volatile des ciels, tout vivant qui rampe sur la terre.»
Il est donc assez curieux de voir que l'attrait des autres et de cette multiplicité, qui est contraire à l'unité de l'individu puisse être une cause de malédiction selon IHWH. En effet, les autres "dieux" n'ont pas cours avec Lui. En quelque sorte, IHWH est le dieu des sectaires. En réalité, la malédiction opère seulement par la séparation de l'unique et du multiple, et comme le principe de cette séparation est IHWH après la chute, la condition d'Israêl est alors délicate. Soit Israêl se fonde sur la vie spirituelle et il triomphe de sa mission, soit il vise un impact terrestre et temporel, et il est alors constamment en péché.

Elohim est le principe concepteur de toute la création, sans distinction de peuple, de race, d'ethnos ou de genea. Par contre IHWH est producteur d'ethnos et de genea. Il est donc le moyen de cette fructification et de cette multiplication des formes vivantes, mais pour y parvenir, il se sépare du contexte universel. Jésus, au contraire ramène ce multiple dans le domaine de l'unique. Le multiple ne disparaît pas, mais il est transformé et l'Esprit IHWH-Elohim est ce qui relie le Dieu unique au créé multiple qui seul, le manifeste pleinement.

Ainsi, la génération des êtres passés, actuels ou futurs est toujours liée à la forme corporelle et à l'incarnation. Cependant, tous les évènements de la fin de cycle se produisent avant la fin effective du cycle et annoncent cette fin de cycle. Aussi, cette "incarnation ne passera pas que tous les évènements annoncés ne surviennent", et on comprend bien que ce texte est toujours vrai et qu'il concerne tout cycle. J'en ai exposé la réalité face à l'individu humain biologique, mais ce principe métaphysique est vrai pour tout être individuel, quelle que soit son espèce ou sa corporéité. Ainsi, on peut transposer ce principe à l'humanité, vue comme une génération de l'Adam dans le monde corporel multiple, et qui a donc un début et une fin sur la terre. Face à cette humanité, IHWH a produit la nation (au sens moderne du terme) Israêl, mais d'autres organes de cette humanité sont bien visibles, et on aurait du mal à comptabiliser tous les groupes, associations, institutions, sociétés secrètes, etc.., existants. Dans cette humanité, il y a donc les gentils, c'est-à-dire tous les humains dans leur aspect de génération adamique, c'est-à-dire les humains sous leur forme physique. Cela concerne ceux qui ont vécu, ceux qui vivent actuellement et ceux qui vivront. Le principe d'établissement du corps mystique ne change pas, et tout homme religieux construisant son corps mystique contribue à construire le corps mystique de l'humanité, quelle que soit la tradition terrestre à laquelle il se rattache. Cependant, cette interprétation collective de l'humanité terrestre, ne peut absolument pas invalider les effets individuels du principe métaphysique tels que je les ai exposés et à bien y réfléchir, seule cette interprétation individuelle a de l'importance en religion, puisque la perception de l'universel à travers l'enseignement de Jésus est une perception que chaque individu a à travers sa propre conscience. De même, l'agonie et la mort, bien qu'elles puissent être collectives ou accidentelles, se vivent en conscience de façon individuelle.

Cette vision des choses est essentiellement oecuménique, puisque chaque chrétien peut la vérifier individuellement par l'étude, la pratique et le rapprochement aux autres comportements religieux. Ainsi, le rapprochement entre chrétiens sur la base d'une interprétation métaphysique et traditionnelle des enseignement bibliques, associée aux progrès de nos techniques de recherches, est bien plus efficace que de faire de l'oecuménisme par l'attachement exclusif d'une interprétation qui n'a cessé au cours des siècles de perdre le sens de ses symboles et l'origine des concepts. C'est pourquoi, un tel oecuménisme chrétien déborde largement le christianisme. Dès lors que les hommes vivent sur terre dans des conditions comparables, il n'existe pas une façon de salut pour les uns sous telle tradition et une autre sous une autre tradition. Il n'existe qu'une condition humaine et la mort est la même pour tous. Aussi, la victoire sur la mort, lorsqu'elle se produit, est la même pour tous. Cette génération ne passera pas sans que chacun ait bien perçu cette métaphysique, même si cela n'est souvent révélé qu'au dernier moment du cycle, pour un très grand nombre d'individus, au moment où le voile va se détruire, n'ayant plus d'être individuel à isoler face à l'universel.

Voilà, mon cher Eliaqim, de quoi vous rassurer sur mon oecuménisme, qui a déjà fait ses preuves dans l'Antiquité, et qui n'a rien à envier à celui plus restreint et plus inconsistant du monde contemporain. Ayant peu de disponibilité, je m'excuse auprès des membres qui m'ont sollicité, de ne pouvoir être autant présent qu'auparavant et qu'ils le souhaiteraient.

ASSAD

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Ecrit le 26 sept.07, 23:09

Message par ASSAD »

Merci Ilibade de nous avoir posté une analyse aussi fournie et pointue ! (y)

Téo

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Ecrit le 27 sept.07, 02:28

Message par Téo »

Nous ne sommes pas surpris, Monsieur Ilibade, par votre intervention sur ce point précis d'une connaissance aussi fondamentale, après une longue absence... ou un silence de méditation transcendantale.
Nous sommes conscients (il faut le dire) que nos discours respectifs s'adressent à des auditoires bien différents.
Vous prêchez un syncrétisme étranger au modèle reçu de l'évangile du Christ et qui nous a été transmis, à nous fils de Dieu, par la voie apostolique et Ecrite, et un témoignage de l'Esprit Saint en vue d'un salut transmis aux saints une fois pour toutes.

Il plaît à notre Seigneur Jésus de nous laisser cohabiter les uns et les autres pour un temps, des temps et la moitié d'un temps pour opérer une séparation. Les deux témoins de Dieu et de notre Seigneur Jésus iront jusqu'au bout de leur mandat, et, malgré la haine de l'adversaire, de sa bête et du monde rebelle à Dieu, leur témoignage ne sera pas vain et sera une victoire éternelle.

Ainsi, Monsieur Ilibade, nous ne vous craignons pas, pas plus que le ''lion rugissant'' qui veut notre perte par la mise en oeuvres séduisantes de toutes sortes de corruptions et de péchés subtilement proposés par des enseignements faussement basés sur les Ecritures en les tordant effrontément. Si nous sommes faibles dans la chair, nous sommes puissants par l'Esprit et nous ne pècherons pas contre son témoignage.

Tous les ''teo'' de la terre se léveront au signal. Ce que vous nommez: contenu d'une boite de conserve dépassant la date limite de consommation, se révèlera à vous dans toute la gloire de la Parole prophétique et du seul évangile qui appartient à Celui qui l'a donné et qui le défend.

Non Monsieur Ilibade ! Vous convaincrez ceux qui vous ressemblent, mais en aucun cas ceux que le Père a élus et qui n'écoutent que la voix de leur Berger.

Repentez-vous Monsieur Ilibade ! : Une exhortation avant que la Parole n'agisse contre vous et la semence qui vous aura suivi dans votre voie désastreuse.

Vous n'obtiendrez aucun commentaire supplémentaire de notre part car tout a été dit et écrit.

Amen !

Ilibade

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Ecrit le 27 sept.07, 13:07

Message par Ilibade »

Nous ne sommes pas surpris, Monsieur Ilibade
NOUS ??? Vous parlez de vous au pluriel, comme Elohim ? Il est infiniment préférable de dire "Je ne suis pas surpris". Le principe d'un forum est que chaque posteur est singulier.
Nous sommes conscients (il faut le dire) que nos discours respectifs s'adressent à des auditoires bien différents.
Bien au contraire. Si vous étiez conscient, vous auriez compris depuis bien longtemps que nous devons nous adresser à un seul ensemble de lecteurs. Aussi, il n'y a pas deux auditoires différents du forum oecuménique mais bien un seul. Je sais que cela vous fâche périodiquement, mais je rappelle que mon point de vue est spécialement chrétien. Et lorsque j'expose en prenant le temps d'écrire certains aspects de la métaphysique, c'est toujours en regard du langage biblique et évangélique. Par ailleurs, il est difficile de voir deux christ en lutte, car le Christ est d'une réalité indivisible.
Vous prêchez un syncrétisme étranger au modèle reçu de l'évangile du Christ et qui nous a été transmis
Bien sûr que non. C'est plutôt vous qui êtes syncrétiste, car vous osez expliquer les textes des évangiles en employant un sens des mots que leurs auteurs n'ont jamais connu. Où avez-vous lu que le mot genea signifiait "copulation" ? La transmission du texte à travers les siècles historiques, a largement souffert des ambiguités de sens qui existaient à l'époque originelle, même si ces ambiguités entraînaient moins d'erreurs d'interprétation qu'on en rencontre aujourd'hui. Mais il y a eu dès le départ des petites querelles et la séparation du courant messianiste du courant judaïque en est l'un des épisodes. Comme les langages ont largement évolué, vous pensez bien que ce qu'il est nécessaire de reconstituer, c'est le sens des mots des auteurs, et pour cela, nous disposons dans le monde grec de tous les autres auteurs grecs de l'époque et dans le monde juif des auteurs de la Mishna. Le rapprochement idéologique entre les deux langues antiques apporte un grand nombre de réponses. Le syncrétisme que l'on fait aujourd'hui avec le sens moderne des mots du grec ne permet pas d'expliquer les choses. C'est là une ambiguité bien plus vaste.
à nous fils de Dieu

Elohim a créé toute la création et ce qui s'y trouve, Téo.
Assad ou Ilibade n'en sont pas moins fils de Dieu que vous, dont je rappelle que vous n'êtes pas pluriel, mais singulier. Maintenant, que vous soyez divisé vous même en plusieurs Téo, est une quasi certitude. En examinant de près le nombre exact de vos composants, on comprend que vous êtes une multitude à vous tout seul. Mais selon IHWH, vous devriez dire "Je suis" et non pas "Nous sommes".
par la voie apostolique et Ecrite, et un témoignage de l'Esprit Saint en vue d'un salut transmis aux saints une fois pour toutes.
Que veut dire le mot apostolique ? Ce mot a le sens de ce qui "est éloigné, distant". Un apôtre est celui qui s'éloigne et accomplit une mission lointaine. Mais apostolique ne signifie certainement pas que cet éloignement soit applicable à un éloignement de sens des messages transmis. Or nous avons aujourd'hui réellement un éloignement de sens, et qui est non apostolique. La seule transmission que nous ayons de façon certifiée ne date que du 4° siècle, et nous ne possédons plus les commentaires des premiers mouvements, sauf à travers leur détracteurs, ce qui impose une très grande prudence. Comment pouvez-vous démontrer que cette transmission soit effective ? Comment assurez-vous que les langages n'aient pas varié dans le temps ? Par exemple, pratiquez-vous le latin tous les jours ? le grec ? Est-ce que par hasard, vos doctrines ne sont pas nées de la Réforme ? Et si la transmission avait été effective, à quoi la Réforme pouvait-elle bien servir ?

Combattre l'Eglise romaine dans le cadre d'une transmission apostolique sans faille rend inutile la Réforme qui apparaît alors comme une falsification. Et à l'inverse, voir dans la réforme un mouvement nécessaire du fait de l'altération de la transmission apostolique de l'église romaine, ne permet pas non plus d'accorder à la réforme le statut d'une transmission quelconque, puisqu'elle résulte aussi d'une rupture et elle est alors la rupture d'une rupture. On peut donc conclure qu'aucune transmission apostolique ne s'est réellement maintenue, et c'est pourquoi il est si utile d'étudier les textes avec l'usage des méthodologies scientifiques et techniques de la linguistique et de l'histoire, sans négliger d'interroger les religieux qui vivent en eux l'évangile.

Enfin, le "salut transmis au saints une fois pour toutes" étant la victoire sur la mort, on doit convenir sans hésiter que ce discours n'a pas vraiment marché depuis l'origine des textes, car, à ma connaissance, tous sont morts jusqu'à nous, même les plus grands saints. A mon humble avis, je pense que les textes ont une autre interprétation, bien plus cohérente, logique et surtout bien plus utile sur le plan religieux.
Il plaît à notre Seigneur Jésus de nous laisser cohabiter les uns et les autres pour un temps, des temps et la moitié d'un temps pour opérer une séparation.
Voilà le genre de choses que j'aime commenter particulièrement. Je n'ai dans ma vie, de ma naissance jusqu'à cet instant capital où je poste cette réponse, jamais entendu un seul chrétien m'expliquer correctement ce que signifie l'expression un temps, des temps et la moitié d'un temps. et pourtant, pour ceux qui lisent la bible avec d'autres outils intellectuels que leur simple crédulité, il s'agit là d'une évidence mathématique et toute la Bible explique cette expression. Aussi, je vais essayer de faire comprendre cette expression.

L'expression se rencontre en premier lieu dans Daniel 7,25
Daniel 7:25 Il prononcera des paroles contre le Suprême (araméen 'illay), violentera les Consacrés au Suprême, préméditera de modifier les temps (araméen zeman) et la loi, et ils seront donnés entre ses mains pour un temps, des temps et la moitié d’un temps.(araméen 'iddan)

Le mot zeman désigne un "instant", c'est-à-dire un point sans étendue et sans durée du temps. C'est un temps de rendez-vous, un point remarquable. La notion de temps du mot 'idda évoque une durée, une période, une étendue du temps, comme par exemple une année. La traduction française ne distingue pas entre ces deux notions et le mot "temps" est indifféremment employé, même par Chouraqui. Or si l'on représente le temps comme une droite, le point ou l'instant peut être une borne servant à délimiter une durée. Ainsi, si l'on envisage qu'une période est quelque chose de périodique, chaque période sera représentée par un segment de droite ('idda) qui est à chaque extrémité bornée par un point (zeman). Le sens de la phrase de Daniel évoque ces deux notions relatives au fonctionnement du temps et la Bible est bien plus mathématique qu'on le croit ordinairement.

Par ailleurs, j'ai exposé dans mon dernier post que l'éternité n'avait ni commencement, ni fin et qu'elle n'était susceptible d'aucune succession temporelle. Cela n'est pas vrai des périodes de temps, car celles-ci ont deux bornes, l'une à leur début, l'autre à leur fin. Par ailleurs, les périodes s'enchaînent et se succèdent dans une perpétuité. Toutefois, il existe un cas spécial de période pour lequel la période n'est pas le résultat d'une succession temporelle. Ce cas correspond bien entendu à la première période, car à la création du temps par IHWH, le temps a commencé naturellement par une première période qui n'est la succession d'aucune autre.

Après cette première période, s'enchaînent les périodes dans une succession continue de la première. Cet enchaînement s'appelle perpétuité. Si l'éternité n'a pas de début et de fin, la perpétuité a bien un début mais n'a pas de fin. C'est pourquoi, la perpétuité n'est pas complètement synonyme d'éternité. Par ailleurs, la perpétuité n'empêche nullement les périodes et les cycles de se produire dans de multiples enchaînements hiérarchiques. A chaque hiérarchie correspond une succession. Ainsi, les secondes se succèdent, les minutes se succèdent, de même que les jours, les mois, les saisons, les années, les incarnations, les révolutions galactiques et tous les innombrables cycles que l'univers peut comporter, des cycles subatomiques jusqu'aux plus gros amas galactiques.

Si on analyse ce fonctionnement de la perpétuité, nous y voyons :
1- UN TEMPS = UNE PERIODE SPECIALE = première période ou période initiale : d'Adam à Noé.
2- DES TEMPS = DES PERIODES enchaînées à la première, puis entre elles, dans le cadre d'une succession cyclique : la boucle Noé à Noé.

Et nous en venons maintenant à la demi-période finale. Cette demi-période finale est curieuse, car elle signifie l'arrêt des cycles temporels. Elle n'est donc pas compatible avec la perpétuité qui est le fonctionnement du temps, ayant un début mais pas de fin. Dans le cadre des cycles d'incarnation, j'ai exposé que chaque cycle ou génération démarrait par Noé, et se terminait par les évènements eschatologiques. Mais cela ne peut se comprendre qu'en dehors du l'émergence de Jésus et de la construction du corps mystique. C'est pourquoi l'avènement du Christ s'effectue en fin de cycle pour ce cas-là (Matthieu, ch 24)

Mais pour un adepte de Jésus, celui-ci réalise en lui une nouvelle naissance, celle de l'être céleste, et cette naissance intervient en plein milieu d'un cycle d'incarnation, et l'adepte construit alors son corps mystique. Cet asynchronisation de la naissance et de la mort est typique de la voie messianique. Le chrétien meurt durant son incarnation (l'homme du monde meurt) et renaît (l'homme céleste naît). C'est pour cela que, naissant à l'universel et à l'éternité, il quitte le temporel pendant le déroulement du cycle temporel. Cela veut dire, que tout chrétien dans la voie réalise cette asynchronisation au temps. C'est pourquoi, il n'est compté de temporel que la moitié du cycle, puisque la seconde moitié est normalement consacrée au Suprême éternel.

Et donc :
3- LA MOITIE D'UN TEMPS = le demi-cycle précédent la rédemption.

Le schéma de Daniel évoque donc le fil conducteur dans le temps, de tout être conscient quelle que soit son espèce et son statut. Cet être conscient commence par un premier cycle, suivi de plusieurs cycles en succession (en boucle) et enfin d'un cycle spécial qui ne dure qu'une demi-période avant d'inverser cette conscience de l'emprise temporelle vers le service éternel.

Mais Daniel dit autre chose. Il dit que le blasphémateur changera les instants, c'est-à-dire les bornes. Or la faute originelle se déroule en Eden et Eden est un lieu éternel et non temporel. En tant que royaume d'éternité, il n'a pas de bornes temporelles. Changer les instants, c'est changer la loi des bornes, et ceci est indispensable pour créer le Temps. Il est nécessaire d'initier les cycles et de produire leur succession. Changer la loi des bornes revient ici à imposer des bornes contraires au Suprême éternel. Le verset parle donc en réalité de l'institution du Temps et de la soumission au temps des âmes fautives. Cette soumission est naturellement sous l'égide d'un principe non éternel, et j'ai déjà exposé que ce principe temporel est IHWH.
Ainsi, Monsieur Ilibade, nous ne vous craignons pas, pas plus que le ''lion rugissant'' qui veut notre perte par la mise en oeuvres séduisantes de toutes sortes de corruptions et de péchés subtilement proposés par des enseignements faussement basés sur les Ecritures en les tordant effrontément.
Vous avez bien raison, car le seul que vous avez à craindre vraiment, c'est vous-même. En spiritualité, on découvre que l'ennemi de chacun est en lui-même. Maintenant, en matière d'introduction de falsifications des écritures, vous nous avez fourni un excellent specimen dans votre post d'introduction, car bien de vos propos ne ressemblent en rien à une exégèse. Vous écrivez pour des "crédules", et lorsque cela marche, vous les qualifiez de croyants. Maintenant, soyez gentil (dans le sens moderne du mot) de démontrer vos propos dans une exégèse véritable.
Tous les ''teo'' de la terre se léveront au signal.
Oui, au son de la Trompette, lors des évènements eschatologiques, c'est-à-dire en fin de cycle. Ne sera-ce pas trop tard ?

La différence entre vous et moi, c'est que je rapporte à travers ma propre religion et mes recherches nombreuses des éléments qui permettraient au christianisme de devenir LA religion de toute l'humanité. Pourquoi pensez-vous que ce que vous appelez frauduleusement "témoignage" alors même que ce témoignage n'est explicatif de rien, que vos doctrines ont un intérêt pour l'adepte ? Entre une interprétation qui vise la fin d'une humanité à un moment du temps qui peut se situer dans 10 ans, 100 ans 1000 ans ou 10000 ans ou encore davantage, et une interprétation qui rend concret pour l'individu le sens de son cheminement religieux, laquelle a des chances de rassembler les chrétiens, et au-delà, les autres spiritualités ? Les hommes d'aujourd'hui ont besoin de choses claires, pour fixer l'objectif de leur vie. C'est pourquoi, les religions modernes sont en crise. Et pourtant, que de recherches ont su apporter précisions et réponses.

Ainsi, chaque être humain n'a pas de croyance spéciale en la mort, mais bien une certitude. De façon certaine, notre être physique mourra. Même les incroyants savent cela. Pourquoi ne pas admettre que la génération a ce sens de la vie physique et mortelle ? Cela est plus concret pour l'être humain de raisonner par rapport à sa propre mort qui achève sa génération que de recourir à je ne sais trop quel évènement collectif, humanitaire ou cosmique dont on ne peut rien déclarer. La seule fin de cycle qui soit une certitude, c'est bien la mort individuelle. Il n'y a pas lieu de se repentir de dire des vérités que même les enfants savent. (Les enfants n'échappent pas à la conscience de la mort, et dès l'âge de raison, ils connaissent très bien le sujet). Toutefois, on peut aussi évoquer la fin des cycles (fin des temps) pour celui qui, naissant à l'éternité, sera transformé. Pour cet être, sa conscience sera à la fois éternelle et temporelle, à la fois universelle et individuelle, et il y a fort à parier qu'un tel état de conscience soit en mesure de manipuler le Temps. Cela se produit déjà, en quelque sorte, durant la conscience de rêve, car cette conscience est plus proche de la conscience éternelle que la conscience ordinaire que nous avons du monde physique. Dans les rêves nous pouvons vivre en accéléré certaines années ou périodes et se fixer étrangement dans une période que la conscience choisit de ralentir afin de mieux décomposer l'image consciente, généralement plus complexe.
Non Monsieur Ilibade ! Vous convaincrez ceux qui vous ressemblent, mais en aucun cas ceux que le Père a élus et qui n'écoutent que la voix de leur Berger.
Et bien il faut admettre que le Berger a été plus que négligeant depuis bientôt 19 siècles. Curieux quand même ce "Père" qui procède par élection. C'est encore une idée bien humaine que vous exposez là. Maintenant, si on interprète que le Père sélectionne en chaque être ce qui est éligible de lui de ce qui ne l'est pas, alors, chaque être est ainsi dans un processus d'évolution de sa conscience. De ce fait, chacun est amené, comme le Père, à faire en lui la part de ce qui est nécessaire et la part de ce qui est superflu. Aussi, je convaincrais sans problème spécial ceux qui s'accoutument à chercher et à comprendre et ainsi, à faire, comme le Père, la part des choses. Ceux qui écoutent le Berger à la façon des brebis, sont dépendants du Berger. Ceux-là historiquement, ont tué, sacrifié, lapidé, ébouillanté, découpé en morceaux, brûlé vives et je ne sais trop quelle autre faveur, des centaines de milliers de brebis toutes irresponsables, puisque soumises à la voix du Berger. Quel drôle de berger qui rassemble son troupeau en le sacrifiant de cette façon ! Une telle irresponsabilité, si elle n'implique pas de faute a priori, ne peut susciter la moindre rédemption ou salut. Il faut être responsable des ses fautes pour être en position de recevoir la rédemption. Tant que vous n'acceptez pas le dialogue avec moi, car soumis au Berger, alors votre Berger est tout prêt de vous sacrifier. Soyez prudent ! Le Christ n'est pas un sacrificateur, mais un Berger qui rassemble toute l'humanité sans aucune élection spéciale et sans faveur de bourreau. La première qualité d'un débat oecuméniste, c'est la volonté manifeste de dialogue.
Modifié en dernier par Ilibade le 28 sept.07, 01:02, modifié 1 fois.

Ami

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Ecrit le 27 sept.07, 21:51

Message par Ami »

Enfin ! on respire l'Eternité.

Un véritable moment de bonheur .

Merci à vous Ilibade.

Ilibade

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Ecrit le 28 sept.07, 00:27

Message par Ilibade »

Oui Ami, un peu d'air n'est pas pour déplaire.

Quand je lis que "tous les teos attendent le signal", je me dis que la question de "la moitié d'un temps" se transforme pour beaucoup en "la totalité d'un temps". C'est ici le drame de la religion, car un cycle qui va jusqu'au bout dans des préoccupations du monde, est un cycle raté en matière de rédemption. Celle-ci ne peut démarrer qu'en bousculant la loi du temps, c'est-à-dire en perturbant les cycles. C'est pourquoi la notion de la "moitié d'un temps" est capitale métaphysiquement.

La religion vise de façon simple un résultat très simple à dire et plus difficile à réaliser, qui peut s'exprimer par la formule "le corps ne doit pas me gouverner". Or pour y parvenir réellement, il est nécessaire de pratiquer d'autres formes de gouvernances qui sont à la portée de l'âme consciente, et c'est cela qui représente l'ensemble des techniques et pratiques de prières, méditations et réflexions. Pour que le corps ne gouverne pas, il faut obligatoirement développer son contraire, l'esprit, c'est-à-dire l'intellect. C'est pourquoi la religion est dite spirituelle.

Aussi, les comportements sociaux, cérémoniaux, les habitudes, les propagandes, les doctrines sont des enfermements de l'esprit, celui-ci étant prisonnier, comme dans le mythe de la caverne de Platon. Pour sortir de cette prison, il faut être un peu rêveur, c'est-à-dire devenir sensible à ce que l'âme est capable de générer indépendamment de tous les carcans qu'on lui a imposés.

Lorsqu'elle y parvient, elle se libère, et c'est pourquoi la religion rend libre. Il ne s'agit pas d'être rebelle, mais détaché. Par ailleurs, on supporte bien mieux les carcans et on comprend les autres pour avoir compris par où on était soi-même passé.

Cordialement.

raphael-rodolphe

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Ecrit le 28 sept.07, 05:52

Message par raphael-rodolphe »

Ilibade a écrit :sortir de cette prison, il faut être un peu rêveur, c'est-à-dire devenir sensible à ce que l'âme est capable de générer indépendamment de tous les carcans qu'on lui a imposés.
Il faut être rêveur... aussi; mais surtout "aimer son prochain comme soi même", première de toutes Ses recommandation; puis... -vous avez écrit une belle suite...
Lorsqu'elle y parvient, elle se libère, et c'est pourquoi la religion rend libre. Par ailleurs, on supporte bien mieux les carcans et on comprend les autres pour avoir compris par où on était soi-même passé.

raphael-rodolphe

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Ecrit le 28 sept.07, 05:56

Message par raphael-rodolphe »

J'ai omis une partie de importante: ... mais surtout "aimer son prochain comme soi même", première de toutes Ses recommandation, car Son Amour nous offre la liberté.

Samson1975

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Ecrit le 03 oct.07, 07:24

Message par Samson1975 »

bonjour à tous

Merci Téo pour c est exposé fort intelligible et instructif!

j espere que cela apportera réconfort à ceux qui soupirent et qui gémissent.

Car les paroles d Illibad quoique flateuses pour l intelligence et l esprit, apportent certes une consolation pour ceux qui sont assis tranquil dans leur fauteuil mais assurément pas aux oubliés de ce systeme...

J aimerai que puissent lire les paroles d Illibad certains hommes qui n ont pas de quoi manger et qui voyent leur famille dépérir.
Assurément ils reconnaitraient l amour de Christ et de Dieu pour l' homme, un message de consolation pour les affligés accessible a tous.
bonne meditation

Si tout les mots n ont pas le même le sens que jadis, le mot amour reste le même.

Je n ose imaginer l état de la planète dans 100 , 1000 , voir 10 000 ans monsieur Illibad mais je croie que nous n habitons pas la même.

Les glaces réservées pour les derniers jours monteront a coup sûr(job) et se ne sont pas celles que vous prétendez etres venant de la mort d un homme qui n a même plus la force de manger... A moins que se ne soient celles que les bobos mettent dans leur whisky en trinquant a ce monde qui leur apporte leur consolation. Aprés tout mangeons et buvons car demain nous mourrons...( ou nous reincarnerons, Illibad ).

Merci à toi Téo.
Illibad, je me doute que tu doit penser que ma réaction est caractéristique d ' un esprit cloisoné, toutefois ce qui est réel est que notre Terre est dans un état lamentable et que ce n est pas la masturbation intellectuelle qui peut la sauver mais Dieu. Et je ne pense pas que ceux qui la dirigent est l envie d apporter l amour a l humanité ni de conceptualiser comme tu le fait. L homme dirige l homme a son détriment non? Merci quand même pour tes posts qui restent interressant mais qui ne sont pas dans mon coeur.

Bon courage.

Ilibade

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Ecrit le 03 oct.07, 21:55

Message par Ilibade »

Samson1975 a écrit :Merci Téo pour c est exposé fort intelligible et instructif!
Qu'y avait-il au juste d'intelligible et d'instructif ?
J aimerai que puissent lire les paroles d Illibad certains hommes qui n ont pas de quoi manger et qui voyent leur famille dépérir.
Est-ce que vous pourriez m'expliquer, vous qui faites de la morale, pourquoi ces gens-là en sont réduits à ne rien avoir à manger et à voir leur famille dépérir ? N'est-il pas écrit :
Matthieu 6:26 Fixez les oiseaux du ciel: ils ne sèment pas, ne moissonnent pas, n’engrangent pas dans des granges. Mais votre père des ciels les nourrit. N’êtes–vous pas beaucoup plus précieux qu’eux? ?

Qu'est-ce que ces gens-là ont pu faire pour en arriver là, car ce n'est certes pas le résultat de Dieu ? Dieu nourrit tout le monde et vous ne pouvez pas en douter.
Si tout les mots n ont pas le même le sens que jadis, le mot amour reste le même.
Encore une parole impie ! Car le mot amour chez les hommes est synonyme de passion et de convoitise. Le mot du NT est agapé, que l'on traduit par "bienveillance générale, compassion". Il s'agit d'une sorte de connaissance intellectuelle d'autrui, et si vous employez le mot amour, alors il faut préciser amour intellectuel et non pas amour "tout court", qui désigne habituellement un trait du psychisme diabolique de l'âme terrestre, car cela fait de vous un être double qui aime quelque chose et n'aime pas le contraire de cette chose. Cet amour charnel (psychique) est un amour de division.
Je n ose imaginer l état de la planète dans 100 , 1000 , voir 10 000 ans monsieur Illibad mais je croie que nous n habitons pas la même.
Dans mon existence, j'ai croisé bien des fanfarons (avis au modérateur : ce n'est pas une insulte !), des gens légers (avis au modérateur : ce n'est pas une insulte !) et je me demande bien à quoi peut bien vous servir d'imaginer l'état de la planète dans 100, 1000 voire 10000 ans alors que la religion chrétienne pointe vers un royaume éternel non physique ?
Les glaces réservées pour les derniers jours monteront a coup sûr(job) et se ne sont pas celles que vous prétendez etres venant de la mort d un homme qui n a même plus la force de manger...
Et bien, moi, je vous affirme que la mort de l'être humain réalise l'intégralité des exposés eschatologiques. D'ailleurs, dans d'autres traditions, il existe des livres des morts, qui expliquent la même chose.
Illibad, je me doute que tu doit penser que ma réaction est caractéristique d ' un esprit cloisoné, toutefois ce qui est réel est que notre Terre est dans un état lamentable et que ce n est pas la masturbation intellectuelle qui peut la sauver mais Dieu.
Il n'y a aucun intérêt à sauver notre terre. Vous n'avez rien compris au christianisme, et la notion de royaume céleste fait référence à une autre réalité de votre existence que vous n'avez jamais soupçonnée. Quel gâchis ! Dans la mesure où Dieu est immuable, il ne peut pas agir, et donc, en ce qui vous concerne, il faudrait vraiment que vous vous masturbiez l'esprit et l'intellect, des quatre mains, et qu'en plus vous demandiez l'aumône de tous vos proches, pour qu'ils vous masturbent aussi l'intellect avec vigueur et rythme.
Et je ne pense pas que ceux qui la dirigent est l envie d apporter l amour a l humanité ni de conceptualiser comme tu le fait. L homme dirige l homme a son détriment non? Merci quand même pour tes posts qui restent interressant mais qui ne sont pas dans mon coeur.
Quand mes posts seront dans votre coeur, le Christ y sera aussi ! Laissez donc les hommes morts diriger le monde mort. Ce n'est pas notre affaire en tant que chrétiens.

Samson1975

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Message par Samson1975 »

Merci Illibad pour ta reponse instructive.

Je pense que si tu ne vois pas ce qui est intelligible et instructif sur le post de Téo, lisant tes posts cela ne peut etre qu ' une boutade de ta part. Ou alors tu fais le sourd.

Je ne pense pas que ceux qui connaissent le malheur durant leur vie aient fait quoique se soit de mal ou de mauvais. Ou alors tu penses peut etre qu' une bombe qui tombe sur une maison lors d' une guerre le fait pour punir la famille qui y réside? Ce monde est volonté de puissance et ceux qui le dirigent le font dans ce but. Relis la bible et tu comprendras. Je t invite d'ailleurs a preter une attention particuliere au livre de Job fort d' enseignement sur la voix de la sagesse qui ne vient pas toujours de ce que l' on attend. Il est aussi instructif sur la cause principale du malheur.

Pour ce qui est du livre des morts ni prete pas trop attention s il te plait car un simple baton de berger peut l engloutir. Demande donc au magiciens de Pharaon si tu ne me crois pas.

Je pense que tu ne dois pas savoir que plusieurs des varietés de ce charmant petit oiseau qu' est le moineau sont en voie de disparition. Mais peut-être que les tiroirs de notre Seigneur sont vides?
Pour ma part je t' encourage a gouter du pain qui ne donnera plus jamais faim.
De plus n' oublie pas que la création atteste de Dieu et que la détruisant l' homme se détruit lui-même. Mais pour cela je ne m' inquiète pas car notre Seigneur saccagera ceux qui la saccagent. Désolé mais la planète a été faite pour être habitée mais pas saccagée. Si tu penses que le Chrétien ne devrait pas s' en soucier je t' en laisse la responsabilité. Pour ma part je considère que si l' on m' invite quelque part je dois entretenir mon lieu de résidence et non le ruiner même si ce lieu n' est que temporaire dans ma vie. Tu diras toi même a celui qui l' a loué que sa maison est sans interet.

Je te remercie aussi de me préter 4 mains, mais pour l' instant je n en ai que 2 et je m' en sers pour travailler car bien qu' étant Chrétien le steack ne me tombe pas tout cuit dans mon assiete le matin. Dailleur je t' invite a relire les paroles de Jean Le Batiste dans le livre de Luc qui apportent une vision simple sur ce qu' un homme a à faire.

Pour ma part je te souhaite une bonne méditation mais j' ai un peu peur que tu confondes avec lévitation, si c' est le cas pense à redescendre un jour dans l'argile.

Messieurs les modérateurs ne voyez aucune offence dans mes paroles avec Illibad mais juste une opposition de pensée sur la Présence de la vie sur Terre.

Samson1975

Gilles

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Message par Gilles »

Messieurs les modérateurs ne voyez aucune offence dans mes paroles avec Illibad mais juste une opposition de pensée sur la Présence de la vie sur Terre.
O.K aucun probleme avec cela _. (y)

Ilibade

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Message par Ilibade »

Je pense que si tu ne vois pas ce qui est intelligible et instructif sur le post de Téo, lisant tes posts cela ne peut etre qu ' une boutade de ta part. Ou alors tu fais le sourd.
La question n'est pas de savoir si je vois ou non des choses instructives dans le post de Téo, mais de savoir quelles choses sont instructives dans ce post. Faites-m'en part.
De toute façon, le mot génération tel que Téo l'envisage n'est certainement pas le mot grec genea.
Je ne pense pas que ceux qui connaissent le malheur durant leur vie aient fait quoique se soit de mal ou de mauvais.
C'est justement une erreur de votre part. Le malheur provient nécessairement d'une cause pour celui qui le connaît.
Ou alors tu penses peut etre qu' une bombe qui tombe sur une maison lors d' une guerre le fait pour punir la famille qui y réside?
Et même si l'on meurt sans bombe, n'est-ce pas la conséquence de la mort qui est elle-même conséquence du péché ?
Relis la bible et tu comprendras.
Nul besoin de relire la Bible. Elle ne vous donne pas raison ! Vous ignorez la notion de dette, qui pourtant existe à la fois chez les juifs, les chrétiens et les musulmans, sans parler des autres. C'est pourtant un détail basique.
Je t invite d'ailleurs a preter une attention particuliere au livre de Job fort d' enseignement sur la voix de la sagesse qui ne vient pas toujours de ce que l' on attend.
Dites-moi donc ce que vous comprenez au livre de Job !
De plus n' oublie pas que la création atteste de Dieu et que la détruisant l' homme se détruit lui-même.
Ici, vous n'avez pas saisi le sens. La création atteste de Dieu, en ce sens que le vide contient le plein. Or le vide reste le vide, même si le plein est détruit. la destruction du monde physique n'enlève rien à la création de Dieu.
Désolé mais la planète a été faite pour être habitée mais pas saccagée. Si tu penses que le Chrétien ne devrait pas s' en soucier je t' en laisse la responsabilité.
Le chrétien se moque totalement du monde physique. Il aspire à un royaume céleste et éternel. Je sais bien que c'est difficile à comprendre, mais les progrès de la physique moderne aident largement à s'en faire une idée. Aussi, le NT représente la voie du ciel, et n'est en aucun cas un message d'espérance terrestre. En somme, il y a chrétien et chrétien, seulement un seul des deux est légitime.
ne voyez aucune offence dans mes paroles avec Illibad mais juste une opposition de pensée sur la Présence de la vie sur Terre.
C'est en effet une opposition de pensée que vous n'avez pas seulement avec Ilibade, mais avec tout le nouveau testament. Ainsi, pour votre gouverne personnelle, si les nouveaux-nés naissent sur terre, c'est parce qu'ils sont pécheurs, car dès lors que les conditions de la sainteté sont réunies, cette sainteté incorpore l'âme dans un autre corps appelé céleste, et qui participe de réalités spatio-temporelles très différentes de celles de l'univers physique. C'est pourquoi, ces réalités sont déclarées éternelles, en opposition au temps cyclique que nous connaissons.

Aussi, si la religion est la communication entre notre conscience terrestre et notre être céleste, elle ne sera jamais une communication de type terrestre-terrestre, car l'âme terrestre d'un individu n'a pas à communiquer avec elle-même ! Ceci démontre toute l'absurdité de vouloir à la façon des politiques, se servir de la religion afin de gouverner le monde. Toutes les propagandes religieuses qui agissent en ce sens, sont totalement stériles sur le plan du salut.

La préoccupation du christianisme, c'est d'indiquer comment l'être terrestre peut diminuer ou s'affranchir proprement, des conditions liées à genea. Il n'y a donc pas lieu de sauver la planète, qui de toute façon, en tant qu'être individuel et temporel, a elle aussi une fin temporelle et cyclique. Vous ne lutterez pas contre le temps ainsi défini, sauf à entrer en religion selon les préceptes évangéliques. C'est cela qui fait que le christianisme est une voie de retour, inversée par rapport à celle du judaïsme.

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