Votre réponse est ambigüe !
Si l'Esprit souffle de façon inégale selon les êtres, est-ce par une variation de ce souffle, ou est-ce par une variation des êtres ?
Si cela dépend des êtres, vous ne pouvez donc pas en imputer les variations à l'Esprit et donc ce dernier souffle de la même façon pour tous les êtres.
Si cela dépend seulement de l'Esprit dont le souffle serait sélectif, à quoi servirait alors d'ajouter une variation chez les êtres et de considérer divers degrés de mérite ?
Le seul présupposé dont je peux partir est seulement biblique. On n'est pas obligé de le partager, mais on est invité à expliquer pourquoi. Pourtant, le fait que la création soit considérée traditionnellement comme ex-nihilo, signifie que l'état initial était rien du tout. Or s'il n'y avait rien, il ne pouvait pas y avoir
en même temps quelque chose. Il faut être cohérent, et la notion de Tohu et Bohu que nous lisons devrait être partagée par tous (par presque tous).
Il se trouve que ce point de départ est aussi logique, et là, j'admets qu'on puisse ne pas le comprendre tous de façon égale. C'est en effet difficile.
Quoiqu'on dise sur les désaccords oecuméniques, il y a normalement un dénominateur commun entre chrétiens pas si difficile à trouver, et toujours selon moi, le plus vital
Il existe effectivement un point de convergence entre chrétiens, mais ils ne semblent pas le connaître, car ce point de convergence est aussi un point de convergence avec ceux qui ne sont pas chrétiens. A travers le NT, la distinction du Juif et du Goïm n'est pas aussi tranchée que dans le point de vue qu'occasionne Babel. Et cela est comme un signe pour le croyant, car si sa religion lui impose de voir les autres à travers un filtre, alors c'est qu'il n'est pas encore dans la religion nouvelle.
Comment alors, prendre à témoin l'Esprit quand nous pronons la confusion de Babel ?
Il n'y a qu'une seule façon dont chacun est le pilote. Il faut sans cesse étudier les écrits, et s'exercer à retraduire les concepts. C'est difficile, mais on dispose pour cela de la connaissance des siècles passés jusqu'à ce jour. Aujourd'hui, le fait de reconnaître que 1+1 = 2 ne semble poser aucun problème et n'entraîne aucune discordance oecuménique. Et bien le fait que Dieu soit Non-Etre sera un jour une donnée reconnue de tous. Peu importe le temps que cela prendra, malgré le nombre d'ouvrages où cela a été affirmé et expliqué.
Il n'y a aucune erreur à être en accord avec les croyances de tel ou tel. Mais en réalité, c'est plutôt le niveau de vos certitudes qui importe, et non celui de vos croyances, et cela dépend de votre cheminement intellectuel. Lorsque j'évoque le christianisme sous une forme différente, ce n'est pas pour convaincre, car cela ne m'est pas possible. Mais il y a des personnes qui peuvent par cette lecture entrevoir autrement les choses et rendre plus dynamique leur propre recherche. Je n'ai pas personnellement procédé autrement que de lire, d'écouter et de partager. Dans cette recherche, on croise nécessairement beaucoup de flou, mais qui se dissipe peu à peu, de strate en strate. Et ce chemin est constant, car Dieu est infini.