MonstreLePuissant a écrit :Pour commencer, Abdel_du_Un avait tronqué le verset. Pour mémoire :
Il met un point d'interrogation là où, dans le verset, il n'y en a pas à l'origine, et tronque le verset.
(Romains 3:8) Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu’il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons? La condamnation de ces gens est juste.
Soutiens tu toi aussi ce genre de méthode ?
Donc, pour se rattrapper, il prend uniquement le verset précédent, et le sort donc de son contexte. Qu'il donne une autre interprétation des versets, je veux bien. Qu'il les tronque et les manipule, ça non !
Maintenant, l'explication claire du verset, n'est pas très compliquée. Abdel veut faire croire que Paul ment alors que ce n'est pas ce qu'il dit. Comme il dit plus haut, "notre injustice établi la justice de Dieu". Un peu plus haut, il condamne justement ceux qui enseignent ce qu'ils ne mettent pas eux même en pratique.
(Romains 2:22-23) toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t’enseignes pas toi-même! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes!
22 Toi qui dis de ne pas commettre d’adultère, tu commets l’adultère! Toi qui as en abomination les idoles, tu commets des sacrilèges! 23 Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi!
Quiconque d'intelligent qui lit cette lettre de Paul ne va pas en déduire qu'il fait lui même ce qu'il condamne, alors qu'il vient de le dénoncer. Maintenant, contrairement à Abdel_du_Un, les romains savait ce qui était arrivé à Paul, et à quel évènement il fait référence. Paul effectivement avait été accusé (à tort) :
(Actes 24:5) Nous avons trouvé cet homme, qui est une peste, qui excite des divisions parmi tous les Juifs du monde, qui est chef de la secte des Nazaréens, 6 et qui même a tenté de profaner le temple. Et nous l’avons arrêté. Nous avons voulu le juger selon notre loi;
Ce dont Paul a du effectivement se défendre :
(Actes 24:17-21) Après une absence de plusieurs années, je suis venu pour faire des aumônes à ma nation, et pour présenter des offrandes.
18 C’est alors que quelques Juifs d’Asie m’ont trouvé purifié dans le temple, sans attroupement ni tumulte. 19 C’était à eux de paraître en ta présence et de se porter accusateurs, s’ils avaient quelque chose contre moi. 20 Ou bien, que ceux-ci déclarent de quel crime ils m’ont trouvé coupable, lorsque j’ai comparu devant le sanhédrin, 21 à moins que ce ne soit uniquement de ce cri que j’ai fait entendre au milieu d’eux: C’est à cause de la résurrection des morts que je suis aujourd’hui mis en jugement devant vous.
En fait, Paul accuse dans sa lettre les juifs d'avoir menti et de l'avoir livré aux romains. C'est la raison pour laquelle il précise : "comme quelques-uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons?". Et ce qu'il dit, c'est que si ce mensonge (dont on l'accuse) peut faire d'avantage éclater la vérité de Dieu, alors pourquoi le jugerait-on comme pécheur ?
Voilà ! On ne sort pas de verset sans en comprendre le contexte. Et surtout, on n'essaye pas insidueusement de tromper le lecteur en tronquant les versets ce dont Abdel_du_Un s'est manifestement rendu coupable aux yeux de tous. En tout cas, ce n'est pas avec ce genre de méthode qu'il conveincra quiconque d'intelligent.
En fait la question qui se pose de quelle juifs il s'agit!.De quels Juifs est-il l'adversaire lorsqu'il écrit : «Gare à ces chiens, à ces mutilés» ou: «Les Juifs sont les ennemis de tous les hommes.» ? Des hellénistes ? Peut-être de ces "faux frères" ( II Cor. XI 27 ), donc des apôtres ?.
On sait bien que Luc est l'ami de Paul et Le récit de Luc appelé «Actes des Apôtres» nous donne une version qui semble effacer la polémique qui opposait Paul aux Apôtres. Ce n'est pas étonnant puisqu'il suivit Paul; il prit le parti de Paul, de même que Marc (Jean-Marc) lequel suivit Barnabé, compagnon de Paul dès le début. De graves querelles déchiraient les communautés chrétiennes, comme l'attestent les épîtres : celle de Jacques (ch.4), la seconde épître de Pierre (ch.2) et les deux épîtres de Jean où il est question des Antéchrist, des faux docteurs, des faux prophètes. «Les Antéchrist sont là présents et il y en a beaucoup», écrit Jean «ils sont sortis de chez nous, mais ils n'étaient pas des nôtres» ( I Jean ch.II v.18-19 ) précise-t-il.
Apparemment, Paul s'en plaint aussi dans ses épîtres. Mais il s'arroge la mission d'évangéliser les païens et s'élève au rang d'apôtre, ce qu'il revendique haut et fort. Les vrais apôtres ne figurent même pas parmi «les seuls Juifs qui travaillent avec lui pour le royaume de Dieu» (Colossiens IV 10-11). Il se nomme le ministre de l'Église et en fait même le «mystère chrétien», se prétendant élu par Dieu pour cette mission «avant le commencement du monde» (Ephésiens I, 4).
Pourtant, en réalité, c'est lui l'adversaire des apôtres, l'antéchrist qui prêche un autre évangile, celui du salut par la foi et non par la Loi. La Loi renfermait avant tout le Décalogue, les Commandements de Dieu. Or, Jésus n'était pas venu abolir la Loi, mais la parfaire, et l'accomplir ! Paul, lui, prêche contre la Loi : c'est ce qui l'oppose aux Juifs.
C'est pourquoi il est accusé d'apostasie. Dans la seconde épître aux Thessaloniciens (Ch. II, 3-12), il tente de se défendre en renvoyant l'accusation d'Adversaire et d'apostat sur un autre, mais son propos reste obscur et on ne voit pas de qui il veut parler.
De là vient l'erreur d'avoir vu en Néron le fameux Antéchrist alors qu'il s'agit en réalité de Paul, le doctrinaire fâché contre les Juifs, ces "rebelles", comme il les appelle, parce qu'ils sont en révolte contre l'occupant romain. Accusé de mentir, Paul répond: «Et si mon mensonge ne servait qu'à mieux faire éclater la véracité de Dieu pour sa gloire, pourquoi serais-je encore condamné comme pêcheur? Pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en sorte du bien ? » (Romains III 8 ).
Et si on se réfère à l'épître de Jacques qui a été écrite pour faire objection à cette doctrine et pour dénoncer «la langue qui siège dans nos membres, qui infecte le corps tout entier et enflamme le cours de notre vie, enflammée elle-même par l'enfer.» (Jacques III 6 ) L'épître de Jacques est aussi un vibrant témoignage des querelles et des polémiques qui divisèrent les membres des premières communautés.
C'est par la langue que vient le mal : quelqu'un prêche le salut par la foi et la Loi discréditée. Cette doctrine néglige les œuvres, l'observance des commandements de Dieu dictés à Moïse est rejetée.
Cette langue perfide, c'est bien évidemment Paul ! Il suffit d'avoir lu ses épîtres pour constater que l'opposition entre Paul et les Apôtres est telle que, malgré les modifications qui seront faites pour atténuer ce désaccord, avec cette crise terrible qui divisa le christianisme dès le premier siècle.
Nous avons là le début de la déviation que prit ce mouvement. Paul parle d'évangiles différents du sien; c'est bien la preuve que c'est lui qui annonça un autre évangile, lui qui, somme toute, n'a vraisemblablement jamais connu Jésus.
En conclusion,le christianisme d'origine juive, n'avait pas le même langage que celui qui lui a succédé dans le monde païen, c'est-à-dire dans l'empire romain parcouru par Paul et ses collaborateurs. C'est Paul qui a complètement renversé les choses, en faisant l'apologie du Messie et c'est lui ce doctrinaire qui fit même de ce Fils de Dieu au sens figuré "l'égal de Dieu", écrivant, par ailleurs, "Dieu, notre Sauveur", semant ainsi la confusion et la polémique. Jésus n'avait pas cette prétention, puisqu’il disait: "Dieu le Père est plus grand que moi" et : "je fais la volonté de mon Père Céleste".
Et pour comprendre vraiment la doctrine de Paul,il faut revenir aux écrits des Ebionites qui nient la divinité de jésus alors qu'ils sont un groupe de chrétiens juifs faisant parti des premiers disciples de jésus et c'est tout à fait normal que l'Eglise de Paul les a fait entrer dans le groupe des sectes héretiques.